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Émile
JAMAIS 1856-1893
Docteur
en Droit
- Avocat
à la Cour d'Appel de Paris
Député
du Gard
Sous-Secrétaire
d'État des Colonies Edition 1897
(document
archives Robert Soulier - Aigues-Vives)
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«
C'est l'honneur de la démocratie moderne de ne pas lutter seulement
pour la satisfaction de ses intérêts matériels et de placer plus
haut son idéal. »
Émile
JAMAIS.
AVANT-PROPOS
La
famille et les amis d'Émile JAMAIS Ont voulu donner ici le résumé
précis de ses œuvres et de sa carrière. Dans ces quelques pages,
c'est en quelque sorte lui-même qui dira de quel écrasant labeur sa
vie a été faite.
Nous
y avons joint la notice que M. Raymond Poincaré, son fidèle ami,
lui a consacrée et l'éloge funèbre prononcé par M. Cartier,
bâtonnier de l'Ordre des Avocats à la Cour d'appel de Paris. La
figure d'Émile JAMAIS, son caractère, sa haute valeur, l'éclat de
ses services, son dévouement à la démocratie, son amour passionné
pour la France et pour la République, toute sa vie enfin y ont été
si exactement retracés et avec une si touchante éloquence qu'on n'y
saurait rien ajouter ; Émile Jamais y revit tout entier.
J.
C.
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Notice
biographique d'Émile JAMAIS
Maison natale d'Emile Jamais à Aigues-Vives
Emile JAMAIS naquit à Aigues-Vives (Gard) le 10 novembre 1856.
Après
avoir fait au lycée de Nîmes de très brillantes études, il suivit
les cours de la Faculté de droit de Paris, dont il fut bientôt l'un
des étudiants les plus remarqués.
En
1878
il fut en même temps lauréat de cette Faculté dans les deux
concours de droit romain et de droit civil et lauréat du concours
général de toutes les Facultés de France. Il fut reçu docteur en
droit le 3 juin 1881.
Dès
le 19 novembre 1878 il était admis au barreau de Paris, où il prit
part aux travaux de la Conférence. En 1879 il était élu par le
Conseil de l'Ordre premier secrétaire de cette Conférence.
En
1885,
candidat républicain dans le Gard aux élections de la Chambre des
Députés, il était élu le 18 octobre, au 2me tour de scrutin
(scrutin
de liste),
par 58.328 suffrages sur 110.746 suffrages exprimés.
En
1889,
il se présentait dans la deuxième circonscription de Nîmes et
était élu au ler tour de scrutin par 12.309 suffrages sur 19.448
suffrages exprimés.
En
1893,
de nouveau candidat dans la même circonscription, il était élu au
1e, tour de scrutin par 12.503 suffrages sur 12.538 suffrages
exprimés.
Le
8 mars 1892 M. Émile Jamais fut nommé Sous-Secrétaire d'État au
Ministère du Commerce, de l'Industrie et des colonies, et
spécialement chargé de l'administration des colonies dans le
cabinet présidé par M. Émile Loubet. Le cabinet était composé
comme suit : M. Émile Loubet, président du Conseil, intérieur
; M. Ricard, garde des sceaux, cultes ; M. Ribot, affaires
étrangères
; M. Rouvier, finances
; M. de Freycinet, guerre
; M. Cavaignac, marine
;
M. Bourgeois, instruction
publique et beaux-arts
; M. Viette, travaux
publics ;
M. Jules Roche, commerce,
industrie et colonies
; M. Develle, agriculture.
Le
13 juillet, à la suite de la démission de M. Cavaignac, M. Burdeau
fut nommé Ministre de la marine et des colonies. L'administration
des colonies étant transférée du ministère du commerce à celui
de la marine, M. Émile Jamais fut nommé Sous-Secrétaire d'État au
Ministère de la marine et des colonies.
Le
7 décembre 1892, le cabinet fut modifié de la façon suivante :
M.
Ribot remplaçait M. Loubet à la présidence du Conseil et
conservait les
affaires étrangères.
M. Loubet gardait le portefeuille de l'Intérieur.
M. Bourgeois devenait Ministre de la justice.
M. Ch. Dupuy le remplaçait à l'instruction
publique
et aux beaux-arts
et prenait le portefeuille des cultes.
Les autres ministres étaient MM. Rouvier, aux finances
; de Freycinet, à
la guerre
; Burdeau, à
la marine
et aux
colonies
; Viette, aux
travaux publics,
Siegfried, au
commerce
et industrie,
Develle, à l'agriculture.
M. Émile Jamais demeurait Sous-Secrétaire d'État des
colonies.
Le
12 janvier 1893 le cabinet était de nouveau reconstitué. MM.
Louhet, Rouvier, Burdeau, Siegfried abandonnaient le pouvoir. M.
Émile Jamais les suivit dans leur retraite.
M.
Émile Jamais a publié les ouvrages suivants :
-
Des droits et des garanties de l'inculpé pendant l'instruction
préparatoire.
-
Les idées politiques de Diderot.
-
L'esprit libéral au barreau sous la Restauration.
-
L'armée et l'École.
-
Étude sur les canaux dérivés du Rhône et sur la situation
économique des départements intéressés.
-
L'impôt sur le revenu en Prusse.
-
Le Reichstag et les dernières élections en Allemagne, en 1893.
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M. Émile JAMAIS
Avocat
à la Cour d'appel de Paris
Le
25 novembre 1893, à la séance de rentrée de la conférence, M. le
bâtonnier Cartier, après avoir parlé des membres du barreau de
Paris morts dans l'année, a prononcé dans les termes suivants
l'éloge de M. Émile Jamais :
Mes
chers confrères,
Je
croyais que cette nomenclature funèbre devait s'arrêter là. La
mort n'avait déjà que trop fauché dans nos rangs, lorsque s'est
répandue dans le Palais la nouvelle de la fin prématurée d'Émile
JAMAIS, frappé dans sa ville natale, le jour même ou il atteignait
sa trente-septième année, au lendemain d'une élection triomphale.
Cette
perte soudaine a été un sujet de consternation pour les populations
du Gard, que JAMAIS représentait avec éclat à la Chambre des
Députés. Elles étaient fières à juste titre de leur enfant,
elles avaient appris à voir en lui le défenseur né de leurs
droits, elles faisaient reposer sur le jeune et brillant orateur
toutes leurs espérances d'avenir.
Aussi
ses obsèques ont-elles été entourées de regrets unanimes. Un
immense concours de peuple , accouru de tous les points du
département, lui a rendu les derniers devoirs et le recueillement de
la foule en deuil montrait assez l'affliction des cœurs.
Vous
n'attendez pas de moi que je retrace la vie politique de JAMAIS ; il
a déjà été loué, comme il convient, dans d'autres enceintes. Ici
je ne dois parler que de l'avocat, que nous avons connu, que nous
avons aimé, qui est resté trop peu de temps parmi nous.
Émile
Jamais était né à Aigues-Vives le 10 novembre 1856. Doué d'une
intelligence précoce, infatigable au travail, il avait remporté à
l'École de Droit les plus beaux succès. En 1878, il obtenait les
deux seconds prix du concours de licence, et un prix au concours
général des Facultés de Droit.
Inscrit
au stage cette même année, il montra dans les luttes de la
Conférence de remarquables facultés oratoires.
Sa
parole se ressentait encore un peu de l'exubérance de la jeunesse,
que son origine méridionale n'était pas faite pour atténuer. Mais
Cicéron ne dit-il pas : « Amo
in juvene quid amputem
? »
Aussi
bien, après avoir fait la part de l'âge de l'orateur, on admirait
chez lui une science profonde, une grande élévation de pensée, une
merveilleuse facilité d'élocution.
En
1879, il était nommé premier secrétaire de la Conférence et,
l'année suivante, il prononçait le discours de rentrée. Il avait
pris pour sujet: l'Esprit libéral au Barreau sous la Restauration.
En 1881, il était reçu Docteur.
JAMAIS
se serait facilement créé une grande situation comme avocat. Ses
maîtres, et principalement le bâtonnier Durier, dont il était
devenu le secrétaire, connaissant ses aptitudes et l'étendue de son
savoir juridique, l'engageaient à suivra la carrière du Barreau.
