Avertissement : Les
extraits donnés dans ce texte indiquent la situation
administrative et l'orthographe de l'année 1868. Ils ne sont pas
forcément identiques à ceux de notre époque.
Le département du Gard est compris entre les 43° 25’ et 44° 27’
de latitude septentrionale et les 0° 56' et 2° 28' de longitude orientale du
méridien de Paris.
La ligne de partage des eaux est formée par la chaîne des
Cévennes, qui se dirige, dans cette partie, du Nord Est au Sud 0uest. Le
département est ainsi divisé en deux bassins fort inégaux :
L'un, dont les eaux vont à l'Océan et qui ne comprend que le
canton de Trêve; l'autre, où tous les cours d'eau se rendent à la
Méditerranée, et qui embrasse toit le reste du département.
Les rivières du premier versant sont le Trevezel et la Dourbie,
celle-ci reçoit le Trevezel et se jette dans le Tarn.
Le Rhône et ses affluents (la Cèze et le Gardon), le
Vistre, le Vidourle et l'Hérault qui appartient au département du Gard pour
la partie septentrionale de son cours se jettent dans la Méditerranée.
Le département du Gard est borné :
- au Nord, par ceux de la Lozère et de d'Ardèche;
- à l'Est, par ceux de Vaucluse et des Bouches-du-Rhône;
- au Sud, par la Méditerranée: et enfin, à l'0uest par les départements de
l'Hérault et de l'Aveyron.
Il a, dans sa plus grande étendue :
Du Nord au Sud, depuis le point où le Chassezac commence à faire limite
entre le Gard et l'Ardèche jusqu'à l'embouchure du Petit-Rhône, 125 kilomètres.
Et de l'0uest à l'Est, depuis Villeneuve-lez-Avignon jusqu'à la
Dourbie, commune de Revens, 130 kilomètres.
L'étendue de sa superficie est de 582867 hectares, qui se
subdivisent de la manière suivante :
Terres labourables
Prairies
Vignes
Bois
Vergers, pépinières, jardins
Oseraies, aunaies, saussaies
Carrières et mines
Mares, canaux d'irrigation
Canaux de navigation
Bruyères, marais, montagnes incultes, terres vagues
Étangs
Salins et marais salants
Châtaigneraies, oliviers, mûriers
Propriétés bâties
Routes, chemins et rues
Rivières, ruisseaux, lacs
Forêts nationales, domaines non privés
Cimetières, presbytères, bâtiments publics
Autres objets non imposables
|
144,478
12,661
75,217
117,441
1,710
1,368
8
678
369
117,713
2,937
1,801
81,377
1,652
9,721
10,621
1,066
102
844
|
Le sol du département forme un plan doublement incliné : de
l'0uest à l'Est du côté du Rhône, et du Nord au Sud, du côté de la mer. Il
contient 23 triangles de premier ordre , dont les sommets ont été déterminés à l'époque
des travaux topographiques qui ont préparé le levé de la grande carte de
France décrétée, le 3 février 1790. par l'Assemblée nationale.
Le climat est vif et chaud, et les changements de température et
de saison Sont presque toujours brusques. Le froid est rendu très sensible
par la violence et la Continuité du vent du nord (Mistral), qui règne
pendant une grande partie de l'année. `Les chaleurs deviennent souvent
intolérables, par la rareté des pluies et le manque d'eau, pendant l'été.
Malgré les maladies qu'occasionnent ces changements violents, le pays est en
général salubre, excepté néanmoins du côté de la mer, où se trouvent les
marais.
Il existe une assez grande différence de climat entre la partie
montagneuse du département et la plaine qui s'étend de Nîmes à la mer. Dans
la première règnent tout l'hiver la neige et les brouillards; dans la
seconde, au contraire, le froid est vif et la neige tombe très rarement.
Au point. de vue géologique, le département du Gard est une
fraction de l'ensemble du bassin du Rhône. Par la variété de ses terrains,
c'est â coup sûr un des plus curieux du midi de la France.
I. DANS LA REGION HAUTE, qui comprend la totalité de l'arrondissement du Vigan et
la partie occidentale de celui d'Alais, on observe le granit, qui forme les
fondement ou le noyau intérieur des montagnes schisteuses dès
Hautes-Cévennes, où il constitue: un immense massif, dominant de tous côtés
les formations voisines et s'élevant, dans quelques points, à 1400 mètres et
plus au-dessus du niveau de la mer. Ce corps de montagnes granitiques s'étend,
de l'Est à l'0uest, depuis Saint-Jean-du-Gard jusqu'aux environs d'Alzon, sur
une longueur de plus de 49 kilomètres.
Tout autour de cette grande masse granitique se montrent des
schistes noir et talqueux, alternant avec quelques couches calcaires, groupe
de roches désigné généralement sous le nom de terrain de transition. C'est
sur ces schistes anciens que repose, aux environs du Vigan, et surtout aux
environs d'Alais, le terrain houiller, si connu par ses riches couches de
combustible. Au-dessus de la formation houillère on observe. dans quelques
points assez restreints, une succession de couches de grès et de marnes
rouges désignées sous le nom de keuper, étage qui constitue la partie
supérieure du terrain triasique.
C'est sur le keuper que vient s'appliquer sur tout le revers
occidental de la chaîne des Cévennes, qui court du Sud Sud-0uest au Nord
Nord-est, une suite de couches calcaires, argileuses et dolomitiques dont
l'ensemble l'orme un terrain particulier d'une grande épaisseur, le terrain
jurassique. Le terrain jurassique se subdivise en plusieurs étages
particuliers, dont quelques-uns se rencontrent dans les Basses Cévennes, et
sont remarquables par les débris organiques qu’on y rencontre : le lias,
les marnes supraliasiques, l’oolithe inférieure, l’oxfordien et le corallien.
Il. LA REGION MOYENNE du département, composée de la partie orientale, de
l'arrondissement d'Alais et de la totalité de celui d'Uzès, est constituée
presque en entier par la formation néocomienne, par la craie chloritée et par
les argiles aptiennes, étages qui font partie du terrain crétacé, dont
l'étage supérieur, ou craie blanche, ne se trouve pas dans le midi de la
France. La craie chloritée
ou grès vert contient, dans l'arrondissement d'Uzès, de riches mines de
lignite, d'autant plus utiles que la houille manque dans cette contrée.
lll. DANS LA RÉGION BASSE ou MARITIME, qui s'étend sur la totalité de
l'arrondissement, de Nîmes, on observe les terrains tertiaires moyens,
comprenant la formation lacustre et la formation marine de la mollasse
coquillière. C'est ce dernier étage qui fournit l'excellente pierre de taille
du Midi, qu'on exploite notamment aux environs de Beaucaire, de Sommières, de
Gallargues, d'Aigues vives et de Mus. On trouve également dans cette région,
principalement sur la plaine qui s'étend au sud, sur une ligne passant par
Avignon, Nîmes et Montpellier, le terrain tertiaire supérieur ou dépôt
subapennin, composé de sables jaunes, de poudingues et de matières
argileuses. Cette dernière formation est enfin elle-même recouverte, sur une
assez grande partie de la plaine du Vistre et sur les collines de la
Costière, par les cailloux diluviens, restes du dernier cataclysme auquel Ie globe a été
soumis.
Les hauteurs des divers points culminants du département
au-dessus du niveau de la mer sont très inégales. En voici
quelques-unes :
- L'Aigoual, montagne au Nord du Vigan, sommet ou signal de
Cassini, 1568 mètres.
