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Commune de- BOUILLARGUES
- Agglomération Nîmes Métropole
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Grande et petite histoire de Bouillargues Recherches
et Documentation
Philippe
Ritter, Gérard Taillefer et Georges Mathon
PRÉSENTATION
Cette publication est le début d'une série
sur l'histoire des 27 communes de l’agglomération de Nîmes Métropole :
Bernis, Bezouce, Bouillargues,
Cabrières, Caissargues, La Calmette,
Caveirac, Clarensac, Dions, Garons, Générac,
Langlade, Lédenon, Manduel, Marguerittes, Milhaud, Nîmes, Poulx, Redessan,
Rodilhan, Sainte-Anastasie, Saint-Chaptes, Saint-Côme-et-Maruéjols,
Saint-Dionizy, Saint-Gervazy, Saint-Gilles,
Sernhac.
A ce jour Bouillargues est la quatrième
commune qui voit son histoire publiée dans nemausensis.com.
Ce document est établi dans l’esprit du site
nemausensis. Présentation des sujets en conservant au maximum les textes
sources. Ces dernières sont toujours identifiées.
Les textes et illustrations sont fournis par
les archives du site, alimentées par Gérard Taillefer, Philippe Ritter et
Georges Mathon.
Dans les divers textes énumérés ci-dessous
vous pourrez découvrir l'historique de l'éclatement de cette grande commune,
avec en premier, sa séparation avec le hameau de Garons ensuite vous y
trouverez tous les détails de la pénible scission avec Caissargues. Le divorce
à l'amiable avec Rodilhan ne sera évoquée que succinctement. En fin de compte
tout cela pour rien, car ces 4 communes vont se remettre ensemble dans une
communauté d'agglomération celle de Nîmes, et si elles y perdent un peu en
autonomie elles devraient y gagner beaucoup plus en efficacité. Mais cela est
une autre histoire, qui reste à écrire.
Documents publiés
- En premier, nous fournissons un extrait du
« Dictionnaire Topographique du Département du Gard » réalisé par
Germer-Durand en 1868.
- Ensuite c’est un extrait du
« Dictionnaire Historique du Département du Gard » d’Hector Rivoire.
L’article est illustré avec une carte du XVIIIe siècle, la carte de Cassini. Ce
texte écrit en 1842, ne fait pas la différence entre Bouillargues, Caissargues
et Rodihan. En annexe à ce chapitre, l'origine des noms de la région qui se
terminent en "argues" et
en particulier des détails sur Bouillargues.
- Le cahier des Doléances de Bouillargues
rédigé lors des états généraux de 1789 est publié dans son intégralité, grâce
au travail de synthèse réalisé par E. Bligny Bondurand en 1908. Le département
du Gard ne sera formé que l’année suivante, en 1790.
- Les Annuaires du Gard du début du XXe
siècle nous ont fourni des renseignements très intéressants, nous avons retenu
les listes professionnelles et administratives, données dans ceux de 1913, 1923,
1937 et 1955. Le tout a été enrichi par les données des dénombrements de la
période comprise entre 1793 et 2010 et la liste des maires de la commune qui
couvre la période de 1790 à nos jours.
- L'histoire de l'intégrité de la commune de
Bouillargues ne fut par un long fleuve tranquille. En premier sa séparation en
1836, avec Garons, hameau de 550 habitants. Ensuite, en 1904, avec Caissargues,
hameau 510 habitants, nous donnerons les détails de ce divorce qui dura plus de
15 ans. Plus récemment, en 1962, ce fut le tour de Rodilhan qui avec ses 250
habitants devint indépendante.
- De nombreuses
personnes se posent la question sur l'origine du nom du chemin des canaux qui
passe à proximité du village de Bouillargues, voici, dans cette page, un
extrait d'un document publié sur le site.
- Des renseignements sont donnés sur la
création de la ligne de Chemin de Fer de la Camargue, une photo de l'ancienne gare
illustre ce sujet.
- Et pour terminer, retour au début XXe
siècle avec quelques cartes postales d'époque sur le village.
Bonne
lecture
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Extrait du Dictionnaire Topographique du Gard, par Germer-Durand,
1868, p. 31-32.
