- NOTRE DAME DE ROCHEFORT
- après la Révolution
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- 13
février 1790 - L’état confisque tous
les biens ecclésiastiques pour éteindre la dette publique. Les vœux
monastiques
sont abolis et les ordres religieux supprimés. L’abbé Laurent, natif de
Rochefort (1757) vicaire à St Laurent des Arbres, s’exilera pendant
plusieurs
années en Italie, il est de retour en 1797 mais sa sécurité n’étant
point
établie, il se tiendra caché pour exercer son ministère à Notre-Dame.
Ce n’est
qu’après le Concordat de 1802, qu’il sera nommé vicaire de Rochefort.
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- 16
mai 1790,
une commission composée du
maire, Jaume Jacques et de cinq officiers municipaux de Rochefort,
Nicolas
André, Pierre Pujolas, Pierre Héraud, Louis Boulaire et Nicolas Turion
jeune,
se rend à Notre Dame et procède à l’inventaire détaillé de tous les
biens,
revenus charges, dettes, livres, meubles, linge…
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- 14 mars 1791, mise en vente aux enchères des
terres du couvent de
Notre-Dame.
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- 12
avril 1791
- Vente de la maison dite
du fermier et des hôtes, à l’ouest de l’église de Notre-Dame. (ancienne
tuilerie, maison Pécoup). Le 17 février 1804,
l’hospice d’Uzès
prendra possession provisoire de ce bien, ceci à titre de remboursement
d’une
partie des biens et rentes appartenant à cet hospice et vendus par la
république.
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- 4
septembre 1791 - Un premier prêtre
constitutionnel de Notre Dame, prête serment devant la municipalité de
Rochefort, c’est un ancien chanoine de Roquemaure, il ne restera qu’une
année,
c’est l’ancien Vicaire de Notre Dame qui prendra la suite, le
Bénédictin Dom
Cartier, ce dernier prêtera serment (constitutionnel) le dimanche 12
décembre
1792 dans l’église paroissiale du village en présence du Conseil
Municipal. Les
infirmités de l’âge et les remords le pousseront à quitter le
Sanctuaire, il se
retira à Avignon où il vivra jusqu’en 1805. C’est le curé assermenté de
Rochefort, Delormes, qui assurera par la suite le Vicariat de Notre
Dame.
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- 24
avril 1793
- le district de
Beaucaire fait enlever les objets précieux de Notre Dame, soit 3
reliquaires (dont
un qui renfermait, probablement, le voile de le Sainte Vierge, donné
par Anne
d’Autriche), deux lampes, une figure de la Sainte Vierge, une
petite croix
en vermeil, une boite pour les saintes huiles, le 29 août, on expédiera
toutes
les pièces à Montpellier, pour être fondues à la monnaie.
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- 14
mai 1795
- l’église et le couvent,
avec toutes les dépendances, sont vendus au prix de 2500 livres, à un
habitant
de Rochefort et à un autre de Roquemaure.
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- 22
octobre 1797
- Le jésuite Sicard
revenu d’exil, recevait des pouvoirs de l’archevêché d’Avignon pour la
chapelle
de Notre Dame de Rochefort qu’il administrera jusqu’à sa mort le 10
janvier
1808. La famille Sicard était présente à Rochefort depuis le début du
XIVe
Siècle. Par la suite l’abbé Laurent vicaire desservant la paroisse
succèdera au
Père Sicard, dans l’administration de la chapelle.
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- 17
février 1803
- Un arrêté du préfet
du Gard, met l’hospice d’Uzès en possession provisoire de la terre et
du
bâtiment acheté précédemment, en 1795, par des particuliers.
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- 11
juin 1857
- un courrier daté de Villeneuve adresse l’état des
pères et des frères maristes de Rochefort afin qu’ils soient portés sur
l’état
des Electeurs de la commune :
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Les pères prêtres : Jacquesson Lazare 34 ans - Léon Etienne 56
ans -
Chauvineau Achilles 44 ans - Jaubert Hergeux 36 ans - Sarry Antoine 33
ans -
Bouis Alexandre.
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Les frères : Conil Sauveur 41 ans - Brunon Jean 36 ans -
Boisson Edouard
32 ans - Bonnet Benoit 20 ans 9 mois.
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- 27
juin 1863
- Un courrier du Sous Préfet d’Uzès confirme le
classement du chemin de Notre Dame, il devient chemin vicinal N° 8,
avec une
largeur de 5 mètres non compris les fossés et autres dépendances, il
mesure 845
mètres de long.