- Source de l'Hérault, commune de Valleraugue, 1413 mètres.
- Le Souquet, montagne, commune de Saint-Sauveur-des-Poursils,
1344 mètres.
- La Sérayrède, commune de Valleraugue, maison isolée, dont les
eaux pluviales tombent, d'un côté, dans le bassin de l'Océan par le Trevezel
et, de l'autre, dans le bassin de la Méditerranée par l'Hérault, 1320 mètres;
c'est le point habité le plus élevé du département.
- Le hameau de l'Espérou, commune de Valleraugue, 1224 mètres.
- La Barraque-de-Michel, commune de Saint-Sauveur-des-Poursils,
1148 mètres.
- Cessenades, commune de Malons, 1007 mètres.
Malons, commune, 877 mètres.
- Source du Gardon de Mialet, 852 mètres.
- Revens, commune, 729 mètres.
- Le Serre de Bouquet, sommet dit le Guidou, 631 mètres.
- Trêve. commune, 555 mètres.
- Source du Vidourle, commune de Saint-Roman-de-Codière, 529
mètres.
- La Grand-Combe, 418 mètres.
- Le Vigan, 224 mètres.
- Saint-Ambroix, 215 mètres.
- Le Puech-Deilaud, au Nord de Nîmes, 215 mètres.
- Barjac, 170 mètres.
- Alais, 136 mètres.
- Nîmes Tourmagne, 112 mètres.
- Beaucaire, château, 103 mètres.
Les grandes forêts sont très rares dans le département,
toutefois on y trouve encore :
1 - Les restes dé la forêt Flavienne, entre Saint-Gilles et
Aiguesmortes, c’est la Sylva Gothica, Sylva Godesca, aujourd’hui Sylve-Godesque.
2 - La forêt de Miquel, sur la montagne de l'Espérou. commune de
Valleraugue.
3 - La forêt de l'Aigoual, commune de Valleraugue.
4° La forêt de l'Agre, commune de Saint-Sauveur-des-Poursils.
5 - La forêt domaniale de la Chartreuse de Valbonne.
6 - Les bois de Montclus et de Goudargues.
7 - La forêt de Portes, connue au moyen âge sous le nom de
Regudana ou Regordana Sylva, et qui était traversée par la voie romaine de
Nemausus à Gabalum
8 -Les bois de Seynes et de Bouquet.
9 - Les bois de Campagnes et de Signan, prés de Nîmes.
10 Le bois de Valaurie, prés d'Anduze.
TABLEAU
DES ANCIENNES CIRCONSCRIPTIONS
DU DÉPARTEMENT
EPOQUE
CELTIQUE.
Antérieurement à la conquête romaine, le territoire formant
aujourd'hui le département du Gard était entièrement occupé par les Volces
Arécomiques; ils étaient venus, vers l'an 400 avant J. C., remplacer sur ce
sol les Ibéro-Ligures,
qui l'avaient peuplé avant eux. Nous savons par les géographes anciens que
les Volces Arécomiques s'étaient établis dans les diverses vallées arrosées
par le Gardon et sur la rive droite du Rhône, que leur capitale était
Nemausus, et qu'autour de cette capitale se groupaient vingt-quatre oppida moins
importants (ignobilia).
L'histoire ne nous en a pas transmis les noms; mais les textes épigraphiques,
dont le trésor s'augmente chaque jour par de nouvelles découvertes, nous en
ont conservé un certain nombre.
L'étude de ces noms et l'identification incontestable de
quelques-uns avec les localités qui ont remplacé ces anciens centres de
population nous permettent d'entrevoir d'après quel système les habitants
primitifs, ou au moins les Celtes, â l'époque de leur autonomie, s'étaient groupés
sur cette partie du sol de la Gaule.
C'est par vallées que le pays était organisé. Dans la contrée
montagneuse, l'oppidum était assis au point culminant de la vallée, et par
conséquent prés de la source du cours d'eau qui l'arrose, ou tout au moins
dans la, partie supérieure de ce cours d'eau; dans la plaine ou la région des
marais, l'oppidum était situé d'ordinaire au confluent de deux rivières.
L'oppidum et le cours d'eau qui occupait le fond de la vallée,
grande ou petite, portaient (et portent encore presque toujours) le
même nom.
- Ainsi l'oppidum des Virinnenses, VIRINNÆ (aujourd'hui
Védrines, communes du Caylar
et de Vauvert) ,
se trouvait au confluent du Vistre et du Rhôny.
- L'oppidum celtique dit de Nages, encore subsistant, commande
la vallée du Rhôny
(Rouanis),
dont le nom latin, Saravonicus,
est commun à ce cours d'eau et à un village annexe de Nages appelé
aujourd'hui Solorgues,
antérieurement Sérorgnes,
et Saravonicos
dans une charte de 960.
- Celui des Statumenses,
STATVMAE (aujourd'hui Seynes), était situé sur une ramification du Serre-de-Bouquet,
où la rivière des Seynes prend sa source.
- Les Vatrutenses
avaient pour
oppidum VATRVTE (aujourd'hui Vié-Cioutat, commune de Monteils), sur une hauteur dont
le .pied est baigné au Nord et à l'0uest par la Droude.
Aux oppida que: nous venons de citer, et à d'autres que nous
pourrions citer encore, sont venus, après la conquête romaine, se superposer
des oppida gallo-romains aussi leur dénomination celtique s'est-elle souvent
plus ou moins altérée, parfois même ,elle semble avoir disparu tout à fait ; mais ce
n'est jamais sans avoir laissé quelques traces.
Ainsi le nom de VATRVTE a disparu, mais la rivière s'appelle
encore la Droude;
et l'appellation populaire de Vie-Cioutat (Vetus-Civitas), que portent
encore les ruines considérables de cet oppidum, nous avertit qu'il y a eu là
jadis une petite ville gallo-Romaine. nous pouvons cependant signaler un
oppidum purement celtique, perdu au milieu des bois, dans la partie
montagneuse de l'ancien évêché d'Uzès, aux limites du Vivarais, qui a
conservé encore aujourd’hui intacts sa forme et son nom celtiques, c’est
celui du Garn
(Cairn).
ADMINISTRATION
ROMAINE.
Sous les Romains, auxquels les Volces Arécomiques se soumirent
121 ans avant Jésus-Christ, le territoire actuel du département du Gard fit
d'abord partie de la Province romaine (114 ans avant J. C.).
Sous Auguste, les Arécomiques furent incorporés à la
Narbonnaise, créée par cet empereur en l'an 96 avant J. C.; puis, quand la
Narbonnaise fut divisée en deux provinces, la première et la seconde, la Civitas Nemausensis; et
son territoire firent partie de la Première Narbonnaise.
Vers la fin du IV° siècle, sous Honorius, Uzès (Ucecia),
qui n'avait. été jusqu'alors lu mu castrum du pagus Nemausensis, devint â son tour une civitas et. le
chef-lieu du pagus Uceciensis
ou Uticensis.
Le pagus Nemausensis
est intégralement compris dans le département du Gard; il il n’en est pas tout à fait de même
du pagus Uceciensis,
comme nous le verrons tout à l’heure.