NDLR : Les renseignements donnés dans ce texte indiquent : la
situation administrative et l'orthographe de l'année 1868. Ils ne sont pas
forcément identiques à ceux de notre époque.
Bouillargues, canton de Nîmes.
Nom, date, (Sources)
- Bulianicus, 916, (cartulaire de Notre-Dame de Nîmes, chapitre 67)
- In terminium de villa
Bolianicus, in territorio civitatis Nenausensis, 927, (cartulaire de Notre-Dame de Nîmes, chapitre 89)
- Villa quœ vocatur
Bulianicus, in comitatu Nemausense, 1060,
(cartulaire de Notre-Dame de Nîmes,
chapitre 88)
- Bollanicœ, 1100, (chapitre de Nîmes, archives départementales)
- Ecclesia de
Bollanicis, 1156, (cartulaire de Notre-Dame de Nîmes, ch. 811).
- Decimaria Sancti-Felicis
de Boilanices, 1172, (Layette du Trésor des chartes, tome 1, page
104).
- P. de Bollanicis, 1200, (chapitre de Nîmes, archives départementales).
- Tenementum de
Boillanicis vulgariter appellatum, 1277,
(Ménard 1, preuves page 103, colonne 1).
- Villa de Bolhanicis, 1310, (Ménard 1, preuves page 163, colonne 1).
- Ecclesia de
Bolianicis, 1386, (répartition du subside de Charles VI).
- Locus de Bolhanicis, 1400, (Menard III, preuves page 150, colonne 2).
- Locus de Bolhanicis, 1405, (Menard III, preuves page 190, colonne 2)
- Locus de Bolhanicis, 1420, (J. Mercier, notaire de Nîmes).
- Bolhargues, 1479, (la Taula del Possessori de Nismes).
- Le prieuré
Sainct-Félix de Bolhargues, 1555, (chapitre de Nîmes, archives départementales).
- Bouillargues, 1706, (archives départementales G. 206).
Avant 1790,
Bouillargues faisait partie intégrante du taillable et du consulat de Nimes :
voilà pourquoi il ne figure pas dans le dénombrement de la sénéchaussée fait en
1384. - On y comptait 16 feux à l'époque de l'Assise de Calvisson, c'est-à-dire
en 1322 - En 1744, Ménard donne à Bouillargues 110 feux et 460 habitants. - La
haute et basse justice de Bouillargues, excepté deux portions du ban réservées
aux consuls de Nîmes, appartenait au seigneur de Manduel. - Le prieuré simple
et séculier de Saint-Félix de Bouillargues, uni à la mense capitulaire de Nîmes,
valait 1200 livres; il avait pour annexe le prieuré rural de Saint-Denys de
Vendargues.
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BOUILLARGUES
- extrait du Dictionnaire Historique des Communes du Gard, par Hector Rivoire,
1842 tome II, pages 525 à 526.
Arrondissement
de Nîmes. - Canton de Nîmes. - Population : 2305.
NDLR :
Le texte ci-dessous extrait d'un dictionnaire des communes du Gard, étant écrit
en 1842, ne fait pas la différence entre Bouillargues et Caissargues et
Rodilhan. Pour plus de compréhension, nous vous le donnons en entier.
Caissargues,
St-Césaire, Courbessac, Garons, Rodilhan et Bouillargues, faisaient autrefois
partie du taillable et consulat de Nîmes; c'est-à-dire compris dans la même
répartition d'impôts, et dépendant des mêmes consuls. La dénomination de
banlieue a remplacé ces deux vieilles expressions.
Les
guerres des Albigeois portèrent le trouble et la dévastation dans ce village,
en 1167. Depuis cette époque, sa tranquillité n'a pas été troublée. Sans être
aussi élevé que Garons, qui lui était annexé avant l'année 1835, Bouillargues
est dans une situation très pittoresque et favorable à la santé de la
population. Ses habitants atteignent généralement un âge très avancé. Une
fontaine, dont les eaux sont légères et purgatives, coule dans cette commune,
et sert à divers usages.
Au
couchant, et à une petite distance du village, on voit les restes d'un ancien
cimetière, et les ruines d'un monastère qui portait le nom de St-Baudile ; ce
lieu est encore désigné sous ce nom, et les souvenirs qui nous ont été transmis
témoignent du séjour de saint Baudile dans cette localité.