- « La
première réunion du conseil municipal du 2 novembre 1862, avait donnée
un avis
défavorable. Suite à des sollicitations pressentes du Sous Préfet
Ménigot
(fervent visiteur de Notre Dame) qui s’assura de l’appui du Préfet du
Gard, le
conseil donne un avis favorable le 3 mai 1863.
Ce dernier devenu vicinal, des travaux peuvent
être engagés et financés,
c’est à cette époque que le muret sera construit et le chemin retracé,
élargi
et empierré. Les travaux coûteront environ 10000 frs, 2276 frs pour la
commune,
le reste sera fourni par le couvent. »
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- 7
mars 1867
- Un acte d’achat de terrain (79ares) destinée à la
construction d’un calvaire, est passé par les pères Mariste avec la
commune de
Rochefort.
- C’est
l’architecte diocésain M. Revoil, qui sera chargé d’en dresser les
plans.
- M.
Mayer, chef de l’Institut de l’établissement de l’art Chrétien à Munich
sera
chargé de la confection des personnages et tableaux du Chemin de Croix.
- M.
Monier, entrepreneur, bâtira les édicules, M. Cade maître serrurier de
Nîmes,
sera chargé des portes et grilles.
- Le
chemin de croix inachevé sera bénit le 8 juillet 1869, des croix en
bois ayant
été mises à la place des édicules manquants.
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- 15
février 1911
- Vu l’arrêté préfectoral en date du 30 décembre
1910, prescrivant la main levée du séquestre mis sur la chapelle de
Notre-Dame
des Grâces, seule la commune de Rochefort étant propriétaire de la
chapelle
peut faire un emploi utile de l’immeuble dont-il s’agit.
- Même
séance, un décret porte attribution à la commune de Rochefort des
immeubles
formants les dépendances de la chapelle de Notre Dame de Grâce. Un bail
est
consenti suite à une lettre du 1er mars dans laquelle l’ancien
locataire, M.
Petitalot prêtre du culte catholique (chanoine, supérieur des
chapelains du
Sanctuaire) fait des offres nouvelles, la durée du bail sera
portée à 18
ans à compter du 15 février 1912, le montant annuel du bail est fixé à
700 frs.
- « Le
Chanoine J. B. Petitalot n’est pas un inconnu pour ceux qui
s’intéressent à
l’histoire de notre village, il est l’auteur du livre « Notre
Dame de
Rochefort du Gard depuis Charlemagne jusqu'à nos jours »,
édité en 1910,
par la Librairie Catholique.
- Ce
bail est la fin d’une situation rocambolesque qui découlait de la loi
du 13
avril 1908 qui distribuait les édifices religieux aux collectivités, la
situation n’étant pas claire une mise sous séquestre avait été
prononcée, en
effet l’hospice d’Uzès détenait une rente annuelle de trois cent
francs, il
fallait que la commune se porte garante de cette dette. D’autres soucis
juridiques se posent les terrains et bâtiments étant compris dans le
patrimoine
de l’ancien grand séminaire de Nîmes, le département pouvait invoquer
un droit
de priorité pour revendiquer la possession des biens, ce dernier
renonçant
expressément à toute attribution, la commune se retrouve donc seule
propriétaire, un bail raisonnable peut être passé avec le chanoine
Petitalot.
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- 9
novembre 1929
- Le maire expose au Conseil que par la suite du
grand trafic qu’il y a surtout en été, sur le chemin de grande
communication
N°30 (route de Roquemaure) partant de la sortie du
village jusqu’au hameau
de la Rouette, il y aurait lieu de couper une ligne de platanes sur
deux.
- En
effet ce chemin d’une largeur de 5 mètres, bordé de chaque côté par des
arbres
bien gros devient dangereux lorsqu’il y a rencontre de deux voitures un
peu
volumineuses.
- Par
suite du grand nombre d’autos et d’autocars, qui sillonne cette route
pendant
l’époque des pèlerinages à la chapelle de Notre Dame de Rochefort il y
a danger
à s’y aventurer.
- Le
Conseil décide qu’il y aurait donc lieu de couper la ligne des platanes
de
droite en descendant sur le hameau de la Rouette, jusqu’au pont de la
Creuye,
celle de gauche à partir du pont de la Creuye jusqu’à la Rouette. Il
prie M. le
Préfet d’adopter cette résolution.
