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L'espèce cultivée dans les Pyrénées-Orientales est le micocoulier dit de Provence, connu aussi sous la désignation de bois de Perpignan. (Celtis Australis)
Les micocouliers, abandonnés dans nos contrées montagneuses à leur développement, parviennent à une hauteur de 14 à 16 mètres, et leur tronc présente une circonférence de 4 mètres.
Les feuilles du micocoulier sont ovales, oblongues, dentées; les fleurs petites, verdâtres; le fruit est noirâtre et de la grosseur d'un petit pois; il renferme un noyau osseux. Le fruit possède une saveur sucrée. L'on peut extraire des graines une huile grasse, semblable à l'huile d'amandes.
Les micocouliers sont reproduits de graines. Le terrain qui leur est consacré doit être bien travaillé, et au besoin amendé, après la semence, le sol est tenu frais pour favoriser la germination.
Une bonne culture exige que, dès la première année, les jeunes branches du micocoulier soient pincées, et, à mesure que l'arbre se développe, les branches latérales les plus vigoureuses doivent être taillées, en conservant les brindilles, pour ne pas nuire à la nutrition du sujet.
Les micocouliers repiqués en pépinières, après un, deux on trois ans d'âge, sont replantés pour rester à demeure.
Pour ne pas contrarier le développement que doivent prendre les arbres, il est convenable de laisser une distance de 3 mètres dans tous les sens entre chaque micocoulier.
Certains cultivateurs recèpent les micocouliers en les transplantant lorsqu'ils ont un an ou deux; d'autres les recèpent un an après. Cette opération a pour but de rendre la flèche plus droite et de donner plus de force aux racines. Lorsque la tige est bien formée, on l'étête à la hauteur d'environ 2m 40 à 2m60.
La première coupe, destinée à la fabrication des manches de fouet, est faite après huit à douze ans d'âge, soit lorsque la tige a atteint une circonférence de 35 à 45 centimètres; sa valeur brute est de 5 fr. La deuxième coupe se fait six à huit ans après, elle fournit deux à quatre tiges, que l'on taille également rez terre. Les coupes se continuent à mesure que les tiges qui se multiplient sont parvenues à la grosseur convenable.
Les plantations les plus importantes en micocouliers sont situées dans les communes de Sorède, Laroque, Argelès, St André, Céret, Prades, Perpignan.
Les bois les plus estimés sont récoltés dans les montagnes les plus abritées de la violence des vents et exposées au couchant, et dont le sous-sol est humide.
Des bois reconnus également supérieurs sont produits dans les terrains d'alluvion, qui conservent de la fraîcheur.
A. SIAU.
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