Le pagus Nemausensis
était borné au Nord par le Pagus Gabalitanus et le pagus Uceciensis, qui arrivait de ce côté à
deux lieues de Nîmes, et franchissait même le Gardon, qui semblerait devoir
en être, dans cette partie inférieure de son cours, la limite naturelle, à
l'0uest, il était borné par le pagus Rhutenensis et le pagus Lutevensis, au
Sud, il avait pour limites le pagus Magalonensis et la mer à l’Est, le Petit-Rhône et le
pagus Arelatensis.
Le pagus Uceciensis
s'étendait au Nord, jusqu'au pays des Helviens; à l'0uest, il rencontrait
le pagus Gabalitanus
et le pagus Nemausensis,
au Sud, encore le, pagus Nemausensis
et enfin, à l'Est, le Rhône.
Sous l'administration romaine, le territoire était traversé ou
sillonné par des voies nombreuses et bien entretenues. La plus importante
était la via Domitia,
qui menait d'Italie en Espagne. Elle entrait dans le département en sortant
d'Arles (ARELATE) (1), remontait la rive droite du Rhône jusqu'à Beaucaire
(VGERNVM), passait par Jonquières, Redessan, Manduel, entrait à Nîmes par la porte d'Auguste
et en ressortait par la porte de France (2), de là, elle se dirigeait sur la
station d'Ambrussum
(aujourd'hui dans l'Hérault, mais qui appartenait au pagus Nemausensis),
en traversant Milhau
(Amiglavum),
Bernis, Uchau
(Ad Octavum),
Vestric,
Codognan, Mus, Galargues,
et franchissant le Vidourle sur un beau .pont en pierre, dont plusieurs
arches se voient encore. . NDLR (1) : Ce document du XIXe siècle reprend des théories inexactes. Il ne faut pas confondre la Via Domitia et la Via Aurélia. La Via Domitia traversait le Rhône à Beaucaire pour rejoindre Tarascon avec des bacs, ensuite, elle passait
par, Saint-Rémy (Glanum), Cavaillon (Cabellio), Apt (Apta Julia),
Sisteron (Segustero), Gap (Vapincum), Embrun (Eburodunum), Briançon
(Brigantio), traversait les Alpes au mont Genèvre (Matrona) et arrivait
à Suse (Segutio) où commençait alors l'Italie. L'autre voie, la via Aurélia, se rendait en Italie en passant par Arles (Arelate), Aix en Provence (Aquoa Sextiae). (2)
: Des découvertes récentes suite à des fouilles effectuées au niveau
des remparts romains nîmois démontrent qu'une porte semblable à la
porte d'Auguste existait au niveau du Cadereau, preuve que, à l'origine
de la construction des remparts, ce sont ces 2 portes qui laissaient
passer la Via Domitia. La porte de France n'était donc qu'une porte
secondaire.
De Nîmes rayonnaient six autres voies secondaires, dont les
traces ont pu être reconnues: ce sont :
1 - La voie de Nemausus à Gabalum, par le Malgoirès, Boucoiran, Ners (où elle traversait le Gardon
sur un pont dont plusieurs arches subsistaient encore au siècle dernier),
Vèzenobre (Venedubrium),
Broucen (Voroangus,
tout près d'Alais), Chamborigaud,
Portes, Génolhac, Vielvic
et Villefort.
- Cette voie se bifurquait sur Anduze (ANDVSIA) entre Boucoiran et Ners, probablement
avant de passer le Gardon.
2 - La voie de Nemausus â Albenate (chez les Helviens), par
Sainte-Anastasie (Marbacum),
où elle franchissait le Gardon sur un pont situé en amont du pont du XIII°
siècle, connu sous le nom de pont de Saint-Nicolas, Uzès (VCETIA), Valérargues, Lussan, Barjac, Vagnas, Vallon (Aballo) et Ruoms. (Des
milliaires subsistent dans ces quatre dernières localités.)
3 - La voie de Nemausus à Alba Helviorum, par Marguerittes, Sernhac, Sainte-Colombe (pont
sur le Gardon, un peu en amont du pont suspendu de Remoulins), Valliguière,
Bagnols (Balneolœ),
le Pont Saint Esprit, Saint Just
d'Ardèche (Legernate)
et Bourg Saint Andéol
(Bergoiata).
- Cette voie se bifurquait sur Avignon (Avenio) après avoir passé le Gardon.
4 - La voie de Nîmes en Rouergue, par Montpezat, Quissac (Cotiacum),
Sauve, Ganges (Aganticum)
et le Vigan (AVICANTVS = Arisitum).
5 - La voie de Nîmes à Sommières (Summidrium), par Saint-Césaire,
Nages (Anagia),
Calvisson, Aujargues et Villevieille.
Cette voie traversait le Rhôny
sur un pont qui sert encore à la route actuelle.
6 - La voie, plus récente, de Nîmes à Arles par Bellegarde (Pons-Ærarius de
l'Itinéraire de Bordeaux à Jérusalem).
II n'est pas un point du département où l'on n'ait découvert et
où l'on ne découvre ,a
chaque instant des restes d'oppida, de villœ, etc...qui prouvent qu'il fut
alors un des points les plus peuplés et les plus florissants de la
Narbonnaise.
DIVISIONS
ECCLÉSIASTIQUES.
A l'époque où il fut fondé, en 393, l'évêché de Nîmes comprenait
tout le pays des Volces Arécomiques, c'est-à-dire qu'il embrassait, outre le
département du Gard, une assez grande partie du département de l'Hérault. En
419 on en détacha le diocèse d'Uzès, et il dut même céder une partie de son
territoire pour la formation des diocèses de Maguelonne et de Lodève. En 798
il s'augmenta du petit diocèse d'Arisitum, qui, démembré de l'évêché d'Uzès en 526,
revint alors, comme une compensation, à celui de Nîmes, en 1694, il fut de
nouveau restreint par l'érection de l'évêché d'Alais.
La circonscription de l'évêché d'Uzès, depuis 419 jusqu'en 1790,
ne subit de modification importante que celle que nous venons de signaler;
c'est-à-dire qu'il fut, en 526, diminué du pagus Arisitensis, qui, deux siècles et
demi plus tard, fut incorporé au diocèse de Nîmes. Il y eut bien, au
commencement du XVe
siècle, entre ces deux diocèses, quelques échanges de paroisses faisant
limite; mais nous les avons noté dans le Dictionnaire, â propos des villages
qui en furent l'objet.
Le diocèse d'Alais fut formé, en 1694, de sept archiprêtres pris
au diocèse de Nîmes, qui fut réduit à quatre.
Voici comment ces trois diocèses étaient composés avant leur
suppression en 1790
I
LE DIOCÈSE DE
NÎMES
comptait 88 paroisses, distribuées comme il suit entre ses
quatre archiprêtrés :
1° Archiprêtre d'Aimargues - 16 paroisses ou prieurés-cures :
Aiguesmortes, Aigues-vives,
Aimargues, Beauvoisin, Bernis, le Caylar, Codognan, Galargues, Générac, Massillargues (aujourd'hui
dans l'Hérault), Mus, Saint-Laurent-d'Aigouze,
Uchau,
Vauvert, Vergèze et Vestric.
2° Archiprêtré de Nîmes - 28 paroisses ou prieurés-cures :
Aubord, Bellegarde, Bezouce, Boissières, Bouillargues, Cabrières, Caissargues, Caveirac, Clarensac,
Courbessac, Garons, Langlade, Léclenon, Manduel, Margûerittes, Milhau, Nages, Nîmes, pouls,
Redessan, Rodilhan,
Saint-Bonnet,
Saint-Césaire,
Saint-Cosme,
Saint-Diomsy,
Saint-Gervasv,
Saint-Gilles, Sernhac.