Au
nord, il existe une chapelle rustique avec une inscription latine portant le
millésime de MDCCVII. (1707)
L'église
de Bouillargues, quoique très exiguë, est un édifice d'une solidité remarquable
; ses murs ont jusqu'à 1 mètre 65 centimètres d'épaisseur.
Rodilhan
et Caissargues sont deux hameaux, l'un au nord et l'autre au couchant de
Bouillargues. On a vu dans la première partie du chapitre 1er, page 17 (1),
l'étymologie de tous les noms terminés en argues. Bouillargues paraît dériver de Bellii ager, champ de
Bellius, et Caissargues de Cassii ager, champ de Cassius. Ces deux
Romains possédaient sans doute des villas dans les environs, ou aux lieux mêmes
qui sont occupés par ces deux villages.
(1) Texte complet de
Hector Rivoire sur les noms se terminant en ARGUES : Une grande quantité de
villages reçurent les honneurs de la dénomination romaine. on peut aisément les
reconnaître de nos jours, à l'étymologie latine qu'ils ont conservée. Le mot
ager , champ, recevant plus tard la modification du langage français, devint
argues, et, en se joignant aux principaux propriétaires de ces bourgs, qui,
primitivement, n'étaient que des maisons de campagne, forma Aimargues,
Gallargues, Bouillargues,
Domessargues et quarante-six autres noms avec une terminaison pareille, dans la
partie formant la circonscription actuelle du Département du Gard. (voir la
version de Brossard ci-dessous)
Origine des noms géographiques du pays
qui se terminent en ARGUES.
extrait de Tableau
pittoresque de Nismes et ses environs, tome 2, pages 31 à 32, 1835. par E. D.
B. Brossard, pasteur.
Dans un rayon de six à huit lieues
autour de Nismes on remarque , en jetant les yeux sur une carte de géographie ,
un très grand nombre de villages dont le nom se termine en argues. La plupart
des auteurs font dériver la première partie de ces mots du nom d'un
propriétaire, et la finale, du mot alter qui signifie champ, faisant ainsi
remonter la fondation de ces lieux divers à l'époque de l'occupation romaine.
Ainsi, Gallargues aurait été le champ ou la propriété d'un Q. Statius Gallus,
qu'une ancienne inscription nous apprend avoir été duumvir à Nismes, et ensuite
tribun militaire. Domessargues, Domitii Alger, aurait fait partie du patrimoine
de ce Domitius Afer, dont il est fait mention au commencement de cet ouvrage.
Marsillargues, aurait été le champ de M. Acilius , ce qui est prouvé jusqu'à
l'évidence , par une inscription trouvée par Spon et Moze, qui indique à la
fois l'origine et la vraie orthographe de deux villages, la Caylar et Marsillargues,
que l'on écrit souvent mal à propos le Cayla et Massillargues. Cette
inscription portait C. Larus Acilius, M. Acilius Lib., etc. Cependant il est à
remarquer, qu'à l'exception peut-être de ces trois exemples, on ne rencontre
plus dans les noms des villages qui se terminent en Argues, aucun nom propre
qui corresponde à celui de quelque personne qui ait figuré dans l'Histoire de
Nismes, tandis que ces noms appartiennent aux plus grandes illustrations du
peuple romain. Voici comment s'explique ce fait. Il parait que les noms des
familles de Rome passaient souvent à des personnes qui n'étaient point issues
de ces familles. Cette adoption de nom se faisait de deux manières.
Premièrement, par reconnaissance : les clients prenaient volontiers le nom de
la famille romaine qui leur avait fait obtenir les honneurs et les droits de
citoyen romain dans les provinces. Secondement, par voie d'affranchissement.
Les affranchis ajoutaient à leur propre nom celui de la famille de leur maitre,
et le transmettaient ainsi à leur postérité.
Pour pousser plus loin cet
éclaircissement, il faut observer que la plupart de ces affranchis allaient
s'établir dans les provinces, et que soutenus par la faveur de leurs patrons,
ils y acquéraient de grandes richesses, ils y régissaient les fermes publiques,
et y exerçaient le commerce.
