Avertissement : Les
extraits donnés dans VOTRE VILLAGE indiquent la situation
administrative et l'orthographe de l'année 1868. Ils ne sont pas
forcément identiques à ceux de notre époque.
AUBAIS,
canton de Sommière.
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Nom, Date, (sources)
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Albais, 1095, (cartulaire de Psalmodi)
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Albassium, 1125, (cartulaire de Psalmodi)
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Albatium, 1155, (cartulaire de Psalmodi)
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Castrum Albacii, 1179, (Dachery, Spic. X, 174)
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B. de Albasio, 1210, (Layette du Trésor des chartes I, page 356)
-Albasium,
1210, (Ménard tome.I, preuves page 49, c. 1)
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Albays, 1270, (Ménard tome.I, preuves page 92, c. 1)
-Albassium,
1384, (dénombrement de la sénéchaussée)
-Albacium,
1457, (Demari, notaire de Calvisson)
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Le Bays, 1557, (J. Ursy, notaire de Nîmes)
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Prieuré Saint-Nazaire-et-Notre-Dame d'Aubays, 1612, (insinuation
ecclésiastique du diocèse de Nimes, G. 12)
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La commanderie d'Aubais, 1711, (archives départementales C. 795)
Aubais était
compris dans la viguerie de Nîmes. Le dénombrement de 1384 ne lui donne que 5
feux en 1750, on y comptait 160 feux et 700 habitants.
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Le prieuré simple et séculier d'Aubais faisait partie de l'archiprêtré de
Sommière; uni à la cathédrale d'Alais, mense d'Aigues-mortes, il valait 3,000
livres.
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La terre d'Aubais, qui avait appartenu à l'ancien domaine des vicomtes de
Nimes, fut, par lettres patentes du mois de mai 1724, érigée en marquisat en
faveur de Charles de Baschi, l'un des érudits les plus distingués du XVIII°
siècle, et qui fut, avec Léon Ménard, l'éditeur des Pièces fugitives pour
servir à l'histoire de France.
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Ce marquisat était formé de cinq paroisses ou clochers : Aubais, Gavernes,
Junas, Mauressargues et Saint-Nazaire.
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Aubais porte pour armoiries :
de sable, aune montagne d'or, sommée d'une croix de
même, soutenue d'un ruisseau de sinople.
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EN
SAVOIR PLUS
Le Moulin de Carrière, d’Aubais
Ce
moulin fortifié datant probablement de la fin du 13e siècle appartient à la
mairie depuis le début du XXe siècle. A l'origine, il semblerait que le
moulin de Carrière ait été uniquement bladier. En 1675, lors d'un arrentement
est mentionné le terme de bladier, mais aussi celui de drapier.
Ce
moulin était assez grand pour abriter deux corps, il paraît concevable alors
que l'une des deux activités ait pu être transformée. Ce changement s'est
semble-t-il effectué entre 1655 et 1675. Ceci est d' autant plus concevable
que les techniques et les matériaux de construction ne diffèrent guère de
ceux employés pour les moulins à blé. Mais par la suite à une date qui nous
est inconnue le moulin de Carrière reprendra son activité d'origine : moudre
le blé.
Puis,
au début du XXe siècle, après que la commune l'ait acheté, un projet d'élévation
et de distribution d'eau fut lancé ainsi que la construction d'un puits d'alimentation
(1906). En 1984 le moulin fut abandonné car ce puits, aménagé postérieurement
à proximité servant à l'alimentation en eau du village, a été jugé
insuffisant en été et de qualité médiocre.
En
1996, un chantier d'insertion a été lancé dans le but d'exhumer les murs
ainsi qu'une roue métallique car après son abandon le moulin se laissait
engloutir sous des tonnes de limons. Le projet d'en faire un centre d'activité
pour les jeunes fut soumis en 1995, accordé en 1998, et réalisé en 1999. Ces
travaux d'aménagement à l'intérieur du moulin ont malheureusement conduit
certains parements à être recouverts, et des espaces à être remaniés.
Moulin
assez caractéristique puisqu' il fait partie des quelques moulins fortifiés
dont il ne reste que de rares exemples. Sur cet édifice muni d'un éperon on
note des éléments de fortifications : mâchicoulis ou des meurtrières à simple
ébrasement. Par ailleurs, en analysant la structure des différents murs
intérieurs et extérieurs on a pu observer qu'ils étaient pour la plupart
construits en pierre à bossages appelées également bossage d'économie ou
bossage rustique.
Souvent
employées pour des édifices fortifiés, elles peuvent par leurs situations
dans le parement nous apporter des indications fort précieuses quant à la
datation et la construction.
ll
semblerait ainsi que le moulin de Carrière ait été l'objet de deux phases de
construction. La plus ancienne qui se situerait entre les pierres de calcaire
froid mis au jour lors du sondage archéologique et le deuxième, troisième
niveau. Ces pierres se repartissent de manière assez homogène tant sur les
parements extérieurs que sur les parements intérieurs. La salle basse est la
salle la plus ancienne qui subsiste. Au-dessus de cet appareil à bossages
nous avons remarqué l'utilisation de l'appareil alterné régulier pratiquement
au même niveau pour toutes les façades.
Suite
à ces observations il semble que de l'époque médiévale il ne subsisterait que
les murs du premier niveau et deuxième niveau ainsi que les mâchicoulis ou
système de hourds. La dernière partie située au niveau du toit, par ses
nombreux décrochements et anomalies paraît postérieur.
D'après
une publication de la "Base Mérimée", étude et
texte de "Anne Solignac", 2001.
(Base de données Mérimée - ministère de la Culture et de
la Communication - direction de l'Architecture et du Patrimoine) |