3° Archiprêtré de Quissac - 24 paroisses ou prieurés-cures :
Bragassargues, Brouzel, Cardet, Cassagnoles, Claret (aujourd'hui dans l'Hérault),
Comiac, Corconne, Hortoux, Lédignan, Lézan, Liouc, Logrian, Maruéjols-en-Anduze,
Massanes, Puechredon, Quissac,
Rouret, Saint-Bénézet-deCheyran,
Saint-Jean-de-Crieulon,
Saint-lean-de-Roques,
Saint-Jean-de-Serres,
Saint Nazaire des Gardies,
Sauteirargues
(aujourd'iui
dans l'Hérault), Vaquières
(Hérault);
4° Archiprêtré de Sommière - 20 paroisses ou prieurés-cures :
Aspères, Aubais, Aujargues, Calvisson, Carnas, Cinsens, Congéniés, Gailhan, Junas, Lèques, MaruéjoIs-en-Vaunage, Montpezat, Montredon,
Parignargues, Saint-Clément,
Saint-Étienne-d'Escattes,
Sommière, Souvignargues, Villevieille, Villetelle (aujourd'hui
dans l'Hérault).
Il
LE DIOCÈSE D'UZÈS
comptant 207 paroisses, était divisé, au XVIIe et au XVIIIe siècle, en
neuf doyennés, composés des localités suivantes :
1° Doyenné de Bagnols :
Bagnols, Bord, Cadenet, Carne, Carsan, Chusclan, Codolet,
Colombiers, Conaux,
Dona, Gaujac,
Hermitage, Laudun, Mégrin,
Montagu, Oursan, le Pin, Pougnadoresse,
Sabran, Saint-Alexandre,
Saint-Esprit,
Saint-Estève-de-Sors,
Saint-Georges, Saint-Gervais,
Saint-Julien-de-Pestrin,
Saint-Loup, Saint Marcel de Careiret,
Saint-Nazaire, Saint-Paul, Saint-Paulet-de-Caisson,
Saint-Pons-de--la-Camp, Saint-Victor-de-la-Coste,
Tresques,
Valbonne (Chartreuse), Vénéjan.
2° Doyenné de Cornillon :
Aigueses, la Bastide, Cameliers, Cornillon, le Gard, Goudargues,
Issirac, Laval-Ardèche, Malataverne,
Montclus, Orgnac, la Roque, Saint-André-de-Roquepertuis,
Saint-André-d'Oulérargues,
Saint- Cristol-de-Rodières,
Saint-Julien-de-Peiroles,
Saint-Laurent-de-Carnols..
Saint-Martin-de-la-Pierre,
Saint-Michel-d'Euzet, Salaxac,
Verfeuil.
3° Doyenné de Gravières :
[Bane],
Beaulieu, Becdejus,
Bedousses, Berrias, Bonnevaux, Bordesa, [Brahic], Brézis, Casteljau,
Chambon, Chambonas.
Chandoulas,
la Chassagne,
Chavagnac, Combret, Concoules, Costeslades, les Drouillèdes, Elzès, Frigoulet, la
Lauze, Malons, [Maubos],
Naves, Ponteils,
le Pouget, la Roque, Saint-André-de-Capcéze,
Saint- Victor-de-Graivières,
la Salette,
la Salle, les Vans, le Viala, Vielvic, Villefort.
4° Doyenné de Navacelle :
Alègre, Arlende, Auban-les-Allais, la Bedosse, Boisson,
Bouquet, Brouset,
le Clap, Euzet,
les Femades,
Fons-sur-Lussan,
la Fontaine, la Liquière,
le Logis, Lussan,
Maletaverne,
Méjanes-des-Allais,
Méjanet-et-Louclap,
Montels,
Monts, Navacelle,
les Plans, Saint-Étienne-d'Alensac,
Saint-Hippolyte-de-Caton,
Saint-Jean-de-Sairargues,
Saint-Julien-de-Valgague,
Saint-Just, Saint-Martin-de-Deaux,
Saint Martin de Valgalgue,
Saint-Privat-le-Vieux,
Salies, Salindres, Sausine,
Seine, Servas,
Suson, Valcrose, Vaquières.
5° Doyenné de Remoulins :
Aramont,
Castillon-du-Gard, Collias,
Domazan, Estézargues,
Fournès, .Montfrin, Pousilla,
Remolin, Saint-Hilaire-d'Ozillan,
Saint-Privat, Saint-Vincent-de-Laval,
Thésiers, Valabrègue, Valeyguières,
Vers.
6° Doyenné de Saint-Ambroix :
Ausou, Avejan, Barjac, Besciens, Bouc, la Cabane, Claira, [Couri], les Mages,
Mannas, Meiranes, Molinas, Montalet, Moulin-de-Carlet, Plauzoles, Potelières, Rochegude, Roquesadouille, Roubiac,
Saint-Ambroix, Saint-André-de-Crugère,
Saint-Brest,
SaintDenis,
Saint-Étienne-de-Sermentine,
Saint-Florens,
Saint-Giniès-de-Claisse,
Saint-Jean-deMarvejols,
Saint-Jean-de-Valeriscle,
Saint-Julien-de-Cassagnas,
Saint- Privat-de-Champclaux,
SaintPrivat-de-Claisse,
Saint- Privat-de-Rivière,
Saint-Sauveur-de-Crugère,
Saint Victor-de-Malcap,
Teyrargues, Tharau.
7° Doyenné de Sauzet :
Aigremont, Boucairan, Brignon, la Calmette, Cannes,
Castelnau, Clairan,
la Clotte, Combas,
Crespian, Cruviès, Dions, Domessargues, Estousens, Eyrolles, le Fesc, Fons-outreGardon,
Fontanes, Gajan,
Jouffe, Las-Cours, Lavaur,
Martignargues,
Maurensargues,
Molesan,
Montagnac, Montiniargues,
Montmirat, Moussac, Ners, Nozières, Notre-Dame,
Quillan, la Rouvière, Saint-Bauséli,
Saint-Césaire-de-Gauzignan,
Saint-Estève-de-Lon,
Saint-Geniès-de-Malgoirès,
Saint-Mamet,
Saint-Maurice-de-Cazevieille,
Saint-Saturnin,
Saint-Théodorite,
Sauzet, Sérignac, Valence,
Venezobre,
Vic.
8° Doyenné de Sénéchas :
Aujac, Bel, Blannaves, Brenoux, Candouloux, Castagnols, Cessou, Chamborigaud, Charnavas, Chausses, le Cheyla, Dieusses, les Frigières, Genouillac, Gourdouse, lverne, Limpostaïre, Malanches, Mas-Dieu, le Mas-Pont-du-Rastel,
Notre-Dame-de-Laval-Gardon,
Palmesalade,
le Pech, le
Pertus, Peyremale,
Portes, les Pradels,
Rousson, Saint-Andiol, Saint-Andiol-de-Trouillas,
Sainte-Cécile-d'Andorge,
Saint Maurice de Ventalon,
la Salle, Sénéchas,
Tarabia, Toiras, Tueil, Ver.