Voici le nom de ces lieux qui
subsistent encore, et sur lesquels la sagacité des dénicheurs d'étymologie peut
s'exercer :
Aimargues, Aujargues, Bouillargues, Bragassargues,
Caissargues, Dassargues, Gallargues Mérignargues Marissargues, Marsillargues
Olozargues, Parignargues, Sauteirargues, Savignargues, Sauvignargues,
Vendargues, Arpaillargues, Aubussargues, Bassargues, Cavillargues,
Domessargues, Estézargues, Fabrejargues, Foussargues, Foussignargues,
Goudargues, Montignargues, Martignargues, Maurissargues, Olérargues,
Seirargues, Teirargues, Valérargues, Générargues, Aguzargues, Baillargues,
Barbeirargues, Busargues, Busignargues, Candillargues, Lansargues, Meirargues,
Saturargues, Sinistrargues, Suzargues, Teissargues, Veirargues.
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Cahier de doléances de la Sénéchaussée de
Nîmes
pour les états Généraux de 1789.
Communauté de Bouillargues
publié par E. Bligny Bondurand, 1908 T1 pages 152 à 156.
Diocèse de Nîmes.
VERBAL, contenant délibération et nomination
des députés pour la paroisse de Bouillargues en copie. 11 mars 1789. Quatre
députés :
Massip de Bouillargues, soigneur dudit lieu ;
Lézan, avocat de Nimes ; De Bernard-Peyron ; Paul Vier.
Noms des signataires: Comte fils. Teissier.
J. Laube. Roux, etc.
NOTICE.
269 feux.
Président de l'assemblée : Jean Chas, second
consul, lieutenant de maire de Nîmes.
Bouillargues faisait partie intégrante du
taillable et du consulat de Nîmes.
La haute et basse justice, excepté deux
portions du ban réservées aux consuls de Nîmes, appartenait au seigneur de
Manduel.
M. de Rochemore-Saint-Côme possédait fief à
Bouillargues, ainsi que l'évêque et le chapitre de Nîmes.
Oliviers, amandiers, mûriers, vigne, blé,
fourrages, bois, pâtis.
CAHIER authentique. 16-17 mars 1789.
Cahier des doléances, très humbles et très
soumises remontrances des habitants du lieu et village de Bouillargues,
sénéchaussée de Nîmes, au Roi, séant on l'assemblée des États généraux du
royaume.
Sire - Les suppliants, d'après la permission
qui leur en a été donnée par Votre Majesté, osent et croient devoir déclarer
qu'il serait avantageux au trône, à l'État et à la Nation, d'ordonner, par une
loi irrévocable, sanctionnée par tous les ordres de l'État :
1. Que le retour dos États généraux sois périodique
et aura lieu tous les cinq ans ;
2. Qu'aucun impôt ne sera établi sans le
consentement des trois ordres librement assemblés ;
3. Que les impositions qui seront votées à
l'assemblée générale de la Nation ne seront accordées que pour une époque fixe
;
4. Qu'elles seront également réparties sur
les trois ordres et tous les individus qui les composent, à proportion des
revenus d'un chacun, sans distinction ni privilège ;
5. Que la même règle sera suivie dans les
impositions municipales, attendu que, s'il ne doit exister aucune exception
pour les personnes, il ne doit pas en exister non plus pour les biens, à
l'effet d'y assujettir certaines denrées exclusivement à toutes les autres, ce
qui porte atteinte à l'égalité de l'impôt ;
6. Que la rétribution des ministres de
l'autel sera, de même, rejetée sur tous les contribuables, et portée à une
somme fixe ; et la dime, source intarissable de procès et de vexations,
totalement supprimée ;
7. Que, dans le cas où les circonstances ne
permettraient pas actuellement de supprimer la dime, pour fixer à une somme
déterminée la rétribution due aux fonctions ecclésiastiques, la dime sera fixée
sur un pied uniforme et modéré ;
8. Que dans ce cas, les frais de semence en
grains, culture et levée de récolte seront prélevés, ce qui emporte la moitié
des fruits, et en réduit la perception sur l'autre moitié seulement, qui est le
produit net des fonds ;
9. Que le déficit actuel sera irrévocablement
fixé ;
10. Que les dettes présentes de la Couronne
seront déclarées dettes de l'Etat, et qu'il serait pourvu à leur amortissement,
par des fonds particuliers qui ne pourront; être employés à autre chose ;
11. Que, dans le dépouillement de la dette