Mais
déjà ses aspirations l'entraînaient ailleurs. Doué d'une âme
ardente, animé d'une foi politique inébranlable, insoucieux de la
fortune, il était invinciblement attiré vers la vie publique.
Il
y eut les mêmes succès précoces qu'au Barreau. Député du Gard en
1885, plusieurs fois élu membre de la Commission du budget, il
devenait, en 1892, Sous-Secrétaire d'État des Colonies. Il avait
trente-six ans.
Il
s'était fait au Parlement une place considérable par ses
connaissances spéciales et son grand talent de parole. Son éloquence
s'était transformée ; elle avait perdu ce qu'il y avait en elle
d'un peu intempérant pour devenir simple et pratique. JAMAIS
aspirait à être à la Chambre un orateur d'affaires, ce que les
Anglais appellent un debater.
Ce
qui n'avait pas changé chez lui, c'était une ardeur insatiable de
tout étudier, de tout connaître, servie par une puissance de
travail extraordinaire.
Il
traitait de préférence les questions économiques, dans lesquelles
il montrait une compétence indiscutable. Il a donné sa mesure dans
l'important débat sur l'impôt des boissons.
JAMAIS
a été un homme de conviction et de désintéressement. Il croyait
sincèrement au progrès et cherchait à le réaliser par les lois et
les institutions, et quant à lui, d'une simplicité antique, il a
manié les grandes affaires, il a traversé le pouvoir, sans que sa
vertu ait fléchi un seul instant, sans même qu'elle ait été
tentée. Il a vécu de son travail et il meurt sans fortune.
C'était
un Spartiate égaré au sein de la mobile et voluptueuse Athènes.
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Émile JAMAIS
Sa
carrière politique
Le
18 décembre 1893, à l'assemblée générale de l'association des
secrétaires et anciens secrétaires de la Conférence des avocats à
la Cour d'appel de Paris, M. Poincaré, ancien ministre, a donné
lecture de la notice suivante sur M. Émile Jamais :
MESSIEURS,
Parmi
les luttes dont dépend, chaque année, la nomination des secrétaires
de la Conférence, il n'en est guère, je crois, de plus mémorable
que celle qui s'est engagée, en 1880, entre Émile Jamais et notre
camarade Chenu. D'un côté, la fougue et la passion; de l'autre,
l'élégance et l'esprit. La première place fut Iongtemps et
brillamment disputée. Elle resta en définitive à JAMAIS, dont le
rival ne fut pas le moins empressé à applaudir le succès.
Aujourd'hui,
c'est au second secrétaire de 1880 que fut revenu l'honneur de vous
entretenir de son ancien concurrent, si, dans un sentiment dont j'ai
été très touché et dont je le remercie, il n'avait cédé la
parole à l'un de ceux qui ont été, dans les Chambres, les
compagnons politiques de JAMAIS et qui ont suivi de plus prés cette
vie si courte, si pleine et si cruellement brisée. Vie de travail;
de sacrifice et de renoncement, sevrée de toutes les distractions
mondaines, vouée au seul plaisir de l'effort persistant et du devoir
accompli.
Séduit
de bonne heure par la politique, Jamais ne songe pas à l'aborder
avec le détachement d'un sceptique ou la désinvolture d'un
dilettante. Il lit, il étudie, il recueille des documents sur les
hommes et sur les choses ; il consulte l'histoire ; il compulse les
ouvrages économiques ; il meuble de connaissances précieuses une
intelligence vaste et largement ouverte. Il n'est pas de ces
Méridionaux qu'a malicieusement dépeints A. Daudet et chez qui la
parole précède et remorque la pensée. Il est de ceux qui pensent,
avant de parler et qui, pour mieux penser, apprennent et
réfléchissent.
Lorsque
cependant, à force de labeur silencieux, il a emmagasiné dans son
esprit des faits précis et des opinions raisonnées, il se plait à
les exposer dans des conférences ou dans des articles. Étudiant en
droit, jeune avocat, il traite devant des publics divers, à
Aigues-Vives, à Nîmes, à Tours, à Reims, à la salle des
Capucines, les sujets qui ont absorbé ses veilles et alimenté ses
méditations.
Il
parle ou il écrit sur « les
réformes nécessaires à l'avenir de la démocratie »,
sur « le
progrès social et la politique de principes
», sur « l'éducation
du suffrage universel
», sur « les
droits et les garanties de l'individu dans une démocratie
», sur « les
mœurs parlementaires en Angleterre et en France
», sur « les idées politiques de Diderot »,
sur « M.
de Bismarck, son œuvre et ses adversaires »,
sur « l'état
actuel de l'Europe au point de vue diplomatique
».
Lorsqu'après
ce sérieux apprentissage, il se croit en mesure de briguer un siège
de député, il ne s'adresse pas avec un programme de circonstances à
des électeurs inconnus. II se présente, avec des convictions
arrêtées, aux suffrages de ceux qui l'ont vu naître. Il est élu
une première fois en 1885 au scrutin de liste ; une seconde fois, en
1889, au scrutin d'arrondissement ; et une troisième cette année
même, par un vote à peu près unanime, où ceux qu'il représentait
avaient mis ensemble toute leur gratitude et toutes leurs espérances.
À
la Chambre, JAMAIS se range immédiatement au nombre des plus
laborieux. Il est membre de commissions importantes : celle de
l'armée, celle du travail; celle des douanes, celle du budget. Il se
familiarise avec les questions les plus difficiles ; tarifs de
chemins de fer, réformes fiscales, régime des boissons,
successions, accidents industriels. Les rapports qu'il rédige sont
des monuments d'érudition claire et consciencieuse; les discours
qu'il prononce sont nourris de chiffres et de renseignements.
Placé,
sans l'avoir désiré, à la tête d'une administration qui embrasse
toutes les parties du monde et dont le chef est condamné à demeurer
sur un qui-vive perpétuel, il se multiplie, se dépense, se
prodigue, avec un courageux dédain des exigences de sa santé déjà
compromise. Il se lève aux heures les plus matinales, il consacre
ses soirées entières à l'examen minutieux de toutes les affaires
et ne donne une signature qu'après avoir lui-même scrupuleusement
dépouillé toutes les pièces du dossier et pesé les moindres
motifs de sa décision.
Il
ignore l'art d'apposer à l'aveugle au bas d'une page toute prête un
paraphe rapide et confiant. Si grande est son activité cérébrale,
si vif est en lui le sentiment des responsabilités, si impérieuse
la passion du vrai qu'il force son intelligence, accoutumée
cependant aux conceptions générales, à s'emparer des plus petits
détails, à les retenir et à les analyser. Rien n'échappe à son
attention. Il n'y a pas à ses yeux de questions secondaires ni de
mesures insignifiantes. Il faut qu'il voie tout, qu'il sache tout,
qu'il comprenne tout.
Et
lorsque volontairement il quitte le pouvoir, il emporte avec lui
cette inextinguible soif de travail, et il reprend, avec la joie de
la liberté reconquise, le cours interrompu de ses études préférées.
Il revient à cette réforme du régime des boissons, dont il s'est
fait le défenseur, je devrais dire l'apôtre, et sur laquelle il
souffre si impatiemment les contradictions. Il revient à ces
problèmes financiers dont dépendent, pour une si grande part, les
problèmes sociaux, et dans la solution desquels se complait sa
volonté chercheuse. Il ne les traite pas avec froideur et
indifférence. Il n'y touche qu'avec une sorte de crainte
révérencielle, avec un tremblement intime de toute son âme, avec
une foi brûlante et concentrée.
Dire
qu'il est profondément républicain, cela ne suffit pas. Il est
démocrate d'instinct, de tempérament, de cœur. II aime le peuple.
Il l'aime trop pour lui cacher ses devoirs. Il considère que « dans
la phase que traversent la plupart des nations modernes, l'État a
mission d'intervenir
» en faveur des plus faibles et des moins favorisés du sort. Mais,
dit-il « partout
où cette intervention de l'État n'est pas accompagnée d'un
ensemble d'institutions et de garanties de nature à élever la
condition politique des ouvriers, ainsi que leur condition
intellectuelle et morale, elle ne représente qu'une illusion, une
formule équivoque et trompeuse.