9° Doyenné d'Uzès :
Aigualiès, Argilliers, Arpaillargues, Aubarne, Aubessargues, Auchebien, Aureillac, Baron, la Bastide-d'Engras,
la Baume, Belveset,
Blauzac, Bordic, la
Bruguière, Bruyès,
la Capelle, Colorgues,
Faussargues,
Flaux, Foissac, Fonscouverte, Fontarèche, Guarigues, Guatiques, Jonquerolles, Larnac-Cruviers, Larque-de-Baron, Masmolène, Montaren, Russan, Sagrier, Saint-Chattes, Saint-Dazéry,
Sainte-Anastasie, Saintes-Ouilles,
Saint-Firmin,
Saint-Hypolites-de-Montagut,
Saint-Laurent-la-Vernède,
Saint-Maximin,
Saint-Midiers,
Saint Quintin,
Saint-Siffret,
Saint-Victor-des-0ules, Sanilhac,
Serviès, Valabris, Vic.
III
LE DIOCÈSE D'ALAIS
comptait, â l'époque de son érection, 84 paroisses, ainsi
réparties entre les sept archiprêtrés démembrés du diocèse de Nîmes
1° Archiprêtré d'Alais - 10 paroisses :
Alais, Cendras, Ribaute, Saint-Hilaire-de-Brethmas, Saint-Jean-du-Pin, Saint-Martin-d'Arènes,
Saint-Paul-la-Coste,
Soustelle, Vermeils, Vèzenobre.
2° Archiprêtré d'Anduze - 13 paroisses :
Anduze, Bagard,
Boisset, Corbès, Gaujac, Générargues,
Mialet, Saint-Félix-de-Palières,
Saint-Jean-du-Gard, Saint-Martin-de-Saussenac,
Saint-Pierre-de-Civignac,
Saint-Sébastien-d'Aigrefeuille,
Tornac.
3° Archiprêtré de Meyrueis - 7 paroisses :
Gatuzières (aujourd'hui dans la Lozère) Lanuéjols,
Meyrueis (Lozère), Notre-Dame-de-Bonheur
ou l'Espérou (remplacée plus tard par Dourbie), Revens,
Saint-Sauveur-des-Poursils, Trève.
4° Archiprêtré de Saint-Hippolyte-du-Fort - 13 paroisses :
Aguzan, Baucels (aujourd'hui dans
l'Hérault), la Cadière,
Ceyrac, Conqueyrac,
Cros, Durfort,
Ferrières (aujourd'hui dans l'Hérault), Monoblet, Montolieu (aujourd'hui dans
l'Hérault), Pompignan, Saint-Hippolyte-du-Fort, Sauve.
5° Archiprêtré de la Salle - 12 paroisses :
Colognac, Peyroles, Saint-André-de-Valborgne, SaintBonnet-de-Salendrenque , Sainte-Croix-de-Caderle,
Saint-Marcel-de-Fontfouillouse,
Saint-Martinde-Corconac,
la Salie, Saumane,
Soudorgues, Thoiras, Vabres.
6° Archiprêtré de Sumène - 10 paroisses :
Cézas (et Saint-Pierre-de-Cambo, son annexe), Roquedur sive Saint-Pierre-de-Noalhan,
la Rouvière, Saint-André-de-Majencoules,
Saint-Julien-de-la-Nef,
Saint-Laurent-le-Minier,
Saint-Martial,
Saint Roman de Codière, Sumène, Valleraugue (avec ses annexes Ardailliès et Taleyrac).
7° Archiprêtré du Vigan - 19 paroisses :
Alzon, Arre,
Arrigas,
Aulas (avec Bréau,
son annexe), Aumessas,
Avèze, Bez, Bandas, Campestre, Esparon, Luc, Mandagout,
Molières, Montdardier,
Pommiers, Rogues, Saint-Bresson-d'Hierle,
le Vigan, Vissec.
Pour compléter ce tableau des circonscriptions diocésaines
antérieures à 1790, nous devons ajouter que chacun de ces diocèses, considéré
du point de vue administratif, comprenait encore un certain nombre de
villages ou paroisses qui pour le spirituel, dépendaient de quelque évêché limitrophe,
et qui, par cette raison, ne, figurent pas dans l'énumération ci-dessus.
- Ainsi dans le diocèse de Nîmes, 6 paroisses de l'ancien pays d’Argence (viguerie
de Beaucaire) relevaient
de l'archevêché d'Arles :
Beaucaire, Fourques, Jonquières, Meynes, Saint-Vincent et Saujan.
- Dans le diocèse d'Uzès, 10 villages de la viguerie, de
Roquemaure dépendaient, pour le spirituel de l'archevêché d'Avignon, c'étaient :
Lirac, Montfaucon, Pujaut, Rochefort, Roquemaure, Saint-Geniès-de-Convolas,
Saint-Laurent-des-Arbres,
Sauveterre, Saze et Tavels.
La viguerie de Saint-André-de-Villeneuve,
composée seulement de Villeneuve-lez-Avignon
et du village des Angles, relevait aussi d'Avignon.
- On a vu plus haut que 4 paroisses de la viguerie d'Uzès se
rattachaient, pour le spirituel, à l'évêché de Viviers :
Banc, Brahic,
Courry et Malbosc.
La paroisse de Courre a été comprise dans le département du
Gard, les trois autres appartiennent à celui de l'Ardèche.
- Enfin. dans le diocèse d'Alais, une partie des paroisses de
Rogues et de Montdardier
relevaient de Lodève pour le spirituel.
Par cette énumération, au cours de laquelle nous avons noté
celles des paroisses de nos trois évêchés qui ne font plus actuellement
partie du département du Gard, on voit que les diocèses de Nîmes, d'Uzès et
d'Alais furent presque intégralement compris dans ce département par les
députés de la sénéchaussée de Nîmes chargés, en 1790, de l'exécution des
décrets de l'Assemblée nationale concernant la nouvelle division du royaume.
GOUVERNEMENT
DES CARLOVINGIENS - FÉODALITÉ
Conquise par les Wisigoths, la Septimanie fut ensuite occupée ou
plutôt ravagée par les Sarrasins. Les Barbares y avaient respecté
l'organisation gallo-romaine, se contentant de se substituer aux
fonctionnaires romains dans l'exercice dit pouvoir. Pépin le Bref reconquit
la Septimanie en 759. Dès le IXe siècle, les comtes ou vicomtes, gouverneur.
amovibles de certaines portions de territoire sous l’autorité des rois se
transformèrent en possesseurs héréditaires à peu prés indépendants. Un vicarius était
chargé d'administrer et de rendre la justice en leur nom.
- C'est à cette époque qu'on peut remarquer, dans nos chartes,
la synonymie presque constante du comitatus et du Pagus, le premier finissant, au Xe siècle, par
remplacer l'autre.
Le comté de Nîmes, devenu ensuite vicomté, était un fief du
comté de Toulouse
Au XIIIe
siècle, les vicomtes de Nîmes relevaient. des rois d'Aragon.
Pendant la période féodale, le pagus, ou comitatus Nemausensis était divisé en vicariœ.
Voici celles dont les chartes nous ont révélé l’existence :
1 - Vicaria
Andusiensis,
l’Andusenque.
2 - Vicaria-antre-duos-Quardones,
le canton actuel de St André de Valborgne.
3 - Vicaria
Salandrenca,
la Saladrenque.
4 - Vicaria
Arisiensis,
l’archiprêté
du Vigan.
5 - Vicaria
Vallis-Anagiœ,
la Vaunage.
6 - Vicaria
Littoraria,
la région des Marais, entre la Vaunage et la mer.
