- Les
cahiers d'histoire
- NÎMES
AU XIXe SIÈCLE
- Texte
et documents de Georges Mathon
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- Préface
de
Philippe RITTER
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- Le
dimanche 8 Janvier 2006, Marc CAILLAUD journaliste Midi Libre présente
ainsi le premier de toute une série d’articles qui vont passionner les
lecteurs pendant deux années :
- « A
partir d’aujourd’hui, chaque dimanche, chronologie illustrée des
principaux faits et évènements qui ont jalonné le XIXème siècle à
Nîmes »
- Au
travers de différents articles de presse, mêmes hebdomadaires, on ne
peut imaginer le travail réalisé en amont.
- Aujourd’hui,
Georges MATHON se propose, pour nous, d’éplucher le journal des
délibérations du Conseil Municipal depuis 1792, jusqu’au début de la
seconde guerre mondiale, afin de nous présenter :
« NÎMES AU XIXème ».
- Grâce
à son travail, il met en évidence l’image réelle de notre ville à cette
époque, telle qu’aucun historien n’a tenté de la reproduire. Même
Adolphe PIEYRE n’utilisait ces sources que pour ses seules
démonstrations ; jamais il ne les a approfondies, comparées ou
analysées, avec autant de rigueur, d’ordre et de méthode. Par ses
recherches, G.M nous démontre que l’on peut encore tirer la
« substantifique mœlle » de documents que l’on
croyait épuisés.
- C’est
certainement sur ce détail que « nemausensis.com »
nous prouve sa maturité. Car derrière Georges, il y a une équipe de
passionnés, amoureux de Nîmes, et marqués par cette période, somme
toute, proche de nous et de nos anciens, et qui par chance, nous
apporte encore quelques trésors iconographiques inédits.
- Merci
nemausensis !
- Merci
Georges !
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- Liste des
derniers premiers Consuls et Maires
électifs de Nîmes sous l’ancien régime :
- Lagarde,
avocat, en 1775
- De Meretz,
noble, en 1779
- Martin, avocat,
en 1783.
- Le baron de
Marguerittes en 1788
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- Article 1er de
la loi de décembre 1789 : « Les
municipalités actuellement existantes en
chaque ville, bourg, paroisse, communauté, sous le titre d’hôtels-de
ville,
mairies, échevinats, consulats, et généralement sous quelque titre et
qualification que se soit, sont supprimées et abolies. »
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- Le baron de
Marguerittes dernier Maire et 1 er Consul sous l’ancien régime
sera le premier maire sous la révolution.
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- Voici la liste
des premiers Maires de Nîmes concernant
la période révolutionnaire précédant le XIXe siècle.
- Jean-Antoine
Teissier, baron de Marguerittes 3
février 1790
- Murjas, Duroure
, Ferrand de Missols, Perrin,
présidents juillet 1790 de l'administration municipale
- Jean-Scipion
Lagarde 2 avril 1791
- Etienne-David
Meynier de Salinelles 6 janvier 1793
- Joseph-Antoine
Courbis 7 septembre 1793
- Léon Teissier,
faisant fonction de maire 15 septembre
1794
- Montaud,
faisant fonction de maire 24 octobre 1794
- Pépin, faisant
fonction de maire 21 novembre 1794
- Archinard,
faisant fonction de maire 19 février 1795
- Alison 23 mars
1795
- Vincent Valz,
premier officier municipal 27 mai 1795
- Vincent Valz 14
mai 1795
- Antoine Allut,
président de l'administration
municipale 3 mai 1796
- Paris,
président de l'administration municipale 2
mars 1798
- Aurivel,
président de l'administration municipale
1799
- Blachier, président de l'administration
municipale 9 janvier 1800
- Dominique-Casimir Fornier de Valaurie,
maire de Nîmes du 8 mars 1800 à septembre 1811.
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- En 1800, le 3 février, (14 pluviôse an VIII),
inauguration du grand théâtre, face à la Maison Carrée, il remplaçait
le théâtre des casernes détruit par un incendie en décembre 1797. Cet
édifice fut réalisé à partir de 1799 par l'architecte Meunier,
et financé par une société d'actionnaires. A cette époque la façade
n'était pas achevée et le monument resta longtemps dans cet état,
puisque ce ne fut qu'en 1821 que la colonnade fut bâtie. C'est
seulement à ce moment que la ville en
devint propriétaire. Par la suite, ce grand Théâtre sera lui
aussi définitivement détruit par un incendie criminel en 1952.
- De cet incendie il
ne restera que la façade avec ses colonnes. Après 33
années de réflexions, de projets remis de commissions en commissions.
Immobilisme
incompréhensible pour les partisans de la reconstruction du
théâtre, tout comme la décision très controversée prise en 1985, de
l'enlèvement des colonnes.
- Le démontage et le
numérotage se firent avec une précision méticuleuse,
pas moins de 1500 pièces seront répertoriées, et un beau
mois de l'année
1990 cet énorme puzzle sera réassemblé sur l'aire de repos de la
nouvelle
autoroute Nîmes-Arles. Ces travaux seront effectués sous la direction
de
Jean-Pierre Dufoix, Architecte en Chef des Monuments de France.
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Le 17 février 1800, (28 pluviôse An VIII) le
Consulat adoptât une loi qui instituât des préfectures
dans tous les départements.
- L'administration préfectorale du Gard
s'installât dans l'ancien couvent des Augustins attenant à la Maison
Carrée, il servait alors de dépôt pour les archives. Par la
suite, en 1807, elle sera installée au palais épiscopal (actuel
Musée du Vieux Nîmes). En 1822, à l'hôtel Rivet (10
Grand Rue) et pour finir avenue Feuchères. La première pierre
de l'hôtel de la préfecture ayant été posée en 1855.
- Le premier préfet du Gard sera Jean-Baptiste
Dubois (1800-1804), le second sera M. d'Alphonse (1804-1810),
le troisième sera, M. Rolland de Villarceau (1810-1815).
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- Les arènes avec
leurs échoppes - Carte postale ancienne - collection privée
-
- - Début du déblaiement de
l'intérieur des Arènes, qui abritaient de dix-huit
cents à deux mille habitants au moyen age. Avec les pierres retirées du
monument,
on construisit la plupart des maisons de la rue St Rémy et
la rue de la République, dont les habitants furent appelés les « Arèniers » ou encore « les
habitants des basses Arènes ».
- Cette appellation n'a rien à
voir avec le chemin des "Arèniers", nom donné à ce
quartier au XIIe siècle.
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- - Le 29 floréal de l’an 8,
(19 mai 1800) les propriétaires des arceaux situés
sur le pourtour inférieur des
arènes doivent aligner leur propriété, conformément aux plans fournit
par le
Directeur des Travaux Public.
- Liste des propriétaires
concernes : Blanc, Valentin, Crouzet, Prunet, Cabrières,
Gênât, Rat.
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- - Dans sa réunion du 21
messidor de l’an 8 (10 juillet 1800) le Conseil
décide d’organiser la Fête du
14 juillet et de la Concorde.
- Des
spectacles gratuits seront organisés, des
salves d’artillerie seront tirées. Une prise d’arme aura lieu avec la
garnison
et la Garde Nationale.
- Ce jour là, fermeture
obligatoire, des boutiques, des magasins et ateliers, sauf les
commerces de
vente ordinaire de comestibles et pharmacie.
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Le 12 thermidor de l’an 8, (31 juillet 1800)
décision de construire en pierre
une baraque destinée au poste d’octroi du quartier de La Planète.(1)
- Les
pierres qui se trouvent dans les fossés ci-devant la Citadelle seront
utilisées
pour sa construction. Le bureau sera situé sur l’ancien chemin qui
conduit de
la route de Nîmes à la route d’Alès.
- Dans les motivations de cette
décision
il est précisé que les charretiers connaissant ce chemin libre
d’octroi,
faisaient un détour pour éviter de payer des taxes sur les marchandises
qu’ils
devaient livrer à Nîmes. Ces octrois venaient en remplacement des
péages qui le
siècle précédant étaient situés aux diverses portes des remparts de la
ville.
- La démolition de ces
remparts ayant été retardée uniquement pour cette raison économique,
car depuis fort longtemps les fortifications ne servaient plus à
protéger la ville des
envahisseurs.
- De plus cette enceinte ne
couvrant pas
les faubourgs, des hostelleries et commerces s’étaient installés dans
la
périphérie, véritable zone franche avant l’heure car impossible à taxer.
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- (1) Ce
nom de lieu-dit ne sera orthographié de façon officielle qu'en 1832
lors de l'établissement du cadastre de Nîmes. Il s'écrira alors La
Planette, auparavant on le retrouve sous ces divers noms : planet,
planéta, la planète, laplanette, la planette...
- En
1801, suite au règlement de police
du 24 janvier, (4 pluviôse an IX)
relatif à la salubrité
de la ville, un arrêté enjoint aux bouchers et autres personnels
commerçant de
la viande de boucherie d’égorger leurs bestiaux aux égorgeoirs publics.
- En
outre, il est fait obligation à tous, que la viande vendue en ville
provienne de
bestiaux tués à l'égorgeoir public.
- Cet
égorgeoir (abattoir) de Nîmes
construit en 1757 sur la rive gauche du Cadereau, au niveau de
l’actuelle rue
de Verdun fonctionnera jusqu’au début des année 1960, suite à son
déménagement
au marché gare.
- Les
circonstances de sa fermeture, fin d’année 2005, seront expliquées
largement dans
les rubriques locales de la presse.
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- - Le 21 août, (3
fructidor an IX)
arrêté du Conseil municipal sur les circulations des troupeaux parqués
à Nîmes
et qui se rendent en pâturage au-delà des limites de l’octroi.
- Ces
derniers devront obligatoirement sortir et rentrer de la ville en
passant par
le même octroi, ceci pour contrôler plus précisément le nombre de bête
et
éviter ainsi la fraude.
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- -
Le 30 août, (19 fructidor an IX)
délibération
du Conseil Municipal qui conformément aux dispositions de l’arrêté du 7
novembre 1800 (18 brumaire an IX)
met
en place le système métrique à nîmes.
- Avec
l’adoption d’un
nouveau poids et d’une
mesure uniforme l’usage du mètre sera substitué à celui de l’aune ou de
la
canne et autre mesures.
- En
conséquence la mesure des étoffes sera faite par mètre, au dixième et
au
centième de mètre, les marchands devront se procurer un mètre gradué.
- Les
terrains ne seront plus mesurés avec les anciennes mesures locales,
mais avec
la chaîne de 10 mètres, nommée décamètre ou perche. On pourra aussi
suivant les
circonstances employer l’hectare ou l’arpent dont la grandeur est de
10000
mètres carrés.
- Semblablement
tous les grains, graines, grenailles, fruits, légumes et toutes les
matières
sèches qui se vendent à la mesure dite à Boissellerie et connues sous
le nom d’Emines
Boisseaux ne pourront plus être mesurés qu’avec les mesures de capacité
appelées kilolitre ou muie, hectolitre ou setier, décalitre ou
boisseau, litre
ou pinte.
- Les
liquides auront aussi ces mêmes mesures.
-
- -
Demande des habitants de Courbessac du 9 septembre 1801 (22
fructidor an IX)
qui se proposent de célébrer par des jeux publics le 13 courant la fête
ou vote
de leur village.
- Considérant
que de pareilles fêtes sont presque toujours la cause de rixes qui ont
des
suites malheureuses, et que le premier moyen de conserver la liberté
est d’assurer
la tranquillité publique, la municipalité de Nîmes interdit cette fête.
-
- - Le
19 septembre 1801, (second jour complémentaire an IX)
la demande de
construction d’une halle à la place aux herbes est rejetée, cette
demande avait
été déposée le 13 octobre 1800 (21 vendémiaire an IX)
avec celle de la place du
chapitre. Cette dernière sera réalisée et constituera avec la
poissonnerie (situé à l’emplacement actuel de
l’école
Berlioz) et la place Belle croix le ventre Nîmes jusqu’en
1884 date de la
mise en service des halles centrales.
- C'est sur cet emplacement que se
déroulait l’important
marché du mardi qui voyait arriver les maraîchers du Vaucluse. Mistral
décrira
fort bien cette ambiance dans son livre, Mémoires
et Récits (Memori e Raconte) Comment je
passai
Bachelier.(à Nîmes).
-
- - Le 23 septembre 1801 (1er vendémiaire de l’an X),
l'anniversaire de la fondation
de la première République, " établissement
de la République le 21 septembre 1792 " (*) fut
célébrée à Nîmes avec pompe et simplicité. La veille à six du soir une
salve d’artillerie annonça les festivités du lendemain. Le jour même
des
salves furent répétées toutes les heures. Dans la maison commune une
estrade
décorée de verdures reçut des personnalités, un orchestre ainsi que des
chœurs exécutèrent
l’ouverture d’Iphigénie de Gluck. A la tombée de la nuit des
habitations furent
illuminées. On regretta l’étroitesse du
lieu qui ne permit pas d’accueillir tous ceux qui voulurent assister à
cette
cérémonie.
-
- (*) A
l'ancien calendrier grégorien on substitua le calendrier républicain.
Chaque mois comprenait 30 jours divisés en 3 groupes de 10 jours ou
décades. Les noms des mois, composés par Fabre d'Eglantine
(1), étaient, à commencer du 21 septembre : vendémiaire (vendanges),
brumaire (brumes), frimaire (frimas), nivôse (neige), pluviôse (pluie),
ventôse (vent), germinal (germination) floréal (fleurs), prairial
(prairie), messidor (moisson), thermidor (chaleur), fructidor (fruits).
Mais leur signification n'était vraie que pour le climat de la France.
L'année était terminée par 5 jours complémentaires, 6 dans les années
bissextiles.
- C’est en 1806 que Napoléon, cédant
au vœu général des
français, rétablit le calendrier Grégorien.
- (1)
Fabre d'Eglantine est connu des nîmois, il a été le directeur de
l'ancien Théâtre des Arènes pour la saison 1785-1786.
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- - Conseil Municipal du 27 novembre 1801 (6 frimaire de l’an X), les spectacles du théâtre étant
constamment interrompus par des
individus bruyants, cela empêche le public de profiter pleinement de la
représentation.
- De pareilles
indécences ne pouvant être tolérées, une note relative à la
police des spectacles sera lue au début de la séance du soir. Il est
ordonné
aux commissaires de police présents de dresser un procès-verbal à tous
les
contrevenants.
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- - Décision du 29
novembre 1801 (8
frimaire an 10),
fermeture des
portes et fenêtres des maisons et des échoppes communiquant avec la
galerie des
Arènes.
- Il est défendu au
portier ou au concierge de l’amphithéâtre de permettre
l’entrée dans ces galeries à aucun enfant.
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- - Même date, le
projet de restauration de l’aqueduc du pont du Gard par
Alexandre Delon est soutenu par la municipalité auprès du gouvernement.
La
commune de Nîmes ne pouvant qu’y gagner sous le rapport du commerce et
de
l’agriculture.
- Par
la suite ce projet de remise en service de l’adduction d’eau romaine de
la source de l’Eure
(à Uzès) à Nîmes reviendra sur le tapis, sous
différentes formes, mais il n’aboutira jamais.
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-
- Quartier
des Arènes au XVIIIe Siècle, d'après un plan de Igolin - Agrandir sur l'original
-
- En 1802,
le 4 mars, (13 ventôse an X), démolition de l'ancien
bâtiment du jeu de paume appartenant au sieur Jean Louis Jérome
Demissol, cet immeuble était situé, à côté d'un l'ancien
théâtre, sur l'emplacement actuel de la place des
Arènes.
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- - Une délibération du Conseil
Municipal du 11 janvier 1802, (21 nivôse de l’an X)
constatant qu’une maison
située à l’intérieur des arènes et appartenant à M. Decany, ayant subit
un grave
incendie menace d’écraser les maisons voisines. Le propriétaire sera
tenu de
faire démolir ses ruines jusqu’au fondement.
- Malgré la décision prise en 1800,
de démolir les maisons situées à l’intérieur des Arènes il semblerait
que de
nombreuses constructions particulières existaient encore en 1802.
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- - Le 13 février 1802, (14
pluviôse an 10) décision municipale
de fermer les maisons de jeux.
- « Les cafetiers Martinet,
Pical, Bolze et Jean Louis Dumas doivent fermer leurs établissements. »
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- -
Le 21 août 1802 (3 fructidor an
X) décision du maire de Nîmes au sujet des filles publiques
notoirement
connues.
- " Ces
dernières en se déplaçant aux premières loges de la comédie ainsi
que dans les corridors de façon indécente offusquent les honnêtes gens
qui
désirent assister aux spectacles. Il importe de rétablir l’ordre en
chassant de ces lieux ces femmes éhontées qui provoquent le scandale
par leur
présence."
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- Le marché de la place Belle-Croix -
Photo ancienne, collection privée.
-
- En
1803,
le 6 avril (16
germinal an XI),
réglementation des foires et marchés à Nîmes.
- L’étal la vente ou
le dépôt des denrées marchandises en vente dans les
places et autres lieux publics ne pourront avoir lieu qu’aux
emplacements ci
après désignés :
- La place aux
herbes ; la place dite de la belle croix ; la
place et la halle du marché ; la place de l’ancien
chapitre ; la
place de l’allée (St Charles).
- Ainsi que les
places hors les anciennes portes de ville dites St
Antoine, de la Magdelaine, des Carmes, de la Bouquerie.
- La place de
l’ancien chapitre est affectée aux denrées apportées et
vendues par des étrangers, il leur est expressément interdit de les
exposer
ailleurs.
- La vente des
oignons et ails continuera soit à l’allée (St Charles) soit à la porte St Antoine.
- Les herboristes,
les vendeurs d’œufs, d’allumettes et autres petits
objets de cette nature seront tenus de se placer à la place du chapitre.
- Les marchands de
gros et de détails tenant boutique ne pourront étaler
leurs denrées au-delà d’un demi mètre dans la rue et ils ne pourront
pas céder
leur emplacement.
- Il sera désigné sur
les places du marché et de l’allée (St Charles) des emplacements pour la
vente des châtaignes apportées à Nîmes par des étrangers, ceux-ci
seront
exempts de droit les jours des marchés.
- Le passage de la poissonnerie (emplacement
actuel de l’école Berlioz) situé entre la place du chapitre
et la place
Belle Croix est soumis à un régime différent.
- Un bail à ferme des 20 étaux est
passé globalement avec un fermier qui
se charge de gérer et d’encaisser les locations individuelles. Nous
retrouvons
dans la délibération du 1 mai 1810, une prorogation de bail au Sieur
Claude
Mouret pour une durée d’une année au prix de 4000 frs l’an, le
précédent bail ayant
été signé le 20 avril 1807.
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- - Le 15 avril 1803, (25 germinal an XI) renouvellement du
bail à la ferme des boues et immondices de la ville.
- Les offres de surenchères seront recueillies
dans la salle de séance de la mairie à 10h du matin, le bail sera
consenti pour
une durée de 3 ans. L’adjudicataire entrera en jouissance le 4 juillet
1803 (15
messidor an XI).
- L’adjudicataire achète le droit
de ramasser les ordures domestiques et fumier dans la ville, en
respectant un
cahier de charges. Ces boues et immondices étant revendues par
l’adjudicataire
comme fumier agricole.
- « Contrairement à nos poubelles modernes
composées de matières aux
origines les plus diverses, ces déchets étaient entièrement
biodégradable, aucun
tri, recyclage, stockage ou destruction ne rentrant dans le coût de
cette
filière, son ramassage ainsi que sa revente devenaient une source de
revenus et
non pas une charge. »
-
- - Le 19 avril 1803, (29 germinal de
l’an XI) les bouchers vendent journellement de la chèvre pour du
mouton, la
municipalité se doit dans l’avenir d’empêcher que des citoyens soient
trompés,
elle confirme que toute espèce de tuerie est prohibés dans l’intérieur
de la ville
- Sous prétexte que les chèvres ne
sont pas assujetties aux droits d’octroie, les bouchers se permettent
de les
faire rentrer pour les égorger dans la ville. Considérant que la
salubrité de
la ville exige la répression de cette pratique, à compter de cette
déclaration
les bouchers et tout autres personnes ne pourront faire égorger des
chèvres et chevreaux
ailleurs qu’aux égorgeoirs publics.
-
-
- Course
à la corde à Clarensac, début années 50 - Collection André Gras.
-
- En 1804, le 8 juillet (19 messidor an XII),
à Nîmes, des nîmois rassemblés
devant l'abattoir refusent d'obéir aux ordres des commissaires de
police et de se
disperser, on bouscula quelques malheureux gendarmes, les portes furent
enfoncées, des boeufs de Camargue furent enlevés de force aux bouchers,
et la course « à
la bourgine » se
déroula par les rites avec ses péripéties habituelles.
- La bourgine était
pratiquée depuis fort longtemps dans Nîmes et sa région. On aimait
beaucoup la course à la corde ou à la bourgine. Toutes les fois qu'on
amenait
aux abattoirs un taureau de Camargue, voire un boeuf paisible, la foule
se
saisissait de l'animal et lui faisait parcourir au galop rues et places
de la
ville, tandis qu'une corde le maintenait et permettait de l'arrêter
s'il devenait
dangereux, d'où course folle, sauts, bousculades, scènes comiques et
joie
générale, les coups de corne, les chutes et les étalages renversés
constituant
le revers de la médaille.
- L'autorité s'émut,
et le préfet, par deux arrêtés sévères des 13 et 16
juillet 1804, (24 et 27 messidor)
défendit ce divertissement, qu'il déclarait « dangereux, indigne d'un siècle
et d'un peuple civilités
»
- Mais toute
législation contraire au vœu public ne peut durer. Un
événement heureux, la naissance du Roi de Rome (20 mars 1811), fit lever
l'interdiction. Dés le 6 avril, une circulaire du ministre de
l'intérieur avait
recommandé aux préfets de veiller à ce que l'on célébrât partout des
fêtes
solennelles, et au besoin, pour donner à la joie publique tout son
essor, de « renouveler
d'anciens usages chers aux peuples de certaines contrées
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-
- Le Pavillon du Jardin de
la Fontaine, début XXe Siècle - Carte Postale, collection Philippe
Ritter
-
- En 1805, au cours de la délibération du
Conseil Municipal du 19 avril 1805 (29 germinal de l’an XIII), le sieur
Joseph Jérôme
Arnaud, limonadier, obtient du maire, la permission d’établir un
pavillon à la
chinoise, à l’effet de vendre des rafraîchissements dans le bosquet de
la
Fontaine qui avoisine le Temple de Diane. Cette concession fut limitée
à huit
années, et Arnaud s’engage à payer annuellement à la commune un loyer
de cent francs.
- Le pavillon d’Arnaud en toile et
en planche se détériora bientôt et devint hors d’usage. Le 9 janvier
1809, ce limonadier
demande qu’il lui fût permis de construire son pavillon ou kiosque en
briques
ou en bois, il demanda en outre la permission d’agrandir le laboratoire
contigu
à ce pavillon.
- La demande fut autorisée le 8
février 1809 et sa jouissance fut prorogée pour huit autres années.
- Le limonadier fort de son
autorisation fit construire une petite maison avec un étage, cette
dernière
sans forme et sans régularité masquait toute la façade antique de
l’ancien
temple de Diane.
- Après constat, de cette appropriation
de l’espace public, le conseil contraint le sieur Arnaud à démolir sa
construction sans recevoir d’indemnité, il est autorisé à en
reconstruire une
conformément aux indications du directeur des travaux publics.
- A l’issu des travaux son bail
sera prorogé de huit ans.
- Au fil des décennies la buvette
changera de place et de propriétaires à plusieurs reprises, nous la
retrouvons
dans la délibération du Conseil Municipal du 23 novembre 1943 où un
bail sera signé pour une durée d’une année avec M. Joseph André,
l’ancien bail
de 3200 frs l’an étant inchangé depuis 1932, le nouveau sera fixé à
6000 frs.
- En mars 2002, la
buvette du Pavillon s’installera dans un immeuble mitoyen au
jardin de la Fontaine. Pour le bonheur des visiteurs elle conservera
son
agréable terrasse située entre la canal et le Temple de Diane.
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En
1806, un crime
horrible fut commis par 2 jeunes, l'un de 17 ans, l'autre 11,
ils avaient enlevés une fillette de 4 ans, après l'avoir violé,
défiguré et
éventré, ils l'attachèrent à une pierre et la jetèrent dans le Vidourle.
- Les
jeunes monstres furent condamné le 14 octobre, celui de 17 ans à la
peine de mort et celui de 11 ans, aura sa peine ramenée à 20 ans de
détention
vu son jeune âge, il subira une exposition publique sur l'échafaud tout
près de
celui où son comparse devait expier son crime, afin qu'il fut témoin du
supplice qu'il avait mérité.
- C'est
le 15 octobre, lendemain de la condamnation, que la sentence fut
exécutée en
public, place des Carmes.
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- En
1807,
un décret impérial, autorise l'établissement d'un Conseil de Prud'homme
dans la
ville de Nîmes.
- Une ordonnance du 2
février 1820 portera le Conseil des Prud'hommes
de Nîmes à 9 membres titulaires et 2 suppléants soit 6 fabricants et 5
chefs
d'atelier.
- Un décret spécial
du 23 juillet 1849 modifiera sa composition : 8 membres
patrons ; 8 membres ouvriers élus par catégories séparées, dans les
proportions
ci-après :
- 1er catégorie : 4
patrons, 4 ouvriers.
- « Fabricants
de châles, tapis de pieds, tissus en tous genres ».
- 2e catégorie : 3
patrons, 3 ouvriers.
- « Fabricants de
bas, bonnets, gants, tulles, tricots, galons, lacets, cordonnets, soie
à
coudre, fantaisie et bourre de soie, teinturiers, chineurs, mouliniers,
dégraisseurs de laine, peigneurs, rémisseurs, dessinateurs de fabrique,
liseur
de dessin, graveurs pour impressions, ourdisseurs, découpeurs,
blanchisseurs,
apprêteurs, imprimeurs sur étoffe, constructeur de lissage et de
mécanique à la
Jacquart. »
- 3e catégorie : 1 patron, 1 ouvrier.