C'est
l'honneur de la démocratie moderne de ne pas lutter seulement pour
la satisfaction de ses intérêts matériels et de placer plus haut
son idéal. »
Il ne voit pas dans la liberté le déchainement des fantaisies
individuelles; il ne voit pas dans l'égalité le couronnement de
l'envie et de la convoitise. Pour lui, la liberté et l'égalité
dérivent d'un droit naturel et d'une justice supérieure, et elles
ne sont rien, du reste, sans la fraternité qui les anime, les
échauffe et les vivifie. Liberté, égalité, droit, justice, il
semble que sa raison trouve encore ces mots trop vides et trop
incolores, et c'est dans la partie la plus vibrante de son âme qu'il
cherche une définition moins tiède et un commentaire plus fécond.
Il
met au service du progrès tout son être pensant et tout
son être sensible. Il vit dans une constante aspiration vers
l'avenir : il a le culte de l'idée ; et, s'il est trop informé et
trop avisé pour s'éprendre d'abstractions ou de chimères, il a, du
moins, assez d'enthousiasme et d'imagination pour donner aux
principes qu'il professe et aux vérités qu'il soutient la forme
captivante des émotions confessées.
II
se livre tout entier dans chacun de ses discours. La conviction vient
du cœur autant que de l'esprit. Un souffle d'irrésistible sincérité
traverse et soutient son éloquence. Voyez-le à la tribune. Ce n'est
pas le rhéteur qui apprête son attitude, mesure ses gestes, scande
ses paroles. C'est l'orateur qui donne carrière à toutes les forces
spontanées de sa nature.
Sa
physionomie s'éclaire, sa tête se redresse, ses cheveux longs et
souples se rejettent en arrière, son buste se cambre, son bras et sa
main semblent aiguillonner son talent et secourir la démonstration
qu'il poursuit de sa vois sonore. Et comme cette éloquence aime la
lutte et la riposte ! Comme elle s'entraîne et s'excite aux
interruptions ! Comme elle s'enflamme au moindre choc d'un auditoire
rebelle !
Assurément,
elle n'est point sans défauts : mais elle n'a guère de défauts que
l'excès même de ses qualités, et JAMAIS, dont la modestie
sollicite sans cesse des conseils, se tient en garde contre cet
excès, s'essaie de plus en plus à maîtriser son tempérament et à
perfectionner sa manière oratoire. La mort l'a surpris au moment où
son talent, mûri par l'expérience, amélioré par l'effet de soins
persévérants et de redressements volontaires, allait s'épanouir
dans toute sa richesse, son éclat et sa solidité.
Mais
de quel poids eussent été, Messieurs, dans cette brève existence,
ce travail accumulé, cette intelligence curieuse, cette éloquence
délivrée de contraintes artificielles sans la droiture et la pureté
du caractère ? Je sais peu d'hommes politiques qui aient au même
point que Jamais gagné l'affection de ses adversaires, il leur
arrachait leur sympathie. Je ne lui ai pas connu un ennemi. Sa
loyauté décourageait la haine, sa bonté désarmait la jalousie.
D'une
honnêteté presque ombrageuse, il souffrait, dès qu'il apercevait
chez d'autres une indélicatesse ou une marque d'égoïsme. Non qu'il
manquât d'indulgence et de charité ; il était, au contraire,
bienveillant et pitoyable à tous. Mais visiblement, il eût voulu
que toute l'humanité fût faite à son image, et c'était pour lui
plus qu'une désillusion : c'était un indicible déchirement, chaque
fois qu'il relevait une ingratitude, pressentait une intrigue ou
devinait une improbité. La vie politique l'a exposé à quelques
déboires de ce genre.
Peut-être
même aurait-elle dû l'y accoutumer. Mais sa conscience s'est
toujours refusée à cette acclimatation, et il se fâchait doucement
vis-à-vis de ceux de ses amis qui, croyant avoir fait plus vite et
plus complètement que lui le tour des choses, avaient pris le parti
de rire des petitesses ou des vilenies du monde, et dont l'ironie,
même imprégnée d'amertume, lui semblait une complaisance et une
impiété. Nobles colères, Messieurs, et louables indignations dont
l'exemple et la contagion ne sont malheureusement guère à redouter!
Il
est mort, mort à trente-six ans, enlevé par un mal sans pitié.
Ceux qui l'ont connu, ceux qui l'ont aimé, ne le verront plus
s'avancer vers eux, les mains tendues, le regard droit, un bon
sourire aux lèvres. Ils n'entendront plus, dans les vibrations de
cette voix chaude, l'écho des mouvements de son cœur.
Mais
ils garderont la mémoire de cette rare intelligence, ils
emporteront le parfum de cette âme ; et la génération à laquelle
il appartenait, hâtivement poussée aux affaires par le caprice des
événements, puisera, dans le souvenir du meilleur des siens, des
leçons de modestie, de travail et de désintéressement.
Élections
Législatives de 1885
Scrutin
de Liste. - Département du Gard
Programme
des candidats de l'Union radicale
Aux
Électeurs républicains du Gard.
Citoyens,
Candidats
désignés par le Congrès de l'Union radicale, nous nous présentons
à vos libres suffrages. Nous aurions désiré que le parti
républicain du département du Gard sût maintenir dans ses rangs,
pour les élections prochaines, cette union qui, depuis quinze ans, a
assuré sa force et son triomphe. Nous n'avons rien négligé pour
atteindre ce but ; et si nos espérances n'ont pas été réalisées,
nous avons du moins la conscience d'avoir accompli notre devoir.
Les
récriminations ne pourraient être que stériles et même
dangereuses. Les deux Congrès se sont prononcés : deux listes
républicaines sont en présence, et ce que vous devez juger
aujourd'hui, avec votre indépendance et votre souveraineté
d'électeurs, c'est le principe et le caractère de chacune de ces
listes.
Pour
nous, nos idées se résument par un mot : nous poursuivons les
réformes par l'union de tous ceux qui, redoutant les dangers d'une
politique d'immobilité, veulent entrer sincèrement dans la voie des
progrès démocratiques. En face du dernier combat que la coalition
monarchique va livrer au régime républicain, alors que tous nos
adversaires oublient, pour un moment, les haines qui les séparent,
nous avons pensé qu'il fallait marcher à ce combat en concentrant
nos forces et en donnant au Pays le spectacle fortifiant d'un parti
qui, après avoir su fonder et défendre la République, se sent
capable de l'organiser et de couronner son œuvre. Nous sommes donc
des hommes d'union. Mais nous avons compris que cette union ne serait
pas sincère si chacun de nous ne conservait son individualité
politique et la responsabilité de ses opinions devant le suffrage
universel.
Nous
sommes tous décidés à voter, si nous avons l'honneur de vous
représenter à la Chambre :
1°
Le suffrage universel direct pour l'élection des Sénateurs ;
2°
La réduction des frais de justice et l'extension de la compétence
des litiges de paix ;
3°
Le service militaire réduit à trois ans, obligatoire et personnel
pour tous, avec la suppression du volontariat et et de tous les
privilèges ecclésiastiques ou autres ;
4°
La séparation des Églises et de l'État, accompagnée d'une loi sur
les biens de mainmorte et sur les associations religieuses qui, tout
en assurant aux cultes la liberté la plus large possible, donne à
l'État les droits et les garanties dont il ne doit pas se départir
;
5°
La réforme de notre système d'impôts, en prenant pour base l'impôt
sur le revenu et la proportionnalité des charges à la fortune du
contribuable ;
6°
La création des canaux du Rhône ; la réforme de l'impôt sur les
boissons, la révision des tarifs de chemins de fer ;
7°
Les mesures destinées à rendre la prospérité à l'agriculture, au
commerce et à l'industrie, et à leur permettre de lutter contre la
concurrence étrangère ;
8°
Les lois d'assurance mutuelle et de prévoyance sociale, au profit de
la vieillesse, des invalides du travail et des ouvriers victimes
d'accidents ;
9°
Le complément et le développement de nos lois sur .l'instruction
publique, en vue d'assurer aux enfants qui le méritent la gratuité
par voie de concours de l'enseignement secondaire et supérieur.
Quant
à la politique extérieure, nous voulons qu'elle soit prudente,
réservée, mais digne et ferme, également éloignée des
défaillances et des aventures.
