Charles-Louis CLERISSEAU
1720-1820
 
Une planche du document de Clérisseau "Les monuments de Nîmes".
 
Charles-Louis Clérisseau, peintre et architecte français , né en 1720, fut dès le commencement de sa longue carrière destiné à la culture des arts et se rendit à Rome où il séjourna longtemps pour y étudier les modèles de l'antiquité ; il fut lié dans cette capitale avec ce qu'il y avait de plus distingué par le rang et le talent.
 
On trouve dans les lettres familières de Winckelmann un extrait de la correspondance qu'il entretint pendant plusieurs années avec cet homme célèbre.
Il rapporta de son voyage en Italie vingt volumes de dessins d'après l'antique, qui furent achetés par l'impératrice de Russie.
 
Revenu en France bien avant la Révolution, Clérisseau s'y fit dans les arts une réputation solide et y acquit une existence honorable. On lui doit, entre autres ouvrages, l’hôtel du Gouvernement de Metz qu'il fit exécuter d'après les ordres du maréchal de Broglie.
Il était de l'Académie de peinture et sculpture de Paris, et il en fut longtemps le doyen. Il était aussi des Académies de Londres et de Saint-Pétersbourg, et prenait le titre de peintre de l'impératrice de Russie Catherine II.
La Révolution, à laquelle il ne prit point part, changea sa position. Dès ce temps-là, il vécut retiré à la campagne. Le gouvernement impérial lui accorda la décoration de la Légion d'honneur. Lorsque le prince d'Anhalt, qui l'avait autrefois connu à Rome, se rendit en France, en 1810, pour les fêtes du mariage de Napoléon, il alla le visiter dans sa retraite et lui donna toutes sortes de témoignages d'estime et d'affection. Clérisseau avait alors 87 ans. Il mourut presque centenaire à Auteuil le 19 janvier 1820.
A son retour d'Italie, Clérisseau ne pouvait pas travers le Midi de la France sans s'arrêter à Nimes. Il y séjourna assez longtemps pour faire une étude spéciale de ses monuments romains, et en 1778, il publia un superbe volume intitulé les Monuments de Nimes, contenant 42 planches.
 
« En 1784, à la demande de Thomas Jefferson,(1) ambassadeur des Etats-Unis à Paris, il étudie un projet pour le capitole de l’Etat de Virginie à Richmond. Il s'était inspiré de ses dessins de la Maison Carrée de Nîmes. Par la suite le projet sera modifié par Thomas Jefferson et Benjamin Latrobe. »
 
C'est, paraît-il, pendant le séjour de Clérisseau à Nîmes, que des travaux ayant été exécutés parmi les constructions formant l'ancien château et les murs de la ville, on mit à jour l'ancienne porte Romaine dite d'Auguste, et que, par ses conseils, on reconstitua ce nouveau monument inconnu de la population d'alors.
 
Extrait de « Nîmes et ses rues » de Albin Michel 1876 - Pages 167 à 169.
 
(1) Thomas Jefferson, (1743-1826), est le troisième président des États-Unis d'Amérique de 1801 à 1809. C'est aussi un homme d'État, un philosophe politique ne cachant pas ses sympathies francophiles, un agronome, un propriétaire terrien, un architecte, un archéologue, un auteur et plus généralement une personnalité très éclectique dans ses connaissances et ses réalisations.
 
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DESSINS DU CATALOGUE CLERISSEAU
 
La Maison Carrée de Nîmes
 
Maison Carrée de face
 
Les Arènes de Nîmes
 
La Fontaine de Nîmes, époque romaine
 
Le Temple de Diane du Jardin de la Fontaine de Nîmes
 
Intérieur du Temple de Diane
 
La rosace du Temple de Diane
 
 
La Tourmagne de Nîmes, par Clérisseau
 
Le Pont du Gard
  
Porte Auguste
Plan de l'Amphithéâtre
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