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Légende sur la carte.
151 - Premier Miracle opéré dans cette sainte chapelle de NOTRE DAME de GRÂCE de Rochefort (Gard), en faveur de Catherine SICARD, âgée de 7 mois, subitement guérie d'un tremblement de tête continuel, le 25 mars 1614.
 
Nota : Le livre "Le Pieux pèlerin de Notre-dame de Grâce", édition 1847 nous donne un récit de cet évènement (extrait du livre pages 35-37)
 
Avertissement : Ce texte ne peut être considéré  comme un document historique, il a été  dicté essentiellement par la foi de l'écrivain.
 
PREMIER MIRACLE
 
Le pieux habitant de Rochefort qui avait depuis peu fait réparer là Chapelle, comme nous avons dit, avait une petite fille nommée Catherine Sicard, âgée de sept mois seulement, travaillée d'un tremblement de tête si violent si continuel, qu’il ne cessait jamais en quelque état et quelque posture qu'on mit cette petite, non pas même durant le peu de sommeil que ce petit corps abattu pouvait prendre.
 
Elle avait porté cette étrange maladie du sein de sa mère. Il n'est pas nécessaire de vous dire si cet objet de compassion était au père et à la mère un sujet continuel d'une douleur sensible, et s’ils employèrent tous les soins imaginables pour soulager leur fille. Il est certain qu'on n'y oublia rien de tout ce que la médecine peut faire… mais il fallait un miracle pour la guérir.
 
En effet, on porta cette petite malade à la Chapelle de. NOTRE-DAME-DE-GRACE, le propre jour qu'on en consacra l'autel et qu'on y célébra la première messe. Les parents joignirent leur vœu et leurs présents avec celui du prêtre, offrirent une tête de cire, pour marquer par leur présent ce qu'ils demandaient par leur prière ; leur cœur fut considéré, leur prière écoutée, et leur présent reçu par cette divine Vierge, qui est la mère de tous les affligés, et la malade fut tout à l'instant et parfaitement guérie.
 
La Chapelle était pour lors remplie d'un très-grand nombre de personnes que le bruit de cette nouvelle dévotion, d'un autel consacré de nouveau et d'une messe qu’on y célébrait avec assez de solennité y avait attiré ; ce miracle eut autant de témoins et fut divulgué par autant de bouches qu'il se trouva de personnes qui l'avaient vu, c'est pourquoi il se répandit premièrement dans les lieux circonvoisins, et puis après dans toutes les provinces du royaume.
 
Les parents de cette petite; ravis et reconnaissants d'un si grand bienfait, en voulurent conserver la mémoire à la postérité, et firent en sorte, qu'on en fit une enquête juridique à la requête du procureur fiscal, devant M. Espessil Prêtre, Chanoine de Roquemaure, et official forain de l'archevêché d'Avignon. Le père et la mère de la malade guérie, avec un grand nombre de témoins dignes de foi, ont  signé, cette enquête, qui est datée de l’onzième juillet de l'année 1635, et elle est si juridique, que les esprits les plus difficiles, ne peuvent raisonnablement douter de ce fait.
 
Et pour être persuadés que c'est un vrai miracle, il ne faut que considérer quatre choses ; la première : que ces maux, qui naissent avec nous, sont ordinairement incurables à  toute la nature ; la seconde, que cette guérison s'est faite après avoir éprouvé inutilement tous les efforts et toute l'adresse de la médecine ; la troisième, qu'on n'appliquai pour lors aucun remède naturel ; Enfin, la quatrième, que cette guérison s'est faite dans un moment, sans succession de temps et après les vœux et les prières de ses pieux parents…
 
L’Abbé J.A.G.