Nous
devons poursuivre non pas une politique de conquête ; mais de
conservation coloniale. Une armée coloniale nous permettra de parer
à toutes les éventualités sans compromettre la défense du
territoire.
Citoyens,
Ce
programme vous le ratifierez. C'est sur un terrain de conciliation
que nous vous invitons à unir vos forces ; c'est à une politique de
réformes profondes que nous vous convions. Dégagés des questions
de personnes, qui ont si malheureusement divisé le parti
républicain, vous vous prononcerez pour la politique indépendante,
impersonnel-le, ferme et loyale, sans laquelle il nous serait
impossible de compléter et de couronner l'œuvre de la Révolution
française.
Les
candidats :
Alphonse
Bousquet, député sortant.
Maxcellin
Pellet, député sortant.
Émile
Jamais, docteur en droit.
Alfred
Silhol, député sortant.
Paul
Accabat, propriétaire, conseiller général.
Miranda
Malzac, ancien maire d'Alais.
M.
Émile Jamais fut élu député, au deuxième tour de scrutin, le 18
octobre 1885, par 58 328 voix sur 110 746 suffrages exprimés.
Élection Législatives
de 1889.
2e
Circonscription de Nîmes
Profession
de foi de M. Émile Jamais
Chers
Concitoyens,
Désigné
comme candidat unique du parti républicain par l'unanimité de vos
délégués régulièrement nommés dans les communes, j'ai le devoir
d'affirmer, par une déclaration sans équivoque, le programme que je
porte devant vous.
Opérer
dans la constitution, en la révisant, toutes les améliorations
nécessaires, mais sans compromettre le principe et la force de la
République, dont la conquête a coûté tant de luttes et de
sacrifices ;
Compléter
et fortifier les lois sur l'organisation de notre armée ;
Marcher,
en armant l'État des mesures de garantie préparatoires, vers la
séparation des Églises et de l'État, doctrine conforme à la
liberté de chacun, au principe de laïcité et de neutralité ;
Réduire
les charges du budget par la réforme administrative et judiciaire,
et par une politique d'économies financières ;
Réformer
notre système d'impôts; pour lui donner une répartition plus
équitable et plus démocratique ; Alléger les charges du travail et
du salaire;
Réviser
l'impôt foncier, l'impôt des prestations, la loi sur les patentes,
les droits de succession et les frais de justice ;
Réformer
la législation de 1816 sur l'impôt des boissons ; Voter toutes les
mesures favorables à l'agriculture, au commerce et a l'industrie ;
et, en 1892, à l'expiration de nos traités de commerce, établir un
régime économique qui permette à notre travail national de
prospérer et de se défendre contre la concurrence étrangère ;
Donner
une représentation à l'agriculture, en créant des chambres
consultatives ; la soutenir dans ses efforts et dans ses moyens de
production ; et frapper les raisins secs, à leur entrée en France,
du droit de douane que réclame la viticulture ;
Résoudre,
dans un sentiment de fraternité et de justice, les questions
sociales que les conditions modernes du travail rendent de jour en
jour plus urgentes ;
Établir
des caisses de secours et de retraites ;
Organiser
l'assistance publique dans les campagnes, et la mettre à la portée
de tous les travailleurs ;
Créer
et développer les institutions d'assurance mutuelle et de prévoyance
sociale au profit de la vieillesse et des invalides du travail ;
Compléter
nos lois sur l'instruction publique en vue d'assurer aux enfants qui
le méritent, par la voie des examens et des concours, la gratuité
de l'enseignement secondaire et supérieur.
Voilà,
mes chers concitoyens, les principes essentiels et le but de mon
programme. Et ce n'est point là, je puis l'affirmer, un langage de
circonstance et de tactique électorale.
De
toutes ces réformes, déjà inscrites dans mon programme de 1885, je
n'en ai abandonné aucune. Vous m'avez vu à l'œuvre pendant quatre
ans ; vous connaissez mes actes et mes votes ;vous savez qu'ils ont
toujours été conformes à mes engagements et à mon mandat. Et ce
que j'invoque devant vous, ce ne sont pas de simples promesses pour
l'avenir, c'est mon passé que vous avez pu juger.
C'est
ce passé que je vous livre tout entier, sans restriction ni réserve
; et je n'ai rien à redouter, à aucun point de vue, des
investigations et des critiques.
Votre
congrès m'a donné le plus éclatant témoignage de confiance que je
pouvais espérer. Tenir le drapeau républicain de la part de ceux
qui me connaissent depuis longtemps dans cette deuxième
circonscription de Nîmes où je suis né, et où j'ai appris à
aimer comme vous la République et la démocratie ; c'est là un
honneur qui m'impose de très grands devoirs.
Travailler
au milieu de vous à l'union et à la concorde, à l'oubli de nos
divisions et de nos luttes dans le passé, au rapprochement cordial
de tous les républicains sur un programme commun d'action et de
réformes.
Et,
à la Chambre, après la crise et les agitations dont la République
va sortir victorieuse, travailler à une politique de calme,
d'apaisement, de réformes profondes et de résultats féconds ; à
une politique qui subordonne tout aux intérêts généraux de la
France et de la République ; et qui mette à jamais notre pays à
l'abri des entreprises de la dictature et du pouvoir personnel, où
elle n'a jamais trouvé que la perte de ses libertés et de ses
frontières :
Voilà
ce que vous demandez !
Et,
puisque vos délégués ont pensé que je n'étais pas indigne de ce
mandat, je mettrai toute mon ambition à mériter cet honneur et à
remplir ce devoir.
Vive
la France ! Vive la République !
Émile
JAMAIS,
député
sortant, candidat du congrès républicain.
M.
Émile Jamais fut réélu député, au 18e tour de scrutin, le 22
septembre 1889, par 12.309 voix sur 19.448 suffrages exprimés.
Élections
Législatives de 1893
2e
Circonscription de Nîmes
Profession
de foi de M. Émile Jamais
Chers
concitoyens,
Le
Congrès républicain, composé des délégués librement et
régulièrement élus dans vos communes, m'a désigné à l'unanimité
comme le candidat unique du parti républicain. Il m'a confié pour
la seconde fois, le drapeau de la République, dans cette deuxième
circonscription de Nîmes où je suis né, à laquelle j'ai
constamment été uni parles liens les plus étroits, et où j'ai
appris comme vous, à aimer la République et la démocratie.
Rien
ne pouvait m'être plus précieux qu'un pareil témoignage d'estime
et de confiance venant de ceux qui me connaissent et qui, depuis
longtemps, ont pu me suivre et me juger. Mais cet honneur m'impose de
grands devoirs.
Le
premier, c'est de travailler à maintenir entre les républicains,
comme je n'ai jamais cessé de le faire , l'union dont vos délégués
au Congrès ont donné un exemple si marqué. Je suis aujourd'hui le
candidat, et demain, si vous me renouvelez mon mandat, je me
considérerai comme l'élu, non pas d'une fraction, mais du parti
républicain tout entier.
D'ailleurs,
cette union sera facile, si nous savons nous attacher, au-dessus des
questions de personnes, à la politique de progrès et de réformes
qui est la raison d'être de la République.
Réformes
politiques. - Révision constitutionnelle opérée par le Congrès en
vue d'imprimer plus de rapidité au travail et d'assurer le bon
fonctionnement des pouvoirs publics ;
Réformes
administratives et judiciaires pour alléger les charges du budget ;
Loi
sur les associations destinée à préparer la séparation des
Églises et de l'État, conformément au principe de laïcité et de
neutralité ;
Réformes
dans nos impôts pour leur donner une répartition équitable et
proportionnelle à la fortune de chacun ; Réglementation du travail
dans la mesure où les transformations économiques et sociales la
rendent juste et nécessaire ;
Loi
d'assistance et de prévoyance reposant sur l'idée de la solidarité
sociale ;
Extension
de nos lois sur l'instruction publique de manière à assurer aux
enfants qui le méritent, par la voie des examens et des concours, la
gratuité de l'enseignement secondaire et supérieur.
Toutes
ces questions, depuis longtemps posées, doivent enfin trouver une
solution.