« Constructeurs
de machines, chaudronniers, serruriers, ferblantiers, fondeurs et
tourneur en
cuivre, lampistes. »
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- Orgue de la Cathédrale St
Castor - Photo GM
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- En
1808, restauration de l'orgue de l'église St
Castor (Cathédrale), du 11 janvier au 4
juin, par Cavaillés, facteur d'orgues du Roi d'Espagne.
- Ce choix a peut être un
lien avec la visite à Nimes du Roi et de Reine d'Espagne,
effectuée les 15 et 16 janvier. Au cours de son bref séjour le
couple royal sera logé à l'hôtel du Louvre et visitera les
antiquités romaines ainsi que les édifices public
-
- -
Cette même année, une garde d’honneur sera
formée à Nîmes. Composée de 300 jeunes hommes qui n’avaient point été
appelés
aux armées.
- Cette
garde, revêtue d’uniformes
brillants, se composa de cavalerie et d’infanterie. L’uniforme de la
cavalerie
consistait dans un habit écarlate avec revers blancs et aiguillettes.
L’infanterie
portait des habits blancs, dont les revers étaient roses.
-
- Palais Impérial, 1809 - Archives
Philippe Ritter.
-
- En 1809, inauguration en avril du nouveau
Palais de Justice, " Le Palais impérial ".
- Au
cours des travaux, le 12 juin 1806, la voûte du vestibule
s'effondrera
sur des ouvriers, il y aura 4 morts et plusieurs blessés.
- Une
grille fermera sur toute sa largeur, l'entrée du perron. Elle est fixée
à des pilastres
que décorent des trophées d'armes et des aigles aux ailes dorées. Ces
derniers furent arrachés par des manifestants
royalistes, le 15 avril
1814, après la chute de l'empereur.
- Plus
petit que le Palais actuel, il lui était très ressemblant, les éléments
de style
gréco-romains de sa façade ayant été réemployé.
-
- -
Démolition des constructions située au sud des Arènes, près du palais
de
justice. Sur cet emplacement se trouvait alors l'ancien théâtre des
Arènes,
construit en 1739 et désaffecté en 1789.
- Par
la suite il reprit du service en 1798, suite à l'incendie du
théâtre des
casernes, jusqu'en 1800 date de la mise en service du grand théâtre
face à la
Maison Carrée.
- Ce
théâtre des Arènes vit passer, en 1785, un illustre directeur,
Fabre
d'Eglantine, mort à Paris sur l'échafaud en 1794. Homme politique,
acteur, poète.
Il est l'auteur de la chanson si connue : « II pleut, il
pleut bergère
».
- La
légende veut qu'il ait fredonné cette chansonnette pendant que le
président du
tribunal révolutionnaire interrogeait ses coaccusés : Danton, Camille,
Desmoulin, etc... Il est aussi l'auteur du calendrier républicain.
- D'autres grands travaux furent
engagés le port d'Aiguesmortes sera réparé.
-
-
- Mis en évidence, les restes de la
façade de l'hospice d'Humanité de 1810 - Carte postale
ancienne, montage GM.
-
- En 1810,
adjudication de la restauration de l’hospice
d’humanité, au prix de 193417 frs. La première pierre fut posée le 24
mai 1810,
on plaça alors un caisson hermétique contenant un parchemin.
« Une partie de sa
façade est celle de l'actuel
Lycée Daudet. »
- Lorsque
l'Administration impériale eut fait dégager les Arènes et fit
tracer le Boulevard St Antoine (Victor Hugo) l'architecte Charles Durand
fut chargé de construire une façade uniforme au-devant de l'ensemble de
constructions
assez disparates qui constituaient l'Hospice de l'humanité. Au cours
des
travaux de démolitions on dégagea une superbe mosaïque.
- Historique :
Un décret impérial en date du 5 août 1809 autorisa la
commission administrative des hospices de la ville de Nîmes, à faire
exécuter
dans l’espace de 6 ans les travaux de restauration de l’édifice,
suivant les plans
et devis présentés le 11 mars 1809 par l’architecte Charles Durand,
ingénieur
des ponts et chaussées.
- Cet hôpital fut
fondé en 1686, par le père Richard, jésuite missionnaire.
Il reçoit les pauvres et les infirmes, les enfants trouvés et les
Aliénés,
provisoirement séquestrés.
- Cet établissement
était tenu par les dames religieuses dites de Nevers.
- L'hospice
poursuivit son œuvre bienfaisance jusqu'au moment ou fut
décidé son transfert route d'Uzès en 1874. Les travaux de construction
du
nouvel hospice ayant été entrepris en 1863 et terminés en 1874.
-
- - Le 23 février 1810, réclamation
du Régisseur chargé d’encaisser les droits de l’octroi. Il désire que
la
boisson dite piquette ou demi vin acquitte ce droit.
- Le conseil statut sur ce sujet,
et juge cette demande inadmissible.
- Considérant que les règlements
qui ont servi de base à la forme actuelle de l’octroi exécutés depuis
plusieurs
années assujettissant aux droits d’octroi les vins, bières, liqueurs,
eau de
vie…le fermier (régisseur de l’octroi)
étant autorisé à percevoir les droits sans distinguer les vins
introduits, qu’ils
soient plus ou moins forts, plus ou moins colorés, attendu que le
règlement ne
fait aucune distinction à cet égard entre les vins produits d’un fruit
appelé
raisin.
- Mais si c’est de la piquette que l’on
veut introduire alors le fermier ne peut percevoir aucun droit, parce
que la
piquette n’est pas du vin, ce n’est point le produit naturel du fruit,
mais
seulement de l’eau passée sur du marc de raisin, après que ce marc est
été
soumis à l’action réitérée du pressoir et qu’il en a été extrait tout
le
liquide qu’il est possible de se procurer.
- Cette boisson a toujours été
considérée dans le système ancien comme une boisson exempte de tout
droit et ce
jusqu’à ce jour.
-
- -
Le Dimanche 6 mai 1810, fut célébré la fête du mariage de l’Empereur
Napoléon avec Marie-Louise d’Autriche, à quatre heures du soir, la
foule accompagnée d’un corps de musiciens défilera depuis l’hôtel de
ville jusqu’à la Comédie où un spectacle gratuit sera donné, la
première pièce fut, La
Maison isolée ou
Le
vieillard de Voges
et la seconde, le sourd ou l’auberge
plaine. A 9 heures et demi du soir, un superbe feu d’artifice
fut tiré en face de la Comédie, avec illumination générale dans toute
la ville.
-
- En 1811, c'est l'hiver, il y a une grande disette, des
billets seront distribués aux pauvres, pour aller chercher du pain. Les
guerres napoléoniennes ne favorisent pas le commerce de luxe, les
fabriques de soie n'ayant plus de débouchés ne peuvent plus
fournir du travail à leurs ouvriers. Le maire décide d'organiser des
travaux d'intérêt général, il fait travailler, tous les hommes, les
femmes et les enfants qui se présentent, aux bosquets de l'Esplanade.
Ce chantier durera du mois de janvier à Paques, les ouvriers seront
payés tous les soirs.
-
- -
Le 15 novembre, décès en exercice du maire Casimir Fornier, son
adjoint Perrin de Vertz fera fonction de maire jusqu'à la nomination de
Boileau
de Castelnau en mai 1812.
- Ce
dernier fera son entrée en ville le 3 juin, une fête fut organisée à
cette
occasion, pétard, arc de triomphe, les illuminations prévus n'eurent
lieu que
le lendemain à cause d'un orage, le soir il eut droit à une sérénade.
Le
lendemain il reçu les autorités, ce n'est que le 9 juin
1812, qu'il fit
son entrée officielle à l'hôtel de la mairie.
-
-
- Spectacles
à l'intérieur des Arènes - Gravure ancienne, collection Gérard
Taillefer.
-
- En 1813,
autorisation par le Préfet de donner, du 1er mai au
30 septembre, dans l'intérieur des Arènes, des courses de
taureaux et autres
spectacles, tels que danse de corde, manège, voltige, luttes,
ascensions de
ballons.
- Le
dimanche 23 mai une course de taureaux est organisée dans les arènes,
sous la direction du sieur Branchu, directeur de la comédie (théâtre).
Des barrières en bois seront construites pour servir de retraite aux
participants.
- Le dimanche, 6 juin, et le lundi 7, de
Pentecôte, courses de taureaux.
- Le
13 juin grande course de taureaux et luttes d'hommes, il y
aura entre 12 et 15000 spectateurs.
- Le 11 juillet, le sieur
Antonelli Jordani, Espagnol, exerça ses talents face au taureau avec
une cape rouge, il le piquera avec "des flèches et
des lances ". Il n'y aura pas de mise à mort.
- De nombreuses courses de
taureaux et ferrades eurent lieux cette année là dans les arènes, la
clôture se fit le 14 novembre.
-
- En 1813, des conscrits furent
levés en masse, presque tous les jeunes gens qui avaient échappé aux
appels
précédents, y compris les conscrits issus de familles aisées qui
avaient acheté
le bon tirage au sort aux plus pauvres, se virent forcés de s’enrôler
dans
quatre régiments de cavalerie qui prirent le nom de garde-d’honneur.
- Les conscrits depuis longtemps
libérés furent rappelés, la classe entière de 1814 étant convoquée. Les
armées
stationnées en Espagne furent rapatriées et traverseront Nîmes en se
dirigeant
sur Lyon… Napoléon se préparait à faire face à l'invasion. C'est à
cette date que l'académie du Gard suspendit ses travaux pour ne les
reprendre qu'en 1816.
-
- Le tirage au sort,
institué par
la loi du 29 décembre 1804, consistait à tirer un numéro. Les premiers
pris étant
les numéros les plus faibles, au début seulement 30 à 35% des conscrits
célibataires ou veufs sans enfant effectuaient leur service militaire.
Les
Cantons étant contingentés, le Conseil de révision pouvait élever le
quota jusqu'a
80% pour trouver le contingent exigé, il fallait aussi tenir compte du
nombre
des dispensés et des soutiens de famille, ajournés ou réformés. A
partir de
1808, des levées anticipées et l'augmentation des contingents
suscitèrent
beaucoup de mécontentement. Il faudra attendre la loi du 21 mars 1905
pour que le
tirage au sort soit supprimé et devienne personnel, on ne pouvait plus
se faire
remplacer. Par contre il sera ramené à 2 ans, au
lieu de 3 depuis 1889.
|
-
-
- Maison Carrée et Chapelle
des Augustins - Gravure de Cornelis Apostool, 1794 - Musée du Vieux
Nîmes
-
-
En 1814,
la première réalisation de l'architecte Victor Grangent, à la Maison
Carrée, a été la démolition de l'église des Augustins en 1814 et la
construction d'un contre-mur intérieur en pierre pour dissimuler le mur
antique détérioré et supporter la charpente de la toiture refaite à
neuf en 1819. L'année suivante il entreprend le dégagement de la base
de la Maison Carrée et le rétablissement du stylobate.
-
- Brève visite du Pape Pie VII à Nîmes le 6 février 1814. Document collection MVN.
-
- -
Le 6 février, bref passage du Pape, Pie VII, à Nîmes, libéré par
l'Empereur il se rendait à Marseille. Ses gardes lui interdisent par
sécurité de mettre le pied à terre, la ville est majoritairement
protestante. Avertis, le clergé et la foule se portent en masse sur son
passage. Arrivé à Joncquières (St Vincent) le pape
prendra un modeste repas dans une auberge, cet évènement marquera
plusieurs générations de la famille de l'aubergiste, monsieur Couran
protestant. Tous les mobiliers et accessoires ayant été utilisés ou
touchés seront conservés comme de pieuses reliques.
-
- - C’est un courrier du 15 avril qui
annonça le retour des Bourbons ainsi que l’abdication de Napoléon du 11
avril
1814. Depuis deux ou trois jours ce résultat était prévu, un comité
secret
agissait déjà, des proclamations étaient répandues sous la main, un
drapeau blanc
avait été planté, le 14 au soir à la Tourmagne.
- Le parti royaliste fut à la fête, des arcs de
triomphe se
dressèrent devant des portes, les rues furent illuminées, des feux de
joie s’élevèrent
dans les airs. Les bustes de Napoléon, arrachés de tous les monuments
publics,
mutilés et brisés, furent traînés à travers les rues. On forma à Nîmes
une
cohorte (garde) urbaine pour maintenir la
tranquillité intérieure, elle fut passée en
revue et commença immédiatement à monter la garde.
-
- - Une circulaire du préfet, à la date du 9 juin
1814, autorisa la reprise des cérémonies religieuses extérieures. Cette
année là, ce fut la reprise des processions de la Fête-Dieu, (catholique)
elles furent escortées par la cohorte urbaine, qui, se
composait en grande partie de protestants... mais cette concorde
ne dura pas, suite à des provocations de part et d’autre,
les partis retrouvèrent leur différent.
- Une
conspiration impériale s'organisa dans toute la France et Nîmes ne fut
pas en reste, un café lieu de leur réunion osa prendre le nom de Café
de l'Ile-d'Elbe.
- « Le
café de l’île Elbe
était situé sur le boulevard du Grand Cours (qui réuni au petit
cours sera baptisé Gambetta en 1883),
face au square de la Bouquerie, il deviendra le café des prisonniers de
guerre,
c'est actuellement une boutique de fleuriste. »
- M.
de Castelnau, maire de Nîmes,
fatigué d’une administration qu’il prévoyait difficile, donnera sa
démission en
juillet, il fut remplacé par Paul-Guillaume de Daunand, le 19 juillet
courant,
protestant comme lui, il venait d’être décoré de la croix de St Louis.
-
- Le 11 octobre 1814, Monsieur, frère du Roi le
futur Charles X, honora de sa visite auguste la bonne ville de Nîmes.
On réquisitionna en toute hâte, maçons, charpentiers, menuisiers et
serruriers pour la toilette des Arènes, à trois heures de l'après-midi,
Monsieur assista à une ferrade donnée en son honneur dans le célèbre
monument.
Voici l'article du Journal du Gard du 15 octobre 1814
qui relate cet évènement :
- « A trois heures S. A. se
rendit à l'amphithéâtre, vulgairement, appelé les arènes, où l'on avait
préparé un spectacle connu dans ces contrées sous le nom de ferrade, et
qui est dans le genre de ceux qu'on donne à Madrid. II consiste en des
exercices de force et, d'adresse contre des taureaux sauvages paissant
toute l'année dans les marais de la Camargue. Des tauréadors à cheval
et à pied, armés de tridents, luttent contre ces animaux, les abattent
et les tiennent, couchés jusqu'à ce qu'ils crient été marqués sur la
cuisse avec un fer rouge, de la lettre initiale du nom du propriétaire.
Cet exercice parut amuser le Prince, mais ce qui l'intéressa davantage,
ce fut le spectacle de plus de trente mille personnes réunies dans
cette enceinte, et qui, il tous moments, faisaient éclater la joie que
causait sa présence. Nulle part sans doute on n'a pu offrir à S. A. R.
un spectacle pareil parce que nulle part on ne trouve un local aussi
bien disposé ».
-
- En 1815, le 21 janvier,
des gardes nationales
sédentaires furent organisées dans tout le royaume, Le comte de Vogué
fut nommé
inspecteur de celle du Gard, par exception à la loi générale, la
cohorte
urbaine de Nîmes conserva son organisation.
- A Nîmes la division
devenait tous les jours plus sensible entre les
partis, le devant du café de l'Ile-d'Elbe
servait de point de réunion aux opposants des Bourbons, ou on y chantait ouvertement une chanson qui
commençait par ces mots « Quand le bien-aimé
reviendra… ».
- Les royalistes
circulaient en nombre autour des boulevards, des rixes
légères, mais journalières, avaient lieu, et ce n'était qu’aux cris de
« vive
le roi ! »
que la
jeunesse royaliste passait ordinairement devant le café de l’Ile-d’Elbe. Le maire jugea ces cris comme une
provocation, et les
défendit par un arrêté du 4 février.
-
- Pour
éclairer le lecteur, il faut savoir que la religion
était une composante incontournable dans cette période agitée, les
catholiques étant pour la plupart royalistes, et les
protestants républicains.
- Si
parmi ces derniers, certains furent déçus par la politique
de l’Empereur, ils ne virent certainement pas d’un bon œil
le
retour des Bourbons
avec la cohorte des privilèges accordés à la religion catholique.
- L'Empereur
étant pour eux l'unique garant du respect de leurs droits, ils se
trouvèrent donc naturellement du côté des partisans de
son retour au pouvoir.
|
-
- - Napoléon de
retour de l’Ile d’Elbe débarqua sur les côtes de France le
Ier mars, mais la nouvelle de sont arrivée ne fut connue à Nîmes que
dans les
premiers jours de mars. La population royaliste témoigna de la plus
grande
anxiété, et demandait à grand cri des armes. Le premier mouvement
« de
la populace »
fut de se porter
sur le café de l’Ile-d’Elbe, et d’en faire fermer les portes. On en
expulsa
violement ceux qui s’y trouvaient et le café fut fermé par mesure de
police.
- Le baron Rolland Préfet du Gard,
officialisa la nouvelle du retour de l’Empereur par la proclamation du
8 mars
(1), ce n’avait pour but que de calmer la population, les dépositaires
du
pouvoir attendant la suite des évènements pour se prononcer.
-
- (1)
Celui qui a fait si longtemps le
malheur de la France, vient de débarquer dans le département du
Var ;
partout où il s’est présenté il n’a trouvé que des français attachés à
leur
légitime souverain ; les gardes nationales, la troupe de ligne
ont marché
sur ses traces ; et, s’il a pu échapper à leur poursuite, il
ne l’aura du
qu’à la promptitude avec laquelle il aura abandonné le territoire
Français.
- Déjà
très-éloignés du théâtre de l’évènement,
nous n’en avons eu connaissance qu’en apprenant qu’il s’éloignait
encore. Nous ne
pouvons donc nous réunir à nos frères, et seconder leurs efforts dans
ces
moments ; mais, si les événements successifs demandent
quelques sacrifices,
je suis bien sûr que votre zèle et votre fidélité répondront aux appels
qui
vous seront faits.
- Aussitôt
que j’aurai quelques nouvelles
certaines, je vous les ferai connaître. Dans l’état actuel des choses,
chacun
doit rester à son poste, et se, et se tenir prêt à soutenir la patrie.
Vous
pourrez compter que je ne négligerai aucune des occasions qui
pourraient se
présenter d’employer vos personnes pour le service du roi et le salut
de la France.
Vive le roi !
|
-
- Lors
du débarquement de Napoléon le Duc d’Angoulême se
trouvait à Bordeaux avec la Duchesse, il passe par Toulouse où il jette
les
fondements d’un gouvernement provisoire et se rend à Montpellier pour
prendre
le commandement du 13eme régiment, il prend la direction de Lyon et
arrivera à
Nîmes le 14 mars.
- Une
circulaire datée du 15 mars mobilisa un bataillon de
volontaires Gardois, celle du 19 mars convoqua tous les militaires qui
se
trouvaient en congé ou qui avaient quitté leurs corps, ils furent
rejoints par
la garde nationale de Beaucaire. Ces troupes furent dirigés sur le
Saint Esprit
(Pont
St Esprit) où
elles formèrent
avec les arrivants du midi de la France un effectif de près de huit
mille
hommes.
- Quelques
engagements furent réalisés dans l’Isère contre des
partisans de Bonaparte, mais le mauvais sort s’acharna contre le Duc.
- Il
apprit que le général Merle avait évacué le Saint Esprit,
et que son armée, pressée par le général Grouchy, prise en flanc par
des
troupes qui descendaient le Rhône, avait encore à combattre le Général
Gilly
pour opérer sa retraite sur la Provence.
- L’épine
dorsale de son armée, le 14eme régiment de chasseurs
s’étant mis en rébellion, Il licencia les volontaires le 9 avril et se
rendit
au Général Grouchy qui le retint prisonnier au Saint Esprit pendant 6
jours
dans l’incertitude jusqu’à ce que l’empereur eût décidé de son sort.
- Le
prince fut libre de partir le 15 avril et arriva le
lendemain à Cette (Sète). Il était attendu par des troupes menaçantes
de gardes
nationaux de la Gardonnenque (républicaines),
qui se trouvaient sur la route de Nîmes à Montpellier. Une voiture
arrive, on
court sur elle avec des démonstrations menaçantes, confusion, celui qui
y était
enfermé, n’était que le maire d’Uchaud, le sieur Lazare et zélé
bonapartiste de
surcroît.
- Après
ces évènements le plus grand désordre régna pendant
quelques jours dans Nîmes, nul ne pouvait sortir de la ville sans un
laissez-passer du commandant de la place, on interdit la détention
d'armes et
des perquisitions à domicile furent effectuées.
- La
garde urbaine, chargé du service intérieur renvoya de son
sein les partisans royalistes. En se renforçant avec ses propres
partisans elle
créa deux nouvelles compagnies qui furent surnommées les « collets
jaunes ».
A leur retour les volontaires royaux, appelés « miquelets », furent dépouillés et
maltraités, il y eut aussi de nombreux règlements de comptes sanglants.
- Les
suspects furent emprisonnés et déportés, le préfet
Rolland fut remplacé par le baron Ruggieri, le colonel Magnier et le
capitaine
Espérandieu arrêtés à Orgon, furent enfermés au château d’If.
- Cette
situation ne dura qu’un temps, « les cents jours » de Napoléon. Le
désastre de Waterloo du 18 juin 1815 sonna le glas du premier Empire.
Les
évènements restèrent flous à Nîmes pendant un temps et le pouvoir
bonapartiste
resta encore en place en province.
- Le 25
juin ces nouvelles alarmantes n’empêchèrent pas les bonapartistes
de faire un banquet à la fontaine, qui se termina par un tour de ville
triomphant avec en tête le buste de l’empereur.
- Tandis
que M. de Montcalm soulevait le département de
l’Hérault et marchait sur Montpellier pour s’emparer de la citadelle.
- Le
général Gilly tente de rapatrier des renforts venant du
pont St Esprit, dans la nuit du 28 au 29 juin, ils furent attaqués par
un
détachement de paysans accourus des villages voisins dans les combes de
Pouzilhac et ne purent se dégager que le jour venu. Malgré un état
incertain du
département le général Gilly concentrait ses forces dans Nîmes.
- Le 10
juillet le conseil municipal de Nîmes refuse les injonctions
de M. de Bernis, l’armée royaliste de Beaucaire renforcée des éléments
fuyants
la ville de Nîmes où ils n’étaient plus en sécurité était impatiente au
combat.
La vengeance, le butin tout était prétexte pour traiter Nîmes comme une
ville
prise d’assaut en exterminant ses défenseurs partisans de l’Empire.
- Dans
la nuit du 14 au 15 juillet le général Gilly évacua la
ville avec ses chasseurs à cheval ainsi que la plupart des « collets
jaunes »,
il prit plusieurs
chemins détournés pour ensuite se réfugier dans les Cévennes où il
savait pouvoir
compter sur la discrétion de ses partisans. En faisant courir le bruit
qu’il
avait gagné la Suisse, il échappa ainsi aux recherches jusqu'à l’époque
où le
Duc d’Angoulême, sollicita sa grâce et la révision du jugement qui le
condamnait.
- Pendant
tout ce temps le général est resté caché dans les
Cévennes, terre de refuge car opposée aux très catholique pouvoir royal.
- Le 15
juillet la nouvelle de l’entrée du Roi Louis XVIII à
Paris est connue à Nîmes, ce ne fut que le lendemain que le drapeau
blanc parut
sur les édifices publics et que le corps municipal reconnu enfin Louis
XVIII.
- La
tranquillité de la ville n’en devenait que plus précaire,
une compagnie de citoyens se forma pour maintenir l’ordre, il fallait
un chef
ce fut le fils du maire (de Daunand) qui fut choisi.
L’artillerie était restée
posté sur les hauteurs des moulins à vent, on la força à capituler et
rendre
les armes, elle sortie sans arme de ses cantonnements sous les hués de
la
foule, des coups de feu partirent, les soldats s’enfuirent dans toutes
les
directions, la gendarmerie chargée de maintenir l’ordre resta en
retrait et la
ville fut l’objet de bagarres, des soldats de l’armée Française, qui
n’étaient
que des conscrits et petit Français venus malgré eux de leurs villages,
furent
assassinés par des royalistes partisans devenus ivre en ne voyant dans
ces
soldats en uniforme que des soldats de l’empire qu’ils exécraient.
- Le 30
juillet le nouveau Préfet, M. d’Arbaud-Jouques, nommé
par Louis XVIII arrive à Nîmes, son arrivée fut le signal de nouveaux
excès,
plusieurs règlements de comptes eurent lieux les nuits suivantes. La
garde
nationale devant se porter partout où le désordre régnait dans le Gard,
se
trouva impuissante. Elle devait courir à Uzès, à Pont St Esprit…
pendant ce
temps les Autrichiens s’avançaient sur la rive gauche du Rhône, ils
investirent
en premier Aiguesmortes.
- Une
chose remarquable arriva tout de même au milieu de cette
agitation, la foire de Beaucaire retardée se tient à partir du 11 août,
la
confiance au nouveau régime revenait avec les affaires.
- Malgré
cette accalmie à Beaucaire, la nuit du 20 au 21 août
sera la plus tragique à Nîmes, elle précédait les élections du 22 qui
se
passèrent sans problèmes graves.
- Le 24
août, Nîmes fut occupé par 4.000 Autrichiens commandés
par le général comte de Neipperg. Il avait sous ses ordres les troupes
des
départements du Gard, de l’Ardèche et de l'Hérault, son quartier
général était
à Nîmes, dans l'hôtel du général baron Merle, au numéro 6 du quai de la
Fontaine. Les Autrichiens quittèrent la ville le 18 septembre.
- Six
ans plus tard, en septembre 1821, et seulement 4 mois
après le décès de Napoléon, le comte épousera Marie Louise. En lui
faisant
trois enfants, « il
déposera ses oeufs dans le nid de l'Aigle ». (citation
de Chateaubriand).
-
- En 1817, avec les frères de la doctrine chrétienne,
retour à Nîmes de l'enseignement religieux supprimé en 1791. Trois
premières classes s'ouvriront le 3 novembre dans la maison de la
Providence, située rue Jean Reboul, ils y resteront jusqu'en 1882, ce
bâtiment fut détruit et transformé en parking dans les années 1970.
