Eglises de Rochefort (Gard) par Eugène Trinquier, 1852
La vieille église dîte St Bertulphe
Choeur de la vieille église, Castellas - Peintures restaurées en 2015 . La chapelle qui touche la sacristie était consacrée au culte de saint Alzias, et celle de face à la Vierge. Son cimetière occupait l'éminence placée près de la source qui fournit les eaux au pays ; on y voit encore au milieu des vignes, les restes mutilés d'un oratoire témoin muet, mais pourtant éloquent, des grandes vicissitudes de la contrée.
L'an 1602, le 4 juin, les consuls protestèrent contre le pitancier de l'abbaye du monastère St André, de ce qu'il ne leur faisait point reconstruire leur église, et souffrait que le service divin eût lieu dans le cellier de la maison claustrale. L'affaire traîna en longueur jusqu'au 5 juin 1634, époque à laquelle on s'occupa des travaux ; l'érection du clocher fut comprise dans les réparations.
St Bertulphe sert aujourd'hui de grenier à foin. (en 1852)
L'actuelle église paroissiale
L'emplacement choisi pour la nouvelle église ne favorise point l'harmonie de son caractère. Cet élégant édifice appartient à l'architecture gothique ; aigu de forme, hardi d'attitude, il montre avec orgueil son portail tout déchiqueté de sculptures. La grande rosace centrale est d'une ténuité charmante. La porte, avec ses colliers d'arabesques que couronne un gracieux chevron entouré de flammes, est flanquée de deux fenêtres et de deux niches taillées dans les angles de la façade. Cette partie possède, en outre, deux tourelles légèrement saillantes ; elles se composent d'un stylobate d'environ quatre mètres de hauteur, surmonté de deux étages hexagones, percés de fenêtre sur chaque face, au travers desquelles l'on découvre l'arête sinueuse d'un escalier à vis.
L'intérieur n'est pas moins remarquable; il renferme trois nefs. La voûte de la principale, ornée d'entrelacs losangés, s'appuie sur douze colonnettes, terminées par des pendentifs finement ciselés. Dix fenêtres occupent les entre colonnes.
Dix portiques, élevés sur douze colonnes, communiquent aux bas-côtés, convenablement éclairés par des fenêtres à rosaces. Trois autres portiques, placés près de l'entrée, soutiennent une tribune ourlée d'une capricieuse bordure. Les côtés du sanctuaire possèdent deux niches parallèles dont les encadrements sont pleins d'élégance et de légèreté.
Trois autels en marbre décorent le fond des nefs. Parmi les peintures, nous citerons les douze stations de la Passion douloureuse; les lignes des personnages en sont sévères et les couleurs fortement senties. La boiserie de la chaire attire également une attention particulière, c'est un véritable chef-d'œuvre artistique.
Nous sommes disposé à considérer cette église comme une des plus complètes et des plus harmonieuses de toutes celles qui existent dans le département. Dans cette oeuvre, M. Bourdon a fait preuve du goût qui le caractérisait.
L'ancienne chapelle St Joseph
La Mairie en 1900, ancienne chapelle St Joseph
Cette chapelle sert aujourd'hui d'hôtel de ville et de logement à l'instituteur communal (1852). Sa construction est moderne et ne date que de l'an 1734, époque à laquelle Pierre Pallejeay, bourgeois du pays, la fit bâtir.
Le milieu de la voûte de la salle des délibérations porte une pierre qui constate sa fondation. Elle représente un petit écusson ayant deux lettres PP placées en sautoir sur une petite croix, et tout autour les quatre chiffres formant 1734.
Eugène Trenquier -oOo- La vie de Saint Bertulphe. > Saint Bertulphe moine de Luxeuil et abbé de Bobbio -oOo-
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