Je
citerai, notamment, parmi celles dont la dernière législature s'est
occupée sans les résoudre :
Au
point de vue agricole, l'organisation du Crédit Agricole et des
chambres consultatives destinées à donner à l'agriculture une
représentation spéciale.
Au
point de vue économique et fiscal, la réforme de l'impôt des
boissons et des octrois, celle des tarifs de chemins de fer, celle de
l'impôt foncier, celle des droits de succession et des droits de
mutation onéreux sur la propriété immobilière ;
Au
point de vue social, le développement de l'Assistance publique dans
les campagnes, les mesures propres à encourager et à soutenir les
Sociétés de secours mutuels, la création de caisses de secours et
de retraites pour les invalides du travail.
Quant
aux questions qui touchent aux intérêts de notre région, qu'il
s'agisse du tarif douanier, de la construction des canaux du Rhône
ou de tout autre projet intéressant l'agriculture, le commerce ou
l'industrie, je me ferai un devoir de les soutenir avec tout le
dévouement dont je peux être capable.
Ce
n'est point là, de ma part, un langage de circonstance et de
tactique électorale. De toutes les réformes déjà inscrites dans
mon programme de 1889, je n'en ai abandonné aucune. Vous m'avez vu à
l'œuvre pendant quatre ans ; vous connaissez mes actes et mes votes,
vous savez qu'ils ont été conformes au mandat que j'avais
libre-ment contracté.
Ce
que j'invoque devant vous, ce ne sont pas de simples promesses pour
l'avenir, c'est mon attitude dans le passé. Je vous livre ce passé
tout entier, sans restriction ni réserve.
Nous
devons désirer que les élections prochaines permettent de
constituer une majorité de réformes, groupées sur un programme
démocratique, réunissant tous les ré-publicains dans une marche
commune vers le progrès. Il faudra que cette majorité, soit par
l'ensemble de sa politique, soit par les garanties qu'elle saura
trouver dans les lois nouvelles, prémunisse la République contre le
retour d'incidents qui pourraient mettre en cause sa considération
et son honneur.
C'est
surtout dans une circonscription comme la vôtre, où les mœurs
électorales ont toujours été si pures, oú la corruption ne s'est
jamais fait sentir, qu'on doit avoir le sentiment d'une politique de
probité absolue, à l'abri de tout soupçon, ne s'inspirant que des
intérêts généraux pour la France et la République.
Puisque
vos délégués au congrès m'ont proposé à nouveau à vos
suffrages et à votre confiance, je mettrai toute mon ambition, si je
suis votre élu, à rester digne de cet honneur et à faire mon
devoir.
Vive
la France ! Vive la République !
Émile
JAMAIS, député sortant.
M.
Émile Jamais fut réélu député au 1er tour de scrutin, le 20 août
1893, par 12.503 voix sur 12.538 suffrages exprimés.
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Chambre des Députés
Propositions
de loi présentées par M. Émile Jamais. Sa proposition de loi
tendant à, la réforme de l'impôt sur l'alcool et au dégrèvement
des boissons hygiéniques. (Séance du 15 mars 1887).
Sa
proposition de loi, présentée de concert avec plusieurs de ses
collègues, concernant l'emploi des sommes destinées à former des
fonds de retraites, d'assurance et de secours pour les ouvriers ou
employés. (Séance du 10 mars 1888).
Sa
proposition de loi, présentée de concert avec plusieurs de ses
collègues, tendant à établir, à l'entrée en France, un droit de
douane de 30 fr. par 100 kilogrammes sur les raisins secs servant à
la fabrication des vins. (Séance du 19 novembre 1889).
Sa
proposition de loi, présentée de concert avec plusieurs de ses
collègues, relative à la réforme de l'impôt des boissons. (Séance
du 23 décembre 1889).
Son
rapport sur cette proposition de loi et sur le projet de loi du
Gouvernement (Séance du 17 juillet 1891).
Sa
proposition de loi, présentée de concert avec plusieurs de ses
collègues, tendant à modifier l'article 9 de la loi du 8 décembre
1883 sur l'élection des Tribunaux de Commerce. (Séance du 18
janvier 1890).
Dépose
une proposition de loi, présentée de concert avec plusieurs de ses
collègues, relative à la fabrication des vins de raisins secs.
(Séance du 24 mars 1890).
Est
entendu sur l'urgence de cette proposition de loi. (Séance du 24
mars 1890).
Son
rapport :
1°
sur cette proposition de loi ;
2°
sur le projet de loi concernant la fabrication et l'imposition des
vins de raisins secs. (Séance du 5 juin 1890).
Prend
part, en qualité de Rapporteur, à la discussion de ce projet et de
cette proposition de loi, (Discussion générale).
-
Demande l'ajournement de la discussion de l'article 1er. (Pièces de
régie exigées pour la circulation des raisins secs destinés á la
fabrication du vin).
-
Amendement de M. Peytral tendant à ce que le fabricant devins de
raisins secs, faisant commerce de ses produits, soit seul à
supporter le droit.
-
Amendement de M. Peytral portant à 30 centimes le droit de
fabrication, pour chaque degré d'alcool contenu dans le vin
fabriqué.
-
Amendement de M. Brousse portant perception du droit de circulation
sur la base de 3 hectolitres de vin par 100 kilogrammes de raisins
secs.
-
Pièces de régie exigées pour la circulation des raisins secs
destinés à la fabrication du vin.
-
Amendement de MM. Le Cour et autres députés, portant que les
raisins secs, destinés à la fabrication industrielle du vin, ne
pourront circuler que munis de pièces de régie.
-
Demande le renvoi de l'article 1er à la Commission.
-
Nouvelle rédaction de l'article 1er. (Pièces de régie exigées
pour la circulation des raisins secs destinés à la fabrication du
vin).
-
Disposition additionnelle de M. Le Cour portant abrogation de
l'article 12 de la Loi de Finances du 17 juillet 1889. (Séances des
28 et 30 juin, des 1 et 3 juillet 1890).
Sa
proposition de loi tendant à modifier le régime de la Caisse
nationale de retraites pour les versements opérés par les sociétés
de secours mutuels (Séance du 31 juillet 1890).
Sa
proposition de loi, présentée de concert avec plusieurs de ses
collègues, tendant à ouvrir, au Ministre de l'Intérieur, sur
l'exercice 1893, un crédit de 300.000 fr pour indemniser les
victimes des orages dans le Gard. (Séance du 30 juin 1893).
Chambre des Députés
Commissions
dont M. Émile Jamais a fait partie.
Membre
:
De
la Commission chargée de l'examen de la proposition de loi, adoptée
par le Sénat, relative à la suppression de la publicité des
exécutions capitales (12 décembre 1885).
De
la Commission chargée de l'examen du projet de loi portant
modification de l'article 9 de la loi du 23 mars 1855 (Hypothèque
légale de la femme) (21 janvier 1886).
De
la Commission chargée de l'examen : 1° de la proposition de loi de
M. Audiffred et plusieurs de ses collègues, sur les caisses de
secours et de retraites des ouvriers mineurs; 2° de la proposition
de M. Émile Brousse et plusieurs de ses collègues, relative à la
création de caisses de prévoyance, pour assurer des pensions de
retraite et de secours, aux ouvriers mineurs ; 3° de la proposition
de loi adoptée par le Sénat, relative aux délégués mineurs (25
janvier 1886).
De
la Commission chargée de l'examen du projet de loi portant
approbation du traité conclu, le 17 décembre 1885, entre le
Gouvernement de la République française et le Gouvernement de S. M.
la reine de Madagascar (15 février 1886).
De
la Commission chargée de l'examen du projet de loi portant
approbation du traité d'amitié, de commerce et de navigation, signé
à Paris, le 9 septembre 1882, entre la France et la République
Dominicaine (22 février 1886).
De
la Commission chargée de l'examen du projet de loi adopté
par le Sénat, sur l'instruction criminelle (4 mars 1886).
De
la Commission chargée de l'examen du projet de loi relatif á
l'exécution du canal d'irrigation et de submersion de
Cuxac-Lespignan (17 juin 1886).
De
la Commission chargée de l'examen du projet de loi relatif á la
création de syndicats obligatoires pour la
défense des vignes contre le phylloxera (12 mars 1887).
