Topographie du Département du Gard.

Eugène Germer-Durand, 1868

VAUVERT

Avertissement : Les extraits donnés dans VOTRE VILLAGE indiquent la situation administrative et l'orthographe de l'année 1868. Ils ne sont pas forcément identiques à ceux de notre époque.

Vauvert, arrondissement de Nîmes.

 

- nom, date, (sources)

 

- Poscheriœ, 1151, (Layette du Trésor des chartes Tome I,  page 67)

- Poscheriœ, 1224, (cartulaire. de Psalmody)

- Vallis Viridis, 1308, (Ménard l, preuves, page 212, c. 2)

- Vallis Viridis, 1383, (Ménard III, preuves, p. 50 c. 2)

- Posqueriœ, 1384, (dénombrement de la sénéchaussée)

- Vallis Viridis, 1384, (Ménard III, preuves page 62, C. 2)

- Ecclesia de Posquerüs, 1386, (répartition du subside de Charles VI)

- Vauvert, 1435, (répartition du subside de Charles VII)

- Locus de Posquerüs, alias de Valle-Viridi, 1462, (registre-copie de lettres royaux E, v)

- Vallis-Viridis, 1528, (chapitre des Quatre-Pretres, archives hospital de Nîmes)

- Nostre-Dame de Valvert ; Vauvert, 1555, (J. Ursy, Notaire de Nîmes).

- Vauvert, viguerie d’Eymargues, 1582, (Tar. univ. du diocèse de Nîmes)

 

Vauvert appartenait à la viguerie d'Aigues-mortes (dite plus tard d'Aimargues) et au diocèse de Nîmes, archiprêtré d'Aimargues.

- On y comptait 42 feus en 1384 et 854 en 1789.

- Le prieuré de Notre-dame de Vauvert était uni à la prévôté de l'église cathédrale de Nîmes (archives départementales G. 206) et valait 4700 livres.

- Le fief de Posquières fut donné en 810 par Raymond, duc d'Aquitaine, à l'abbay de Saint-Thibéry.

- Dans le commencement du XIIe siècle, ce fief, est possédé par les seigneurs d'Uzès et d'Aimargues.

- Les seigneurs de Vauvert, à partir de 1437, ont eu entrée aux États de Languedoc.

- En 1790, Vauvert devint le chef-lieu d'un canton du district de Nîmes composé seulement des communes de Beauvoisin, de Générac et de Vauvert.

- Vauvert a reçu en 1694 les armoiries suivantes :

 

d'argent à un veau de gueules passant, sur une terrasse de sinople, accostée d'un saule de même.

 

-oOo-

 

ORIGINE DES DIABLERIES DE VAUVERT. « Au diable Vauvert »

Il s’agit vraisemblablement d’une récupération « vauverdoise gardoise », d’une ancienne légende de la région de Meudon. En voici le récit original…

"L’hôpital de Bicêtre est situé sur la crête de l’anticlinal de Beynes Meudon qui domine la vallée de la Bièvre aujourd’hui recouverte. Jusqu’à la fin du XIXème siècle, ce fut un site écarté de la ville où l’on venait en promenade ou en excursions.

Dans ce site agreste, le Maître Queu du Roi Louis VIII le Lion (fils de Philippe Auguste et père de Saint Louis) vint établir sa maison de campagne, un petit domaine qui s’appelait la Grange au Queu. Mais il ne fit pas ses affaires et la Grange désertée échut à une Communauté de Pères Chartreux qui fut installée par Saint Louis. Les moines y furent malmenés par le Diable. Les Chartreux par prudence préférèrent abandonner les lieux pour se réfugier tout prêt du Quartier Latin dans le Château de Vauvert alors abandonné. Mais une partie de l’enfer les suivit menant grand tapage nocturne et par allusion à l’origine lointaine des moines et aux diableries de Vauvert, on envoie volontiers depuis son prochain au Diable Vauvert.

Ce château, d'une triste renommée, fut démoli en partie et les ruines devinrent une dépendance d'un couvent de chartreux, dans lequel mourut, en 1414, Jean de La Lune, neveu de l'anti-pape Benoît XIII. Jean de La Lune avait été soupçonné d'avoir des relations avec un certain diable, qui peut-être était l'esprit familier de l'ancien château de Vauvert, chacun de ces édifices féodaux ayant le sien, comme on le sait."

 

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