- Par la suite en 1818, 4 classes s'ouvrirent
dans la paroisse St Charles. En janvier 1820 deux classes s'ouvrirent
sur la paroisse St Baudile, d'autres classes continuèrent à s'ouvrir
dans ces 3 établissements. En 1834 on compta 1200 élèves en primaire
auquel il fallait ajouter 3 classes d'adultes. En 1835, quatre classes
furent ouvertes dans le local de la Calade, (emplacement du Théâtre).
D'autres écoles s'ouvrirent plus tard, en 1867, on comptait à Nîmes 30
classes dirigées par les frères des Ecoles chrétiennes.
- Les écoles gratuites pour filles seront
dirigées par les dames de St Maur, en 1837, elles seront au nombre de
trois. Près de l'Esplanade, 183 élèves ; près de St Paul, 215 élèves ;
rue de l'Enclos-Rey, 216 élèves. Il faut ajouter pour 1837, les dames
de la charité de Saint-Vincent-de-Paul, ouvrirent une école primaire
avec 140 élèves, dans une maison de la rue du Mûrier-d'Espagne.
-
- En 1818, Antoine Cavalier devient maire
de Nîmes, il fut d'abord commissaire du gouvernement impérial près de
la cour d'appel en 1805, puis procureur général en 1811, et mis
d'office à la retraite en janvier 1816, avec le titre de président
honoraire, il sera remplacé par un ultra royaliste.
-
-
- Les
Arènes de Nîmes, fouilles de 1866 - Collection Musée du Vieux Nîmes
-
- - Des sondages isolés furent
effectués dans le milieu des arènes, ils permirent de découvrir pour la
première foi une fosse en forme de croix.
- L'ingénieur
Grangent, chargé en 1829 de restaurer le monument, fut le premier à en
étudier toutes les parties, d'après lui cette fosse en
forme de croix, serait une église chrétienne. Des inscriptions, mises
au jour par Révoil et encore en place, ont démontré l'inanité de cette
affirmation.
- Lors des
fouilles de 1866, un plancher en bois de sapin fut installé pour
couvrir la fosse, ayant besoin d'être renouvelé, il fut remplacé en
1870 par du chêne revêtu de goudron.
-
-
- La
Maison Carrée, gravure ancienne - Collection Gérard Taillefer.
-
- En 1820, après la démolition de l'ancien
couvent des Augustins, dont les
constructions s'appuyaient contre la Maison Carrée. En 1820, on put
ainsi dégager
celle-ci des terres et débris qui s'étaient amoncelés à sa base. Par la
même
occasion, on refit la toiture du monument avec des tuiles, à la manière
antique.
- En février 1822, l'architecte
Victor Grangent restitue le sol antique autour de la maison Carrée à 5
mètres de chaque côté et 15m50 devant la face principale
et l'entoure d'une grille en fer forgé sur 3 côtés.
- La création, en 1825, de la rue
Auguste, sur l'emplacement d'une rue
étroite, permit de voir, du square
Antonin, toute la beauté de sa façade. La démolition de maisons, côté
Est, permis d'isoler complètement ce monument et terminer la
construction de la clôture.
-
- - La
colline de la Fontaine étant devenue un rocher aride et dévasté, des
travaux furent entrepris pour la transformer en une des plus agréables
promenades
de la ville, avec des plantations de pins autour, et au dessus du
bassin de la Fontaine. Elle sera dénommée par certains le mont
Cavalier, nom du maire qui réalisa ces travaux.
- Ensuite, à partir de
1841, agrandissement de cette promenade, suite
à l'acquisition de plusieurs terrains en 1829, la démolition
de quelques masures et l'achat du Mas Rouge en 1839. Bien connu des
nîmois, cette maison sera jusqu'à une époque récente l'habitation du
gardien de la Tourmagne.
- C'est en 1848 que sera planté
un cèdre, qui prospèrera tellement qu'il est devenu le "Grand
Cèdre".
- Ce n'est que bien plus tard, en
1865 et 1867, suite aux acquisitions des enclos Méjean, Ménard
et Féminier, que l'ensemble du jardin de la Fontaine aura
acquis l'étendue que nous lui connaissons aujourd'hui.
-
- Mgr
Claude-François-Marie-Petit-Benoit de Chaffoy
-
- En 1821, restauration de l’évêché à
Nîmes, ce dernier
ayant été supprimé par le concordat de 1801.
- La bulle Paternœ
Charitatis restreint le diocèse d’Avignon au territoire du
Vaucluse et élève le département du Gard en diocèse. Le 24 septembre
1821, M. de Chaffoy est préconisé par Pie VII et le 24 octobre suivant,
il recevait dans l’église Saint-Sulpice la consécration épiscopale. Agé
de 70 ans, le nouvel évêque fit son entrée solennelle à Nîmes le 19
décembre 1821.
- Le soir même, il y avait un
grand bal à la préfecture du Gard, un hôte inattendu se présenta à M.
de Villiers du Terrage ; c’était Mgr de Chaffoy, le nouveau
prélat passa sa première nuit dans l’ancien évêché, puis se rendit le
lendemain à l’hôtel de Balincourt (29, rue des
Lombards), alors propriété de la baronne de Listeroy, qui fut
momentanément loué pour cet usage.
-
- En
1822, création du cimetière protestant de la
route d'Alès. En 1906 il sera attribué au Consistoire protestant par
l'Etat, c'est l'un des rares cimetières privés. Sa surface est de 5ha
et il a près de 6000 emplacements.
-
- - Le 3 avril 1822 par ordonnance royale,
l'ancien palais épiscopal (actuellement musée du vieux Nîmes)
était remis à la disposition des évêques de Nîmes, tandis que le 11 mai
de la même année, le Conseil général achetait l'hôtel Rivet
(actuellement école des Beaux-arts, grand'rue) pour
y installer la Préfecture du Gard.
- Ce palais épiscopal avait été vendu comme bien
national, le 6 février 1793, pour la somme de 101000 livres à Pierre
Chabanel, celui-ci le revendit, à son tour, le 30 décembre 1807, au
département du Gard.
-
- - Le 19 août 1822, un arrêté du
Préfet du Gard, définit l’Avocaterie des Pauvres à Nîmes. Cet
établissement
sera administré par les membres du bureau de bienfaisance.
- A l’origine l’Avocat
du pauvre est du à la munificence de Louis Raoul, bachelier ès-lois,
qui par son testament du 25 de
février de l'an 1459 (1460) substitua ses biens aux pauvres, soit
veuves,
soit pupilles et orphelins, qui auraient besoin d'un défenseur pour
poursuivre
leurs procès dans les cours et tribunaux de Nîmes. Il fit d'abord
lui-même la
première nomination de cet avocat, et son choix tomba sur Jean Auban,
bachelier
en droit.
- Quant
à ceux qui devaient
remplir cet office après lui, il en attribua l'élection aux officiers
royaux,
soit de la sénéchaussée, soit de la cour royale ordinaire de Nîmes, et
aux
avocats de ces deux cours, et alternativement, aux consuls et aux
conseillers
de villes, il les chargea les uns et les autres de faire serment, avant
qu'ils
procédassent à la nomination, d'élire un sujet capable et propre à se
bien acquitter
de ces fonctions.
- Il
obligea cet avocat des
pauvres de promettre par serment, après son élection, qu'il exercerait
son
office avec fidélité et droiture, et qu'il se rendrait de facile accès
à tous
les pauvres qui pourraient avoir besoin de son ministère, de faire
effectuer un
inventaire exact de ses biens, avant que d'en prendre possession, et
d'en
remettre, un mois après, une copie collationnée dans les archives de
l'hôtel de
ville, de ne jamais exiger de salaire des pauvres dont il prendrait la
défense
en justice, d'entretenir avec soin la maison et les fonds dépendants de
cette
fondation (située 16 rue Fresque) et d'en payer exactement les charges
et les
tailles ordinaires et extraordinaires, de faire dire tous les ans un
service
dans l'église cathédrale de Nîmes, pour lui et pour ses parents, amis
et
bienfaiteurs, à pareil jour ou dans le même mois de sa mort, et de
donner pour
cela vingt sols ».
-
- -
Pose de la première pierre du Grand Séminaire le 25 août
1822 sa construction s'étalera sur dix ans. Situé rue des Chassaintes,
le bâtiment abrite actuellement les Archives Départementales.
-
-
- Le
musée de la Maison Carrée en 1835. Gravure de Turpin de
Crissé.
-
- En 1823, le 9 mai, visite
à Nîmes de la Duchesse
d’Angoulême. A Nîmes tout sera mis en œuvre pour honorer la fille de
feu Louis
XVIe et nièce du Roi Louis XVIII, la maison carrée devant être
transformé en
musée, on le plaça sous la protection de la princesse. Une plaque fut
apposée
avec l’inscription suivante : "Musé Marie-Thérèse", cette
appellation disparaîtra discrètement en 1830, la plaque ne portera
alors que
l'inscription "Musée".
- La princesse devant
se rendre à une cérémonie dans la cathédrale et son
baldaquin ne pouvant passer sous l’ancien porche cintré de la grande
porte, on
ordonnera sa démolition. On reconstruira une nouvelle porte en style
grec, qui
par son fronton mutilera la frise d’Alexandre en son milieu.
- Les 9 et 20 Mai
1823, elle assista au théâtre à deux représentations
données en son honneur, la première fois, on joue La partie de chasse
de Henri
IV de Collé, la deuxième fois, Aline Reine de Golconde de Berton.
- Marie Thérèse,
décèdera le 19 octobre 1851, âgée de 70 ans, le poète
nîmois Jean Reboul lui rendra hommage en lui consacrant
un poème « A
la fille de Louis XVI ».
- Après la création du Musée Marie
Thérèse un conflit naîtra entre l’administration municipale et le
Conseil
Général, il fallait définir qui allait payer les frais de
fonctionnement, conservateur,
concierge…le Conseil Municipal déclarant qu’il ne retirait aucun
bénéfice de ce
monument il ne pouvait en assurer les frais de fonctionnement.
- A la séance du Conseil Municipal
du 17 septembre 1825 prenant acte du refus de financement de la part du
Conseil
Général, la municipalité considérant qu’il importe de conserver le
Musée Marie
Thérèse et pourvoir à la garde et la conservation de ce superbe
monument, la
ville de Nîmes s’impose donc cette nouvelle dépense.
-
- En 1824,
la Municipalité entreprit un grand travail
d'ensemble pour la dénomination de toutes les rues de la ville et des
faubourgs. Les rues de chacune des douze sections urbaines reçurent des
noms du
même genre, par exemple : Les rues voisines de la Fontaine,
des noms romains -
Les rues voisines du théâtre, des dramatiques -
Celui de la Madeleine, ancien faubourg Saint-Laurent, des noms de
saints -
Autour de la rue du Cirque Romain, des noms de rois de France du Moyen-Âge -
A côté de l’Esplanade, des noms célèbres à l'époque de Louis XIV -
Au chemin d’Avignon, des noms d’hommes illustres -
Au faubourg Richelieu, des noms de lettrés célèbres - Au quartier St Charles, des historiens.
- C'est à cette occasion que la modeste rue du
Mas Gaillard sera baptisée d'un nom qui fera la une des journaux 180
ans plus tard, rue Septimanie.
-
- -
A
la même époque, Nîmes fut dotée des premières fontaines publiques,
alimentées
par les eaux de la Fontaine.
Jusqu'alors la population n'avait été alimentée
que par les eaux des puits, publics ou privés. La première fontaine fut
élevée place Saint Charles, en 1820, sous l'administration de M.
Antoine Cavalier.
-
-
- Porte
de la Maison Carrée - Photo GM.
-
- -
Un mémoire de compagnon, daté de 1824, nous éclaire sur
l'origine de la
magnifique porte de la Maison Carrée. Première soumission de Lemoine
dit
Nantais pour la porte de la Maison Carrée d'après des plans donnés par
Grangent,
le 2 octobre 1823. Lemoine, ancien compagnon, fixé à Nîmes,
s'engage à
réaliser cet ouvrage pour 3830 frs.
- « Elle
sera réalisée en bois de noyer épaisse
de 4 pouces, ayant de grosses moulures en cuivre embrevée dans les
traverses et
les battants : ce travail exécuté par Vivarais-le-Chapiteau, et
Médoc-la-Rose-d'Amour, deux de nos plus habilles compagnons, attirait
l'attention de tous les gens de la partie par la justesse des ses
assemblages
et la beauté de son fini : c'est comme exécution un chef d'oeuvre de
menuiserie. »
- La
décoration de la porte, en bronze, sera réalisée par la Manufacture de
bronzes « Delafontaine, 13 rue
d'Orléans à Paris. »
- La
décoration de la porte devait être en bois à l'origine, mais elle a été
remplacée par des motifs en bronze, sur l’ordre du Ministre de
l'Intérieur.. Un
ordre de transport des ornements en bronze de cette porte nous en donne
le
poids, 400kgs.
- La
porte sera posée le 10 mars 1824.
-
Un sculpteur d'Aix,
Martin,
réalisera, le projet de plafond du péristyle de la Maison
Carrée réalisé par l'architecte Victor Grangent en 1822.
-
- - M. le Préfet ayant autorisé la réunion
extraordinaire du Conseil du 29
novembre 1824, le présidant expose au Conseil Municipal que M. Ménard
petit
fils de l’écrivain de l’histoire de la ville de Nîmes, sollicite une
bourse
Royale dans un collège pour son fils Henri Ménard, que l’état de misère
dans
lequel il se trouve ne lui permettant pas de subvenir aux frais du
trousseau, le Conseil décide de prendre, comme il a déjà été
fait pour le
fils aîné de cet infortuné, l’engagement de fournir, au Sieur
Ménard père, un secours de six cent francs.
- Léon Ménard, né à Tarascon
de
famille nîmoise en 1706, mort à Paris en 1767, fut par excellence
l’historien
de la ville de Nîmes. Dans son histoire des évêques de Nîmes (1737)
puis son Histoire
civile, ecclésiastique littéraire de la ville de Nîmes, parue en sept
volumes
de 1750 à 1758, il a cité et analysé un nombre considérable de
documents et d’évènements.
Il était membre de l’Académie des Inscriptions et Belles-lettres.
- Son œuvre, rééditée
récemment, est
toujours la référence de l’histoire de Nîmes avant la révolution. Ce
n’est pas un
roman mais un outil indispensable pour tous les historiens et
passionnés d’histoire
locale.
|
-
- En 1825,
on construisit la Maison d'Arrêt, derrière le
tribunal. Ce qui restait des bâtisses de la sénéchaussée autour de la
geôle séculaire est jeté bas. Les travaux de reconstruction se
poursuivront jusqu'au printemps 1827. Cet édifice sera démoli en1975,
pour faire place à la nouvelle aile ouest du tribunal.
-
- - Un nouveau règlement sur le régime
de l’octroi fera l’objet d’une publication détaillée ,18 pages sur les
diverses
tarifications figureront dans le registre des délibérations du Conseil
Municipal en date du 7 mai 1825.
- Il est en outre précisé que les
droits de l’octroi seront exigibles dans la circonscription de la ligne
d’enceinte
et se feront aux bureaux désignés ci-dessous :
- Pont de Sauve ; aux
égorgeoirs ; au chemin de Montpellier ; à celui de la
Bastide ;
à celui de St Gilles ; au pont de la Servie ; au
chemin d’Arles ;
à celui de Beaucaire ; à celui d’Avignon ; à celui
d’Uzès ; à la
Croix de Fer ; à l’aiguillon de la porte Cancière ; à
la Planette.
- Aux vieux égorgeoirs où est
établi la tuerie publique de cochons, il y aura, en outre pour le
service de la
perception dans l’intérieur, un bureau central.
- Ils seront ouverts à toute heure
jour et nuit à l’exception du bureau central, qui ne sera ouvert que le
jour.
-
- En
1826,
la ville sollicitât auprès du
roi Charles X, l'autorisation de reprendre ses anciennes armoiries
octroyées en 1536 par François 1er, et supprimées par la révolution de
1789,
celle-ci ayant aboli les titres de noblesse et l'usage du
blason. Elles
furent accordées le 16 décembre 1826.
- Ces
armoiries tirées d'une ancienne médaille de la colonie de Nîmes,
frappée sous l'empire d'Auguste, représentaient un champ de
gueules, au palmier de sinople, au crocodile enchaîné et contourné
d'azur, la chaîne d'or en bande, une couronne de laurier aussi de
sinople attachée à dextre du palmier, avec ces mots d'or abrégés : COL,
à dextre, NEM, à senestre, qui signifient Colonia Nemausensis, deux
palmes de sinople, liées de gueules, accolent l'écu.
-
- - Par décision du ministre de l’intérieur
en date du 13 septembre 1826, des cours gratuit d’accouchement furent
établi à
l’Hôpital Général de Nîmes (Hôpital
Ruffi, actuellement Chambre de Commerce), pour l’instruction des élèves
sages-femmes du département.
- Ces cours évolueront, par la
suite on y enseignera, la théorie et la pratique des accouchements, la
saignée,
la vaccination, la connaissance des plantes usuelles plus
particulièrement
destinées aux femmes enceintes ou en couches.
- Des lits seront réservés afin que les élèves
puissent être exercées à la pratique des
accouchements, et qu’elles puissent en juger elles-mêmes toutes les
suites ou
les effets.
-
- En 1827, des pièces à grand spectacle seront données
pour la première fois dans les Arènes. Un corps de ballet, composé de
huit hommes et huit femmes sera constitué l'année suivante, en 1828.
-
- En
1828, des travaux de restauration
furent entrepris à la gendarmerie située au niveau de la Porte Auguste,
c'est l'entrepreneur Louis Estève qui fut chargé des réparations.
- Vu l'importance considérable de
travaux à réaliser, il fut un moment question de la changer de place,
un projet de déplacement dans l'immeuble de l'hôtel du Louvre situé à
la Couronne fut envisagé mais il n'aboutira pas.
- C'est seulement en 1855 que la
gendarmerie déménagera pour s'installer à l'Ouest de la Préfecture.
-
- Le
Crédit Municipal, rue Alexandre Ducros - Photo Archives Municipales.
-
- En
1829,
création, le 24 février, du Mont de Piété de la Ville de Nîmes à la
suite d'une
ordonnance royale en date du 6 mars 1828. Il était alors logé dans un
bureau
situé place de la Bouquerie. Pendant près d'un siècle, cet
établissement
fonctionnera avec les règles établies à sa fondation. Ce n'est qu'en
1918,
qu'intervint une réforme, l'établissement changea de nom et devint le
Crédit
Municipal.
- Sous l'ancien
régime, l'évêque Cortois de Balore, initia la création du
Mont-de-Piété.
Ce n’était pas la première création d’un tel établissement, Mgr Séguier
en
avait créé un à la fin du XVIIe siècle, mais cette institution ne lui
survit
pas.
- « Un
règlement intérieur daté de l'année 1853, nous indique que ses
bureaux sont ouverts au public tous les jours de la semaine, les
dimanches et
fêtes exceptés, depuis huit du matin jusqu'à trois heures, du Ier avril
au Ier
octobre, et depuis neuf heures du matin jusqu'à trois heures, du Ier
octobre au
Ier avril. »
- Le mont de piété
sera transféré au 3eme étage d’un corps de bâtiment de
l’Hospice d’Humanité, rue des Innocents, cette dernière sera rebaptisée
rue
Gergonne en 1884. Suite à la transformation de ce bâtiment en Lycée de
Garçons
(Daudet), le Mont de Piété sera transféré dans
l’ancienne maison de la
Providence, rue porte de France, (actuellement parking) les frères de la
doctrine qui l'occupaient ayant été expulsés en1881, suite à la loi
Ferry.
- Il déménagera en
1908, dans un local acquis et emménagé, 6 rue Alexandre
Ducros, appelée alors rue Saint-Léonce.
- Actuellement il
occupe depuis mai 2000 l'ancien immeuble de la Caisse
d'Epargne, rue Guizot, cette dernière l'ayant libéré quelques années
plus tôt, à l'occasion du réaménagement du quartier suite à la
construction de la coupole des halles.
-
- En
1830,
reconstruction de la façade de l'Hôtel Dieu (Chambre de commerce)
qui donne sur la rue de Montpellier (rue de la République) par
l'architecte Charles Durand. Le mur de clôture original cèdera plus
tard la
place à une grille. C'est sur les jardins de l'Hôtel Dieu que sera
construite
la clinique St Joseph. Cet ensemble de bâtiments accolé à la porte
romaine, dite
de France, se
trouve sur l'emplacement des anciens remparts romains.
- La Chambre de
Commerce est actuellement installée dans les anciens locaux
de l'hôtel Dieu depuis 1936, précédemment elle était Boulevard
Gambetta,
dans la maison natale d'Alphonse Daudet depuis 1912.
-
- - A la nouvelle de
la Révolution de juillet (27,28
et 29 juillet 1830),
le drapeau tricolore fut hissé à Nîmes sur les édifices publics le 5
août ;
durant deux jours la Révolution y fut célébrée au milieu de
l'allégresse
générale par des farandoles et des banquets.
- « M. Hermann, préfet
nommé
par Charles X le 12 novembre 1828, se retira en délégant ses pouvoirs à
M.
Chabaud-Latour. C’est par les ordres de celui-ci que le drapeau
tricolore fut
arboré. C’est seulement le 15 août que le nouveau Préfet, M. Lacoste,
(nommé le
7 août) arrivera à Nîmes. (Lacoste nommé provisoirement jusqu'en
octobre, reviendra quelques
mois plus tard »
- Mais ces jours
prospère furent de courte durée, après le départ d’un
régiment étranger le 28 août, un rassemblement formé au café de la
Bourse se
porta devant l’hôtel de la Mairie, pour obtenir des armes, devant le
refus du
Maire ce groupe se rend dans tous les bureaux où l’on distribuait de la
poudre,
et s’empare par la force des munitions (mèche, poudre et plomb), le soir
même ils se regroupent devant l’église St Charles où un office avait
lieu, des
pierres furent lancées, la devanture de l’édifice fut dégradée. La
troupe de
ligne intervient pour protéger enfin l’édifice ainsi que les personnes
qui s’y
étaient réfugiées.
- Le lundi
matin 30 août, les manifestants retournent à la Mairie pour demander
des armes,
nouveau refus. Dès lors le groupe se répand dans la ville et
s’introduit dans
les domiciles des royalistes, les désarment et se regroupent en se
choisissant
des chefs. La population civile fuit la ville, les royalistes se
regroupent
dans les faubourgs et récupèrent des armes de chasse, l’évêque
accompagné de
deux prêtres tente de les calmer et les prie de ne pas engager le
combat. Les
événements se précipitent des coups de feu succèdent aux cris sans que
l’on
puisse savoir qui a commencé. Des royaliste postés à la porte d’Alès
sont
attaqués, on compte plusieurs morts, ils se réfugient sur les hauteurs
des
Moulins à vent où ils sont assiégés, mais fort heureusement la troupe
de ligne
arrive enfin et s’interpose entre les belligérants. Les jours suivants
le calme
se rétablira peu à peu. Un arbre de la liberté sera planté place de la
Bouquerie, (et
aussi en 1848).
Il n'y a actuellement plus d'arbre de la
liberté sur cette place... à l'occasion de l'an 2000, un arbre sera
planté tout
à côté... au square Antonin...
-
- En
1831,
dès le 11 janvier, un arrêté municipal ordonnait la fermeture des
cafés, Seguin,
Ripert et Chabalier ainsi que des sociétés royalistes qui y avaient un
siège.
Ces trois cafés étaient situés sur le boulevard de l’Esplanade. Les
causes de
cette sévère mesure était une rixe qui avait eu lieu dans ces cafés
l’avant-veille, rixe au cours de laquelle un garde national fut,
disait-on
insulté par quelques hommes réunis en groupe et essuya un coup de
pistolet qui
ne l’atteignit pas. Le 21 du même mois le maire (Marie-Joachim-Isidore
de Chastellier)
prit un autre arrêté
défendant de parcourir, tant de jour que de nuit, les rues, places et
promenades publiques en travestissement, déguisement ou mascarade, soit
en
troupe soit individuellement.
- Le 17 mai, le maire interdisait
dans un arrêté de former des attroupements, de se battre et de se jeter
des
pierres sur les promenades, boulevard, sur les places, dans les rues.
D’abord
limitées à des enfants, ces rixes que le public connaissait sous le nom
de bataille, devinrent le fait des adultes.
On s’injuriait, on se menaçait et on en arrivait finalement à des
coups. Ce fut
dans le courant de juillet que se produisit une émeute. Les abords de
l’église
St Charles furent le théâtre de rixes graves que l’armée réprima
difficilement.
L’autorité se trouvait impuissante, elle prit des mesures de police
draconiennes.
Les cercles, cafés ou cabarets seront frappés de fermeture au moindre
soupçon. Les
individus ayant une attitude hostile arrêtés. Les chants sur la voie
publique
furent interdits.
- Une accalmie viendra en automne, à
l’exemple de la capitale, le tout conforté par des changements
opportuns ; le Préfet
(M.
Chaper remplacé par M. de Lacoste)
et le général commandant la 9eme division militaire basée à Nîmes (remplacé par le
Général Colbert),
qui provoquèrent
un coup de fouet salutaire au bénéfice de l’ordre public.
-
-
- Croix
de mission érigée en 1826 sur la place des Carmes, actuellement dans
l'église St Baudile.
-
- - En mars 1831, sur
ordre du Préfet, des ouvriers mineurs de Montpellier
feront sauter la Croix de la place Belle-Croix avec
quatre autres situées,
place de la Madeleine, place des Carmes, l'Esplanade et à l'église St
Charles.
Ces croix furent érigées de 1824 à 1826, par l'évêque Petit
Benoît de
Chaffoy.
- Une
première croix sur la place Belle-Croix existait déjà
au
XVIe siècle, elle fut détruite en 1561 et rétablie entre 1633 et 1670
par
l'évêque Anthime Cohon. Lors de la révolution toutes les croix
situées sur
le domaine public furent supprimées.
- Lorsque l'ordre
d'abattre les Croix fut connu dans la ville, les
catholiques s'émurent, et, d'après le récit du curé de la
paroisse St
Baudile, Benoît Mathon, des groupes se formèrent autour de la Croix de
la place
des Carmes, et se succédèrent pendant plusieurs semaines. Les autres
croix
avaient été démolies le 13 mars 1831, mais celle de St Baudile gardée
par la
foule, ne put être abattue. La place des Carmes fut cernée le 14 mars
par un
régiment de Cavalerie, des coups de feu partirent, il y eut un mort et
deux
blessés grave. Après son démontage la Croix fut récupérée et placée
dans la
chapelle du Saint-Sacrement de l'église paroissiale. Actuellement elle
se
trouve dans la nouvelle église de St Baudile, accrochée au mur à droite
de
l'entrée. La croix de mission de l’Esplanade avait subi le même sort
l’année
précédente.