Du pagus ou comitatus Ucetiensis nous n’avons jusqu’ici
retrouvé que les noms et les limites (assez incertaines pour les deux
premières) de quatre circonscriptions :
1 - Vicaria
Caxoniensis,
partie inférieure de la vallée de la Céze, ayant pour chef-lieu Bagnols.
Elle formera plus tard, sous l'administration royale, les deux vigueries de
Bagnols et de Saint Saturnin du Port.
2 - Vicaria
Planzes,
partie moyenne de la vallée de la Cèze,
3 - Vallis
Miliacensis,
la vallée du Tave,
ayant pour chef-lieu Laudun.
4 - Vicaria
Medio-Gotensis,
le Malgoirès.
CAPÉTIENS -
ADMINISTRATION CIVILE, JUDICIAIRE ET MILITAIRE.
C'est en 1258 que la vicomté de Nîmes fut vendue à saint Louis
et incorporée au domaine royal, et en 1270 qu'eut lieu la réunion complète du
pays de Languedoc.
C'est aussi à partir de cette époque que sous l'influence de la
royauté, chaque jour plus affermie,
les diverses parties des pays réunis à la couronne reçurent une organisation
générale et d'ensemble. La sénéchaussée de Beaucaire et de Nîmes, créée dès
1215 par Simon de Montfort, devint en 1270 une sénéchaussée royale; elle
comprenait, outre les deux diocèses de Nîmes et d'Uzès, ceux de Mende,
de Maguelonne, du Puy-en-Velay et de Viviers.
Le diocèse de NÎMES se composa dès lors de huit vigueries,
d'importance fort inégale :
1
- Viguerie d'Aiguesmortes, composée
de
8 villes, villages ou
communautés.
2
- Viguerie
d'Alais
26
3
- Viguerie
d'Anduze
36
4
- Viguerie de
Beaucaire
17
5
- Viguerie de
Lunel
5
6
- Viguerie de
Nîmes
33
7
- Viguerie de
Sommières
74
8 - Viguerie du Vigan-et-Meyrueis
29
Soit
228 villes, villages ou communautés.
Le diocèse d'Uzès comptait cinq vigueries, encore plus inégalement
formées :
1
- Viguerie de Bagnols, composée
de
5 villes,
villages ou communautés.
2
- Viguerie de
Roquemaure
14
3 - Viguerie de Saint-André-de-Villeneuve
2
4 - Viguerie de Saint- Saturnin-du-Port
1
5 - Viguerie d'Uzès (haute et basse) . . . . . . . . . . . 136
Soit
178 villes, villages ou communautés.
La plupart de ces vigueries royales reproduisent, sous des
dénominations parfois différentes, mais en conservant presque les mêmes
circonscriptions, les vigueries féodales qui les avaient précédées, et qui
n'étaient elles-mêmes que la .reproduction plus ou moins exacte de
circonscriptions antérieures. Ainsi la viguerie royale d'Anduze, c'est la
viguerie féodale du même nom; la viguerie royale du Vigan et Meyrueis, c'est
identiquement la vicaria
Arisiensis;
la vicaria
Littoraria
répond à la viguerie d'Aiguesmortes; enfin la vicaria Vallis-Anagiœ devient le noyau de
la viguerie royale de Sommières.
Chacune
des vigueries de la sénéchaussée avait â sa tête un viguier, administrant
sous l'autorité du sénéchal et rendant la justice, sauf les cas royaux.
Cette
organisation générale fut modifiée au XVIIe siècle pour le gouvernement civil
et militaire. Pour la police et les finances, les trois diocèses de Nîmes,
d'Uzès et d'Alais appartenaient â la généralité de Montpellier, où résidait
l'intendant. Cet intendant était représenté, dans chacun des trois diocèses,
par des subdélégués.
Le
diocèse de Nîmes était divisé en deux départements :
1
- Celui de Nîmes, ayant un subdélégué pour tout le diocèse, excepté Beaucaire
ce subdélégué résidait â Nîmes.
2
- Celui de Beaucaire, ayant un subdélégué pour la ville et le port de
Beaucaire, seulement.
Le
diocèse d'Uzès avait trois départements :
1
- Celui de Villeneuve lez Avignon, où résidait un subdélégué;
2
- Celui du Pont Saint Esprit, avec un subdélégué;
3
- Celui d'Uzès, avec un subdélégué dont l'administration embrassait les deux
vigueries d'Uzès : la haute ou les Cévennes, et la basse ou la Côte du Rhône,
à l'exception des deux petites vigueries du Pont Saint Esprit et de
Villeneuve lez Avignon.
Le
diocèse d'Alais était partagé en deux départements :
1
- Celui du Vigan, ou résidait un subdélégué dont l'autorité s'étendait à tout
le diocèse, sauf la ville d'Alais;
2
- Celui d'Alais, avec un subdélégué pour la ville d'Alais seulement.
L'administration
de la justice avait été modifiée dès le XVIe siècle par la création du
présidial de Nîmes, érigé au mois de mai 1551, en conséquence de l'édit
générai donné par Henri II au mois de janvier précédent.
Le
ressort du sénéchal et siège présidial de Nîmes, fort étendu à l'origine,
comprenait les sept diocèses qui ont continué de former, dans l'assemblée
des états généraux de Languedoc, ce qu'on appelait encore en 1789 la sénéchaussée
de Nîmes; mais l'érection du présidial du Puy en Velay et de celui de
Montpellier, la création de l'immédiat, accordé au juge d'appeaux d'Alais et
aux officiers du duché-pairie d'Uzès. le diminuèrent peu à peu. Au XVIIIe
siècle, il s'étendait encore sur les diocèses de Nîmes. Uzès, Alais, Mende et
Viviers, et comprenait plusieurs bailliages et des juridictions royales,
parmi lesquelles nous devons mentionner, à Nîmes, la cour des Convention
royales, créée en 1278.
Ce
fut d'abord un tribunal de commerce, qui se fondit, au XVIe siècle, dans la
Cour royale ordinaire de Nîmes, laquelle porta depuis lors le titre de Cour
royale ordinaire et scel rigoureux des conventions royales de Nîmes.
Cette
juridiction, qui s'étendait sur tous les lieux et villages de la viguerie de
la viguerie de Nîmes, fut réunie au présidial par édit du mois d'avril 1749.
Le
sénéchal et siège présidial de Nîmes était composé de trente-sept officiers,
savoir le sénéchal, deux présidents, quatre lieutenants généraux, un
lieutenant principal, un lieutenant particulier et un lieutenant laïc, un
chevalier d'honneur, vingt-deux conseillers (y compris un conseiller clerc
et deux conseillers honoraires), deux avocats du roi, un procureur du roi
et un greffier en chef.
On
sait que, sous Louis XIV, la France fut partagée en trente-sept grands
gouvernements militaires. Le gouvernement dé Languedoc était un des plus
importants. Le gouvernement de Languedoc résidait à Toulouse. La province
était partagée en trois grandes lieutenances : le Haut-Languedoc, le
Bas-Languedoc et les Cévennes.
Les
diocèses de Nîmes, d'Uzès et d'Alais formaient, avec ceux de Mende, du
Puy-en-Velay et de Viviers, la lieutenance générale des Cévennes, dont le
commandant résidait à Montpellier. L*autorité militaire avait pour
représentants :
Dans
le diocèse de Nîmes :
1
- A Nîmes, un gouverneur du château et commandant de la ville, un lieutenant
de roi, un major, un aide-major, un capitaine des portes.
