ENLUMINURE DE FERDINAND PERTUS

IV


Les hordes barbares de Crocus.

 

Les hordes barbares.

 

Dom Vaissette - Histoire Générale du Languedoc, 1740.

 

(407). Les barbares après avoir martyrisé St Privat, quittent le Gévaudan et viennent dans le Vivarais où ils ruinent la ville d’Albe capitale du pays et font mourir Avélus, l’archevêque.

 

De là ils s’étendent sur les deux côtés du Rhône et portent la désolation dans toutes les villes, sur la rive gauche, Trois Châteaux, Valence, Orange, Vaison, Carpentras, Vénasque, Apt, Avignon et sur la rive droite Uzès, Nîmes et Agde.

 

 (408). Au moment ou les Vandales désolent les Gaules, les troupes qui sont en Grande Bretagne élisent pour empereur Constantin III, un des leurs. Lequel passe la mer. Il est reconnu des peuples et troupes de la Gaule et de l’Aquitaine. Il étend sa domination jusqu’aux Alpes. Constantin établit alors un séjour à Arles, ce qui fait croire que le Marius qui chassa les barbares de cette ville, pourrait bien être un général de cet Empereur. On sait que Constantin après avoir défait les Vandales leur accorda la paix et leur laissa la liberté de demeurer dans les Gaules.

 

(411). Constance, général de l’empereur romain Honoré, après avoir entièrement dissipé le secours des Français à la ville d’Arles, repassa le Rhône avec ses troupes, et alla reprendre le siège de cette dernière. Constantin qui défendait cette place averti de la mort d’Edobic et de l’entière défaite du secours qu’il lui amenait, se voyant alors sans ressource, ne songea plus qu’à capituler. Et pour obtenir des conditions plus avantageuses, il quitta la pourpre et se fit ordonner prêtre.

 

Il était près de se rendre à discrétion, quant Constance sur l’avis qu’il eut de Jovin issu d’une famille des plus illustre des Gaules, et qu’un auteur moderne conjecture être originaire de Narbonne, avait été proclamé empereur à Mayence, et que soutenu d’une puissante armée de barbares, il venait fondre sur la sienne, se hâta de son côté de conclure la capitulation à des conditions qu’il aurait peut-être refusées dans un autre temps. Ce général accorda la vie à Constantin de même qu’à Julien son fils, et pardonna aux habitants d’Arles, qui lui ouvrirent les portes de leur ville à cette condition. Constantin en fit sortir peu de temps après Constantin et Julien pour les envoyer à Honoré.

 

Mais cet empereur voulant sans doute venger sur eux la mort de Didyme et Vérinien ses cousins qu’ils avaient fait mourir, ne leur donna pas le temps d’arriver à Ravenne et leur fit couper la tête en chemin au mois de septembre de l’an 411. Honoré fit ensuite apporter à Carthage les têtes de ces deux tyrans pour être placés hors des murs de la ville avec celle des autres tyrans Maxime, Eugène et un autre Maxime, qui y avaient été mise du temps du grand Théodose et du grand Constantin.

 

Histoire des révolutions des villes… par Adolphe De Pontécoulant 1820.

 

(408). La protection des Romains, que Nîmes avait brigué, lui fut funeste. Les mations étrangères inondèrent les provinces de l’empire ; les Vandales, moitié idolâtres, moitiés ariens, fondirent sur le Languedoc après avoir ravagé les provinces intérieures de la France. C’est de cette époque que date le massacre de St Félix, qui était le premier évêque, et la destruction des Bains publics, du temple d’Auguste, de la Basilique de Plotine. Mais, vaincus près d’Arles par Marius, général romain, ces barbares, en partie détruits, furent obligés de se disperser ou de se soumettre.

 

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