-
-
- Ecole
Normale d'Institutrice - Carte postale, collection privée.
-
- -
Grâce au Conseil général du Gard, une Ecole Normale primaire sera
établie à
Nîmes. Elle allait ainsi pouvoir s'installer de façon définitive, deux
ans
avant la loi Guizot, qui obligera les départements à mettre en place ce
type
d'établissement.
- Au
début dix élèves maîtres internes seront admis gratuitement chaque
années, une
subvention mensuelle de 30 frs pouvait être allouée aux externes qui
s'engageraient à suivre les cours pendant au moins six mois.
- En 1856 l' Ecole Normale
Primaire est située rue de Sauve.
- Liste du personnel :
- - M. Frétille, directeur,
professeur de grammaire, d’histoire, de géographie, de calcul, rue de
Sauve.
- - Fournier, économe et
maître adjoint. - Abbé Azaïs, aumônier
catholique et le pasteur Cazaux, aumônier protestant, chargés de
l’enseignement
religieux. - Boyer, maître adjoint. - Guibal, directeur de
l’école annexe. - Raizon fils, médecin.
- Commission de surveillance
établie près l’école normale.
- - MM. L’abbé Privat,
président. - Guibert, inspecteur
primaire. - De Trinquelage-Dions,
Charles. - Fontanès, pasteur. - De Rouville, juge au
tribunal civil.
- Par la suite une école
normale laïque de Garçons sera crée en 1869 (rue Vincent
Faïta, actuellement IUFM) , quand aux filles il faudra
attendre 1883 pour qu’elles puissent elles aussi bénéficier d’une école
Normale (rue Meynier-de-Salinelles, actuellement restaurant
universitaire, " le Resto U").
-
-
En
1832, après l'installation de la
nouvelle municipalité le 30 décembre 1831, une ordonnance royale du 19
janvier nommait maire, Ferdinand Girard, et adjoints, MM. Blachier
aîné, Havart fils et Montagnon.
- Cette administration municipale
gèrera la ville jusqu'aux graves évènements de février 1848, date
où elle sera remplacée par l'équipe municipale qui
aura pour maire Emile Causse.
-
- - le 22 février, les frères
Talabot sont autorisés à réaliser la ligne de chemin de fer, Alès,
Nîmes, Beaucaire.
- Aigues-Mortes réclamait, elle
aussi, un débouché sur le réseau de chemin de fer, pour cela elle devra
attendre l'année 1873.
-
-
- La
Tourmagne avec son télégraphe
-
- -
En 1832,
la Tourmagne sera convertie en relais télégraphique
de Chappe, c’est le 25 avril qu’une des premières dépêches y
transitera.
- Comme dans les autres départements son passage
dans le Gard était l’objet de plusieurs tours ou points de réémissions
tels que : Villeneuve les Avignon, les Angles, la Bégude de
Saze (les Issarts), Estézargues, Ledenon,
Courbessac, la Tour Magne à Nîmes (ville desservie),
Puech, Bernis, Gallargues le Montueux, puis vers l’Hérault :
Lunel Viel etc... Nîmes
était un embranchement de la ligne, Toulon, Bayonne.
- Par temps favorable, les nouvelles mettaient 2
heures pour parvenir de Paris. Elles transitaient par Avignon.
- Le Conseil Municipal prend la décision en
1851 de remplacer le télégraphe optique par une
ligne télégraphique électrique, passant par Montpellier,
Nîmes, Avignon, Beaucaire et Arles.
- Le 20 mars 1853, le service de télégraphe
électrique rentrera en fonction et le
31 mars 1853, Monsieur l’inspecteur du télégraphe (Chappe)
de la ligne de Toulon dépose en mairie les clefs avec une note
renfermant tous les objets qui y sont déposés.
-
- - Création du cadastre de Nîmes, on comptait
alors six cent quatorze mazets, il y en aura plus de 4000 en 1930.
-
La
municipalité préparant un projet de vente de parcelles de garrigues
municipale à des particuliers. Il n'aboutira pas.
- Par la suite en 1852
l'administration des eaux et forêts réalisera un bornage contradictoire
avec les propriétaires limitrophes aux garrigues. Sa surface
était à l'époque de 1686 hectares. C'est en 1877 que la ville cèdera
1800 hectares de garrigues à l'armée pour une durée de 99 ans.
Auparavant le terrain des manoeuvres militaires se situait au sud de la ville, dans le quartier de la
rue du Champ-de-Mars.
-
- - La sècheresse estivale amena de graves
problèmes à la population et à l'industrie. Les lavoirs publics étant
nauséabonds, la propreté, la salubrité de la ville, la santé des
habitants couraient les plus grands dangers ; l'industrie de la
teinture, avec ses besoins en eau pour ses bassins, était
ruinée.
- La municipalité mit en concours le meilleur
moyen d'amener avec une somme de 20000 frs pour couvrir les
frais de ce concours.
-
Divers projets virent
jour,
la plupart fondés sur l'emploi de machines à vapeur, un seul projet
envisageait la dérivation des eaux du Gardon, en face Ners, pour les
conduire à Nîmes par une galerie souterraine de 13 kilomètres de
longueur. Par la suite pour diverses raisons ces projets n'aboutirent
pas.
-
- - Des désordres publics liés à cette période
politiquement trouble viendront perturber la vie sociale. Dans la
journée du 14 août plusieurs disputes s'engagèrent sur divers points de
la ville, des groupes se formèrent particulièrement sur le soir. Des
personnes surexcitées et armées étaient prêtes à tout. Effrayé
un certain Valladier tirait de sa fenêtre un coup de fusil en l'air.
- Le 15 au matin, une bataille à coup de pierre
s'engagea à la Placette et à deux heures se continuait du côté de la
Bourgade. Des forces de l'ordre placées autour de ce quartier permirent
de rétablir provisoirement le calme. Un peu plus
tard, du côté de la Bouquerie une confrontation
dégénéra en bataille rangée,
les gendarmes reçurent l'ordre de dégager la voie publique.
L'infanterie de son côté chargea publiquement ses armes, cette
démonstration énergique suffit à calmer les esprits. Mais, si tout
rentra dans l'ordre, la haine et les ferments de discorde se
réservaient pour l'avenir.
-
- En 1833, les deux cimetières du chemin
d'Uzès, au bas du
Mont Duplan et du Cadereau, rue du Mail, furent remplacés par le
cimetière
unique Saint Baudile, au chemin d'Avignon, qui fut livré au service
public en
1836. Le cimetière juif de la rue du Mail sera abandonné et transféré
route de
St Gilles.
- Vu
l'éloignement du cimetière, c'est à partir de cette époque que l'usage
du
transport des dépouilles mortelles portés à bras d'hommes fut remplacé
par
l'utilisation d'un corbillard tractée par des chevaux caparaçonnés.
-
- - Le 12 janvier
1833, les statuts de la caisse d'Epargne de Nîmes furent déposés
à la suite d'une réunion des souscripteurs, les premières opérations
furent
effectués le 14 avril 1833, elle avait été autorisée 4 ans plus tôt le
6 mars
1828.
- En 1837, pour la
première fois, des livrets de Caisse d'Epargne avec
première mise, seront donnés par le roi Louis-Philippe, aux enfants
d'ouvriers
qui se distinguaient dans les écoles qu'ils fréquentaient.
- Les locaux de la
Caisse d’Epargne sont placés dans les bâtiments de
l’Hôtel de Ville, les bureaux sont ouverts, pour les versements et
remboursements, tous les dimanches, de 11 heures du matin à 2 heures de
l’après
midi.
- Le 15 juillet 1882
pose de la première pierre de l'immeuble,
8 rue Guizot, Félicien Allard en sera l'architecte. Sa
construction sera menée de pair avec le chantier voisin des
Halles centrales.
- Par la suite en
1982, cet établissement s'agrandira en enjambant la
rue Nationale, grâce à une construction en dur il occupera aussi
l’immeuble
situé côté Nord de la rue de l’Agau.
- Moins de 10 ans
plus tard suite à la construction de la Coupole des
halles ce lien sera démoli. A partir de cette époque la Caisse
d’épargne
n’occupera plus que l’immeuble côté Nord. Plus tard (mai 2000) le
Crédit Municipal prendra
possession de l’ancien bâtiment de la Caisse d’Epargne datant des
années
1882/84.
-
- -
Suite à la loi Guizot du 28 juin 1833, création de l'école communale de
la rue de la Calade. En 1881, agrandissement par
l'acquisition d'immeubles riverains, pour créer l'école Pratique de Nîmes qui
demeura place de la Calade, jusqu'à l'année scolaire 1935-36, ensuite
elle déménagera rue Dhuoda, l'immeuble de la Calade deviendra
« Foyer communal ».
- Après l'incendie du Grand
Théâtre en 1952, le foyer sera aménagé en Théâtre Municipal.
-
-
- Façade
du Palais de justice, vue de l'esplanade - Carte Postale
ancienne collection privée.
-
- En 1835, l'ancien Palais de Justice fut
démoli pour faire
place au Palais actuel réalisé d'après les plans de l'architecte Gaston
Bourdon, il sera terminé en 1846.
- Un
devis du 14 septembre 1835 indique l'origine des matériaux qui
servirent à la construction. De nombreuses pierres, des
sculptures et des fragments entiers du Palais de l’Empire un instant
désassemblé, reprendront leur place aux murs et aux voûtes du futur
Palais, en des lignes presque inchangées. Pour les matériaux bruts, ils
seront tous pris dans les environs de Nîmes. Le sol nîmois ayant fourni
la substance de l'édifice, ce fut encore à des artistes nîmois que
l'architecte en demanda la décoration. Numa Boucoiran, directeur de
l'école de dessin de Nîmes, pour la peinture, Paul Colin, professeur
d'ornement à cette même école, pour la sculpture, furent chargés
d'orner les salles d'audience, les tympans et les frontons.
-
- -
Epidémie de Choléra à Nîmes au mois d'août, 17 morts en une seule
journée et
212 décès au total, du département, Vallabrègues fut la commune la plus
touchée,
sur 1512 habitants, 36 décès cholériques.
- Les habitants buvant de l'eau
contaminée, par mesure d'hygiène ont débarrassa la crypte de l'ancienne
église
St Paul, « elle avait ses caveaux encore
pleins de cadavres »,
d'autres mesures furent prise, les déjections et les fumiers répandus
dans la
ville semaient les germes infectieux, les cimetières et les égorgeoirs
d'animaux
étaient mêlés aux habitations.
-
-
- Eglise
Saint-Paul en 1900 - Collection Gérard Taillefer
-
- -
La même année, on mit au concours la construction de l’église
Saint-Paul en remplacement d'une église du XVIIe, c'est l'architecte
Charles Questel qui fut choisit. Les portes extérieures et intérieures
sont ornées de pentures en fer forgé et ciselé venant des ateliers de
M. Boulanger
de Paris, les autres serrureries et grilles d'un ajustement assez
remarquable ont été exécutées à Nîmes par M. Martin Nicolas ; les
vitraux sont de Maréchal ; les mosaïques sont l'œuvre des frères Mora,
enfin les quatorze bas-reliefs représentant le chemin de croix sont dûs
au ciseau du sculpteur nîmois, M. Auguste Bosc. M. Henri Durand,
aujourd'hui architecte devenu plus tard architecte départemental, a été
l'architecte inspecteur des divers travaux ; ceux de la maçonnerie,
commencée en 1841, ont été exécutés en grande partie par MM; Auphan et
Arnavieille, entrepreneurs.
- Pendant les travaux un maçon,
Berthézène, et le frère de l'entrepreneur (Arnavieille) ont perdu la vie suite à des
chutes accidentelles. L'entrepreneur lui-même après une chute de 15
mètres est miraculeusement indemne.
- Sur une plaque de marbre, placée
dans l'intérieur de l'Eglise près de la porte sont gravés les noms de
tous les artistes qui ont contribué à l'érection et à la décoration de
ce monument. Les portraits même, de la plupart d'entre-eux, ont été
peints par M. Flandrin, qui a donné aux saints qui composent la série
du côté gauche en entrant les traits de ses collaborateurs, tout
d'abord Questel, puis Roussel, un ami de Flandrin chez qui il logeait à
Nîmes ; ensuite un frère de l'entrepreneur Arnavielle mort en tombant
de la toiture de Saint-Paul ; Bernard Hoën, menuisier ; Feuchères,
architecte ; Balze, collaborateur du peintre ; Colin sculpteur ;
Durand, architecte chargé de surveiller les travaux ; Paul Flandrin,
frère de l'architecte ; Hippolyte Flandrin lui-même ; Lamotte, son
élève, et enfin Denuelle, auteur des peintures d'ornement.
- Un dessin à la mine de plomb, plume
et aquarelle, nous montre Flandrin, en cape et capuchon – son
accoutrement de peintre d'église -, réalisant dans la froidure la
peinture du Christ de l'abside centrale, à la lumière des lampes,
perché sur son escabeau. Delaborde nous rapporte à ce sujet un rite
secret accompli par le peintre : « Il inscrivait dans
l'épaisseur d'un pli de la draperie du Christ et à la hauteur du coeur,
les noms de son père, de sa mère, de sa soeur et de ses frères, de sa
femme et de ses enfants, de tous ceux qu'il avait perdus ou que dieu
lui avait laissés, et tous ceux qu'il aimait ».
- Le gros œuvre fut terminé en 1845, l'orgue fut construite en 1848
par Cavaillé-Coll et sa consécration eut lieu le 14 novembre 1849. Ce
jour là, l'architecte présente les clés de l'édifice au maire Philippe
Eyssette, sur un plat d'argent, le premier magistrat de la cité offrit
à son tour les clefs à l'évêque, Mgr Jean-François-Marie Cart. Le 24
novembre de la même année, l'ancienne église des Récollets fut vendue
et démolie.
- Le 20 novembre 1877, le conseil Municipal
votera une somme de 20 000 frs pour l'établissement d'une grille autour
de ce monument.
-
- Contrairement à la construction
des édifices religieux qui eux se concrétisaient, le projet d'amener
l'eau à Nîmes hantait tous les esprit, mais n'aboutissait pas. Les
nîmois ne manquaient pas d'eau bénite, mais il leur restera
encore plusieurs décennies à attendre pour avoir de l'eau potable à
volonté.
-
- En 1836, suite à la démolition du moulin du petit St
Jean, ouverture de la rue Colbert sur le boulevard des Calquières, (Amiral
Courbet). L'hôtel du petit Jean, célèbre grâce à
un récit de Mistral, sera construit à l'angle du Boulevard et
de la rue Colbert, il sera lui même démoli en 1920.
-
-
- Hôtel
de Ville de Nîmes - Carte postale ancienne, collection privée.
-
- -
Agrandissement de l'Hôtel de Ville en 1836, 5 fenêtres seront
rajoutées à la façade qui datait de l'an 1700, elle fera alors 45
mètres, comportera 9 portiques au rez-de-chaussée, et neuf fenêtres au
premier et au deuxième étage.
- Le rez-de-chaussée devait contenir :
l'état-civil, les bureaux de logements militaires, la police, le corps
de garde et les pompes à incendie. Au premier étage, devaient se
trouver, le conseil municipal, le Tribunal de Commerce, le cabinet du
maire et des adjoints et au deuxième étage, les salles de justice de
paix, les archives, les salles des prud'hommes.
-
« Cet
immeuble avait été acquis par les Consuls de Nîmes le 1er août 1700,
c'était la vieille maison de la Trésorerie du roi. Dès le 20 août,
Davillier architecte du roi à Montprellier et Jacques Cubissol,
architecte à Nîmes soumettaient au Conseil leur devis pour
« faire ledit Hôtel-de-Ville et le rendre plus commode et
logeable » ; le 31 octobre Cubissol était reçu adjudicataire
et, le 24 décembre de la même année, était signé le bail à prix fait
pour l'exécution.
-
Dans
ce
ce document il est dit que « le bâtiment appelé ci-devant la
Maison du Roi qui a servi de Bureau à la trésorerie... est presque
tellement dépéri par la succession du temps, par la mauvaise
disposition et par plusieurs réparations mal entendues qu'il est
impossible en l'état oû il est, d'y trouver les pièces nécessaire pour
l'utilité et bienséance d'une maison de ville ».
-
Pour
limiter les frais on décida, « conservant le
meilleur » de ne reprendre à pied d'œuvre que la partie
centrale et, pour le surplus, de raccorder tant bien que mal le vieux
avec le neuf. On démolit donc « la vieille façade depuis
l'angle du gros pavillon de la trésorerie », sur une longueur
de 10 à 11 toises (1 toise = 1m95 environ) et sur toute la profondeur;
Sur cet arasement devaient être érigés les murs de face et de refend
« en pierre rassière bien alignée », tous les
chaînages et encadrements en pierre de taille de Beaucaire. Chaque
extrémité de la façade devait comporter un chaînage du même matériau,
en « observant surtout l'égalité des bossages ».
-
Le
plus
grand soin était apporté au grand escalier « pour monter en
trois rampes du rez-de-chaussée au premier étage ».
-
La
première tranche des travaux fut réceptionnée le 30 août 1702. Les
travaux n'étaient pas encore terminés en 1715, ils se sont poursuivis
constamment depuis lors, pour tenter d'adapter aux mieux constructions
anciennes et récentes. »
-
- En 1837,
Talabot dépose deux projets d'adduction d'eau, dont un qui
consistait à élever les eaux à Comps au moyen de machines à vapeur pour
les conduire à Nîmes avec un aqueduc construit à neuf. Ce projet
n'aboutira pas, la ville devra attendre le projet Dumont de 1872 pour
ne plus avoir de pénuries en d'eau potable l'été.
-
- -
C'est le 1er février que s'ouvrit, l'école de Fabrication de la Calade.
(emplacement actuel du Théâtre municipal)
Les cours de fabrication étaient donnés par M.
Rigollet, la classe de dessin de la fabrique était confiée à M.
Flaissier et l'on plaçait à la tête de l'Ecole de musique élémentaire
et de chant choral, M. Grimal, et bien sur le bâtiment continuait
à abriter une école primaire.
-
- En 1838, le mardi 24 juillet,
Chateaubriand passa quelques
heures dans notre ville, il rendit visite à Jean Reboul, le poète
boulanger,
cette entrevue nous value cette anecdote savoureuse : « Je
l'ai trouvé,
dit-il, dans sa boulangerie, je me suis adressé à lui sans savoir à qui
je
parlais, ne le distinguant pas de ses compagnons de Cérès : il a pris
mon nom
et m'a dit qu'il allait voir si la personne que je demandais était chez
elle.
Il est revenu bientôt après et il s'est fait connaître. Il m'a mené
dans son
magasin ; nous avons circulé dans un labyrinthe de sacs de farines et
nous
sommes grimpés sur une espèce d'échelle dans un petit réduit comme dans
chambre
d'un moulin à vent. Là nous nous sommes assis et nous avons causé.
J'étais
heureux comme dans mon grenier à Londres et plus heureux que dans mon
fauteuil
de ministre à Paris. »
-
- -
Premiers travaux d'installation de l'éclairage au gaz. 7000 mètres de
tuyaux seront posés. le 1er novembre, les boulevards, les rues, Régale,
Trésorerie, des Marchands, de la Couronne, des Fourbisseurs, Saint
Antoine, de l'Aspic, de la Madeleine, des Lombards, Saint Castor, de la
Curaterie, les places de l'Hôtel de Ville, de la Salamandre et du
Marché allaient être éclairées au gaz. On accourait pour voir les cafés
Peloux, Sant et Seguin qui les premiers avaient aussi adopté ce mode
d'éclairage. Il venait en remplacement des lampes à huile qui
continuaient à éclairer le reste de la ville, en attendant leurs
changements prochains.
- En
1851 l'éclairage public comportera 532 lanternes, il est intéressant de
comparer ce chiffre avec le nombre de réverbères qui
existaient à Nîmes avant la révolution en 1780, soit 60 réverbères
formant quatre vingt dix becs.
- La
Cie de l'Union des Gaz, Sté Anonymes dont le siège était parisien,
assurait l'éclairage de la ville. Le Corps des Allumeurs comprenait 23
hommes, plus 3 au corps de garde du Plan de l'Aspic. L'Usine employait
30 chauffeurs de chaudières et 50 hommes de peine à la tâche.
- Cet
éclairage fut remplacé, avantageusement dans les artères par
l'électricité. L'usine installée Bd du Viaduc (actuel Bd Talabot) fut
créée en 1891.. Le théâtre en bénéficia le premier, tant on redoutait
les incendies, puis la Fée lumière éclaira d'abord divers cafés,
Cercles, et, progressivement, les particuliers.
-
- En 1839, le canal de l'Agau fut couvert
depuis la place du Château jusqu'à la rue des Lombards, et en 1871
suite aux travaux de dégagement de la porte Auguste, la rue de l'Agau
débouchera sur la place des Carmes. En 1876, le canal sera couvert
jusqu'au square Antonin, ce sera enfin, d'un bout à l'autre, la rue de
l'Agau. C'est seulement à la fin du XIXe siècle qu'elle prendra pour
nom rue Nationale.
-
- - Un ensemble d'échoppes situées
entre la gendarmerie (sur la porte Auguste) et le
Grand Temple, sera démoli pour laisser place à un immeuble ayant au
rez-de-chaussée dix portiques. Tout le côté nord de cet immeuble sera
amputé à l'ouverture de la rue Nationale en 1871. Un passage commercial
sera créé à cette occasion, par son propriétaire M. Guérin.
Le Grand Temple sera restauré en 1843, c'était au XVIIIe
siècle l'église du couvent des frères Prêcheurs.
- Lors de fouilles réalisés en
1848, on s'aperçu que le tuyau de gaz installé en 1838,
traversait les fouilles de la porte Auguste sur toute sa
longueur. Le directeur de l'usine à gaz est prié de déplacer sont tuyau
dans le plus bref délai.
-
- -
Inauguration de la ligne de chemin de fer de
Beaucaire à Nîmes, le 14 juillet, jour de la foire de Beaucaire. L'ouverture
de la seconde section (Nîmes Alès) n'eut lieu qu'au
mois d'août 1840.
Elle avait été retardée par une série de crues du Gardon, qui avaient
empêché
l'achèvement du principal ouvrage de cette section, le pont de Ners, et
faillit
même l'emporter pendant l'hiver. Enfin la section d'Alès à la
Grand’Combe fut
livrée à la circulation en 1841.
-
- - A
la session de mai, le Conseil municipal décida qu'il cèderait aux dames
de l'Hôtel-Dieu, communauté de St Joseph, tout le terrain compris entre
le mur de leur jardin et l'alignement de la place des Arènes pour y
établir un bâtiment d'auberge. Il deviendra plus tard l'hôtel
de l'Univers. Cet hôtel démoli à ce jour (2005),
laisse la place à un projet immobilier (îlot grill)
qui tarde à se concrétiser.
-
-
- Ancien
établissement de l'Assomption, actuel collège Feuchères - Carte Postale
ancienne, collection privée.
-
- En 1839, création de
l'établissement d'éducation de l'Assomption (actuellement
Collège Feuchères), par l'abbé Vermot, prêtre de Besançon.
L'année suivante, il sera repris par le père d'Alzon.
- Il
est situé sur l'Avenue Feuchères, et
occupe l'emplacement de l'ancienne église des St Jean de
Jérusalem, cette église avait appartenu aux Templiers. Elle passa vers
1312 à l'ordre de St Jean, suite à l'abolition de l'ordre.
- Toutes
les constructions furent détruites par les protestants entre 1621 et
1629. Les matériaux furent employés au renforcement des fortifications
par la construction de bastions, "l'enceinte de Rohan".
Cette enceinte sera démolie de 1629 à 1633.
- Le
7 décembre 1880, les vingt religieux de l'Assomption furent chassés de
Nîmes et de France, suite au décret du 29 mars, ils se
réfugièrent en Espagne. L'exécution du décret avait été retardée par
l'immense popularité du père d'Alzon, son décès survenu le 21 novembre
permit son application.
- L'établissement
de l'Assomption renaîtra de ses cendres, actuellement il est, dans
d'autres locaux, le fleuron de l'enseignement privé gardois, quand aux
anciens bâtiments ils abritent le collège Feuchères, laïque et public.
-
- - Exploration de la source de la
Fontaine par le capitaine Bernard,
elle révèlera un aven situé tout à côté du bassin de la source, il
reçoit les
eaux de la montagne.
- Plus
près de nous, une tentative sera faite par le CAMA d'Alès, en 1956,
elle ne
donna aucun résultat. L'année suivante sous l'impulsion de l'entente
sportive nîmoise,
une exploration rationnelle sera tentée avec des hommes-grenouilles.
Ces
recherches donneront enfin des résultats très intéressants ainsi que
des
indications précieuses pour les explorations futures. C'est au cours de
ces
recherches que les plongeurs Alexandre, Journet et Poudevigne
ramenèrent le
buste de Napoléon III, qui avait été précipité dans le creux de la
Fontaine en
1870.
- Par
la suite la série d'explorations "Némausa" permit
d'apporter
des précisions sur l'origine du bassin d'alimentation de la Fontaine et
tordre
le cou à la légende colportée depuis le XVIe siècle sur des théories de
Poldo
d'Albenas qui prétendait que la fontaine était une résurgence du
Gardon. L'eau
vient des garrigues, et en particulier du Bassin des Lauzières...
-
- - La compagnie des Sapeurs Pompiers, dont le
nombre trop restreint, n'avait pu faire face aux nombreux
incendies qui, l'année précédente, avaient éclaté dans la ville, fut
portée à 60 hommes.
- En 1853 le Corps se compose de deux compagnies
de 70 hommes chacune y compris les officiers. Il manœuvre 4 pompes ;
chaque compagnie comporte un capitaine et deux lieutenants nommés ainsi
que le chef du corps et le chirurgien, par décret de l'Empereur.
- Les sous-officiers sont nommés par le maire
sous l'approbation du Préfet et sur le rapport du capitaine-commandant.