2
- A Sommières, un gouverneur, un lieutenant. de roi. un major.
3
- A Beaucaire, un gouverneur.
4
- Aiguesmortes, un gouverneur et viguier. un lieutenant de roi, un major.
5
- Au fort de Peccais, un gouverneur, un lieutenant de roi, un major.
Dans
le diocèse d'Uzès
1
- A Uzès, un commandant.
2
- Au Pont Saint Esprit, un gouverneur, un lieutenant. de roi, un major:
3
- A Villeneuve lez Avignon, un gouverneur, un commandant des deux côtés du
Rhône depuis Pont Saint Esprit jusques et près de Villeneuve.
4
- A Roquemaure, un gouverneur;
5
- Au Fort Saint-André (près de Villeneuve Iez Avignon), un gouverneur,
un lieutenant de roi.
Dans
le diocèse d'Alais :
1
- A Alais, un gouverneur, un commandant, un major, un aide major, un
capitaine des portes,
2
- A Saint Hippolyte du Fort, un gouverneur, un commandant, un major.
3
- A Sauve, un commandant.
4
- A Anduze, un commandant.
La
prévôté et maréchaussée générale de la province de Languedoc avait, dans le
diocèse de Nîmes, trois brigades, deux à Nîmes, une à Sommières.
Dans
le diocèse d'Uzès, deux brigades, une à Bagnols, une à Remoulins.
Dans
le diocèse d'Alais, une seule, qui résidait à Alais.
Nous
n'avons rien dit des états généraux de Languedoc, l'organisation en étant
bien connue. Nous avons d'ailleurs eu soin de mentionner dans le Dictionnaire
les villes et communautés qui y envoyaient des députés, et nous en donnons
ici les noms : Aimargues, Alais, Anduze, Aramon, Bagnols, Barjac, Beaucaire,
Massillargues (aujourd'hui du département de l'Hérault), Milhau,
Montfrin, Nînes, le Pont Saint Esprit, Roquemaure, Saint Ambroix, Saint
Hippolyte du Fort, Sauve, Sommières, Uzès, Valabrègue, les Vans (aujourd'hui
du département de l'Ardèche), le Vigan.
Les
décrets de l'Assemblée nationale des 9 janvier, 16 et 26 février 1790
divisèrent la France en 83 départements. Le Gard fut un des huit formés de
l'ancienne province de Languedoc. Il fut dès lors constitué dans ses limites
actuelles, mais partagé dans les huit districts suivants
District
d'Alais
9
cantons,
62 communes.
District
de Beaucaire
4
97
District
de
Nimes
7
30
District
du Pont Saint
Esprit
5
39
District
de Saint
Hippolyte
4
29
District
de
Sommières
5
52
District
d'Uzès 18
104
District
du
Vigan
8
39
En
tout 60
cantons
382 communes.
La
constitution de l'an III supprima les districts, tout en conservant la
division cantonale arrêtée en janvier 1790
En
l'an VIII, le département du Gard fut partagé en quatre arrondissements de
sous-préfectures : : Alais, Nîmes, Uzès et le Vigan. Nous avons eu soin
de constater les modifications survenues à cet état de choses par suite de
suppressions on d'érections de cantons ou de communes, on les trouvera dans
le Dictionnaire.
En
septembre 1868, le département du Gard compte 40 cantons.
composés de 345 communes. En voici le tableau :
I
ARRONDISSEMENT D'ALAIS
(11 cantons, 98 communes, 123274 habitants)
1 - CANTON D'ALAIS (Est). (11
communes, 16799 Habitants.)
Alais
(Est), Méjanes lez Alais, Mons, les Plans, Rousson, Saint Hilaire de
Brethmas, Saint Julien de Valgalgue, Saint Martin de Valgalgue, Sain t Privat
des Vieux, Salindres, Servas.
2 - CANTON D'ALAIS (Ouest). (6
communes, 15316 habitants.)
Alais
(Ouest), Cendras, Saint Christol lez Alais, Saint Jean du Pin, Saint Paul la
Coste, Soustelle.
3 - CANTON D'ANDUZE. (8
communes, 10126 habitants.)
Anduze,
Bagard, Boisset et Gaujac, Générargues, Massillargues, Ribaute, Saint
Sébastien d'Aigrefeuille, Tornac.
4 -CANTON DE BARJAC. (7
communes, 6041 habitants.)
Barjac,
Méjanes le Clap, Rivières de Theyrargues, Rochegude, Saint Jean de Maruéjols
et Avejan, Saint Privat de Champclos, Tharaux.
5 - CANTON DE BESSÈGES (5
communes, 14294 habitants.)
Bessèges,
Bordezac, Castillon de Gagnère, Peyremale, Robiac.
NOTA : Une loi du 8 juillet 1868 vient de créer ce canton, en le
formant de deux commune, (Bordezac et Peyremale) détachées du canton de
Génolhac et de trois autres communes (Bessèges, Castillon de Gagnère, Robiac)
distraites de celui de Saint Ambroix.
6 - CANTON DE GÉNOLHAC. (10
communes, 14820 habitants.)
Aujac,
Bonnevaux et Hiverne, Chambon, Chamborigaud, Concoules. Génolhac, Malons et
Elze, Ponteils et Brézis, Portes, Sénéchas.
7- CANTON DE LA GRAND'COMBE.
(6 communes, 14283 habitants.)
Blannaves,
la Grand'Combe, la Melouse, Laval, Sainte Cécile d'Andorge, les Salles du
Gardon.
8 - CANTON DE LEDIGNAN. (12
communes, 4509 habitants. )
Aigremont,
Boucoiran et Nozières, Cardet, Cassagnoles, Domessargues, Lédignan, Lézan,
Maruéjols lez Gardon, Massannes, Mauressargues, Saint Bénézet de Cheyran,
Saint Jean de Serres.
9 - CANTON DE SAINT AMBROIX.
(14 communes, 15288 habitants.)
Allègre,
Bouquet, Courry, les Mages, Meyrannes, Navacelle, Potellières, Saint Ambroix,
Saint Brès, Saint Denys, Saint Florent, Saint Jean de Valeriscle, Saint
Julien de Cassagnas, Saint Victor de Malcap.
10 - CANTON DE SAINT JEAN DU GARD. (3 communes, 5361 habitants.)
Corbès,
Mialet, Saint Jean du Gard.
11 - CANTON DE VÈZENOBRE. (17
communes, 6347 habitants.)
Brignon,
Brouzet, Castelnau et Valence, Cruviers et Lascours, Deaux, Euzet,
Martignargue, Monteils, Ners, Saint Césaire de Gauziguan, Saint Etienne de
L'Olm, Saint Hippolyte de Caton, Saint Jean de Ceirargues, Saint Just et
Vaquières, Saint Maurice de Casesvieilles, Seynes. Vèzenobre.
II
ARRONDISSEMENT DE NÎMES
(11 cantons, 73 communes, 159793 habitants.)
1 - CANTON D’AIGUESMORTES.
(2 communes, 5626 habitants.)
Aiguesmortes,
Saint Laurent d’Aigouze.
2 - CANTON D’ARAMON. (10
communes, 12380 habitants.)
Aramon,
Comps, Domazan, Estézargues, Meynes, Montfrin, Saint Bonnet, Sernbac,
Théziers. Valabrègue.