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- 15
octobre 1932
- Le maire communique au Conseil une lettre du Préfet,
qui transmet une demande de l’évêque de Nîmes sollicitant la
résiliation du
bail actuel de la chapelle de Notre Dame. Etant donné les graves
réparations
d’entretien nécessaires, ces dernières étant à la charge du locataire,
celui-ci
ne pouvant pas trouver les sommes nécessaires à leur exécution,
Monseigneur
l’évêque propose de se substituer à M. Ferraton.
- En
raison de l’amortissement en intérêt et en capital de la dépense il
serait
nécessaire de fixer le bail à une durée de 30 ans. Le montant du loyer
restant
fixé à 700 frs les charges pour la commune restants les mêmes.
- Monseigneur
l’évêque se réserve la possibilité de sous louer à M. Ferraton ou à
d’autres.
Il est bien entendu que le Sanctuaire de Notre Dame restera affecté au
libre
exercice du culte et qu’il restera comme par le passé un
lieu de pèlerinage producteur de ressources pour la commune.
- Le
Conseil approuve ce nouveau bail est prie M. le Préfet de l’adopter.
- « De
nombreuses baraques tenues par les habitants de Rochefort étaient
placées sur le
pourtour de la place du Sanctuaire, elles vendaient aux pèlerins divers
objets
souvenirs ainsi que des rafraîchissements.
- Au
pied même du sanctuaire, des auberges vont se succéder au fil des ans.
Quelques
personnes, pour la plupart originaires du village,
étaient directement employées par le
Sanctuaire.
- Les
retombés des pèlerinages ne pouvaient qu’être appréciées par les
rochefortais,
toutes opinions religieuses confondues.
- La
ligne concernant les ressources pour la commune est soulignée en rouge
sur le
texte original !!! »
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- 10
novembre 1932
- Le maire donne connaissance au Conseil d’un
courrier de l’évêque trouvant l’entretien du chemin de Notre Dame, dans
la
partie comprise entre le virage d’Alexis Pécoup jusqu’au plateau trop
difficile
et compliqué, il propose de porter le prix du loyer de 700 à 1100 frs à
la
condition que l’entretien du chemin soit régulièrement assuré par la
commune.
- Après
examen le Conseil décide d’adopter cette proposition.
- « Comparé
aux autres loyers encaissés par la commune, ce dernier, vu l’importance
des
bâtiments reste encore très raisonnable, les demandes provenant du
sanctuaire
trouveront presque toujours une oreille attentive au sein des
municipalités
successives. »
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- 25
mars 1937
- Les nombreux visiteurs
et pèlerins qui se rendent à Notre Dame, ne savent où déposer leurs
cartes ou
lettres, en conséquence il y aurait lieu d’installer une boite aux
lettres à la
dite chapelle.
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- 13
décembre 1941
– Le Préfet propose au
Conseil Municipal, de rendre au Diocèse de Nîmes le sanctuaire qui
avait été
confisqué par la loi de séparation de 1905.
- Il
invite le Conseil à suivre l’exemple de la restitution du Sanctuaire de
la
grotte de Lourdes aux religieux.
- Il
précise que l’état Français veut réparer cette confiscation en rendant
le
sanctuaire à son propriétaire légal.
- Le
conseil approuve et rend la chapelle, Monastère, Hostellerie, cours
intérieure,
calvaire, en un mot tout ce qui avait été confisqué.
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- 17
août 1951
– L’ingénieur des ponts et
chaussées signale qu’une réfection du chemin de ND est envisagée
(goudronnage) ;
Le maire est étonné de la promptitude du projet, qui devait se réaliser
l’année
suivante, car non budgétisé en se qui concerne la part de la mairie.
- Toutefois
il fera tout son possible pour trouver par un jeu de comptabilité cette
somme
sur l’exercice courant, avec l’aide du Receveur Municipal.
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- 6
juillet 1953
– Un arrêté ministériel
porte l’inscription à l’inventaire des Sites le Sanctuaire de Notre
Dame.
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- NOTRE-DAME DE ROCHEFORT
Dossier complet sur Notre Dame de Rochefort avec pour guide le livre du Chanoine Petitalot, publié en 1910 :
"Notre Dame de Rochefort depuis Charlemagne jusqu'à nos jours"
Les papitres font l'objet d'une étude explicative avec des renseignements
complémentaires, confirmant ou infirmant le texte du Chanoine
Petitalot. C'est une première sur ce sujet. G.M. > Le dossier complet sur Notre Dame de Rochefort
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