publique, on déclare nulles celles (les dettes) qui seront illégitimes ; que
les effets royaux soient liquidés sur le pied de la dernière acquisition ;
12. Que les pensions, s'il y en a
d'excessives, soient réduites ;
13. Que les fonds à verser pour l'acquit de
la dette nationale et les autres besoins de l'Etat, seront fixés pour chaque
province ;
14. Que le ministre des finances rendra
compte tous les cinq ans de son administration, d'après les dispositions
arrêtées aux États généraux ;
15. Que les armées de terre seront réduites
en temps de paix ;
16. Que les officiers et soldats qui seront
dans le cas de la réduction, seront renvoyés chez eux avec la demi-paye, à la
charge de rejoindre les drapeaux à la première sommation ;
17. Qu'il sera procédé à la vente des biens
du Domaine, lesquels seront de suite soumis à la taille et aux autres impositions
;
18. Que les impôts seront simplifiés, ainsi
que la perception d'iceux ;
19. Que les revenus des bénéfices simples ou
des abbayes en commende seront, après la mort des titulaires, employés à tels
objets d'administration publique jugés convenables ;
20. Que le sel soit déclaré marchandise, avec
telles modifications qu'il appartiendra ;
21. Que l'exécution des anciennes lois,
concernant les annates, soit remise en vigueur ;
22. Que les congrues des curés soient fixées
à douze-cents livres, et celles des vicaires à six-cents livres, avec
suppression de tout casuel ;
23. Que la justice soit rapprochée des
justiciables, et la discipline des corps rétablie ;
24. Que l'on pourvoie à l'abréviation des
procès et à la diminution des frais ;
25. Qu'en matière criminelle il soit accordé
aux sujets du Roi tous les moyens possibles d'établir leur innocence.
26. Qu'aucun accusé ne puisse être déclaré
coupable ou non coupable, que par ses pairs ;
27. Que l'on remette en vigueur les anciennes
lois sur la mendicité, et que l'on y ajoute toutes celles qui seront jugées
nécessaires pour le présent ;
28. Que tous les sujets du Roi n'ayant que
leurs bras pour toute sorte de propriété, soient déchargés de toute imposition
;
29. Qu'on n'attentera point à la sûreté des
particuliers par des emprisonnements faits d'autorité ;
30. Que les douanes de l'intérieur du royaume
seront placées sur les frontières ;
31. Que la dîme des agneaux et [du] fourrage
sera éteinte pour l'avenir ;
32. Que toutes les directes et censives, même
les seigneuriales, seront prescrites après le terme de soixante années ;
33. Que les États de la province seront
réformés et appropriés au Languedoc, suivant la sagesse des États généraux et
la meilleure forme de représentation.
Ce sont là, Sire, les supplications que
présentent humblement à Votre Majesté, séant aux États généraux de son royaume,
ses tris humbles, très respectueux et très soumis sujets, les habitants du lieu
et village de Bouillargues.
Fait à Bouillargues, le 16 mars 1789, dans
l'assemblée générale qui a eu lieu au four public le même jour.
Signatures : Maillan, Vier. Bourillon, Bleau.
Vier Buad. Joubert. Chay, Rigaud, Ranquet, Ribière, Allez, Pierre Mante,
Frigoulet, Ribière, Hue, Reboul, Bosc, Grim Vier, Allez, Graniot, Ferrand,
Castan, André, Jean Ribière, Gazay, Gautier, Gébelin, Trousselier, Marchia,
Biaud, Gazay, Pécheral, Bonnary. Dupuis, Laube, Benouret, Guillaume Granet,
Aiglon, André Mante, Gadille, Jacques Roque, Basti, Jean Bria, Vernet, présent,
Esprit Lebret, Durand, Jean Durand, Louis Durant, Charles Comte, Louis Ribière,
Jean Vier, Gauzy, Jean Brya, Jean Gravil, Mante, Bourrasset, Barrière, Marsia,
Gazay, Sévénéry, Audibert, Blanc, Bria, Allez, Avignon, Jean Sabatier, Pierre
Roustan illettré, Blanc illettré, F. Bate illettré, Bonnaux Pierre illettré,
Etienne illettré, Allez, Comte, Louis Auverni illettré, Maillin Berge illettré,
P. Vier, Maillan, Pierre Gravier, Rouchel illettré, Comy illettré, Joubert,
Bastit. Louis Faucher, Mourier, Jean Avignon, Etienne Vier, Mouraud, Jean Pons
illettré, Jean Avignon, Corte, F. Pons illettré, Crogel illettré, Simon Roustan
illettré.