De
la Commission chargée de l'examen de la proposition de résolution
de M. Bourgeois (Jura) ; tendant à nommer une Commission de 22
membres chargée de prendre les mesures utiles á l'agriculture, á
l'industrie et au com-merce français (25 janvier 1888).
De
la Commission chargée de l'examen du projet de loi relatif au
changement du point de départ de l'année financière (18 mai 1888).
De
la Commission chargée de l'examen :
1°
de la proposition de MM. Jaurés, Marty et Charles Dupuy
(Haute-Loire), relative à l'organisation générale des caisses
cor-poratives de secours, de retraite et de coopération, pour les
travailleurs de diverses industries;
2°
de la proposition de loi de M, le comte Albert de Mun et plusieurs de
ses collègues, sur la protection des ouvriers contre les
conséquences de la maladie et de la vieillesse (8 juin 1888).
De
la Commission chargée de l'examen :
1°
de la proposition de loi, adoptée par le Sénat, ayant pour objet
d'indiquer au consommateur la nature du produit livré á la
consommation sous le nom de vins, et de prévenir les fraudes dans la
vente de ce produit ;
2°
de la proposition de loi de MM. Émile Brousse et Vilar, sur les
imitations de vins (15 novembre 1888).
De
la Commission des chemins de fer (3 avril 1886).
De
la Commission de l'armée (24 juin 1886).
De
la Commission du budget, pour l'exercice 1888 (10 mai 1887).
De
la Commission du budget, pour l'exercice 1889 (2 juillet 1888).
De
la Commission chargée de l'examen du projet de loi relatif à la
réforme du régime des boissons (7 décembre 1888).
De
la Commission du budget pour l'exercice 1890 (28 février 1889).
De
la Commission chargée de l'examen du projet de loi portant
modification du régime fiscal en matière de successions et
donations entre vifs (13 février 1890).
De
la Commission chargée de l'examen des propositions de loi :
1°
de M. Émile Brousse et plusieurs de ses collègues, ayant pour objet
de compléter la loi du 14 août 1889, réprimant les fraudes dans la
vente des vins ;
2°
de M. Jacques et plusieurs de ses collègues, tendant à l'abrogation
de la loi du 14 août 1889 (fraudes sur les vins) ;
3°
de M. Jamais et plusieurs de ses collègues, tendant à frapper d'un
droit la fabrication des vins de raisins secs (10 mai 1890).
De
la Commission générale des Douanes (30 janvier 1890).
De
la Commission relative à la réglementation du travail (15 juillet
1890).
De
la Commission des patentes (24 juillet 1890).
De
la Commission chargée de l'examen du projet de loi sur la navigation
intérieure (19 novembre 1890).
De
la Commission du budget pour l'exercice 1892 (9 mars 1891).
De
la Commission du budget pour l'exercice 1894 (1er juin 1893).
Chambre des Députés
Rapports
présentés par M. Émile Jamais
Son
rapport, au nom du 1er Bureau sur les élections de l'Ain. - Est
entendu, en qualité de Rapporteur, dans la discussion des
conclusions de ce rapport. (Séance du 19 novembre 1885).
Son
rapport sur la proposition de loi, adoptée par le Sénat, relative à
la suppression de la publicité des exécutions capitales. (Séance
du 31 mai 1886).
Son
rapport sommaire sur la proposition de MM. Jaurès, Charles Dupuy
(Haute-Loire), relative à l'organisation générale des caisses
coopératives de secours, de retraites et de coopération pour les
travailleurs des diverses industries. (Séance du 10 juillet 1886).
Son
rapport sur le projet de loi portant fixation du budget du Ministère
de l'Agriculture pour l'exercice 1888. (Séance du 27 octobre 18877).
- Son rapport supplémentaire. (Séance du ter mars 1888).
Prend
part à la discussion de ce budget. (Discussion générale.)
-
Agriculture, en dualité de Rapporteur : Amendement de M. Barouille,
tendant à réduire le personnel de l'Administration centrale.
-
Amendement de M. Léon Martin, relatif à l'inspection sanitaire, à
leur entrée en France, des viandes fraîches abattues.
-
Amendement de M. de Sonnier, relatif aux professeurs départementaux
d'agriculture.
-
Amendement de MM. Dellisse et Rauline, tendant à rétablir les
treize concours régionaux.
-
Amendement de M. Sarlat, tendant à l'organisation d'un concours pour
rechercher les moyens de préparer les tiges de ramie.
-
Amendement de M. Barouille, portant suppression du crédit pour frais
des missions en France et à l'étranger.
-
Amendement de M: Galpin, tendant à accorder une subvention aux
départements et aux communes, pour détruire les insectes nuisibles.
-
Amendement de M. le baron de Mackau, relatif à l'École du Pin.
-
Amendement de M. Lesouëf, tendant à améliorer le traitement du
personnel inférieur des haras.
-
Amendement de MM. le marquis de Cornulier et autres députés,
tendant au maintien de la réforme des étalons à 10 p. 100.
(Séances du 26 janvier, des 6 et 7 mars 1888)
Son
rapport sur le projet de loi ayant pour objet :
1°
l'ouverture, au Ministre de l'Agriculture, d'un crédit de 500.000
fr. pour venir en aide aux agriculteurs algériens, victimes des
ravages des sauterelles ;
2°
l'ouverture, au Ministre de l'Intérieur, sur le même exercice, d'un
crédit de 50.000 fr. pour venir en aide aux habitants de la Redorte
et de Homps (Aude), victimes d'un cyclone. (Séance du 1er mars
1888).
Présente,
au nom de la Commission du Budget, un avis sur le projet de loi
relatif au rachat, par l'État, des tanguières de Miodrey,
appartenant aux héritiers Pallix, (Séance du 24 mars 1888).
Son
rapport sur le projet de loi, autorisant le Ministre des Finances à
affecter au paiement immédiat du prix des terrains maintenus dans
les anciens périmètres de reboisement, acquis en exécution de la
loi du 4 avril 1882, une avance de 11 500 000 fr au maximum, qui sera
faite au Trésor par la Caisse des dépôts et consignations, et
spécifiant le remboursement de cette avance en dix annuités.
(Séance du 29 mars 1888).
Est
entendu, en qualité de, Rapporteur, dans la discussion de ce projet
de loi. (Séance du 30 mars 1888).
Son
rapport sur le projet de loi tendant à inscrire au Budget du
Ministre de l'Instruction publique (Exercice 1888), sous la rubrique:
Chapitre 51. un crédit de 700 000 fr. pour la construction et
l'aménagement de l'Institut agronomique dans les locaux qui lui ont
été affectés par décret du 23 décembre 1882. (Séance du 23 juin
1888).
Son
rapport sur le projet de loi portant fixation du Budget général de
l'Exercice 1889 (Ministère de l'Agriculture. (Séance du 15 octobre
1888).
Prend
part à la discussion de ce Budget (Agriculture), en qualité de
Rapporteur : Amendement de MM. Barbe et Gomot, portant augmentation
de 200 000 fr au chapitre 13, pour la mise au concours de systèmes
d'épuration des eaux contaminées. Amendement de M. le Vicomte de
Saisy, portant réduction du crédit pour subventions du service
hydraulique agricole. - Observations de M. Laurençon, relatives à
la suppression des subventions accordées aux compagnies
concessionnaires, aux communes ou aux associations syndicales, pour
création ou entretien des travaux d'irrigation. (Séance du 27
octobre 1888).
Son
rapport sur le projet de loi portant fixation du Budget général de
l'Exercice 1890 (Ministère de l'Intérieur). (Séance du 7 mars
1889).
Prend
part à la discussion de ce Budget (discussion générale). -
Intérieur, en dualité de Rapporteur : Amendement de M. Basly,
tendant à retrancher les 26 000 fr. inscrits pour le
Sous-Secrétariat d'État. - Recettes : Son rapport verbal sur la
proposition de résolution de MM. Brousse et autres députés,
relative à la surveillance de la fabrication des vins de raisins
secs. - Son amendement, présenté de concert avec plusieurs de ses
collègues, tendant à imposer les fruits secs destinés à la
fabrication des vins dans les villes sujettes au droit d'entrée.
(Séances du 18 mai et des 3 et 5 juillet 1889).
Son
rapport sur le projet de loi relatif à la réforme du régime des
boissons. (Séance du 23 mars 1889).