-
- En 1840, le 1er novembre, à la suite de pluies
torrentielles, le Rhône, subissant une crue extraordinaire, rompait ses
digues et submergeait la plaine de Beaucaire. La Camargue disparaissait
sous une nappe d'eau en furie. A la suite de ce désastre, il fut décidé
de reconstruire des digues pour la protéger.
-
-
- La
Casernette - Carte postale ancienne, collection privée.
-
- En 1842, construction de
la caserne des Passagers (rue
de la Casernette),
à l'usage des troupes de passage à Nîmes etr mise en
service en octobre 1843, elle permet de décharger la population de
l’obligation
légale du logement des militaires en marche.
- Cet établissement,
à la charge exclusive de la ville, se compose d’un
vaste bâtiment pouvant contenir 600 hommes.
- Elle sera
désaffectée et vendue après la guerre de 1914-1918.
-
- -
Mise en chantier de la ligne de chemin de fer de Nîmes à Montpellier,
avec la pose de la première pierre du viaduc, le 31 octobre.
Nos édiles voulurent faire
grand et ménager à la ville une belle entrée ; on fit tout un plan
d'avenues et de voies de dégagements, dans lequel des modifications
importantes furent apportées à l'Esplanade. On l'abaissa et elle fut
entourée d'arbres, d'une balustrade, de trottoirs, de becs de gaz. Le
11 novembre 1842 l'avenue de la gare fut baptisée "Feuchères"
du nom du baron Adrien Victor Feuchères.
-
-
- Cour
intérieure de Fort Vauban - Photo Musée du Vieux Nîmes.
-
- -
Le 20 janvier 1842, on installait les frères des Écoles chrétiennes, en
remplacement des gardiens dans la maison centrale de détention.
- Le samedi 11 octobre 1845, un
crime
horrible fut commis. Un détenu s'empara en cachette d'un tire-point,
puis
frappa mortellement un frère en pleine poitrine. Le détenu fut jugé en
cour
d'assises le 27 novembre 1845. Condamné à mort le meurtrier ne subit sa
peine
que l'année suivante. Il avait dix-neuf ans. Quelque temps
après ce crime
affreux, les frères furent retirés de la Centrale.
- « La Centrale occupait
depuis 1820 l'ancien fort (Fort Vauban). C'est en juin 1991
qu'interviendra sa fermeture
définitive, la
ville de Nîmes
rachète alors l'ensemble des bâtiments pour créer une faculté de
Lettres. Les travaux d'aménagements seront réalisés par
l'architecte Andrea Bruno. Le 11 octobre 1995 le
nouveau centre universitaire sera inauguré sur le site du fort
Vauban. »
-
- En 1843, le 20 décembre, les Carmélites s'établissent à
Nîmes, sous la conduite de sa prieure, la Révérande Mère
Marie-Elisabeth-de-la-Croix, elles seront provisoirement reçues par le
père d’Alzon dans une maison de la rue de la Servie. Les Carmélites
passèrent près de cinq ans dans cet établissement.
- La mère Elisabeth put enfin se procurer, à
l’extrémité du chemin d’Avignon (situé à l'angle de l'actuelle
rue Pierre Semard et de la rue Ernest Daudet), un vaste local
d’une ancienne fabrique de foulards ayant appartenu au père d'Alphonse
Daudet, les sœurs déménageront en juillet 1848 après aménagement des
locaux.
- En mars 1850 des travaux de construction d’une
vaste chapelle commencèrent, ils seront terminés en décembre 1851,
Avant que la table de marbre du maître-autel fut scéllée, la Mère
Elisabeth fit introduire dans la cavité une caisse en plomb contenant
une statue en cire de la sainte Vierge, une de saint Joseph, une autre
de sainte Thérèse, avec une prière à la sainte Famille, signée de
toutes les sœurs. La bénédiction de la chapelle et du cœur des
religieuses fut faite, le 10 janvier 1852, par Mgr Cart, en présence de
M. d’Alzon et d’un certain nombre de prêtres. Au mois de février
suivant, le Chemin de Croix fut inauguré
- Le 25 octobre 1865, Mgr Plantier consacrera
l’église du monastère, à cette occasion l’autel recevra les reliques de
St Félix, de saint Célestin, de sainte Valentine et de sainte
Artimidora.
- Le sanctuaire est l'oeuvre de l'architecte
Jacques François Chapot, il sera détruit par les bombardements de 1944.
Sur son emplacement se dresse aujourd'hui un ensemble d'immeubles
modernes.
-
- - La Tourmagne menace ruine, Questel construit la
colonne qui supporte la voûte et un escalier en spirale de 140 marches
qui permet d'en atteindre le sommet.
-
-
- Le
Castellum, rue de la Lampèze - Carte Postale ancienne - Collection
privée.
-
- En 1844, des travaux exécutés rue de la
Lampèze, amenèrent la
découverte de l'ancien Château d'eau de l'époque romaine, le « Castellum » Il est
l’aboutissement de l’aqueduc romain qui passe par le pont du Gard.
Etant situé sur la propriété de M. Carbonnel, ce n'est qu'en
1852 que le Conseil Municipal décida d'acheter l'emplacement
de ces vestiges.
-
-
- Le
Pensionnat Evangélique, 1 rue de Sauve - Carte postale collection Ecole
Marie Durand.
-
- En
1844, création d'un
pensionnat
pour demoiselles chez un pasteur Méthodiste et son épouse, M. et Mme
Galienne,
cet appartement était situé rue quai de la Fontaine (actuellement rue
Pasteur). Au
début, les pensionnaires recevaient
un enseignement dans la maison même, jusqu’au brevet élémentaire. En
1847, les
locaux devenant trop exigus, ils louent un bâtiment plus important au
29 de la
rue Grétry, aujourd’hui le 1 de la rue de Sauve. En 1861 un groupe de
Pasteurs
acquit l’immeuble, c’est à partir de ce moment que l’établissement pris
le nom
de Pensionnat Evangélique.
- En 1939, les
pensionnaires sont disséminées dans les établissements nîmois et
l'école est
réduite à un jardin d'enfants. En 1943, c’est la guerre, des enfants
juifs, des
résistants sont hébergés dans l'école. Après un bombardement, les
soeurs
franciscaines dont la clinique a été réduite, trouvent refuge dans
l'école. Le
deuxième étage est transformé en chapelle catholique où le père
supérieur vient
célébrer la messe. Cohabitation fraternelle et enrichissante. En 1944, à la libération, des combattants du maquis sont
hébergés dans l'école Marie Durand située 1 rue de Sauve. Il y a une
croissance
de l'établissement. L'école empiète sur les salles d'études réservées
au
pensionnat.
-
-
- La
Gare de Nîmes, avant le Tramways - Carte postale ancienne collection
Philippe Ritter.
-
- - Le mardi 30 avril
1844 la ligne de chemin de fer Nîmes Montpellier, sera parcourue pour
la première fois par une locomotive qui avait pour passager, MM.
Didion, Vinard, Talabot et Gonnaud, le trajet de retour dura une heure
vingt-huit minutes. Il faudra attendre le 9 janvier de l'année suivante
pour que son trafic commercial débute, l'adjudication de
l'exploitation n'étant pas encore donnée.
-
- - Le 20 mai, on mit au concours la
construction d'une fontaine
monumentale au milieu de l'Esplanade.
- L'architecte
Questel fut chargé de son exécution. Il
fallait qu'elle fut l'oeuvre du sculpteur le plus en renom de l'époque,
ce fut Pradier qui fut choisit. Il
arriva à Nîmes en 1846, époque à laquelle il installa son atelier sous
un des arceaux du Viaduc et ce n'est que dans le courant de l'année
1850 qu'elle fut terminée. Le 1er juin 1851 avait lieu, enfin,
l'inauguration solennelle du monument.
- L'implacable
chronologie des évènements à venir nous montre la légèreté des
administrateurs nîmois, qui épuisent les finances en
construisant une fontaine monumentale. La source de Némausa ne
fournissant pas en été suffisamment d'eau pour les besoins courants,
même pas pour laver le linge et les puits fournissant de l'eau polluée,
génératrice d'épidémies, la priorité aurait du aller vers l'étude et la
réalisation d'un système capable d'approvisionner, en toutes saisons,
la ville en eau potable !
-
-
- La
place du Marché - Photo ancienne, collection privée
-
- En 1845, la rue de la Monnaie, jadis
cul-de-sac, fut ouverte
jusqu'au boulevard Victor Hugo actuel. L’année suivante les arceaux du
marché
couvert de la place du Marché furent démolis.
-
- - Adolphe Pieyre, dans son Histoire
de la Ville de Nîmes, nous fait un petit inventaire de
l'industrie textile à Nîmes. La ville comptait en fabriques :
45 de châles, 21 de ganteries, 25 de bonneteries, 5 d'étoffes, 5 de
galons, 2 de lacets, 6 de bourrettes, 11 de foulards, 4 de tapis, 3 de
frisons, 3 d'impression sur étoffes et teintures, 4 de bretelles, 5
manufactures de soie à coudre, 6 filatures de soie et 2 établissements
pour le lavage des laines. Cette industrie employait au total 16000
ouvriers.
-
- -
Suite à un projet d'emmener les eaux du Gardon à Nîmes, une
reconnaissance des restes de l'ancien aqueduc romain sera
réalisée. Le
projet consistait à prélever les eaux au niveau du Pont du Gard par
pompage,
ensuite grâce à la restauration de l'ancien aqueduc alimenter un
nouveau
réservoir qui serait construit au niveau du Castellum.
Fort
heureusement, la révolution de 1848 empêcha ce singulier projet
d'aboutir, coûteux
pour les finances publiques et dommageable pour le Pont Romain, qui
aurait
alors été forcé de cohabiter avec une énorme usine « avec des tuyaux partout ».
-
- En
1846, le Conseil Municipal décide de border les
rues de trottoirs. Suite à la loi du 7 juin 1845, cette décision est
déclarée d'utilité publique, les propriétaires des maisons devront
financer la moitié des travaux. La largeur des trottoirs variera de
1,25 à 5 mètres suivant la largeur de la rue. Ils seront réalisés en
asphalte ou en petits pavés de pierre dure.
- Cette mesure ne pourra pas
s'appliquer dans les rues étroites du centre ville.
-
- -
Autre mesure d'aménagement urbain, création du square de la Mandragore.
Après 1883, on construira sur cet emplacement un local provisoire pour
abriter des oeuvres d'art venues de l'ancien Palais des Arts,
transformé en lycée de garçons. Ce local, d'un goût douteux, sera
remplacé en 1907 par l'actuel Musée des Beaux-Arts, réalisation de
l'architecte nîmois Max Raphel.
-
- -
Dans son Histoire de la ville de Nîmes de 1830 à 1885, l'historien
Adolphe Pieyre nous donne un petit aperçu de l'industrie locale : 45
fabriques de châles, 21 fabriques de ganterie de soie, 25 fabriques de
bonneterie de soie, 5 fabriques d'étoffes unies et façonnées, 5
fabriques de galons, 2 fabriques de lacets, 6 fabriques de bourrettes,
11 fabriques de foulards, 4 fabriques de tapis, 3 fabriques de frisons,
5 manufactures de soie à coudre, 3 fabriques d'impression sur étoffes
et teintures, 4 fabriques de bretelles, 2 établissements pour le lavage
des laines, 6 filatures de soie.
- Elle
comptait 8500 métiers battants et 2500 métiers démontés. 500 ouvriers
étaient occupés au dévidage des soies, 600 au tirage des soies et 1500
aux autres mains d'oeuvre exigées par la fabrication.
- En
1845, ces 16000 ouvriers avaient fabriqué 450 pièces de taffetas, 150
pièces d'étoffes coton et soie, 350000 châles et 725000 mouchoirs,
cravates, et fichus soie et coton, soit en tout 1075000 pièces.
- La
fabrication de ces articles avait employé 20300 kilogrammes de soie,
34000 kilos de bourre de soie, 500000 kilos de coton et 500000 kilos de
laine.
-
-
- Chambre
de Frédéric Mistral, Hôtel du petit St Jean - Document musée du Vieux
Nîmes.
-
- En 1847, le 27 juillet, près de la
place de la Bouquerie, un
affrontement a lieu entre deux groupes d'opinions différentes, ils
échangent
des menaces et des injures, les uns fêtaient les trois glorieuses 27,
28 et 29
juillet 1830, les barricades à Paris et le renversement du Roi Charles
X ; les
autres, légitimistes et partisans des Bourbons exprimaient leurs
désaccords.
- Ces
troubles durèrent jusqu'au 1er août. Ce jour là grâce à l'intervention
des
Hussards de Lunel sur ordre du Préfet du Gard, Darcy, les hostilités se
calmèrent provisoirement.
-
- - Le 18 août, Frédéric Mistral,
passe les épreuves du
baccalauréat dans une salle de l’hôtel de ville de Nîmes.
- Cet événement est consacré sous ce titre : "Coume passère bacheliè", le chapitre VIII de ses Mémoires. Il y est surtout question de son séjour à
l'Hôtel du Petit Saint-Jean. La date de ce séjour n'y figure point,
mais elle nous est en partie donnée par une lettre de Mistral à son
maître répétiteur Roumanille datée : Hôtel Petit Saint Jean, Nimes, 18 août 1847.
-
- En 1848, en plein préparatif
d'élections à Nîmes, les
esprits s'échauffèrent. Les 10 et 11 avril des bagarres se
déclenchèrent autour
du quartier de la Placette, sur le chemin de Montpellier, dans la rue
de l'Hôtel
Dieu et sur la promenade du Cours-Neuf (Jean-Jaurès).
Des bandes
échangèrent des coups de pierre, il y eut de nombreux blessés
et la force
armée eut toutes les peines du monde à séparer les combattants. Ce
n'est
qu'après une charge à la baïonnette que l'ordre fut enfin rétabli.
-
- -
Philippe
Eyssette, magistrat à Nîmes, est élu maire le 23 août 1848. Au début de
l’année
1851 il sera nommé au tribunal civil de Largentière dans l’Ardèche,
c’est son
premier adjoint qui supplée à la fonction de maire jusqu’à sa propre
nomination
le 24 juillet 1852.
- Une
anecdote savoureuse sur le maire de Nîmes nous parvient grâce à la
tradition
orale. Eyssette ayant une propriété dans l'Ardèche prés du lac
d’Issarlès passait ses loisirs
à pêcher en barque sur le lac. Un jour ayant malencontreusement laissé
tomber
sa canne, celle-ci plombée disparut dans les profondeurs. De retour
pour cacher
son désappointement et en bon méridional qu’il était il raconta son
histoire
avec une fin en forme de galéjade, « ce n’est pas
grave dans quelque
jours elle ressortira à Nîmes, au jardin de la fontaine ! »
-
- - Une succursale de la Banque de France sera
organisée à Nîmes au début de l'année 1848, suite à
l'ordonnance royale du 29 mai 1846, dans la maison de Molines située
Place de la Maison Carrée. En 1856 construction d'un nouvel immeuble
sur la Place de l'Horloge où elle restera jusqu'en janvier 1990, date
de son déménagement dans un immeuble situé à l'angle de la place des
Arènes et de l'Esplanade.
-
- - le 19 novembre, lecture du
texte de la Constitution de la deuxième République, dans les Arènes.
Les portes ayant été ouvertes, la population toute entière envahit les
gradins pour assister à cette cérémonie. Le texte sera lu
successivement par le Maire et le préfet.
-
- - Suite à la révolution de 1848,
des travaux seront organisés pour donner du travail aux ouvriers
nécessiteux. Un chantier sera organisé pour prolonger le boulevard du
Cours-Neuf. (Jean-Jaurès) La partie réalisé au
XVIIIe siècle à l'occasion des travaux d'aménagements de la Fontaine de
Nîmes s'étant s'arrêtée alors au niveau de la rue du Mail. Ce chantier
connut plusieurs épisodes, il fut repris en 1870, et toujours
dans les mêmes conditions de chantier municipal ouvert aux ouvriers
sans travail. Le Boulevard sera alors ouvert de la Fontaine
jusqu'à la route de Montpellier.
-
-
- Le
Marché aux bestiaux de Nîmes en 1876 - Carte postale, collection privée
-
- En 1850, on créa
le Marché aux bestiaux sur l'emplacement de
l'ancien Jeu du Mail, marché qui devint bientôt un des plus importants
de nos
régions méridionales.
-
Arrêté du conseil général
de l’agriculture,
des manufactures et du commerce, séance du 10 mai 1850,.un concours
d’animaux
de boucherie aura lieu chaque année sur le marché aux bestiaux de
Nîmes, des
primes et des médailles d’encouragement aux propriétaires et aux
producteurs de
bœufs, des moutons, des porcs, nés et élevés en France, reconnus les
plus
parfait de conformation et les mieux préparés pour la boucherie.
- Le concours aura lieu, chaque
année, les mardi et mercredi qui précèderont le jeudi gras. (fêtes
traditionnelles qui commencent le samedi qui précède le jeudi gras,
englobent le mardi gras (carnaval) et se terminent le Mercredi des
Cendres, c'est-à-dire, un total de 13 jours.)
-
- -
Décision du Conseil Municipal en mai, du déplacement de la
poste aux lettres,
pour la transporter boulevard du Grand-Cours, (Gambetta)
à l'angle de la rue Robert, ce déplacement sera effectué
en 1852, c'est actuellement la poste
Gambetta.
- Les
bureaux de poste s'appelaient autrefois « bureau
des lettres » et ont occupés à Nîmes plusieurs
emplacements.
- La
rue de l'ancienne poste a porté avant la Révolution le nom de la rue du
Bureau
des lettres, parce que ce bureau y était situé. Après la révolution, le
bureau
des lettres fut transféré dans une maison qui occupait l'emplacement
actuel de
la poste et l'église St Charles sur le Gambetta (ou elle
reviendra en 1852). En 1810 le bureau de poste fut
placé rue de l'horloge, dans une maison qui sera démoli pour laisser
place à la
Banque de France. Peut après on la retrouve place de la Comédie (théâtre) puis Boulevard du Grand-Cours,
(Gambetta) maison Ourson et en 1840,
place St Paul dans des locaux qui seront occupés par le
Petit Méridional. Elle occupera ensuite l'Hôtel
du Midi et de la Poste, (square
Couronne) jusqu'en 1935.
- C'est
à cette date que la poste centrale s'installe dans l'Hôtel Bézard au
sud de
l'Esplanade.
-
- En 1851, un service de transport urbain
est mis en place avec la création des voitures de place. Un règlement
en la matière fut adopté le 1er mars, qui concéda à un entrepreneur
douze numéros de Citadines. Des emplacements de
stations et les conditions d'exploitations furent fixés pour une durée
de neuf années.
-
- En
1852, le 30 septembre, lendemain de
la St Michel la ville
reçu le prince Président Louis Napoléon Bonaparte, le lendemain il posa
symboliquement la première pierre de la construction de l'église
Sainte-Perpétue sur l'emplacement de l'ancienne chapelle des Capucins.
- Le
maire Frédéric Vidal choisit le projet de Léon Feuchère qui comprenait
un
système complet de décoration incorporant à l’est de l’Esplanade,
l’hôtel du
Luxembourg (démoli en 1954 et remplacé par l’immeuble
d’habitations actuel),
l’église Ste perpétue et un établissement de bains publics surmonté
d’une
coupole.
- Dans
ce projet seul deux bâtiments seront réalisés par l’architecte
Feuchère,
l’hôtel du Luxembourg et l’église Sainte Perpétue, le troisième
bâtiment prévu
était un établissement de bains publics surmonté d’une coupole, ce
dernier ne
verra jamais le jour. Seul l’entrepreneur Granon poursuivra cette œuvre
de bout
en bout, jusqu’au 31 juillet 1862, date de la pose de la dernière
pierre
disposée pour recevoir la croix tout en haut de la flèche.
- Se
succèderont pendant la construction de l’église ; 2
évêques (Jean-François-Marie Cart, 1838-1855 et Claude-Henri-Augustin
Plantier,
1855-1875) ; 3
architectes (Léon Feuchère, Monsimier et Libourel) ; 4
maires (Frédéric Vidal, 1851-1854, Jean Philippe Pérouse, 1854-1856,
Jean
Duplan, 1856-1861, Fortuné Paradan,
1861-1865).
-
-
- Atelier
chaiserie de Fort Vauban en 1890 - Collection Musée du Vieux Nîmes
-
-
- A partir
du Ier novembre 1852, la Maison Centrale (Citadelle, Fort
Vauban) est administrée par voie de régie économique.
L’action du directeur s’étend à toutes les parties du service de la
régie, comme à toutes les branches de l’administration.
- Les
trois cultes étaient pratiqués, dans l'enceinte de la prison il y avait
une synagogue, un temple, une église ainsi qu'une chapelle dédiée à la
vierge.
- Des travaux sont organisés
conformément au décret du 25 février 1852.
- Un atelier considérable de
cardage occupe 3 à 400 personnes, on organise dans de vastes
proportions l’atelier de la cordonnerie, ainsi que des ateliers de
tissage de coton.
- L’administration s’applique
surtout à n’introduire dans l’établissement que des industries qui ne
causent pas un préjudice sérieux aux ouvriers de la localité. En
juin 1991, fermeture de la Maison Centrale « Fort
Vauban », la
ville de Nîmes
rachète l'ensemble des bâtiments pour créer une faculté de Lettres. Les
travaux d'aménagements seront réalisés par
l'architecte Andrea Bruno, et le11 octobre 1995, Inauguration
du
nouveau centre universitaire sur le site du fort Vauban.
-
-
- - Un plébiscite
fut
organisé le 21 novembre 1852, l’Empire est proclamé le 2 décembre 1852.
L'abstention sera considérable à Nîmes, sur 15789 inscrits, 7475
suffrages seulement furent exprimés, soit 6947 oui et 528 non. Selon
les témoignages de l'époque, "ce résultat ne fut d'aucun
contentement de la part du plus grand nombre".
-
-
- Premières
corrida dans les Arènes de Nîmes - Gravure ancienne - Collection privée
-
- En 1853, première course de taureaux, à
la manière espagnole
et avec mise à mort, dans les Arènes de Nîmes.
- Il n'était pas
dit dans le programme que les taureaux seraient mis à mort, et
néanmoins pour assister à ce spectacle plus de trente mille spectateurs
surchargeaient les gradins de l'Amphithéâtre. Lorsque l'espada s'en
alla au pied de la tribune réservée aux autorités demander la
permission de se mesurer seul à seul avec le taureau, ce fut de toutes
parts des applaudissements, des interpellations, des cris qui
exigeaient le sacrifice. L'autorité s'inclina, et l'animal reçut le
coup mortel. Le signal était donné et la course prenait nettement le
caractère espagnol à la joie de la multitude.
- Mais le
deuxième taureau fut absolument martyrisé par ses exécuteurs. Il fallut
le retirer de l'arène encore vivant et dés lors les autorités
interdirent ce genre de spectacle. Le public lui-même, écœuré de la
boucherie à laquelle il assistait, applaudit à cette décision comme il
avait applaudi à l'annonce de la mise à mort. Ce n'est que bien
longtemps après que de pareilles représentations furent autorisées.
Mais un premier essai n'en laissa pas moins une profonde impression
parmi nos concitoyens.
-
Ce n’est
que
10 ans plus tard, que les corridas reviendront, les dimanche 10 et
jeudi 14 mai 1863, à l’occasion du Concours Régional Agricole de Nîmes,
mais cela est une autre histoire…
-
- En 1854,
au cours de travaux
entrepris pour l'aménagement du jardin de la Fontaine, on découvrit les
ruines d'un édifice antique au Creux-Coumert, sur l'emplacement de la
pelouse actuelle entre la grotte
et l'escalier montant de la Terrasse du Cèdre. Ces ruines
étaient celles d'un petit théâtre, il avait une forme demi circulaire,
les gradins exhumés sont au nombre de neuf, et si l'on juge, par la
disposition du rocher il devait y en avoir plus. Germer-Durand en fixe
la construction à la fin du premier siècle ou au commencement du
deuxième.
-
- - C’est la guerre de Crimée, le
télégraphe apporta le dimanche 1er octobre la nouvelle de la victoire
de l’Alma. C’est au théâtre, alors plein de spectateurs, que le
régisseur vint lire la dépêche qui fut saluée des cris
de « Vive l’Empereur ! »
-
- En 1855, on ouvrit l'impasse Grizot en
la reliant à la rue Roussy elle débouchait alors sur le boulevard des
Calquières (Amiral Courbet).
- Simon-Pierre Grizot fit fortune
en exploitant à Nîmes une fabrique de soie grâce à un métier
à tisser qu'il avait ramené de Londres en 1680. Il vit ses affaires prospérer
rapidement, d’autant plus que pendant quelque temps il eut le monopole
de cette fabrication: mais ayant eu le tort de confier la construction
de ses métiers à un serrurier habile nommé Pastre,
celui-ci en ayant copié les dessins trompant la confiance de Grizot,
fabriqua une grande quantité d'autres métiers qui se répandirent
bientôt dans tout le Languedoc. A partir de ce moment, la position de
Grizot périclita et il dut renoncer à son commerce et chercher une
autre position.
-
-
- La
Préfecture, avenue Feuchères - Carte postale ancienne, collection
privée.
-
- -
La même année, on construisit l'Hôtel de la Préfecture sur la nouvelle
avenue (Feuchères) et au Sud la Gendarmerie. La
préfecture se trouvait dans la grand'rue, hôtel Rivet (actuellement
école des beaux arts), et la gendarmerie à la Porte d'Auguste.
- Feuchère est l'architecte de la
Préfecture, à ne pas confondre avec le baron de Feuchères qui a donné
son nom à l'avenue, il réalisa aussi l'église Ste Perpétue, l'hôtel du
Luxembourg et la restauration de la Manutention.
-
- En 1856, le 10 avril, première
exécution capitale publique au Cours Neuf (Jean Jaurès).
Avant la révolution les exécutions capitales avaient lieu sur la place
de l'Esplanade. Il en fut ainsi jusqu'en 1796. A partir de cette époque
l'échafaud fut dressé place des Carmes. Ce n'est qu'en 1818 que l'on
exécuta place des Arènes. De 1791 à 1796, l'Esplanade a vu 82
exécutions, de 1796 à 1817, la place des Carmes en vit 43, de 1817 à
1855, il y en eut 12 sur la place des Arènes.
