Lors de votre prochaine visite du musée, je vous convie à vous attarder dans la salle des maquettes. Cette salle située au rez-de-chaussée est la dernière avant la sortie. Vous pouvez y jeter un petit coup d’œil au tout début de la visite, vous ne serez pas déçu. C’est la salle qui se trouve juste en face des composteurs d’entrée, un gardien tentera de vous en dissuader en vous invitant à prendre les escaliers pour suivre le cours normal de la visite, insistez en précisant que vous allez rendre visite aux maquettes d’Auguste Pelet.
Après, seulement vous reviendrez sur vos pas et prendrez l’escalier pour reprendre bien sagement le cours de la visite.
Voici la description du travail, d’Auguste Pelet. Décédé à l’âge de 80 ans, il travaillait encore à la maquette du Parthénon.
« Les monuments les plus importants de l'antiquité, exécutés à l'échelle d'un centimètre pour un mètre, seront toujours un moyen puissant d'instruction pour ceux qui ne peuvent étudier les originaux. C'est dans l'intérêt de cette étude que j'ai exécuté, moi-même; des modèles en relief que les dessins les plus beaux, les mieux exécutés, et les photographies elles-mêmes ne sauraient jamais remplacer, lorsqu'on tiendra à se former une idée juste du caractère de l'architecture à des époques différentes.
Pour compléter ce travail, qui se lie essentiellement à l'histoire de l'architecture, j'ai cru devoir réunir, dans une courte notice, l'abrégé historique de chaque monument, l'analyse des beautés ou des défauts qu'on y remarque, des exemples qu'il présente et des applications diverses qu'il peut recevoir ». 

                            AUGUSTE PELET

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MESSIEURS

A la solennité de sa séance publique, l'Académie a désiré en joindre une autre qui lui tient fort à cœur, celle de l'inauguration du buste de feu M. Auguste Pelet, l'un de ses membres, dont elle déplore la perte, qui lui semble encore toute récente.

La pensée de perpétuer sa mémoire au milieu d'une ville dont les magnifiques antiquités avaient été l'objet de son étude constante et presque passionnée, s'offrit tout d'abord à l'esprit de ses confrères affligés ; ils la communiquèrent à l'autorité municipale, et le Conseil de notre cité, s'associant tout entier au vœu de l'Académie, en a rendu la réalisation possible par une généreuse allocation, spontanément accordée.

M. Auguste Bosc, l'artiste choisi pour sculpter le marbre destiné à reproduire les traits de notre regretté confrère, a dignement répondu à l'attente de l'Académie et du Conseil municipal, qui ne doutent point que l'unanimité du sentiment public ne confirme leur favorable appréciation ; et c'est d'abord à vous, Messieurs du Conseil général, que nous nous empressons de venir la soumettre.

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