3 - CANTON DE BEAUCAIRE. (4
communes, 15384 habitants. )
Beaucaire,
Bellegarde, Fourques, Jonquières et Saint Vincent.
4 - CANTON DE MARGUERITTES.
(8 communes, 8425 habitants.)
Bezouce,
Cabrières, Lédenon, Manduel, Marguerittes, Poulx, Redessan, Saint Gervasy.
5 - CANTON DE NÎMES (1er canton) (2 communes, 25125 habitants.)
Milhau,
Nîmes (1er canton).
6 - CANTON DE NÎMES (2° canton). (1 commune, 22570 habitants.)
Nîmes
(2° canton).
7 - CANTON DE NÎMES (3e canton). (3 communes, 18296 habitants.)
Bouillargues,
Garons, Nîmes (3e canton).
8 - CANTON DE SAINT GILLES.
(2 communes, 9091 habitants.)
Générac,
Saint Gilles.
9 - CANTON DE SAINT MAMET.
(13 communes, 7213 habitants.)
Caveirac,
Clarensac, Combas, Crespian, Fons outre Gardon, Gajan, Montmirat, Montpezat,
Moulézan et Montagnac, Parignargues, Saint Bauzély en Malgoirès. Saint Cosme
et Maruéjols, Saint Mamet.
10 - CANTON DE SOMMIÈRE.
(18 communes, 16328 habitants.)
Aiguesvives,
Aspères, Aubais, Aujargues, Boissières, Calvisson, Congéniès, Fontanès,
Junas, Langlade, Lèques, Nages et Solorgues, Saint Clément, Saint Dionisy.
Salinelles, Sommière, Souvignargues, Villevieille.
11 - CANTON DE VAUVERT. (12
communes, 19355 habitants.)
Aubord,
Aimargues, Beauvoisin, Bernis, Codognan, Galargues, le Caylar, Mus, Uchau,
Vauvert., Vergèze, Vestric et Candiac.
III
ARRONDISSEMENT D’UZÈS
(8 cantons, 99 communes, 86433 habitants. )
1 - CANTON DE BAGNOLS. (17
communes, 16446 habitants.)
Bagnols,
Cavillargues, Chusclan, Codolet, Connaux, Gaujac, Orsan, le pin, la Roque,
Sabran, Saint Etienne des Sorts, Saint Gervais, Saint Michel d’Euzet, Saint
Nazaire les Bagnols, Saint Pons la Calm, Tresques, Vénéjan.
2 - CANTON DE LUSSAN. (12
communes, 6100 habitants.)
La
Bastide d'Engras, Belvézet, la Bruguière, Fons sur Lussan, Fontarèche,
Lussan, Pougnadoresse, Saint André d'Olérargues, Saint Laurent la Vernède,
Saint Marcel de Carreiret, Valérargues, Verfeuil.
3 - CANTON DU PONT SAINT ESPRIT. (16 communes, 15125 habitants.)
Aiguèze,
Carsan, Cornillon, le Garn, Goudargues, lssirac, Laval Saint Roman, Montclus,
le Pont Saint Esprit, Saint Alexandre, Saint André de Roquepertuis, Saint
Christoil de Rodières, Saint Julien de Peyrolas, Saint Laurent de Carnols,
Saint Paulet de Caisson, Salazac.
4 - CANTON DE REMOULINS. (9
communes, 6504 habitants.)
Argilliers,
Castillon du Gard, Colias, Fournès, Pouzilhac, Remoulins, Saint Hilaire
d’Ozilhan, Valliguière, Vers.
5 - CANTON DE ROQUEMAURE.
(9 communes, 12053 habitants.)
Laudun,
Lirac, Montfaucon. Roquemaure, Saint Geniès deComolas, Saint Victor la Coste,
Sauveterre, Tavels.
6 - CANTON DE SAINT CHAPTE.
(16 communes, 8602 habitants.)
Aubussargues,
Barron, Bourdic, la Calmette, Colorgues, Dions, Foissac, Garrigues et Sainte
Eulalie, Montignargues, Moussac, la Bouvière en Malgoirès, Sainte Anastasie,
Saint Chapte, Saint Dézéry, Saint Geniès en Malgoirès, Sauzet.
7 - CANTON D'UZÈS. (15
communes, 14642 habitants.)
Aigaliers,
Arpaillargues et Aureillac, Blauzac, la Capelle et Mamolène, Flans, Montaren
et Saint Médier, Saint Hippolyte de Montaigu, Saint Maximin, Saint Quentin,
Saint Siffret, Saint Victor des Oules, Sanilhac et Sagriès, Serviers et la
Baume, Uzès, Valabrix.
8 - CANTON DE VILLENEUVE LEZ AVIGNON. (5 communes, 6951 habitants.)
Les
Angles, Pujaut, Rochefort, Saze, Villeneuve lez Avignon.
IV
ARRONDISSEMENT DU VIGAN
(10 cantons, 75 communes, 60247 habitants.)
I - CANTON D'ALZON. (6
communes, 4242 habitants.)
Alzon;
Arrigas, Aumessas, Blandas, Campestre et Luc, Vissec.
2 - CANTON DE QUISSAC. (10
communes, 4494 habitants.)
Bragassargues,
Brouzet et Liouc, Cannes et Clairan, Carnas, Corconne, Gailhan et Sardan.
Hortoux et Quilhan, Quissac, Saint Théodorit, Vic le Fesq.
3 - CANTON DE SAINT ANDRÉ DE VALBORGNE. (5 communes, 4160 habitants.)
Peyroles,
Saint André de Valborgne, Saint Marcel de Fontfouillouse, Saint Martin de
Corconac, Saumane.
4 - CANTON DE SAINT HIPPOLYTE DU FORT. (6 communes, 6719 habitants.)
La
Cadière, Cambo, Conqueirac, le Cros, Pompignan, Saint Hippolyte du Fort.
5 - CANTON DE LA SALLE. (9
communes, 6084 habitants.)
Colognac,
Monoblet, Saint Bonnet de Salendrenque, Sainte Croix de Caderle, Saint Félix
de Pallières, la Salle, Soudorgues, Thoiras, Vabres.
6 - CANTON DE SAUVE. (6
communes, 4739 habitants.)
Canaules
et Argentières, Durfort et Saint Martin de Saussenac, Fressac, Logrian et
Collliac de Florian, Puechredon, Saint Jean de Crieulon, Saint Nazaire des
Gardies, Sauve, Savignargues.
7 - CANTON DE SUMÈNE. (8
communes, 6514 habitants.)
Cézas.
Roquedur, Saint Bresson, Saint Julien de la Nef, Saint Laurent le Minier,
Saint Martial, Saint Roman de Codière, Sumène.
8 - CANTON DE TRÈVE. (6
communes, 3430 habitants.)
Causse
Bégon. Dourbie. Lanuéjols, Revens, Saint Sauveur des Poursils, Trève.
9 - CANTON DE VALLERAUGUES.
(3 communes, 6454 habitants.)
La
Rouvière, Saint André de Majencoules, Valleraugue.
10 - CANTON DU VIGAN. (13
communes, 13411 habitants.)
Arphy,
Arre, Aulas, Avèze, Bez et Esparron, Bréau et Salagosse, Mandagout, Mars,
Montdardier, Pommiers, Rogues, le Vigan.
(Les
chiffres des populations sont ceux du recensement, qui a eu lieu en
1866.)
Eugène Germer-Durand, 1868
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