Ainsi fait par-devant nous, en l'absence de
M. Bansel, juge du lieu de Bouillargues, du 17 mars 1789, et du consentement et
en présence des nommés, lesquels n'ont pu signer comme étant illettrés.
Roux, procureur
juridictionnel, Gazay, faisant la fonction de greffier.
(Arch.
du Gard, C. 1196. District de Nîmes.)
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Extrait
des ANNUAIRES DU GARD
BOUILLARGUES
Les
annuaires du Gard nous donnent la situation démographique et économique de la
commune avec l'industrie, le petit commerce, l'administration et bien sûr les
écoles laïques et privées. Pour Bouillargues on y remarque, au début des années
50, la disparition du petit train de la Camargue, qui depuis le terminus de
Nîmes desservait de nombreuses communes. Un article, avec photos, sur le chemin
de fer de la Camargue est inclus dans ce dossier, pages 19 et 20.
Évolution
de la population : 1793, 1840h ; 1800, 2084h
; 1806, 2402h ; 1821, 2414h ; 1831, 2695h
; 1836, 2504h ; 1841, 2305h ; 1846, 2496h
; 1851, 2623h ; 1856, 2797h ; 1861, 2818h
; 1866, 2856h ; 1872, 2881h ; 1876, 2885h
; 1881, 2428h ; 1886, 2426h ; 1891, 2415h
; 1896, 2391h ; 1901, 2372h ; 1906,
1806h ; 1911, 1629h ; 1921, 1404h ; 1926, 1527h ; 1931, 1554h
; 1936, 1547h, 1946, 1418h ; 1954,
1608h ; 1962, 1520h ; 1968, 1935h ; 1975, 2853h ; 1982, 3720h
; 1990, 4336 ; 1999, 5253h ; 2006, 5418h
; 2010, 6134.
Les
maires de Bouillargues après la révolution : Bernard Peyron, mars1790/août1791 ; J. R. M. Massip, août1791/nov1793 ; Bernard Peyron, nov1793/sept1794 ; Jean Tessier, sept1794/mai1796 ;
André Conte, mai1796/mai1800 ; Pierre
Galoffre, mai1800/jan1801 ; Louis
Vier, jan1801/mai1806 ; Massip de
Bouillargues, mai1806/juil1812 ; Jean
François Etienne, juil1812/août1815 ; Lahondès
de Fauzette, août1815/oct1825 ; Michel
Charles, août1825/nov1831 ; Jean
Pierre Laube, nov1831/mai1835 ; Pierre
Louis Vier, mai1835/oct1870 ; Eugène
Briac, oct1870/mai1871 ; Pierre
Louis Vier, mai1871/mai1874 ; Jean
Lachize, mai1874/août1879 ; François
Eyssette, août1879/août1880 ; Eugène
Briac, août1880/jan1881 ; Ferdinand
Bonnary, jan1881/août1881 ; Jules
Vier, août1881/mai1882 ; Jean Conte,
mai1882/mai1888 ; Ferdinand Bonnary,
mai1888/juil1888 ; Guillaume de Bernis,
juil1888/mai1900 ; Louis Perillier,
mai1900/mai1905 ; Edmond Péridier,
mai1905/mai1908 ; Xavier Blachère,
mai1908/mai1929 ; Simon Castel,
mai1929/juil1941 ; Pierre de Courcy,
juil1941/oct1944 ; Jean Anglejan,
oct1944/fév1945 ; Paul Crouzatier,
fév1945/mai1945 ; Jules Castel,
mai1945/mai1953 ; Etienne Velay,
mai1953/mars1959 ; Jules Castel,
mars1959/fév1962 ; Félix Sardin,
fév1962/nov1969 ; Jean Benet,
nov1969/mars1971 ; Jean Delord,
mars1971/mars1977 ; André Dupuis,
mars1977/mars1983 ; Jean Pietri,
mars1983/juin1995 ; Georges Fourquet,
juin1995/mars2008 ; Marc Dupuis,
mars2008/26nov2009 décédé ; Maurice
Gaillard, 10dec2009 mandat en cours.