Son
rapport sur le projet de loi portant répartition du fonds de
subvention destiné à venir en aide aux départements (Exercice
1890). (Séance du 6 juin 1889).
Son
rapport sur la proposition de loi de M. Emmanuel Arène, tendant à
ouvrir, au Ministre de l'Intérieur, sur l'Exercice 1889, un crédit
extraordinaire de 500 000 francs pour secours aux victimes des
inondations dans les départements du Midi. (Séance du 15 juin
1889).
Prend
part, en qualité de Rapporteur, à la discussion de cette
proposition de loi. (Séance du 20 juin 1889).
Son
rapport sur le projet de loi portant ouverture, au Ministre de
l'Intérieur, d'un crédit supplémentaire de 30 568 fr. applicable
aux dépenses du personnel de l'administration centrale. (Séance du
15 juillet 1889),
Son
rapport sur le projet de loi portant modification du régime fiscal
en matière de successions et donations entre vifs. (Séance du 27
mars 1890).
Prend
part, en qualité de Rapporteur, à la discussion de ce projet de loi
(première délibération). (Séance du .....).
Son
rapport supplémentaire sur ce projet de loi. (Séance du 23 janvier
1892).
Prend
part, en qualité de Rapporteur, à la discussion du projet de loi,
modifié par le Sénat, sur le travail des enfants, des filles
mineures et des femmes, dans les établissements industriels (seconde
délibération) :
-
Amendement de M. Dumay tendant à ajouter à l'énumération les
bureaux et magasins.
-
Amendement de M. Aynard tendant à supprimer la dernière partie du
troisième paragraphe de l'article 1er, qui n'autorise pas
l'exception dans le cas où le travail se fait à l'aide d'une
chaudière à vapeur ou d'un moteur mécanique.
-
Disposition additionnelle de M. Thellier de Poncheville relative aux
travaux agricoles.
-
Amendement de M. Ferroul tendant à fixer à quatorze ans l'âge
d'admission des enfants dans les usines. (Séance du 27 janvier
1891),
-
Amendement de M. Balsan tendant à substituer à l'examen préalable
obligatoire d'aptitude physique un examen facultatif qui serait
requis par l'inspecteur du travail.
-
Paragraphe additionnel de M. Chautemps portant faculté pour les
inspecteurs du travail de requérir un nouvel examen des enfants
au-dessous de seize ans déjà admis.
-
Disposition additionnelle de M. Dron portant organisation du service
d'inspection médicale.
--
Disposition additionnelle de M. Antide Boyer autorisant les médecins
des bureaux de bienfaisance ou des hospices publics à délivrer le
certificat d'aptitude physique.
-
Amendement de M. Chiché portant au maximum de huit heures la durée
des heures de travail.
-
Amendement de MM. Gabriel, Granger, et Ernest Roche tendant à ce que
tout travail entre huit heures du soir et six heures du matin soit
considéré comme travail de nuit.
-
Amendements de M. Ferroul et de M. Dumay portant suppression des
paragraphes 3, 4, 5 et 6 établissant certaines exceptions.
-
Dérogations à l'interdiction du travail de nuit au profit de
certaines industries. (Séances du 31 janvier et du 2 février 1891).
-
Amendement de M. Isambert et autres députés stipulant, pour les
usines à feu continu, un jour de repos par semaine.
-
Amendement de M. Lavy tendant à ce que huit heures de travail de
nuit équivaillent à dix heures de travail de jour dans les usines à
feu continu.
-
Disposition additionnelle de M. Lavy, tendant à ce que la durée du
travail, le jour de repos, ne puisse pas dépasser six heures.
-
Amendement de M. Paulin-Méry tendant à retirer au préfet
l'autorisation de permettre l'emploi dans les théâtres de figurants
au-dessous de treize ans.
-
Dispositions spéciales aux femmes en couches.
-
Amendement de M. Brousse relatif à des dispositions spéciales pour
les femmes en couches.
-
Amendement de M. Plichon, relatif aux conditions auxquelles les
enfants de 13 à 18 ans pourront travailler, dans certaines mines, à
partir de 4 heures du matin et jusqu'à minuit. (Séance du 5 février
1891).
-
Paragraphe additionnel de M. Paul Déroulède portant détermination
des jours de fête, reconnus par la loi, que les inspecteurs seront
chargés de faire observer.
-
Amendement de M. Maurice Faure, tendant à supprimer l'inspecteur
général.
-
Demande de M. Couturier tendant à maintenir des commissions locales.
(Séance du 7 février 1891).
Son
rapport, sur ce projet de loi, modifié à nouveau par le Sénat
(séance du 21 novembre 1891).
Est
entendu, en qualité de Rapporteur, dans la discussion de ce projet
(Discussion générale.
-
Amendement de MM. Loreau et autres députés portant que les enfants,
jusqu'à l'âge de dix-huit ans, les filles mineures et les femmes ne
pourront être employés, dans certains établissements, à un
travail effectif de plus de dix heures par jour.
-
Amendement de M. Léon Say, tendant à fixer le jour de repos
hebdomadaire au dimanche.
-
Amendement de M. Goujon portant interdiction, pour les enfants de
moins de treize ans, d'être acteurs ou figurants dans les
représentations publiques.
-
Mise en application de la présente loi, six mois après sa
promulgation (séance du 19 décembre 1899).
Son
rapport sur le projet de loi relatif à l'établissement du Tarif
général des Douanes (1° Raisins frais et raisins secs, n° 84 et
85 du Tarif général : 2° Boissons fermentées et distillées :
vins, vinaigres, cidres, poirés, bières, hydromels, jus d'orange,
alcools, eaux-de-vie, liqueurs, pommes et poires écrasées, eaux
minérales n° 331 à 341 du Tarif général (séance du 21 mars
1891).
Prend
part à la discussion de ce projet de loi (discussion générale). -
Amendement de MM. Fougeirol et autres députés au n° 27 (soies). -
Boissons (en qualité de rapporteur) : n° 331 (vins provenant
exclusivement de la fermentation des raisins frais). Ses observations
sur l'application du droit. - (Vins provenant exclusivement de la
fermentation des raisins secs). Ses observations sur l'application du
droit. - Observations de NT. Raynal sur l'application
du droit. -- Fruits et graines (en qualité de rapporteur) : n° 85
(raisins secs). - Amendement de M. Millerand au n° 85 (raisins
secs), portant abrogation de l'article 7 de la loi du 26 juillet
1890. - Amendement de MM. Le Cour et autres députés portant
suppression des droits de régie à l'entrée des grandes villes,
pour les raisins secs destinés à la consommation de famille. - n°
85 (raisins secs). - Son rapport verbal concluant à de nouveaux
chiffres et à un droit de fabrication de 3 francs par 100
kilogrammes. - Amendement de M. Viette portant détaxe en faveur des
boissons fabriquées dans les ménages. - Amendement de M. Philipon
au n° 85 (raisins secs). - (Séances des 16 mai, 6 juin, 9 juin, 30
juin, 2 juillet, 7 juillet).
Son
rapport sur les propositions de loi : 1° de M. Mesureur et plusieurs
de ses collègues; 2° de M. du Saussay ; 3° de M. Le Veillé,
relatives à la réforme de la législation des patentes (Séance du
23 janvier 1892).
Chambre des Députés
Discussions
auxquelles a pris part M. Émile Jamais.
Prend
part à la discussion de son interpellation présentée de concert
avec M. Thévenet, sur l'homologation des nouveaux tarifs de chemins
de fer (séance du 18 mars 1886).
Prend
part à la discussion du budget de l'exercice 1887 (Discussion
générale( séance du 11 novembre 1886).
Prend
part à la discussion du projet de loi sur le recrutement de l'armée
(contre-projet de MM. le comte de Lanjuinais et le baron Reille,
supprimant l'article 2 de la loi de 1872, qui interdisait toute prime
dans l'armée) (séance du 16 juin 1887).
Est
entendu dans la discussion de ce projet de loi, modifié par le Sénat
(amendement de MM. Trubert et autres députés, portant suppression
de l'article établissant une taxe militaire) (séance du 26 décembre
1888).
Est
entendu dans la discussion de ce projet de loi, modifié à nouveau
par le Sénat (discussion générale) (séance du 8 juillet 1889).
