Topographie du Département du Gard.
Eugène Germer-Durand, 1868
MEYNES
Avertissement : Les extraits donnés dans VOTRE VILLAGE indiquent la situation administrative et l'orthographe de l'année 1868. Ils ne sont pas forcément identiques à ceux de notre époque.
MEYNES, canton d'Aramon.
(renseignements administratifs datés de 1868)
- Nom, Date, (sources)
 
- Villa que nominatur Medenis, 960, (archives départementales H. 3)
- Sanctus-Maximus de Medenis, 973, (archives départementales H 3)
- Medianas, villa in Argentia, 1034, (cartulaire de Saint-Victor de Marseille ch. 255)
- Medenas, 1096, (cartulaire de Notre-Dame de Nimes, ch. 108).
- Medinœ, 1161 (Ménard I, preuves page 38, c. 1)
- Mezinœ, 1220, (Ménard I, preuves page. 68, c. 2)
- Mezenœ, 1233, (cartulaire de Franquevaux)
- Medenœ, 1308 (Ménard I, preuves page 219, c. 1)
- Medenœ, 1384, (dénombrement de la sénéchaussée)
- Locus de Medenis, dyocesis Arelatensis, 1400, (archives communales de Colias)
- Medenœ, 1406, (J. Mercier, notaire de Nimes).
- Meynes, 1435, (répartition du subside de Charles VII)
- Meynes, viguerie de Beaucaire, 1582 (Tar. univ. du diocèse de Nîmes)
 
Meynes appartenait à la viguerie de Beaucaire et au diocèse d'Arles.
 
- On y comptait 15 feux en 1384.
- Le village de Meynes dépendait de la terre d'Argence; il fut cependant possédé dès le XIe siècle par des seigneurs particuliers, mais sous la suzeraineté de l'archevêque d'Arles.
- La terre de Meynes passa ensuite aux maisons d'Albaron et d'Arpajon.
En 1508, elle fut donnée par Marguerite d'Arpajon à son cousin Mary de Monteynard, et elle est restée jusqu'à la Révolution dans la famille Monteynard.
- On trouve auprès de Meynes une fontaine dont les eaux minérales avaient autrefois une grande réputation; Louis XIII les prit pendant son séjour à Montfrin, en 1642, à son retour du camp de Perpignan.
- Les armoiries de Meynes sont :
 
d'argent, aune bande fuselée d'argent et de gueules.
 

LA TERRE D’ARGENCE

 

En 825, la terre d'Argence, dont Beaucaire devint le chef-lieu, était possédée par Leibulfe, comte d'Arles , qui la tenait en fief des rois de France. Il demanda à Louis le Débonnaire, la permission de l'échanger avec Nothon archevêque d'Arles et son clergé, contre d'autres terres que ceux-ci lui offraient. L'empereur confirma cet échange (Diplôme de Louis le Débonnaire, dans sa version intégrale ci-dessous) le 3 janvier 825 ; et c'est de là que l'église d'Arles tira le droit de seigneurie qu’elle eut autrefois sur la ville de Beaucaire et sur la terre d'Argence. Cette terre est désignée, dans les anciens actes, sous le nom d'ager argenteus, et plus souvent terra ou territorium Argentiœ. Elle était composée de diverses paroisses, savoir : le lieu d'Argence, qui lui donna son nom, et qui n'est plus aujourd'hui qu'un corps de métairie divisé en grand et en petit mas d'Argence, Beaucaire, Fourques, Saujan, Saint Paul, Jonquières, Saint-Vincent, Comps, Meines, Clausonne, Bassargues.

 
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