Nous
proposons 4 tableaux complets sur Bouillargues : 1913, 1923, 1937 et 1955.
1913 2me Canton de Nîmes -
Conseiller général : Paut, professeur au Lycée de Nîmes. Conseiller
d'arrondissement, Castan, adjoint au maire de Nîmes (Partie de la ville de
Nîmes en 3 communes rurales.
Bouillargues - À 7 kilomètres de
la préfecture. - 1629 habitants - Poste, téléphone et télégraphe - Gare de la
Camargue - Superficie : 1942 hectares 13 ares 80 centiares - Produits : vins et
céréales - Fête : 1er dimanche d'août.
Bureau de Bienfaisance, E. Briac,
ordonnateur.
Société, St-Félix
Société musicale, St-Alexis
Maire, Blachère, avocat
Adjoint, Emile Vier
Conseillers, Etienne Allez, Jules
Conte, Antoine Crouzet, Etienne Bonnary, Paul Pitot, Marius Biscara, Louis
Sibel, Jean Birac, Michel Cabrière, Alfred Ribière, Jacques Sardin, Clément
Maurin, Paul Laval, Louis Crillon
Curé, Chabot
Vicaire, N...
Instituteur, M. Gal
Institutrices, Mmes Teissier et Gal
Secrétaire de mairie, Tournel Pierre
Percepteur, M. Labourayre,
percepteur de Bouillargues, résidant à Nîmes
Contributions
indirectes,
Soulié
Receveur buraliste, Briançon
Gardes, Bonnaud et Blayrac
Cantonnier, Granier Jean
Postes et Télégraphes, Melle Demoizel
Assurances, Gadille Barthélémy
(Zurich, Monde et Confiance)
Bois, (marchand et
négociant en), Lachise Adolphe
Bouchers, Briac, Vignaud, J.
Vignaud
Boulangers, Thibaud Alph,
Thibaud Félix, Thibaud Jean, Milliarède
Bourreliers-Selliers, Avignon, Gébelin
Briques et tuiles, Barras, Bonnaud,
Allez
Cafés, Café Français
(Conte), Café des Arts et Métiers (Bonnaud), Moderne (Moline fils), Bar
Franco-Russe (Roussel)
Charrons-Forgerons, Chaix, Dayon,
Jubelin
Coiffeurs, Dayre, Sibel,
Ribière, Sibel
Cordonniers, Castel, Batte,
Mathieu
Courtiers en
marchandises,
Dayre, Benoit, Sibel, Moline
Distillateurs, Teste, potavin
Docteur-médecin, Coste Emile
Epiciers, Galoffre, Vve Allez,
Hippolyte, Allez, vve Avignon, Thomas Allez, Dupuis Jean, Balte Louis, Figou
Cazimir, Vve Briac, Veley, bonnaud, Jubelin
Engrais, Dupasquier
Entrepreneurs, Meynier, Fabre,
Allez
Fourrages, grains et
farines,
Velay Esprit
Laitiers, Poudevigne,
savanier, Teste
Menuisiers, A. Serre, Potavin,
C. Serre
Maréchaux-Ferrants, Laube, Chaix, mage
Mercière, Vve Bonnaud
Modes et robes, Mlles Blanc,
Bastide, Pitot, Léonie Ribière, Lucienne Vassas, Magdeleine Tournel
Modistes, Mlle Bonnary, Mme
Briac
Sages-femmes, Pommier Clothilde,
Hortense Vincent
Serruriers, Mazel, Vier, Ribière
Tonnelier et foudrier, Roussel
Tarières et chaines pour plantations :
Ph. Ribière
Vétérinaire, Henri Patte
Vins (négociants en)
Eugène Lachise, J. Bonnary
Principaux
propriétaires,
Bonnary, Vier, Coste, Briac, Chay, Marcvia, Roux, E. Péridier, Mourier,
Donnedieu de Vabre, de Régis, Fabrègue
Château de Beau-Séjour
Château de Bouillargues
Service de
voitures publiques, Payan |
1923
3me
Canton de Nîmes
Bouillargues - À 7 kilomètres de
la préfecture. - 1403 habitants - Poste, téléphone et télégraphe - Gare de la
Camargue - Superficie : 1942 hectares 13 ares 80 centiares - Fête : 1er
dimanche d'août.