-
- - La place d'Assas laissée libre
par la suppression de ses lavoirs devait être mise en vente à des
particuliers. Cette décision remontait à 1849, la situation financière
de la ville s'étant améliorée on décida de conserver cet espace public.
-
- En 1857,
le premier acte municipal du nouveau maire, Jean
Duplan, fut la pose de la première pierre du temple protestant de
l'Oratoire. Il sera reconstruit en 1870.
- Décidé
l'année précédente par la municipalité Pérouse, et situé sur
l'emplacement de l'ancien abattoir aux porcs, « les
vieux égorgeoirs »,
ces derniers remontaient à l'année 1617.
- Par
la suite, en 1757, les abattoirs seront déplacés sur la rive droite du
Cadereau, actuellement rue de Verdun à l'emplacement de l'immeuble EDF.
Au début des années 1960 cet établissement rejoindra l'ensemble
agro-alimentaire du marché gare de la route de montpellier.
- Nîmes
possédait déjà deux temples protestants, le Grand Temple, avant la
révolution ancienne chapelle des Dominicains et le Petit Temple, avant
la révolution ancienne chapelle des Ursulines. Ces deux
bâtiments furent achetés par des particuliers au moment de la vente des
biens nationaux suite à la confiscation des biens religieux. Par la
suite ils furent donnés au Consistoire protestant.
- Le
nom de ces deux bâtiments seront donnés en
souvenir d'anciens temples portant ces noms et démolis en 1686
pour le Grand Temple et en 1674 pour le Petit Temple, ils étaient
situés sur d'autres emplacements.
-
- -
Chaleur torride cet été là à Nîmes, le 29 juillet à trois heures de
l'après midi le thermomètre marqua 39,2° à l'ombre.
-
- - Le dimanche 29 août arrive à
Nîmes un nouveau lustre commandé par la municipalité Duplan, ce lustre
construit par une société parisienne avait au cours du transport reçu
des avaries assez graves, et de plus il présentait des vices de
fabrication. La dorure notamment dut être complètement refaite, il sera
inauguré au début de l’année suivante en 1858.
- Ce lustre était prévu pour
utiliser le gaz comme énergie, il remplaçait un ancien lustre qui
fonctionnait au pétrole, la tradition orale laisse entendre qu’il était
précédemment installé dans le théâtre des Casernes.
- Le lustre de 1858 sera adapté à
l’électricité par un artisan nîmois, M. Lecques. Il éclairera la salle
jusqu’à l’incendie de 1952.
-
- En 1858, on créa le square de la
Couronne, sur l'emplacement
d'un ancien cimetière désaffecté en 1789.
-
- - C'est dans la
nuit du 24 au 25 janvier que Laurent, astronome amateur nîmois,
découvre la Planète
Némausa, à partir de l’observatoire de
Benjamin Valz, situé à Nîmes, 32, rue de l’Agau. (actuellement
rue Nationale)
-
- -
La même année, le Conseil municipal prit une délibération concernant
les
vieilles rues. Un de ces projets prévoyait le prolongement de la rue
Guizot
jusqu'à la rue de la Madeleine et en même temps la démolition de la
tour de
l'Horloge, « monument peu utile et peu remarquable »
avait-il été dit au
cours de cette séance, fort heureusement ce projet ne sera pas
entièrement
exécuté et la tour restera.
-
- - L'ancienne Préfecture, hôtel
Rivet (situé grand'rue) sera acheté au département
par la ville en 1858, pour la somme de 240000 fr, on y installa alors à
partir de 1860, l'oeuvre de la Miséricorde, plus
tard la ville enlève à l'oeuvre, une partie de l'hôtel et en 1898 la
totalité pour y installer des cours d'enseignement secondaire pour
jeunes filles. Le 1er janvier 1907, il fut crée, en remplacement des
cours secondaires, un lycée de jeunes filles, qui fonctionna dans
l'hôtel Rivet jusqu'en 1926, date ou il fut transféré, à l'avenue
Feuchères, dans l'ancien collège de l'Assomption.
- L'école communale de la rue
Poise sera transféré dans ces locaux devenus vacants, ce sera
l'école de la grand'rue. L'école primaire fermera pour laisser la place
à l'école supérieure de Beaux-Arts après restauration du bâtiment en
1987.
-
- En
1859, premières plantations réalisées sur la
première des sept collines de la Cité, le Mont Duplan. Des
travaux d'aménagements avaient été au préalable réalisés sur cette
colline aride par le maire Jean Duplan.
-
-
- Hôtel
du Luxembourg - Carte Postale ancienne, collection privée.
-
- En 1860, visite à Nîmes de la grande
duchesse Hélène Paulowna, sœur du grand duc Michel de Russie. La
princesse arriva le samedi 28 juillet et descendit à l'hôtel du
Luxembourg (à cette époque le plus prestigieux hôtel de la
ville, il était situé à l'esplanade à gauche de l'église Ste Perpétue,
il sera démoli en 1954 et remplacé par l'immeuble
du même nom.), elle
fut reçut à la gare par les autorités et voulut voir les arènes animées
par un spectacle. Une course de taureaux fut organisée.
-
- -
Origine du 30, par la création du département des Alpes Maritimes (06)
suite au ratachement à la France du Comté de Nice en 1860 le Gard
deviendra le trentieme département, il était jusque là, le
29eme. L’annuaire du Département du Gard de 1853 classait le Gard comme
29eme département. Il n’y avait à l’époque que le département des
Basses Alpes (04), et celui des Hautes Alpes (05), l’Ardèche étant le
06 département Français, et le Gard le 29eme.
-
- 1861,
c’est cette année là que Casimir Poujol fonde le Casino appelé Théâtre
d’été.
Situé sur le Boulevard du Viaduc (actuel
Boulevard Sergent-Triaire à l'emplacement du bar le Casino), en été il prenait le relais du grand
théâtre,
ouverture de mai à septembre. Son programme souvent léger, était
qualifié par certains chroniqueurs de l’époque, « d'une moralité
plutôt douteuse »
mais il savait aussi être d'un bon niveau
avec une programmation s’appuyant sur les oeuvres de Georges Bizet,
Edmon
Audran, Robert Planquette, Jacques Offenbach, Giacomo
Meyerbeer …
- Il fonctionnera
jusqu’après la guerre de 14-18.
-
-
-
- Le
square Antonin avec son jet d'eau - Carte postale ancienne - Collection
G. Taillefer.
-
- En 1862, on créa le square Antonin sur
la voûte d'un ancien
lavoir couvert réalisé en 1843 sur l'emplacement d'un ancien abreuvoir.
Son ornementation
est due à M. Revoit, architecte, et la grille extérieure en fer forgé
est l'oeuvre de M. Marius Nicolas, serrurier à Nimes. Le
jour de l'inauguration on jouât « Némausa »
la cantate de Ferdinand Poise.
- Au
moyen Age le "bain des Juives" aurait été à cet
emplacement.
- Le 13 février
1864, le maire Fortuné Paradan avec son Conseil décident d'ériger une
statue en marbre blanc de carrare représentant Antonin. Due au ciseau
de M. Bosc sculpteur nîmois, elle sera mise en place le 8 octobre 1874,
sous l’administration du maire Adolphe Blanchard. Le piédestal porte
sur la face principale l'inscription suivante : IMP. CAES. T. AEIIO.
ADRIANO. ANTONJNO. - NEM. ORVNDO. avec ces vers de Jean
Reboul, poète nîmois : Le Nimois est à
demi Romain - Sa ville fut aussi la ville aux sept collines - Un beau
soleil y luit sur de grandes ruines - Et l'un de ses enfants se nommait
Antonin. Sur la
façade opposée, se trouve cette inscription : SENATVS POPVLVSQVE
NEMAVSENSIS.
-
- En 1863, on agrandit là place Belle
Croix par la démolition
de vieilles maisons situées à l'entrée de la rue Curaterie.
-
-
- Hospice d'Humanité, route d'Uzès -
Carte Postale Ancienne - Collection G. Taillefer.
-
- -
La même année on commença la construction du nouvel hôpital, appelé « Hospice de l'Humanité », au chemin
d'Uzès ; il fut terminé en 1874.
- Médaillon
sur la façade de la maison de Jean Reboul - Photo GM.
-
- En 1864,
s'éteignit le poète Jean Reboul, après avoir fait des études d'Avoué,
il dut y renoncer pour faire face à des charges toujours croissante, il
devint "le boulanger" de la rue qui portera son nom
en 1865. En 1867, un monument fut érigé au jardin de la Fontaine et un
médaillon fut posé sur la façade de sa maison natale où il vécu jusqu'à
sa mort. Elle est située à l'angle des rues "Jean Reboul"
et "Trois Maures".
-
- - Jules Rostain sera directeur des Arènes de
1864 à 1871, ce fut une période faste pour les spectacles et pleine
d'innovations. En 1864, il donnera 14 courses de taureaux, à la fin de
l'année il met en place des abonnements pour l'année suivante. En 1867
les courses landaises furent très en honneur, il fut en outre donné un
grand festival musical et orphéonique. En 1868, chaque course comprit
une loterie gratuite, en prenant son billet, chaque spectateur recevait
un billet de loterie, laquelle était tirée à la fin du spectacle et le
26 juillet, pour la première fois, dans les Arènes, on tira un feu
d'artifice. En 1869, on vit un matador Beaucairois monté sur un
vélocipède. En 1870 deux mises à mort furent données au bénéfice des
soldats de l'Armée du Rhin et aux épouses et mères des mobilisés. En
1871, eurent lieu deux grandes représentations théâtrales. Le 24
septembre, au cours d'une course libre, un énorme tonneau de bière,
robinet ouvert, fut mis au milieu de la piste, à la disposition des
courageux aficionados.
-
- En 1865, on créa une chapelle de
secours, rue Thierry,
devenue, en 1878, la nouvelle paroisse de Saint-François. [article sur la paroisse St François]
-
- -
Avec l'accroissement de la population, les périodes d'été avec la
sècheresse,
forcent la municipalité à trouver de nouveaux approvisionnements d'eau.
- Il
est décidé de faire appel à un géologue, Emilien Dumas. Sur ses
conseils il est
décidé de faire un forage sur le chemin de la Tour-de-L'Evêque, à
environ 500
mètres du viaduc de Chemin de fer. On chargea M. Prunier, ingénieur
civil de
réaliser ce travail. Ces travaux se firent du 15
juillet au 10
novembre. Arrivé à la profondeur de 40 mètres, on trouva de l'eau
mais pas de nappes jaillissantes comme espéré. On réalisa
alors qu'il
fallait installer des machines élévatoires fort coûteuses, « le puits Prunier » et au cours
des travaux un éboulement coûta la vie à deux ouvriers, ce projet
fut abandonné en 1868.
-
-
- La
Foire aux Anes à Nîmes - Gravure ancienne de Pastelot - Collection
Gérard Taillefer
-
- - A cette époque se tenait
encore sur l'Esplanade, à la fin du mois de septembre, la foire aux
ânes. Les
chemins de fer lui avait fait perdre beaucoup de son importance;
cependant elle avait
tout de même conservé son caractère pittoresque, que M. Pastelot
avec sa gravure a parfaitement rendu, avec les
ânes que les marchands font
mouvoir dans tous les sens, les cabarets en plein vent, les luttes
continuellement engagées entre deux âniers. C'est un bruit, un
mouvement, un
entrain dont il est difficile de se faire une idée quand on n'a pas
vécu dans
les villes du midi, où tout se passe en plein air.
- Vers les années 1840, il
y avait encore à Nîmes, ce que l'on appelait « la poste
aux ânes. » C'était un service de
locomotion spécial, employé
par les pauvres gens, hommes et femmes, qui se rendaient soit à
Montpellier,
soit à Alès, soit à Avignon. On
prenait un âne sur l'Esplanade, et l'on allait au gré du capricieux
animal sur
la route jusqu'au prochain relais; là on changeait de bête, et on
continuait
son voyage.
-
-
- En 1866, les vieilles maisons de
l'Isle-de-l'Orange, situées
devant les Casernes, furent démolies pour faire place à la nouvelle
église
Saint Baudile.
- Ce projet
avait fait l'objet d'un concours en 1860, l'architecte nîmois Henry
Espérandieu
dont on doit Notre Dame de la Garde à Marseille, sera écarté,
" nul
n'est prophète en son pays ", au profit de Mondet architecte
de Bordeaux.
-
-
- Consécration
de l'église St Baudile, le 28 novembre 1877 - Document Musée du Vieux
Nîmes.
-
- Henry Espérandieu
était l'inspecteur des travaux de l'église Saint-Paul à Nîmes sous la
direction
de Questel.
- Toutefois deux
artistes locaux participeront à cet ouvrage, les deux
anges de la façade seront réalisés par Léopold Morice et la statue de
St
Baudile par un autre sculpteur nîmois Auguste Bocs. Le chantier ayant
pris du
retard suite à des négociations avec le ministère de la guerre qui
avait des
vues sur ce terrain situé en face des casernes, les travaux ne
commencèrent
qu'en 1867.
- L'église sera
consacrée par le cardinal Caverot, archevêque de Lyon,
primat des Gaules, le 28 novembre 1877.
- La
Maîtrise de la Cathédrale exécutera la belle et difficile
messe de Weber. Le Credo du plainchant a été alternativement chanté par
la
foule et par une magnifique voie de soprano.
- L’Orgue
d’accompagnement était tenu par M. Bellivier, le maître
de chapelle de la Cathédrale, et M. Pellet inaugurait, avec son jeu
savant et sympathique,
les grandes orgues, qui sont l’œuvre de Vincent Cavaillé-Coll.
-
- « Les Orgues Cavaillé-Coll - A l’origine
un facteur d’orgues de Toulouse Joseph Cavaillé (1700-1767).
- C’est
lui qui formera le fils de son
frère Jean-Pierre Cavaillé (1743-1809), qui épousera en première noce
une
native de Barcelone, Françoise Coll.
- Jean
Pierre Cavaillé (Cavaillès dans
certains écrit) aura 5 enfants, c’est le second, Dominique
Cavaillé-Coll
(1771-1862) qui fondera la réputée dynastie des facteurs d’orgues.
- Dominique,
comme son père facteur
d’Orgues du roi d’Espagne, sera partagé entre ses deux patries, la
France et
l’Espagne.
- Ces
deux enfants Vincent et Aristide
perpétueront le métier.
- Vincent
(1808-1886) aura une vie
plus ou moins dissolue, il s'éloignera de l’entreprise familiale. Après
son deuxième mariage il
viendra habiter Nîmes de 1864 à 1883, où il pratiquera son métier de
facteur
d’orgue. C'est lui qui réalisera les grandes orgues de St Baudile.
- Son frère
cadet Aristide, (1811-1899) donnera une dimension Européenne à la
petite
entreprise familiale, par l’étude et le perfectionnement de la
mécanique et de l’acoustique,
il créera des instruments qui sont parvenus à un niveau inégalé encore
de nos
jours. »
|
-
- -
Démolition de la plateforme, son emplacement est situé à l'ouest du
canal de la
fontaine. Tout à côté, un riche particulier, M.
Noguier construira un
hôpital protestant, qui deviendra plus tard "la Maison de
Santé
Protestante".
- Lors
des travaux de terrassement les ouvriers ont découvert une mosaïque
antique
d'une grande richesse, de 3,37m par 2,75m. Cette mosaïque a été
retrouvée
protégée par des planches et des pierres, L'ingénieur Maréchal l'avait
sans
doute mise à jour lors de ses grands travaux des quais et
canaux de la
Fontaine, et avait dû la protéger avant de la recouvrir de terre.
-
- -
Fin
des travaux de couverture du Vistre, rue Roussy, depuis la rue Pradier
jusqu'au
de là des ponts de chemin de fer.
- Origine
des eaux de
la Fontaine :
- Grâce
aux explorations par pompage de la Fontaine de Nîmes par les
spéléologues nîmois qui ont débutées en 1966, des études sur l'origine
des eaux
de la source vont se succéder ; Elles permettront de délimiter
un bassin
d'alimentation d'environ 50 km2 qui s'inscrit entièrement dans la
garrigue
nîmoise, à l'ouest et au nord de la ville. Il comprend dans sa plus
grande partie
le bassin des Lauzières.
- Ensuite,
le canal de la fontaine devient l’Agau, actuellement recouvert
dans sa totalité, il s’écoule ensuite dans le Vistre de Nîmes.
-
- En 1867,
exposition universelle à
Paris. Toutes les industries françaises se donnèrent rendez-vous au
caravanserail ; Nîmes y était grandement représenté. La
médaille d’or fut
remporté par deux maisons : Arnaud-Gaidan et Cie et
Flaissier
frères. Les maisons Clément Gravier, Samuel Guérin, Germain et fils, P.
Pallier, remportèrent chacune une médaille d’argent ; et neuf
médailles de
bronze furent également distribué parmi les industriels nîmois.
-
- - Cette année là, Auguste Fabre, élu maire de
Nîmes
le 26 août 1865 sera appelé aux fonctions de procureur général à Pau
par décret
impérial. Son adjoint Gaston Balmelle, fera fonction de Maire à partir
du mois
de décembre 1867, et cela jusqu’à sa propre élection le 20 février 1869.
-
- En 1868, le 2 janvier, décès du
docteur Fontaines, pendant plus de trente années le docteur avait été
le
médecin en chef des hospices de Nîmes. Particulièrement frappé de
l’état
défectueux dans lequel se trouvaient plusieurs des vieilles salles de
l’Hôtel
Dieu, réservées aux femmes malades.
- Il laissa 40 000 francs pour
reconstruire le pavillon tombant de vétusté et qui portera pendant un
temps sur
son fronton cette inscription : « Pavillon
du docteur Fontaines ».
- Ce pavillon est situé à l’entrée
de l’Hôtel-Dieu (Foyer Maurice Albaric)
qui fait face au carrefour déterminé par les rues Porte-de-France, Jean
Reboul
et Hôtel-Dieu
-
- Au mois de juin, la sècheresse sévit,
Paulin Talabot, patron du chemin de fer, laissera un libre
accès aux lessiveuses qui pourront aller laver leur linge
gratuitement à Beaucaire. L'attitude de Talabot était-elle
purement électoraliste ? Elu du Conseil général il savait
qu'il allait remettre en jeu son mandat. Mais dans sa tête il devait
tout de même jubiler, si son projet d'adduction d'eau du
Rhône de 1837, avait été adopté, Nîmes n'en serait
pas là, l'avenir lui donnât raison, mais les électeurs ingrats
sanctionneront tout de même ce visionnaire surdoué.
- Cette sècheresse sera suivit en
septembre d'inondations. Les cadereaux d'Uzès et d'Alès subirent une
crue formidable, deux enfants périront noyés.
-
- - L’avenue Feuchère nouvellement
aménagée bute sur la gare, les quartiers situés côté Sud se développent.
- Pour assurer une continuité, la
municipalité décide, avec l’accord de Talabot, d’ouvrir 5 arcades de la
gare dans l’axe de l’avenue Feuchère, et, dans son prolongement,
construire un boulevard (route d’Arles).
- Le projet de la route d’Arles
est réalisé, on couvre le Vistre jusqu’au moulin Rey, mais en 1870
« dans cette ville de Nîmes »,
Talabot, sera exclu du Conseil Général.
- Déçu, il sanctionnera la ville
en retirant ses ateliers de réparation (P.L.M.) pour
les installer à Arles et ne donnera pas suite au projet d’ouverture de
la gare.
- La municipalité se contentera de
contourner cet édifice, elle décide alors, la construction de deux
nouvelles rues, qui forment ainsi « le
triangle de la gare ».
-
- - On dénombrait à Nîmes, en
1868, une population s'élevant pour la ville proprement dite de 53323
habitants à laquelle il faut ajouter les 2400 habitants des banlieues,
métairies, Courbessac, St Césaire, soit en tout 55723 habitants. Avec
la garnison, les élèves des différents pensionnats, hôpitaux,
détenus... le chiffre de la population s'élevait alors à 60720. La
répartition par religion étant de 43732 catholiques, 16183 protestants,
314 israélites et 11 individus appartenants à différents cultes.
- Au début du XIXe siècle nous
trouvons les chiffres officiels suivants : En 1801, 38800 habitants ;
1811, 37721 ; 1821, 39068 ; 1831, 41266 ; 1834, 42720 ; 1836, 43036 ;
1841, 44657 ; 1846, 49442 ; 1851, 53649 ; 1856, 54293 ; 1864, 57429 ;
1866, 60240.
- A l'époque romaine au moment de
sa plus grande splendeur Nîmes comptait environ 30000 habitants. En
1384, il y avait seulement 400 feux, il faut compter 4 ou 5 personnes
par feu, ce qui fait environ 1800 personnes.
-
- En 1869, la Municipalité ayant approuvé
les traités passés
avec M. Dumont, ingénieur, pour amener de Comps à Nîmes les eaux
nécessaires à
l'alimentation en eau potable de la ville, les travaux d'adduction
furent
aussitôt entrepris ; le 6 septembre 1871, pour la première fois, les
eaux du
Rhône purent couler dans la ville.
-
- - La société, dite des Eaux de
Nîmes, concessionnaire d'une dérivation des eaux du Rhône à prendre au
Pouzin, fit ouvrir au pied du Mont Duplan, une galerie dans la roche
calcaire, sur une longueur de huit à dix mètres, pour l'adduction des
eaux destinées à l'alimentation de la ville. Ce souterrain aboutissait
à un réservoir creusé dans les terrains d'un ancien cimetière, de la
partait une conduite de distribution.
- Le projet sera abandonné, la
galerie et le réservoir seront comblés vers 1883, avec les remblais du
chantier des halles centrales et du percement des nouvelles rues.
-
- En 1870, l'Empire ayant autorisé le chant "la
Marseillaise" de Rouget de l'Isle, il sera interprété dans la salle du
Viaduc (boulevard Sergent-Triaire ) le samedi 20 et le dimanche 21
juillet par M. Martin, baryton du grand théâtre.
-
- Le
16 avril 1870, un arrêté du
ministre des Beaux-Arts, prescrivait qu’une inscription serait gravée à
l’extérieur des Arènes pour rappeler sa restauration, à peu près
terminée.
-
-
-
- SOVS
LE REGNE DE NAPOLEON III
- Les
arcades extérieures, les gradins et
le podium
- de
cet amphithéâtre
- ont
été restaurés aux frais de l’Etat et de la
ville de Nimes
- sous
la Direction de la commission des Monuments Historiques
- HENRY
REVOIL, ARCHITECTE
- MDCCCLXV
A MDCCCLXX
-
- Cette inscription est toujours
visible, elle se trouve placée du côté du Palais de Justice (à côté des restes de la chapelle St
Martin),
sur un des garde-fous restaurés des arcades du 1er étage.
- Elle
sera stupidement mutilée lors des évènements de
septembre 1870, à la chute de l’Empire.
-
-
- Buste
de Napoléon III trouvé lors d'une exploration à la Fontaine
-
- -
La capitulation de Sedan du 2 septembre est connue à Nîmes le 4 au
matin, suite à une dépêche télégraphique, et y provoque la plus grande
consternation. Le lendemain, des groupes de manifestants se formèrent
et allèrent protester à la mairie, où ils trouvèrent les portes fermées
et des piquets de garde. Pour les calmer on leur livra un buste en
bronze de l’Empereur, les manifestants l’attachèrent à une corde, puis
après l’avoir traîné par les rues, allèrent le jeter dans le creux de
la Fontaine. Ce buste sera retrouvé par des spéléo lors de
l'exploration de 1957.
- Lors de la manifestation du lundi 5 septembre,
une commission républicaine formée par le garde-général Clément, juché
en haut de la manutention militaire (sur
l'emplacement de l'actuel Hôtel Atria) proclame
la troisième république face à la foule Nîmoise. Par la suite le
garde-général sera révoqué par M. Ali Margarot.
-
- - L'hiver de 1870 fut un des plus rigoureux,
-10 degrés la nuit de Noël, et -14 début janvier 1871, presque tous les
oliviers furent gelés.
- Suite à la débâcle des armées impériales les
militaires rentraient chez eux. Certains traversaient
l'Aigoual pour couper court, malheur leur en prit, les loups affamés,
attirés par les odeurs des blessures n'hésitaient pas à attaquer les
hommes isolés.
-
- - En fin d'année épidémie de la
petite vérole, 115 victimes rien qu'en décembre. Le maire de Nîmes,
Auguste Démians, sera emporté par cette terrible maladie le 24 janvier
de l'année suivante, son premier adjoint Perrier de Bouillargues
assurera provisoirement la fonction de maire.
-
- En 1871, le boulevard du Cours Neuf, (Jean-Jaurès),
amorcé lors de la création du jardin de la Fontaine, prolongé ensuite
jusqu'au premier rond-point (place Jules-Guesde), et prolongé en 1866
jusqu'au second rond-point (place Séverine), fut terminé jusqu'au
chemin de fer de Montpellier.
-
- En 1872, dénombrement de la population, permettant
d'apprécier son accroissement. La population normale intra-muros
comprenait 55448 habitants, la population éparse y compris les hameaux
était de 2374 habitants, la population flottante s'élevait à 4572
habitants, soit au total 62394 habitants.
- Classement par religions : 46055 catholiques,
15889 protestants, 379 juifs et 71 personnes appartenant à différents
cultes.
-
- - En 1872, agrandissement et restauration de
l'oratoire de St Baudile situé aux Trois-Fontaines.
- L'historien Ménard nous apprend qu'au mois de
décembre 1479, une chapelle fut construite aux Trois-Fontaines, et que
les Consuls de la ville se firent un honneur de la couvrir. Traditionnellement, avant d'entrer en charge
ces derniers se rendaient sur le lieu que " le martyr avait
arrosé de son sang ", pour lui faire hommage de la
dignité dont ils venaient d'être revêtus.