Est
entendu dans la discussion du projet de loi, modifié par le Sénat,
portant modification du Tarif général des Douanes á l'égard de
certains produits italiens (cocons secs) séance du 27 février
1888).
Est
entendu dans la discussion des propositions : 1° de M. Audiffred et
plusieurs de ses collègues, sur les caisses de secours et de
retraites des ouvriers mineurs ; 2° de M. Émile Brousse et
plusieurs de ses collègues, portant création de caisses de
prévoyance pour assurer des pensions de retraite et de secours aux
ouvriers mineurs (première délibération. (Séance du 24 mars
1888).
Prend
part à la discussion du projet de loi relatif au changement de point
de départ de l'année financière (séance du 31 mai 1888).
Est
entendu dans la discussion du projet de loi portant approbation de la
Convention provisoire de commerce entre la France et la Grèce,
signée à Athènes le 21 décembre 1887 (séance du 12 décembre
1888).
Est
entendu dans la discussion du projet de loi relatif au rachat, par la
Compagnie de Paris-Lyon-Méditerranée du chemin de fer d'Alais au
Rhône (séance du 7 juin 1889).
Prend
part à la discussion : 1° de la proposition de loi, adoptée par le
Sénat, ayant pour objet d'indiquer au consommateur la nature du
produit livré à la consommation sous le nom de vin, et de prévenir
les fraudes dans la vente de ce produit; 2° de la proposition de loi
de MM. Émile Brousse et Vilar sur les imitations de vins. (.Séance
du 13 juillet 1889).
Prend
part à la discussion des propositions de résolution : 1° de M. de
Lanessan, de M. Siegfried, et plusieurs de ses collègues, de MM.
Letellier et Georges Graux et de M. Henry Maret, relatives à la
création de grandes commissions parlementaires ; 2° de M. Barodet
et de M. Clémenceau, relatives à la reprise des travaux laissés en
suspens par la dernière Chambre. (Séance de 4 février 1820).
Prend
part à la discussion des interpellations de MM. Turrel et Deloncle
relatives au traité avec la Turquie et la position diplomatique de
la France dans les anciens traités avec la Porte Ottomane, (Séance
du 24 mars 1890).
Prend
part à la discussion du Budget de l'Exercice 1891 (Discussion
générale). Séance du 27 octobre 1890. - Articles du projet de loi
de Finances : Disposition additionnelle de MM. Cunéo d'Ornano et
autres députés tendant à rendre l'article 463 du Code pénal
applicable aux délits et contraventions en matière d'octroi.
(Séance du 8 décembre 1890).
Est
entendu sur la fixation de la date de la discussion du projet de loi
relatif au régime des sucres. (Séance du 3 mars 1891).
Est
entendu pour un fait personnel (Séance du 9 mars 1891).
Prend
part à la discussion des propositions de loi relatives aux fraudes
sur les vins. (Séance du 16 mars 1891).
Est
entendu sur la motion de M. Fougeirol tendant à discuter le projet
de loi concernant les encouragements à la sériciculture, en même
temps que les droits de douane sur les soies. (Séance du 30 mai
1891).
Prend
part à la discussion du Budget de l'Exercice 1892 (Discussion
générale). (Séance du 22 octobre 1891). Articles du projet de loi
de Finances : Sa motion tendant à faire décider par la Chambre que
la réforme de l'impôt des boissons sera incorporée dans le Budget
de 1892 (Séance du 15 décembre 1891).
Prend
part à la discussion de l'interpellation de MM. Hubbard, Henri
Ricard et Turrel sur les récentes manifestations ultramontaines de
certains évêques de France et spécialement sur la lettre pastorale
de M. l'archevêque de Bordeaux. (Séance du 11 décembre 1891).
Prend
part à la discussion du tarif général des douanes, modifié par le
Sénat. (Amendement de M. Peytral à l'article 13). Régime de
l'admission temporaire, portant extension aux raisins secs. (Séance
du 29 décembre 1891.
Est
nommé Sous-Secrétaire d'État des Colonies. (Décrets du 8 mars et
du 13 juillet 1892). (Journal Officiel de 1892, pages 1.257, 3.664 ;
Bulletin des Lois n° 25.255).
Prend
part, en cette qualité, à la discussion du projet de loi concernant
l'ouverture, au titre de l'exercice 1891, d'un crédit supplémentaire
de 12 millions au Ministère de la Marine et des Colonies. (2°
section. -- Service des Colonies). (Séance du 22 mars 1892).
Répond
á la question de M. Bouge, relative à de récents événements
survenus au Tonkin. (Séance du 4 avril 1892).
Demande
la jonction de la discussion du projet de loi portant ouverture de
crédits pour le Soudan et de l'interpellation de M. Hervieu sur les
événements du Dahomey. (Séance du 7 avril 1892). Prend part à la
discussion de ce projet et de cette interpellation. (Séances des 7
et 11 avril 1892).
Est
entendu dans la discussion de l'interpellation de M. Bouge sur la
situation générale au Tonkin. (Séance du .....).
Est
entendu dans la discussion de l'interpellation de M. Chiché, sur la
situation au Tonkin. (Séance du 12 juillet 1892).
Est
nommé Sous-Secrétaire d'État des Colonies. (Décret du 6 décembre
1892). (Journal Officiel, page 5.838 ; Bulletin des Lois, n°
25.509).
Prend
part, en cette qualité, à la discussion du Budget de l'exercice
1893. (Régime des boissons). Amendements de M. Chiché et de M.
Camille Dreyfus tendant à ne pas augmenter le prix des licences).
Séance du 10 décembre 1892).
En
qualité de Député,
Prend
part à la discussion du budget de l'exercice 1893 (Colonies :
discussion générale; Observations de M. le Hérissé en vue de la
création d'une médaille commémorative des expéditions du Soudan.
- Amendement de MM. le baron Reille et de Mahy tendant à augmenter
de 81.335 francs le crédit pour la gendarmerie coloniale. (Séance
du 4 février 1893).
Est
entendu dans la discussion de ce budget, modifié par le Sénat.
(Articles 23 à 59 relatifs au régime des boissons que le Sénat a
disjoint de la Loi de Finances. (Séance du 30 mars 1893).
Est
entendu dans la discussion de ce budget, modifié une seconde fois
par le Sénat. (Demande, de concert avec MM. Salis et Pelletan, le
rétablissement des articles concernant les boissons). (Séance du 28
avril 1893).
Est
entendu sur la fixation de la date de la discussion de
l'interpellation de M. Chiché concernant les motifs qui ont amené
le Gouvernement à accepter la disjonction, par le Sénat, de la
réforme du régime des boissons du budget de 1893 (séance du 11
mars 1893).
Est
entendu au cours de la discussion de cette interpellation (son ordre
du jour motivé, présenté de concert avec M. Salis) (séance du 16
mars 1893).
Prend
part à la discussion du projet de loi relatif au régime des huiles
de pétrole, de schiste et autres huiles minérales, propres à
l'éclairage (séance du 28 mars 1893).
Prend
part à la discussion de l'interpellation de MM. Le Hérissé et de
Montfort sur la situation au Dahomey (séance du 28 mars 1893).
Est
entendu dans la discussion des propositions de loi : 1° de M.
Guillaumon et plusieurs de ses collègues ; 2° de M. Guillemet,
relatives à la suppression des octrois (séance du 4 mai 1893).
Prend
part à la discussion du budget de l'exercice 1894 (Articles de la
Loi de Finances, Impôts directs : Motion de M. Turrel tendant à
disjoindre de la Loi de Finances, les dispositions relatives à la
modification de la contribution personnelle-mobilière, à la taxe
des portes et fenêtres et au calcul des centimes départementaux et
communaux) (séance du........Impôts indirects : Motion de MM.
Trouillot et autres députés, tendant à disjoindre de la Loi de
Finances, les dispositions relatives au régime des boissons ; son
contre-projet, présenté de concert avec plusieurs de ses collègues
(augmentation du tarif des licences (séance des 10, 11 et 12 juillet
1893).
Le
décès de M. Émile Jamais, survenu le 10 novembre 1893, avant
l'ouverture de la session, est annoncé à la Chambre (17 novembre
1893).
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