LES BARAQUES DU PLATEAU
DE NOTRE DAME
 
 
 
27 mars 1837 - Le maire Valadier écrit au Sous Préfet.
Le père Jaqueson, supérieur de Notre Dame a obtenu la démolition d’une baraque (Leydier) située sur le plateau de Notre Dame.
Il désire aussi démolir celle de Ripert, ce dernier exerçait ce commerce dans une baraque mobile supportée par des roues, et vendait des objet de piété depuis 25 ans, suite au refus de ce dernier ils l’ont fait démolir eux-mêmes et- lui ont intimé défense de la reconstruire.
Les petits débitants de boissons, qui, depuis un temps immémorial, exerçaient leur industrie, au même lieu, sur des tables mobiles, ont reçu la même défense expresse.
D’autre part les habitants de la commune qui, selon leur usage venaient faire du bois sur la montagne ont été contraints d’y renoncer.
 
28 septembre 1849 - Le sous préfet communique au maire une revendication du conseil diocésain, il s’oppose à la mise en adjudication de la ferme du plateau (les baraques).
 
25 octobre 1850 – Le sous préfet demande au maire de régler les problèmes de constructions de baraques sur le plateau de ND il demande aussi à la commune d’entretenir son chemin d’accès.
 
20 janvier 1935 – Adjudication de locations d’une baraque, propriété de la commune sur le plateau de Notre-Dame, pour une durée de 9 années.
Le prix sera payé tous les ans le 30 septembre.
Coulomb Lucie, veuve née Durand adjudicatrice du lot pour la somme de 10 francs, caution Gizard Vincent.
 
3 mars 1950 – Le supérieur de N.D. (Thomasson) signale au Préfet que le sanctuaire millénaire est malheureusement déparé par des baraques, dans lesquelles des forains vendent de la bimbeloterie.
Il demande leur interdiction.
La commission des sites remarque que vues d’une certaine distance elles sont peu visibles et ne déparent pas le sanctuaire.
La commission estime tout de même qu’il y a lieu d’interdire toute nouvelles édifications, ainsi que la réfection ou la consolidation de celles qui subsistent encore.
Suite au courrier du Préfet,
 
10 avril 1950 - Réaction du maire, qui accepte la non construction de nouvelles baraques, mais il refuse par courrier, d’empêcher des commerçant, qui payent leur patente, d’entretenir leur local à leur convenance.
 
20 avril 1950 – Le maire invite les exploitants des baraques à assister à une petite réunion ayant trait aux baraques installées à proximité du Sanctuaire.
Ont émargés à la demande : Héraud Lucie, Coulomb Lucie, Fauque Joseph, Panet Marie Thérèse, Mme Pair et Rochas née Claudillon, Fauque Firmin.
 
4 septembre 1950 – Un des exploitants (P-- Pierre) d’une baraque de ND (débit de boisson) se plaint auprès du maire du mauvais comportement du père supérieur de notre dame.
Ce dernier a, suite à des travaux sur les rochers, comblé la rigole qui les séparaient avec sa baraque jusqu’au niveau de la toiture.
Cela provoque des nuisances en effet les ruissellements pénètrent dans la baraque par le toit.
Ayant interpellé de père, ce dernier lui a répondu « que ce qu’il a fait était bien fait, qu’il n’avait pas à intervenir. »
 
4 mai 1951  Une exploitante d’une baraque (Melle Panet) porte plainte contre le supérieur de Notre-Dame, qui a fait déposer un tas de gravier  devant la porte de sa baraque, le supérieur refuse de l’enlever alors que la place ne manque pas.
 
7 mai 1951 – Le maire porte plainte auprès du procureur contre les agissements du père de ND et signale que ses collègues et ses supérieurs désapprouvent son action.
 
14 juin 1951 – Un avocat de Nîmes, M. Charles Bedos, est chargé de représenter les intérêts du père de ND, il recherche un arrêté municipal du 15 septembre 1895.
Dans sa réponse le maire fait remarquer que l’arrêté ne concerne que les marchands forains et ne concerne en aucune façon ceux installés dans des baraques en dur.
Il signala aussi qu’il va prendre un nouvel arrêté qui rendra la situation des baraques beaucoup plus claire.
 
28 juillet 1951 – Arrêté du maire sur la situation des commerces sur le plateau de Notre Dame, une copie est envoyée au supérieur de Notre Dame.
C’est un nouveau supérieur (le père François Julien) qui répond au maire.
Il s’inquiète des nouvelles dispositions et arrêté, le maire n’y est pas allé de main morte, le plateau de Notre-Dame est soumis au même régime que les places municipales du village elles peuvent donc sur simple autorisation du maire accueillir aussi des marchands ambulants.
 Le maire signale que les 2 années d’abus de son prédécesseur avaient forcé la municipalité à bien redéfinir le droit par cet arrêté.
Tout abus amène réaction, si comme par le passé l’aimable bonhomie qui caractérisait les rapports du monastère et de la commune, les choses en seraient restées là.
 Quand à l’acceptation des marchands forains sur le plateau, c’est le fait d’avoir vu chasser un jour un marchand glacier, comme un malhonnête par le père Thomasson, ce dernier n’avait pas le droit de chasser qui que ce soit du plateau de ND, il est communal.
Présent, le maire n’a pas voulu faire un esclandre, mais l’incident n’a pas été perdu pour l’avenir.
 
4 septembre 1952 -  Le passif avec ND n’est pas clôt, après étude des détails des impôts sur les revenus propriétés bâtie, il s’avère que la commune paye encore des impôts sur la propriété de ND, le sanctuaire ayant été donné le 4 octobre 1942 à l’association diocésaine, c’est donc à cette dernière qu’il reviendra de payer  cette charge, avec un rappel de 2 ans.
Nota : L’impôt global de la commune était de 121 000 frs, dont 100 000 pour seulement ND.
 
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