- Plus tard un ermitage y fut fondé. La
révolution détruisit ce sanctuaire ; il n'en resta que la voûte qui
recouvrait la source. Cette voûte a été réparée et agrandie, Elle sera
inaugurée le 20 mai 1872. « A cette occasion l’abbé
Azaïs, aumônier du Lycée, fit paraître une étude intitulé, St Baudile
et son culte, dans ce document il donne pour source, une monographie
sur St Baudile, publiée en 1838, du chanoine Benoît Mathon, ancien curé
de la paroisse St Baudile et frère d’un ancêtre de l’auteur de ces pages. »,
- On voit, dans un enfoncement du mur latéral de
l'oratoire, un tombeau chrétien en marbre blanc, dont les sculptures
offrent un vif intérêt. D'après Ménard, ce sarcophage, dont la date
peut remonter au IVe siècle, se trouvait sous le vestibule de l'église
des Augustins. Retrouvé plus tard dans une maison du chemin de Sauve,
il a été transporté dans la chapelle de l'oratoire par les soins de Mgr
de Cabrières, évêque et futur Cardinal de Montpellier.
-
- - Achèvement des travaux d'adduction d'eau de
la ville de Nîmes. Le 23 août 1871, les machines du Creuzot,
avaient enfin refoulé les eaux du Rhône jusqu'au mas Pagès. Le mercredi
6 septembre le réservoir de la porte d'Alès s'emplissait.
- Historique : En 1868, Aristide Dumont,
Ingénieur des Ponts et Chaussées, proposait
son grand projet de pompage la nappe des eaux alluviales du
Rhône. Il fut voté le 7 août 1868. Il comportait depuis Comps,
l'amenée des eaux captées dans une galerie filtrante pour une
population de 60000 habitants, soit un volume de 15000 m3 par jour, on
construisit aussi le bassin réservoir de la Porte d'Alès, pouvant
contenir quatre mille mètres cubes d'eau.
- Le réservoir de la porte d'Alès ne suffisant
plus on décide d'en construire un autre, 1875, dans la rue Bonfa, le
radié du nouveau réservoir est à 63,30m du niveau de la mer, celui de
la porte d'Alès est à 56,55m. Cette surélévation du niveau de l'eau
permettait d'alimenter une plus grande partie des quartiers élevés de
la ville. Elle a en particulier facilité l'établissement du service des
eaux dans le quartier de la croix de fer. En 1902, on posera une
canalisation de 900 mmm de diamètre dite Bonna,
d'une longueur de 23 km.
- Ce n'est qu'en 1877 que St Césaire et le hameau
de Courbessac recevront l'eau du Rhône, un lavoir sera construit à
Courbessac dans la foulée.
-
- - Le 4 septembre, les
républicains voulurent fêter à
leur manière le second anniversaire de la proclamation de la troisième
République. Une foule compacte de près de 5000 personnes se répandit
sur la
Placette et dans les rues adjacentes. Tout ce monde avait arboré des
cocardes,
des cravates et des ceintures rouges et pour mieux marquer le sens de
cette
manifestation, des bustes de la République, coiffés de bonnet phrygien
avaient
été placés sur les fenêtres. Des farandoles s'organisèrent pendant que
des
banquets réunissaient un grand nombre de convives, au milieu de
chants révolutionnaires.
- Le Maire royaliste, Adolphe
Blanchard, ayant fait
afficher un arrêté interdisant toutes manifestations ce jour
là, le préfet
envoya sur les lieux un détachement de gendarmes à cheval et
un fort
peloton d'infanterie qui vint prêter main-forte à la police. Selon les
chroniqueurs de l'époque les forces de l'ordre furent bien accueillies
au premier
contact, les choses se dégradèrent rapidement lorsque les manifestants
réalisèrent qu'elles étaient chargées de disperser leur manifestation.
- Tout cela dégénèrera en
un affrontement dont les
divers commentaires de l'époque, orientés et non objectifs, ne peuvent
être
retenus comme renseignements fiables.
- Toutefois,
le parti légitimiste du maire royaliste Blanchard, perdra toute
sa crédibilité dans cette affaire à la lecture de l'histoire
en remettant,
quelques jours plus tard, un manifeste au roi... le Comte de Chambord,
désigné comme " le régénérateur de la patrie ".
- Ce manifeste
recouvert de bleu de France, orné de la couronne royale ainsi que les
armes de la ville de Nîmes, avait ses ornements en relief, en argent
massif.
- Pour les
lecteurs qui n'auraient pas bien suivi la chronologie des évènements,
nous étions en République depuis 2 ans...
-
- - Le 30 décembre, le reste des
bâtiments qui constituaient la caserne de gendarmerie de la porte
Auguste sera vendu à Samuel Guérin, par la suite, il restaurera ce
bâtiment et construira le fameux passage qui porte son nom. Ce
personnage avait acquis en 1865 un bâtiment prestigieux, le
Château-Fadèse. M. Samuel Guérin possédait une importante usine de
lacets dans la rue St Mathieu.
-
- En 1873, le 13 mai, inauguration de la ligne de chemin
de fer Nîmes à Aigues-Mortes, ce n'est qu'en 1908 que la gare du Grau
du Roi, alors terminus de la ligne sera réalisé et placé en entier sur
l'étang du Repausset. Etant donné la nature vaseuse du sol ses
fondations seront réalisées sur pilotis en béton.
-
- -
Un arrêté du 17 juin du maire Adolphe Blanchard : « Les filles, publiques dites isolées ne pourront à
l'avenir se loger au
rez-de-chaussée et devront occuper les étages supérieurs des maisons
qu'elles
auront choisi pour leur habitation. Elles devront exclusivement
s'établir dans
les rues Florian et du Cerisier, avec interdiction de prendre vu sur
les rues
Saint-Laurent et Isabelle. ». Précédemment, les
arrêtés du 30 octobre 1839 et du 12 mars 1872, défendaient aux filles
publiques de se montrer sur leurs portes.
-
- - Le 9 août, en moins de 20 mn, Nîmes et la
partie sud de son arrondissement, depuis Caveirac jusqu'à Redessan sur
une largeur de trois kilomètres, fut dévasté par un terrible orage de
grêle accompagné de vents violents. Toutes les récoltes furent
anéantis, les arbres de la ville en souffrirent énormément, les
baraques de la foire furent renversées, les balustrades de pierres qui
environnent l'Esplanade furent couchées, la presque totalité
des vitrages de la gare fut brisée, soit plus de 3000. La
cheminée de la brasserie de la Fontaine fut renversée et la serre de la
préfecture complètement détruite.
-
- -
Découverte en octobre 1873, d'une statue antique horriblement mutilée,
brisée en cent trois morceaux. Un sculpteur, M. Prosper Maurin, les
dégagea et les juxtaposa avec art. Il reconstitua la statue
l'on baptisa alors " la Vénus de Nîmes
". Elle fut exposée pendant très longtemps au musée de la maison
Carrée, actuellement elle se trouve dans le cloître de l'ancien collège
des Jésuites. (musée d'archéologie)
-
- - Une annonce de l'Officiel
du 23 décembre
1873, fit un gros effet dans la communauté catholique nîmoise, le
Président de la République nommait M. l'abbé de Cabrières, chanoine
titulaire
et vicaire général honoraire de Nîmes, à l'évêché de Montpellier, en
remplacement de Mgr Le courtier. Le nouvel évêque prêchera pour la
première
fois dans la Cathédrale de Montpellier le 11 février 1874.
- Le 28 octobre 1911, l'évêque de
Montpellier se
trouvant au château familial à Cabrières, recevait du cardinal
secrétaire
d'Etat, Mgr Merry del Val, une lettre lui annonçant
que Pie X venait de le
désigner pour la prochaine promotion cardinalice.
- Le Cardinal de
Cabrières décèdera le 21 décembre 1921,
des suites d'une congestion pulmonaire.
-
- En 1874, le 12 septembre, décès de François-Pierre
Guilhaume Guizot, né à Nîmes le 4 octobre 1787. Dès l'âge de sept ans,
il eut la douleur de perdre son père, qui périt sur l'échafaud
révolutionnaire, le 8 avril 1794, il se réfugiât à Genève, où il
commença ses études, en 1805 il vint à Paris faire son droit.
- Sous le règne de Louis Philippe il fut tout à
tour ministre de l'instruction Publique, de l'intérieur et enfin aux
affaires étrangères.
- Il fut à l'origine de la loi qui porte son nom,
loi Guizot du 28 juin 1833 sur l'instruction primaire, qui
donne obligation aux communes d'avoir une école primaire élémentaire et
aux départements une école normale.
-
-
- Quartier de l'Artillerie, route d'Uzès - Carte
Postale ancienne - Collection privée
-
- - Destiné aux militaires, la ville offre un
terrain de quatorze
hectares, compris entre l'Hospice d'humanité, la route d'Uzès et la
voie
ferrée, un chant de tir d'une longueur de dix kilomètres dans les
garrigues
pour l'artillerie, un champ de manœuvre d'une contenance de
quarante-cinq
à cinquante hectares situé entre la route d'Avignon et le chemin de
Courbessac.
La ville s'engageait en outre à loger provisoirement les hommes et les
chevaux
de la brigade d'infanterie dans les bâtiments de l'ancien hôpital et la
caserne
des passagers.
-
-
- Premier
meeting aérien de Courbessac les 25 et 26 décembre 1920 - Carte postale
ancienne, collection Philippe Ritter.
-
- Par décision du 9 mai 1919, la
municipalité décide d'emménager à Nîmes un centre d'aviation Postale en
remplacement du terrain de Pujaut, on choisit pour cela
le terrain situé à Courbessac et servant de manœuvre à
l'artillerie depuis 1874.
- " En ce qui concerne
le terrain de Pujaut son organisation temporaire est la conséquence de
la liaison postale organisée par le Ministre des Postes et Télégraphes
entre Nice et Avignon, (seul arrêt
régional des trains rapides Paris Marseille)
il s’agit donc d’une installation provisoire et non celle d’un aéroport
important. Ce terrain est considéré au point de vue du réseau général
comme point d’atterrissage de force majeure. "
- L’artillerie cèdera à
l’aéronautique le champ de manœuvres de Courbessac d’une superficie de
45 hectares, le nouveau champ de manœuvres choisi pour l’artillerie
aura une surface de 67 hectares.
- L'aérogare sera réalisée à
partir du 30 juillet 1919 et le 19 septembre il sera mis à la
disposition de la navigation aérienne.
- Les 25 et 26 décembre 1920, un
premier meeting aérien aura lieu sur le terrain d'aviation de
Courbessac, l'aviateur Gibert exécutera sur un monoplan Blériot ses
premiers exercices.
- Au fil des années deux écoles se
développeront, elles formeront des pilotes et des mécaniciens. En 1926,
elle deviendra l’école auxiliaire de pilotage N° 19.
- Dès la fin de 1942, la Base est
occupée par l’armée allemande avec un Ergänzungsgruppe, (regroupement
de personnel) en 1943 le général Allemand Student dirige un
groupe d’entraînement de parachutistes, la base devient alors une école
de pilotage ainsi qu’une école de parachutistes. De 1954 à 1964
Courbessac deviendra la base école 726, destinée à la formation
initiale des sous-officiers de l’Armée de l’Air.
- Par la suite, le 1er avril 1965 est créé sur la base de Nîmes,
une unité à vocation particulière pour revaloriser la fonction du
fusiliers de l'Air en formant les cadres d'active et les militaires du
rang de tous les Escadrons de Protection des bases FAS.
- Fermeture, en 1996, du centre
formation.
- Après deux ans de fermeture de
la Base de Nîmes Courbessac, création d'une Ecole nationale de
Police suite à un arrêté
du ministère de l'intérieur en date du 16 juillet 1998, cette école
n'occupera que la partie située au nord de la route d'Avignon.
-
- - En juillet 1919, un groupe de citoyens décide
de créer un stand de tir à Nîmes. Ce stand fut établi dans la plaine,
sur le chemin du moulin Raspail.
- Cette activité de tir à l'arbalète de la
jeunesse nîmoise remonte au XIVe siècle. Etait organisé alors, le jeux
du Papegaï. Il avait lieu toutes les années et le
vainqueur était proclamé roi des arbalétriers et jouissait de certaines
immunités. Nous retrouvons des références sur ce jeu datées de 1362,
par la suite Henri IV, accorda en 1604 des lettres patentes pour sa
continuation et les Consuls décidèrent qu'à l'avenir, celui qui serait roi
du Papegaï jouirait, pendant toute l'année de sa royauté, de
l'exemption entière de la taille.
- Cette fête se passait sur la place aux herbes,
le premier dimanche de mai. Après des éliminatoires huit arbalétriers
se préparent à l'épreuve. Un coq (lou gaï) en bois
peint en vert est dressé sur un mai, l'oiseau tel une girouette pivotte
au grés du vent. Les champions doivent, l'un après l'autre, tirer une
flèche, il peut y avoir plusieurs tours, le premier qui touche la cible
en la projetant au ciel est sacré roi du Papegaï
pour l'année.
-
- En 1875, décision de percer la rue de la Banque, de la
rue Guizot à la place de la Maison Carrée. Les travaux seront terminés
en 1878. Elle s'appelait ainsi depuis la construction de la
Banque de France, en 1856, sur la place de l'horloge. En 1900, elle
sera dénommée rue du Général Perrier.
- «
On doit au général François Perrier,
président du Conseil Général du Gard,
l'organisation de l'Observatoire géodésique de
Montsouris et celle d'un Observatoire météorologique
sur le dôme de l'Aigoual, montagne qui domine sa ville natale,
Valleraugue. »
-
- - Le 26 février le conservateur du musée, Numa
Boucoiran, prit possession de la collection Gower, 385
tableaux et 17 objets d'art, tout cela fut entreposé dans la chapelle
de l'ancien Hôpital Général du cours St Antoine (Victor
Hugo). Il est décidé de transformer cet ancien
Hôpital d'Humanité en Palais des Arts, avec une bibliothèque, un musée,
une Ecole de Dessin, une Ecole de Musique, on y adjoindrait aussi le
Mont de Piété, le Conseil des Prudhommes, le prétoire des juges de paix
ainsi qu'une salle pour l'Académie.
- Des travaux, confiés à l'architecte A; Granon,
furent entrepris, la bibliothèque fut installée en 1877 et le musée en
1880.
-
- - Le 3 mars 1875, l'Opéra Comique représentera
pour la première fois " Carmen " de Bizet, d'après la nouvelle de
Mérimée. C'est en 1876 que fut levé l'interdiction qui pesait
sur " Les Huguenots ", Opéra en cinq
actes de Meyerbeer, il sera joué peu après.
-
- En 1876, un décret autorisa la
construction des Quartiers
d'Artillerie, au chemin d'Uzès, pour le logement de deux régiments.
-
- -
Lors de la séance du 30 mai 1876,
le Conseil Municipal et son maire Adolphe Blanchard, adoptent un projet
de
restauration de la cathédrale. Le devis s’élève à 400000 frs. A cet
effet la
ville, inscrit à son budget une somme annuelle de 50000 frs pendant 6
années.
- A
son arrivé à l’évêché, l’année
précédente, Mgr Nicolas-François Besson fut frappé de l’état de
dénuement de l’édifice.
Sa première préoccupation fut sinon de reconstruire, du moins de
restaurer le
monument en restituant son ancien caractère roman. Dans sa pensée, ce
n’était
pas seulement l’intérieur mais aussi l’extérieur qui devaient être
rétabli.
- Profondément
pénétré des choses de l'art chrétien, il avait dès sa première tournée
pastorale remarqué le peu de soins que les architectes avaient pris,
dans les
travaux religieux dont ils avaient été chargés, de se conformer à la
pureté du
style et de l'art ; et au moment où il s'occupait de la restauration de
la
cathédrale de Nimes, il publiait une ordonnance relative à la
conservation des
monuments religieux, dite commission de l'art chrétien. Cette
commission se composait de MM. Gareiso, chanoine; Veissière, chanoine ;
l’abbé
Boissin, curé d'Alais ; l'abbé Delacroix, curé de Bagnols ; l'abbé
Azaïs,
aumônier du Lycée ; l'abbé Carrière, curé de Saint-André-de-Valborgne ;
l'abbé
Blanc, curé de Domazan ; l'abbé Goiffon, archiviste de l'Evêché ;
l'abbé Carie,
aumônier de l'école normale; l'abbé Jules Martin, professeur à
Sommières ; Révoil,
architecte diocésain; Germer-Durand, bibliothécaire de la ville; de
Lamothe, archiviste
départemental ; Lenthéric, ingénieur des ponts et chaussées Melchior
Doze, directeur
de l'école de dessin ; de Cray ; le comte Armand de Pontmartin ;
Domergue, à
Beaucaire ; Charvet, à Alais ; Lionel d'Albiousse ; Bruguier-Roure
fils, à
Pont-Saint-Esprit.
- Mais
ce sera seulement le cœur de
l’édifice, qui sera repris depuis ses fondations, sous direction de
l’architecte
diocésain Henry Révoil.
- La
consécration de ces travaux aura
lieu en présence de Mgr Besson le 26 octobre 1882.
-
- - Le Conseil municipal décide le
7 novembre, que les deux compagnies de Sapeurs Pompiers, n'en feront
qu'une, l'effectif sera porté à 152 hommes, soit 7 officiers et 145
sous officiers, caporaux, sapeurs, tambour, clairon.
- Le vieux matériel sera réformé
et remplacé par l'achat de deux pompes neuves type " sapeur
pompier de Paris ". Elles seront utilisées pour la première
fois le 28 avril 1877 sur l'ancienne ferme Pascal à Courbessac.
- Un corps de musique de 35
musiciens sera attaché à la compagnie.
- Les Sapeurs Pompiers seront
logés à la mairie jusqu'en 1926, date de leur transfert à la rue
Notre-Dame, où ils resteront jusqu'à la destruction de la caserne par
le bombardement du 27 mai 1944.
-
- En 1877, l'évêque de Nîmes Mgr Besson acheta, en son
nom personnel, l'église Ste Eugénie à un particulier, ce dernier étant
fabriquant de billards.
- Les
travaux de restructurations, de restaurations intérieures, et de
reconstruction de la façade actuelle dureront jusqu'à la fin de 1884.
Ils sont signés par M. Roy et Poitevin architectes et M. Royan
sculpteur.
- Vers
1905, à la séparation des biens de l'église et de l'Etat, la chapelle
est confisquée et attribuée à la ville de Nîmes. Elle est cependant
autorisée à rouvrir au culte à condition de supprimer les dévotions
corporatistes (teinturiers,
ferblantiers, rétameurs, maçons…)
- On découvre l’existence de
l’église Ste Eugénie, dans le cartulaire du Chapitre de Nîmes, lors
d’une donation faite le 23 janvier 956. Cette information fait de Ste
Eugénie le plus ancien édifice réservé au culte encore en activité de
nos jours.
-
- - Le 1er octobre, le quartier général de la
15eme brigade d'artillerie sera transféré à Nîmes. Le 26 septembre, la
musique de l'école d'artillerie fit son entrée solennelle dans la
ville, précédent l'état-major du 19 régiment d'artillerie, et le 3
octobre, le général de Montluisant, commandant de la brigade, vint
prendre officiellement possession de son poste. En attendant que les
travaux du casernement fussent achevés, deux batteries furent désignées
pour aller tenir garnison à Uzès.
-
-
- Hôtel
de l'Académie, rue Dorée - Photo collection privée
-
- En
1878, le 22 février, l'Académie est
autorisée par décret à reprendre le nom d'Académie de Nimes.
Elle avait
été précédemment reconnue établissement d'utilité publique, par un
décret du 11
décembre 1871.
- Cette
institution avait, au XVIIe siècle, pour origine un cercle
d'érudits. Il
fut appelé communément Académie, c'est au mois d'août 1682 que Louis
XIV donna
à la compagnie le nom d' " Académie royale de Nismes
".
- Supprimée,
avec toutes les autres sociétés savantes par le décret du 8 août 1793,
l'Académie
se reconstitua en l'an IX comme société libre des sciences et des arts,
sous le
titre de Lycée du Gard.
- Elle
échangea, le 20 floréal an X (10 mai 1802), cette
dénomination de Lycée
du Gard contre celle d'Académie du Gard.
- A
la restauration elle prendra le nom d'Académie
royale du Gard, pour redevenir Académie du Gard
après 1848 et cela
jusqu'en 1878.
- Privé de maison à l'époque
révolutionnaire (immeuble de la rue Séguier) les
académiciens nîmois seront hébergés au troisième étage de la
Mairie jusqu'en 1912. Une souscription permit de financer l'achat d'un
immeuble au 16 de la rue Dorée, qui est encore à ce jour, l'Hôtel
de l'Académie.
- Faute de disponibilité
financière la façade resta lépreuse jusqu'en 1966, grâce à la
générosité du Marquis de Lordat, la restauration du bâtiment
put alors être effectuée.
- Elle fut confiée à
l'entreprise Ritter. Très ancienne entreprise nîmoise qui termina la
construction de l'observatoire du mont Aigoual à la fin du XIXe siècle,
et qui, plus récemment dans les années 1990, redonnât toute sa
splendeur à l'évêché, rue Guiran.
-
- -
Lors de sa séance du 19 août, le Conseil Municipal décide
d'abandonner à l'Etat le bâtiment de la manutention, ancien couvent des
Capucins, situé à droite de l'église Ste Perpétue, (actuellement
remplacé par l'hôtel Atria) à la condition qu'il restaure la
façade côté Esplanade, cette dernière n'étant plus en harmonie avec les
deux bâtiments qui se trouvent à sa gauche. Ces derniers, l'hôtel du
Luxembourg et l'église Ste Perpétue furent tous deux
dessinés par l'architecte Feuchère.
-
- En 1879, le 11 novembre, le Conseil Municipal vote un
crédit de 3000 frs pour les fourneaux économiques, (les resto
du cœur de l'époque) et organise la distribution gratuite de
soupe et de charbon. La couverture financière du Mont de Piété sera
augmentée.
-
- En 1880, le maire de
Nîmes, depuis la chute de
l'empire était Adolphe Blanchard, très bon administrateur mais
d'un royalisme qui ne pouvait lui valoir désormais que
l'inimité de la
Préfecture. Il eut l'obligeance de fournir lui même un
prétexte à sa
révocation, le 14 juillet étant déclaré comme Fête Nationale, le maire
ainsi
que ses adjoints refusent de fêter cet événement. Les foudres
préfectorales s'abattirent,
ils furent suspendus immédiatement de leurs fonctions, et
leurs révocations définitives suivirent.
- Ce changement à la
tête de l'administration municipale aura
d'importantes conséquences sur la vie et le futur urbanisme nîmois,
dans les
projets retenus par l'équipe Blanchard, les halles centrales devaient
se situer
entre la place Belle Croix et la place du château, la cathédrale devait
voir son
côté levant dégagé par la démolition de maisons mitoyennes, ce
projet sera
gelé, par la suite, en 1897, l'ensemble scolaire Belle Croix, Chapitre
sera
construit sur cet emplacement, le Palais des Arts, en cours
d’installation,
disparaîtra au profit d’un Lycée de Garçon.
- La nouvelle équipe
du maire Margarot, pro gouvernementale,
accélèrera la laïcisation des établissements scolaires.
- Après dix ans de
résistance, la nouvelle administration locale
acceptait les règles de la troisième République…
-
-
- Premier
Tramways à traction hippomobile - Photo ancienne, Musée du Vieux Nîmes.
-
- - Le 28 juillet
1880, les premières lignes de
Tramways étaient livrées au public. Ces lignes comprenaient en premier
lieu :
L'avenue Feuchères et le pourtour des boulevards en passant du côté
ouest et du
côté est de l'Esplanade, en second lieu une ligne partant de l'octroi
du chemin
de Montpellier et aboutissant en face du quartier d'artillerie. A
traction hippomobile à ses débuts, avec 6,544km de long, il
atteint près de 12,754 km en 1899, les chevaux avaient alors cédé la
place à l'électricité. A partir de 1910
il passera à 19 km 370.
- En 1899,
mise en service de la centrale électrique des
Tramways par la S.A. des tramways de Nîmes à Lyon absorbée vers 1910
par la Cie générale des tramways électriques ; à partir de 1926 le site
ne sert plus que de dépôt des tramways et atelier d'entretien. Elle
était située, rue des Marronniers, rue Docteur-Calmette et rue de
Quatrefages.
- C'est en 1947
que le remplacement des Tramways par des trolleybus ou autobus fut
envisagé. En final le choix se porta sur les autobus pour des raisons
financières.
- Dès octobre
1949, cinq premiers autobus furent mis en service sur la ligne "
Fontaine-Justice " dont des prolongements permettaient la desserte des
hameaux de St Césaire et de Courbessac.
- En octobre 1950
quatre autobus supplémentaires permirent d'équiper la ligne du chalet
et de créer un circuit passant par la rue Bonfa qui remplaçait la ligne
de la Croix de fer.
- En juillet
1951, sept nouveaux autobus faisaient disparaître les derniers Tramways
existants.
-
- - Le 20
novembre, un terrible accident de chemin de fer se produisit à la gare
de Courbessac. Un train de marchandises chargé de bestiaux, engagé sur
la rampe qui remontait à la station du mas de Ponge vit son attelage se
rompre au niveau des derniers Wagons. Ceux-ci descendirent avec une
rapidité vertigineuse et vinrent se broyer, dans la gare de Courbessac,
contre le talus qui sépare, à cet endroit, la ligne du chemin de fer de
la route d'Avignon. Il y eut malheureusement deux morts à déplorer.
-
- En 1881, la physionomie d'une partie de
l'intérieur de Nîmes
allait changer d'aspect par suite de la construction des Halles,
inaugurées en
1884, et de l'agrandissement des rues Crémieux et Général Perrier.
-
- - Le 23 février, le conseil
municipal décide la laïcisation des écoles primaires. Le 21 avril, une
notification aux religieux, enseignants frères et soeurs, de vider sous
les quarante huit heures les locaux des écoles communales, ils seront
remplacés par des enseignants laïques. Pour maintenir l'enseignement
religieux, des écoles libres s'ouvrirent alors rapidement, en juin de
la même année des frères établirent une école au couvent des Récollets,
dix classes furent installées. Pour permettre d'accueillir tous les
élèves, on format deux sections, une venait le matin l'autre le soir,
par la suite d'autres écoles ouvriront, rue Bossuet, rue d'Aquitaine,
cette dernier étant transférée rue Enclos-Rey en 1890, une école sera
construite rue de l'Agau près des halles (actuellement rue
nationale) elle ouvrit à la rentrée d'octobre en 1883, une
autre école sera construite, en 1895, rue des Chassaintes, face au
grand séminaire. Les maîtres seront logés, rue de la Poudrière, dans un
ancien établissement scolaire. Les écoles seront gratuites et
fonctionneront grâce à des dons.
