Description de Rochefort en 1852

 

Eugène Trenquier.

 

 

Le profil des ruines de l'ancienne résidence féodale de Rochefort, se présente fièrement aux premiers regards du voyageur qui parcourt la grande route de la vallée. Les débris de la principale façade, toute découpée par de grands portiques, ressemblent à des restes d'un aqueduc romain. Les trois arcades qui dressent encore leur nudité osseuse donnent une haute idée de la disposition monumentale de l'édifice et s'offrent à la vue avec tout le grandiose des constructions antiques.

 

 

 

La tour, formée de plusieurs voûtes superposées, porte de nombreuses traces de projectiles que lui lancèrent jadis les arquebusiers de nos armées rivales. On y remarque un cache servant autrefois d'oubliettes. Une longue échelle s'adaptait il la trappe de la deuxième voûte ; là, un petit escalier, pratiqué dans l'épaisseur du mur, conduisait au faite de la tour. Au devant du bâtiment, on aperçoit le tablier d'une pièce rendue aujourd'hui souterraine.

 

 

 

Les remparts qui protégeraient les maisons groupées autour du château ont presque totalement disparu. La porte du nord en indique seule l'existence ; elle est réduite à un pied-droit, qui parait n'avoir dû sa conservation qu'à la massive carrure de son assiette.

 

 

 

Les constructions de Rochefort rampent, serrées et en désordre, sur les flancs rocheux d'un monticule calcaire, relié à deux autres buttes de même nature, au sommet desquelles s'élèvent deux modestes moulins à vent. L'histoire nous a conservé le souvenir des faits relatifs à la possession de cette forteresse (Castrum et villa de Rupe-forti cum turri et fortalitio), et les noms des plus illustres personnages figurent dans les événements qui s'y rattachent.

 

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