-
-
- Construction
du Lycée de Garçons - Photo prise le 14 juin 1884, document musée du
vieux Nîmes.
-
-
- Le
lycée de Garçons 20 ans plus tard - Carte postale ancienne, collection
privée.
-
- -
Le 12 novembre 1881, décision de construire un lycée de garçon
sur l'emplacement du "Palais des Arts", l'ancien hospice d'humanité.
Pour l'agrandir, les vieilles constructions du faubourg St Antoine
furent rasées. La façade de l'architecte Charles Durand sera conservée,
les travaux seront terminés en 1887. Il sera construit sur les plans de
Feuchères et Randon de Grolier son coût 3200000 frs. Le lycée prendra
le nom de l'écrivain nîmois, Alphonse Daudet le 10 juillet 1963. Cet
établissement reçut quelques futures personnalités comme professeurs ou
élèves, Gaston Doumergue, Président de la République, Gaston Deferre,
Ministre et Maire de Marseille, Gaston Boissier de l'Académie
Française...
- Le musée Lapidaire nouvellement
installé dans le Palais des arts retournera à la Maison Carrée. A cette
occasion, la Salamandre de François Ier, restaurée par M. Dalgue, sera
exposée sur la place, sans protection, elle sera mutilée une
nuit par une main criminelle.
-
- -
Le Vistre de Nîmes, qui
coulait à découvert au quai Roussy, fut recouvert et l'ancien quai
transformé
en une belle avenue, l'Avenue Carnot. Le lavoir public qui fermait le
quai
Roussy, du côté de la rue Notre-Dame, fut supprimé pour le plus grand
bien de
l'hygiène de ce quartier.
-
- - Achat par la municipalité de l'ancien Théâtre
des Variétés situé rue des Chassaintes, afin d'y établir un magasin de
décors de théâtre.
-
- En 1882, la municipalité vote un budget de 6500 frs
destiné à l'acquisition de maisons place de l'Oratoire, pour y
construire une nouvelle école publique. Dans la même séance elle décide
de créer un cours supérieur pour les jeunes filles, cette dernière
mesure sera fort contestée par les conservateurs qui ne voyaient pas
d'un très bon œil l'émancipation
intellectuelle des jeunes filles.
-
- - Le 5 février 1882, le Conseil
Municipal remet un drapeau au corps des Sapeurs Pompiers de Nîmes, pour
services rendus, cette cérémonie a lieu place de l'hôtel de ville. Elle
est présidée par le Maire Ali Margarot. L'année suivante, (le 13
février 1883) le Conseil Municipal vote l'achat de 2 pompes à deux
roues de la maison Thirion, l'inventaire du 31 décembre 1883, nous
donne la composition du matériel affecté aux pompiers : 8 pompes neuves
avec avant train, et deux anciennes à 4 roues, dont une reste à demeure
à St Césaire. Le 23 septembre la compagnie est armée de fusils
Remington, de type Egyptien.
-
-
- Les
Halles centrale en 1910 - Carte postale ancienne, collection privée
-
- En 1883, le 16 avril, mise en adjudication au rabais
de la Construction des halles Centrales, l'affaire sera rondement
menée, les travaux seront achevés fin octobre 1884. L'inauguration sera
célébrée par le maire Ali Margarot par les fêtes du 9 et 10
novembre. L'adjudication pour la location des places ne se réalisera
que le 24 novembre et ce n'est qu'au début décembre que les étaliers
ouvriront enfin leurs bancs.
-
- En 1884, vers le commencement du mois de
juin 1884, une épidémie cholérique, vraisemblablement apportée par un
navire revenant du Tonkin, se déclare à Toulon, l'épidémie ne tarde pas
à toucher Marseille. Pour prévenir tout évènement, l'hospice de santé,
situé avenue de la Plate-Forme (maison de santé
Protestante située Avenue Franklin Roosevelt) sera réservé
aux cholériques, en parallèle on pris des mesures exceptionnelles de
salubrité et de propreté. Nîmes restera indemne, les quelques cas qui
se présentèrent ne touchèrent que des voyageurs des localités
contaminés.
-
- - Le 6 novembre, suite à
l'achèvement et la mise en service des Halles Centrales, le Conseil
municipal décide de fermer, à partir du 1er décembre suivant, la
poissonnerie située entre la place Belle-Croix, ainsi que les marchés
tenus Belle-Croix, place du Chapitre et place aux herbes. Il est
interdit à tout industriel, ou marchand de s'installer sur ces
emplacements. La Direction des Régis municipales et M. le Commissaire
Central de police sont chargés, chacun en ce qui les concerne, de
l'exécution du présent arrêté.
-
- En
1885, le 21 mars, mort de Paulin
Talabot, ingénieur du canal d’Aigues-Mortes à Beaucaire,
il participa aussi au projet de canal d'Alexandrie â Suez.
- Directeur
général du chemin de fer PLM, il a aussi à son actif
la ligne Alès, Beaucaire, la gare de marchandise, ainsi que
la ligne Avignon, Montpellier avec le viaduc de chemin de fer,
la gare de Nîmes et le réseau de chemin de fer Algérien.
- Il fut le patron des mines de la
Grand'Combe, de Bessèges et d'Algérie. Cet homme très actif fut aussi
un politicien Nîmois, conseiller Général et Député.
-
- -
Le 20 avril au matin la ville apprend avec stupeur le suicide de
son maire, Ali Margarot. La banque qu'il dirigeait était à la
veille de suspendre ses paiements, le 24, le Tribunal nommait deux
syndics de faillite comme liquidateurs judiciaires.
-
-
- Façade
de l'ancien théâtre
de la Renaissance - Photo montage GM.
-
- - Un premier incendie consumera le
Théâtre de la Renaissance le jour même du suicide de Ali Margarot,
Maire de Nîmes, dans la nuit du 21 au 22 avril 1885. Il ne sera relevé
de ses ruines qu’en 1887.
-
- Construit au milieu du XIX°
siècle, à l’angle de la place des Carmes et de la rue Séguier, sur
l’emplacement de l’ancienne Eglise des Carmes et le presbytère étant
resté accolé à ce lieu de spectacle, le curé de la paroisse St Baudile,
gêné par les « orgies » nocturnes
protestera lors de sa reconstruction, un contre-mur séparera son
logement du théâtre ; cette séparation sauvera le presbytère
des flammes lors du deuxième incendie du 6 juin 1893.
- Le Phénix fatigué ne se relèvera
plus, un grand magasin lui succèdera, la magnifique façade sera
conservée, depuis 1998, elle orne le bâtiment reconstruit en arrière
plan, de l'Université des Sciences et Techniques des Carmes.
-
-
- Démolition
de la Bourse du Travail en 2005, place Questel - Photo GM.
-
- En
1886, création de la Bourse du
Travail à Nimes, deuxième de France après Paris, elle sera installée au
7, rue St Paul (actuellement rue Benoît Malon)
ensuite au 14, rue Pavée (actuellement rue Fernand Pelloutier).
C'est seulement le 19 avril 1969 que le maire de Nîmes Emile
Jourdan inaugure la Bourse du Travail dans les anciens locaux
de la Maison de l'Agriculture de la place Questel, réalisée en
1925 par
l'architecte Max Raphel. Ce bâtiment cédé par la municipalité à un
promoteur
immobilier, sera rasé, en fin 2005, pour laisser la place à un
immeuble d’habitation.
-
- En 1888,
le docteur Charles Perrier (1862-1938) sera médecin à la
prison Centrale jusqu'en 1911. Il effectua deux études d'anthropométrie,
publiée en 1900 et en 1905.
- A ne
pas confondre avec le docteur Perrier Louis Eugène, né en 1835 à
Domessargues et mort en1913 à Nîmes, qui se rendit acquéreur de la
source des Bouillens à Vergèze et la mit en exploitation en lui donnant
son nom. Il sera Conseiller général et fera fonction de maire de Nîmes
de janvier à mars 1871.
-
-
- Le
Kiosque à musique de l'Esplanade - Carte postale ancienne, collection
privée.
-
- En
1889, le 16 décembre, mise en
concours des différents projets de réalisation d'un Kiosque à musique
sur l'esplanade,
l'architecte, Max Raphel est choisi. Il réalisera cet ouvrage à forfait
pour
la somme de 12000 frs. Le Kiosque sera inauguré en 1891. Quatre-vingt
ans plus
tard au début des années 1970, il sera démonté tout comme la fontaine
Pradier,
pour permettre la construction d'un parking souterrain sous
l'Esplanade, la
fontaine reprendra naturellement sa place, le Kiosque lui, subira un
sort moins
heureux, il disparaîtra sans laisser de traces après avoir rouillé
quelque
temps dans un entrepôt...
- Ce
kiosque sera installé à la place du cosmographe, ce dernier avait été
acheté et
installé sur l'esplanade suite à l'exposition industrielle qui s'était
tenue
pendant 4 mois en 1863. C'est la pace d'Assas qui héritera
provisoirement
de cet appareil jusqu'en jusqu' en 1902, date ou le monument
commémorant les
combattants de la guerre de 1870-71 sera installé sur cette même place.
Son périple ne s'arrêta pas
là, rendez-vous en 1902.
-
- En 1891, début de la mise en place du
premier réseau téléphonique. A partir des cabines
téléphoniques publiques, en urbain, la taxe était de 25 ctes par unité
de conversation de 5 mn. Mais il y avait des cartes moyennant un
abonnement spécial de 40f. L'abonnement des particuliers possédant un
poste revenait à 200f par an pour le raccordement principal aux réseaux
de Béziers, Sète, Montpellier, Nîmes et Narbonne. En 1893 il y aura 45
abonnés en ville ou proximité.
-
-
- La
Gare de la Camargue - Carte postale ancienne, collection privée.
-
- En
1892, création du chemin de fer de la Camargue,
conçu pour alimenter en sel l'usine Péchiney à Salindres. Ouverture de
la ligne Arles Salin-de-Giraud en 1892, Arles Nîmes en 1901 et
Bouillargues St Gilles en 1902. Elle avait des installations
à voie métrique. La " gare de la Camargue " de
Nîmes sera édifiée en 1901, elle était située au sud du Boulevard
Jean-Jaurès sur l'emplacement du Lycée Camargue, le bâtiment
servira de caserne des Sapeurs Pompiers à partir de 1955 jusqu'à sa
démolition en 1957.
-
- En
1893, le
3 août, le Conseil municipal se prononça pour l’aménagement du Bureau
de
bienfaisance dans des locaux communaux de la rue Dorée, il était à
l’époque
logé dans une annexe de l’hôtel Rivet, rue Nationale (ancienne
Préfecture),
où logeait alors, dans sa plus belle partie, le collège laïque de
jeunes
filles.
- A
cette époque son fonctionnement confessionnel fut mit en cause, il fut
longuement
question de le laïciser. Cette laïcisation fut encore évoquée sans
aboutir au bureau de
cette institution dans la séance du 6 juin 1896 et celle du 10 février
1899. Ce n’est qu’après les élections de mai 1900 qui permirent le
renouvellement d’une partie du bureau, que ce dernier, dans sa
déclaration du 22
février 1901 annonça la laïcisation de ses services à partir du 1er
janvier
1901.
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-
- Galerie
Jules Salles, boulevard Amiral Courbet - Carte Postale ancienne -
Collection privée.
-
- En
1894,
le 5 mai, inauguration de la Galerie des Arts, construite sur le
Bouvard Amiral Courbet, elle sera léguée à la municipalité le 5 juillet
suivant par le peintre Jules Salles, cette galerie portera son nom.
Elle fut construite sur les plans de l'architecte Max Raphel. Les deux
statues allégoriques de la façade (la peinture et la musique)
seront réalisées par le sculpteur Léopold Morice. Jules Salles décèdera
en 1901.
- L'architecte Max Raphel (1863-1943) réalisera de nombreux ouvrages à
Nîmes, le Kiosque à musique de l'Esplanade en 1889, l'école Belle-Croix
en 1897, le Musée de Beaux-Arts en 1902 et la Bourse du Travail en 1925.
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- -
Une circulaire du 26 septembre, du ministre de l'intérieur interdit la
corrida
à Nîmes; Une imposante manifestation mobilise la population, finalement
la
ville décide de résister une corrida se déroulera le 14 octobre, avec
le
soutien et la présence de Frédéric Mistral. Ce jour là dans
l'amphithéâtre ce fut un véritable délire.
- Un
commentateur de l'époque Georges Reboul nous décrit la scène :
« Quand il parut, grand, très droit,
coiffé de
son feutre immense, la tête haute fière, encadrée de longs cheveux
blancs, nous
étions là vingt mille, qui l'accueillîmes par une clameur inouïe. Très
calme,
avec une aisance familière, il salua d'un geste large, empreint de
noblesse et
de majesté... En cette minute sublime, Mistral était beau comme le dieu
de la
Patrie ! »
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- Eglise
St Luc avant et après 1934, à la Croix de Fer.
-
- - Début des
travaux de la construction de l'église Saint Luc,
à la Croix-de-Fer, elle coûtera 200000 frs, l'architecte
choisit pour
cette construction est Félicien Allard. Son inauguration aura lieu le 7
mars 1897, elle
est d'abord chapelle paroissiale, avant d'être bénite en 1898 par
Monseigneur Béguinot. Pour Saint-Luc, on fait appel aux meilleurs
ouvriers :
Henri Girauden, spécialiste des voûtes, M. Mora, mosaïste de la
cathédrale de
Marseille, M. Cade, ferronnier. Le plan géométral choisi est celui
d'une croix
latine, l'ordonnance de l'édifice est de style roman fin XIIe, avec des
arcs
plein-cintres, des fenêtres géminées, des tourelles et des
échauguettes. A
l'intérieur, les arcs romans de la nef côtoient les arcs doubleaux et
les
voûtes ogivales. Pour l'ossature de l'édifice, l'architecte a l'idée
d'alterner
pierres de Beaucaire et pierres de Castillon, de coloris différents. La
tour du
clocher est alors composée de deux étages au-dessus de la porte. Une
terrasse,
garnie d'une balustrade en pierre termine la tour à 25 mètres de haut.
Ce n'est
que bien plus tard, en 1934, qu'on décide, sous la férule du père
Bourrier curé
de l'époque, de surélever la tour avec une lourde statue de
Notre-Dame-de-la-Salette. C'est toujours cette statue qui domine le
monument. La
pause de la statue devait faire une victime. Le 13 mars 1934, à 15 h
45, alors
qu'on s'apprête à poser le buste lourd
de 1 500 kg, un câble rompt et tout
s'écroule. Le maçon Vincent Mas est entraîné par la chute du bloc de
pierres.
Il a la tête écrasée par le treuil et meurt sur le coup.
-
- En 1895, on créa le Muséum d'histoire Naturelle, dans
les locaux de l'ancien Lycée de la Grand’rue, inauguré le 5 mai 1895,
il est un des plus important parmi ceux de province, il a été formé par
des dons faits à la ville par de généreux savants : Séguier, .Abbé
Desroches, .Dr Amoreux, Crespon, etc... et de nombreuses acquisitions,
mis en ordre par M. S. Clément, Conservateur du Muséum. Il comprenait 3
étages, longs de 58m et larges de 10m.
- Description en 1900
- - Au premier : (2 galeries) Anatomie
comparée,ethnologie, mammifères, oiseaux, mollusques; A noter un
remarquable taureau espagnol empaillé par M. Santot, de Nantes.
- - Au deuxième : (2 galeries) Oiseaux, reptiles,
batraciens, poissons, mollusques, annelés, zoophytes.
- - Au troisième : (3 galeries) Entomologie,
botanique, géologie, minéralogie, paléontologie, préhistoire. A
l'extrémité, reconstruction originale de l’homme néolithique, avec ses
armes, ses vêtements et ses parures ; à côté, un dolmen et un menhir
reproduit d’après nature
-
-
- Le
Musée Lapidaire, cloître des Jésuites - Carte postale
ancienne, collection privée.
-
- En 1896, on réunit, dans une partie de
l'ancien Collège , situé entre la Grand'rue et le Boulevard Amiral
Courbet, tous les débris,
stèles, inscriptions, bas-reliefs, sarcophages, colonnes, chapiteaux et
antiques répartis un peu partout dans la ville, et on créa ainsi le
Musée
Lapidaire et Epigraphique.
- Ce lieu chargé d'histoire vit
passer les Templiers, l'ordre de St jean de Jérusalem, l'ordre de
Malte, l'Hôpital St Marc, le Collège et Université des Arts en 1540.
- Après la Révolution, suite au
décret du 7 mai 1803, le collège de Nîmes y sera rétabli et
fonctionnera jusqu'à son remplacement, en 1887, par
un nouveau Lycée de garçons, boulevard Victor Hugo. (Lycée Alphonse Daudet depuis le 10
juillet 1963)
-
- - C'est en juin
1896 que la première séance de cinématographe Edison fut
réalisée à Nîmes dans une salle du premier étage du café le
Tortoni, son entrée était située place de la Salamandre. C'est
actuellement l'entrée du Monoprix.
-
- En
1897, les malades étant hébergés
dans les locaux vétuste de l'Hôtel-Dieu (actuellement Chambre
de Commerce et Foyer Maurice Albaric), ils dataient d'Henri
IV. Le
Conseil municipal admit le principe de la construction
d'un nouvel Hôpital et, dès l'année suivante, la ville de, Nimes
achetait dans
ce but un vaste terrain en bordure du chemin de Saint Césaire. C'est
seulement en 1911 que les travaux de terrassement et d'aménagement du
sous-sol
furent entrepris. La guerre de 1914 vint les interrompre.
- La question fut
reprise en 1923 et on décida alors de construire
le nouvel hôpital sur l'emplacement qui s'étendait à proximité de
l'Hospice
d'humanité. Le projet, cette fois, devait être mené à bon terme. Le 12
octobre
1924 Gaston Doumergue, Président de la République, posait
solennellement la
première pierre du Centre médical.
- 10 ans plus tard
était achevé le groupe de
bâtiments qui succédait avantageusement à la construction vétuste qui
s'élevait
sur les lieux où, en 1313 Raymond Ruffi avait, fondé le premier
Hôtel-Dieu.
-
-
- L'école
de la place Belle Croix - Photo Ancienne, collection privée
-
- - Le 3 avril, le Conseil municipal décide de
construire le groupe scolaire de la Place Belle Croix (Berlioz),
il sera livré à l’académie dix sept mois plus tard. L'architecte sera
Max Raphel.
- Historique du lieu : Les
Pénitents désireux de posséder une chapelle jetèrent alors les yeux sur
l'ancien réfectoire des Chanoines qui avait pendant quelque temps servi
de cathédrale, situé à la place de la Belle-Croix et qui, depuis
longtemps ne servait à rien ; le Chapitre consentit à leur inféoder ce
bâtiment, moyennant une albergue perpétuelle de 300 livres de cire
blanche, payable à la Saint-Martin de chaque année ; l'acte en fut
passé, le 13 avril 1745. Le
Parlement de Toulouse ayant autorisé ce bail d'inféodation par arrêt du
mois de mai suivant, les Pénitents firent commencer les réparations et
les bâtiments nécessaires pour leur usage. Les travaux marchèrent
rapidement. Dès le 14 mars 1746, les Pénitents obtinrent permission de
l'évêque d'y transférer leurs exercices. Les réparations étant enfin
terminées, la chapelle fut bénite par le Vicaire-général, le 3 décembre
de la même année ; cette cérémonie fut suivie de la bénédiction d'une
cloche; le lendemain, dimanche, on y célébra la messe en présence d'un
grand nombre de confrères. La Confrérie se
distingua toujours par sa piété et son zèle pour la religion ; elle se
chargea du soin des prisonniers et des dernières consolations à offrir
aux condamnés à mort. Chaque semaine, plusieurs des ses membres avaient
mission de veiller à ce que les prisonniers eussent toutes les
satisfactions compatibles avec les exigences de la justice. Lorsque les
tribunaux avaient porté une sentence de mort, la Confrérie s'efforçait
d'adoucir les derniers moments du condamné, de lui procurer les secours
religieux ; le jour de l'exécution, des prières publiques étaient
faites dans la chapelle, le Saint-Sacrement exposé, et les associés se
chargeaient des frais de sépulture.
- La
Révolution vint brusquement mettre un terme à son développement et la
faire disparaître pour toujours.
- Il
est difficile de déterminer la date à laquelle les Pénitents-Blancs de
Nimes se sont dissous. On trouve seulement sur les registres de l'œuvre
la mention par laquelle à la date du 8 mai 1790 le frère sacristain
Ratier retire de la sacristie un certain nombre d'objets qu'il avait
donnés à la confrérie le 4 février 1781 et en donne décharge. Il est
probable que cette opération coïncida avec l'inventaire ordonné par les
lois de la Constituante. Le 20 avril 1790, la chapelle des Pénitents
était encore ouverte, puisque les catholiques nimois s'y réunirent pour
adresser à l'Assemblée nationale une pétition restée célèbre.
- Conformément
à la loi du 24 août 1792, les biens inféodés par le chapitre aux
Pénitents-Blancs devenaient propriété nationale. Par application d'une
autre loi du ;28 ventôse an IV, ils furent vendus à l'amiable, sur le
pied de leur valeur en 1790. Jean Tur, négociant, fit une soumission
d'achat; le sieur Chambaud fut désigné comme expert par
l'administration, et Jacques Archinaud par l'acquéreur éventuel.
- Le 28 février 1868, la municipalité vote les
fonds pour la construction d’un marché couvert place du chapitre. A
cette époque la place du chapitre et la place Belle-Croix sont reliées
par une galerie spacieuse, les hautes et fraîches voûtes de la
poissonnerie, (héritées de l’ancienne chapelle des Pénitents
Blancs), percées au nord et au sud, sont constamment traversées par de forts
courants d’air qui l’assainissent et la purifient, et les deux places
sur lesquelles elle débouche sont marquées en quelques sorte pour être
le rendez vous normal des vendeurs et leurs chalands…
-
- En 1898,
construction du groupe scolaire du Mt Duplan, architecte G. Arnaud,
le Conseil Municipal, le 3 février, décide de réaliser
le 1er étage en pierre de taille de Fonvieille, cette dernière
étant plus facile à l’emploi et surtout moins chère
que la pierre de taille de Beaucaire utilisée pour le
rez-de-chaussée.
-
- -
Le 26 mai, installation de l'école supérieure de filles
dans les locaux de l'école communale de la rue Jean Reboul,
auparavant l'école était installée rue Robert, 6
salles de classes seront créées, une sale de
physique/chimie, une salle de dessin et une salle de couture, il y
aura aussi un réfectoire avec cuisine pour les élèves.
- Historique
du bâtiment : Les protestants sont autorisés par Louis
XIV en 1654, à construire un hôpital dans un jardin de
la rue Carreterie (Jean Reboul) face à l’hôpital
catholique (Hôtel Dieu) Cet hôpital sera interdit en
1667. Sous l'épiscopat de Mgr Cohon ce bâtiment
deviendra « La Providence », établissement
chargé de la conversion et de l’éducation catholique
des enfants de Protestants... En 1794 il sera transformé en
hôpital militaire, par la suite en 1817, les Frères de
la Doctrine Chrétienne l’occuperont jusqu'à ce qu’il
devienne un établissement scolaire à partir 1882. Rasé
dans les années
1970, il est devenu depuis un parking privé.
-
Le 3 août, l’adjudication au
« droit de récolter les truffes » dans
la forêt Communale de Nîmes ayant expiré le 15
avril, l’administration Municipale, d’accord avec
l’administration des forêts, demande au Conseil de décider
qu’il soit procédé pour une nouvelle période
de 5 ans, à la reconduction du droit de récolter les
truffes.
-
-
Le 7 novembre, L’entreprise
relative à l’entretien des horloges publiques expire le 31
décembre. Le Conseil Municipal décide de mettre cette
entreprise en adjudication pour une période de 3 ans, à
partir du 1er janvier 1899, aux clauses et conditions de de
l’entreprise qui va prendre fin.
-
Mireille dans les arènes le 18
juin 1899 - Collection Gérard Taillefer
-
- En 1899,
le 18 juin Mireille sera joué dans les Arènes de
Nîmes, pour la première fois des décors panoramiques
occuperont une bonne partie des gradins. Cet opéra
en trois actes fut réalisé par Charles Gounod d'après le poème
de Frédéric Mistral.
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Les Trois Piliers route de Sauve, Tramways
électrique - Carte Postale Ancienne - Collection privée.
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- - Cette même année (1899), mise en service de la centrale
électrique des Tramways par la S.A. des tramways de Nîmes à Lyon
absorbée vers 1910 par la Cie générale des tramways électriques ; à
partir de 1926 le site ne sert plus que de dépôt des tramways et
atelier d'entretien. Elle était située, rue des Marronniers, rue
Docteur-Calmette et rue de Quatrefages.
- C'est en 1947 que le remplacement
des Tramways par des trolleybus ou autobus fut envisagé. En final le
choix se porta sur les autobus pour des raisons financières.
- Dès octobre 1949, cinq premiers
autobus furent mis en service sur la ligne " Fontaine-Justice " dont
des prolongements permettaient la desserte des hameaux de St Césaire et
de Courbessac.
- En octobre 1950 quatre autobus
supplémentaires permirent d'équiper la ligne du chalet et de créer un
circuit passant par la rue Bonfa qui remplaçait la ligne de la Croix de
fer. En
juillet 1951, sept nouveaux autobus
faisaient disparaître les derniers Tramways existants.
-
- Georges
Mathon, janvier 2007
-
- -oOo-
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- Suite
des Cahiers d'histoire "NÎMES À LA BELLE
ÉPOQUE 1900-1914"
-
- > NIMES AU XIXe - Les cahiers d'histoire,
1800-1899 (texte et photo)
- > NIMES
AU XIXe - Les cahiers d'histoire (texte à imprimer)
- > NIMES
À LA BELLE ÉPOQUE, 1900-1914 (texte et
photo)
- > NIMES
AU XXe - Les cahiers d'histoire (texte à
imprimer, en cours d'écriture)
-
- EN SAVOIR PLUS
- > Liste
des Maires de Nîmes de 1790 à nos jours.
- > Liste
des évêques de Nîmes.
- > Liste des Préfets du Gard de 1800 à 1938
-
- PHOTOS
ANCIENNES DE NIMES EN HAUTE DEFINITION
- > Crédit
Photographique
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