Productions : Vins : 10000
hectolitre - Blé : 20000 kgs - Avoine : 40000 kgs - Orge : 1000 kgs.
Maire : Xavier Blachère
Adjoint : Roustant Alfred
Conseillers : Mante A., Ribière
Prosper, Ribière Alphonse, Bisacru François, Gravil J., Molinard François,
Dayon Etienne, Fignière Charles, Lachize Eugène, Maurel Louis, Allez Henri,
Goudet Raoul, Beissurine Alphonse, Guiot Eugène
Secrétaire de la
mairie
: Granier Eugène
Receveur Municipal et
percepteur
: Laboureyre
Receveur buraliste : Lambert
Instituteur : Gal Louis
Institutrices : Mme Gal, Mme
Teissier, Mme Pons
Appariteur : Rebuffat Félix
Garde Champêtre : Roque Joseph,
Bonnaud pierre
Receveur de PTT : Mlle Tort
Facteur : Béchard Basile
Chef de Gare : Piton
Docteur : Coste Emile
Curé : Bastid
Cantonnier : Monte François
Bouchers et
Charcutiers
: Briac Joseph, Vignaud François, Rouyon Paul
Boulangers : Thibaud Félix,
Thibaud Alphonse, Thibaud Jean
Bourreliers : Gébelin Adrien,
Avignon Louis
Charrons : Castillan Louis,
Dayon Antoine
Coiffeurs : Ribière Louis
Cordonniers : Castel Simon, Batte
Paul
Courtiers en Vins : Roussel André,
Dayon Louis
Courtiers : Sibel Louis, Benoit
F.
Distillateur : Michel Pons
Engrais : Dupasquière
Epiciers : Velay Esprit, Vve
Briac, Vve Allez, Vve Jubelin
Jardiniers : Pétrin Henri,
Pradal Antoine
Laitiers : Rouzen Odillon,
Savanier, Bosc Jules, Dur Camille
Maçons : Augé Jean, Allez
Hippolyte, Seguin Antonin
Maréchaux - Ferrands : Laube Louis, Dautun
Clément
Mécanicien : Rosello
Menuisiers : Serre André,
Potatrin Jules
Mercier : Vve Gazay
Modes : Vve Mage
Quincaillers : Roussel Louis
Représentants : Jean Deschanel,
voyageur
Serrurier : Mazel Antonin
Tabacs : Lamber Jean
Tonneliers : Roussel André
|
1937
3me
Canton de Nîmes
Bouillargues - À 7 kilomètres de
la préfecture. - 1043 habitants - Poste, téléphone et télégraphe - Gare de la
Camargue - Superficie : 1942 hectares 13 ares 80 centiares - Fête : 1er
dimanche d'août.
Productions : Vins : 28000
hectolitre - Blé : 10000 kgs - Avoine : 40000 kgs - Orge : 10000 kgs - Avoine :
55000 kgs.
Maire : Castel S.
Adjoint : Dayre L.
Secrétaire de la
Mairie
: Granier Eugène
Receveur Municipal et
Percepteur
: Padrixe
Receveur Buraliste : Lambert
Instituteur : Soulier A.
Institutrices : Mmes Gal, Gervais,
Ramollon
Appariteur : Rebuffat Félix
Garde Champêtre : Briac L. et
Bonneton A.
Receveur des PTT : Mlle Tort
Facteur : Béchard Bazille
Chef de Gare : Vallier
Docteur : Coste Emile
Curé : Bastid
Cantonnier : Mante François
Bouchers et
Charcutiers
: Briac Joseph, Bouzon Paul, Gervais Aimé
Boulangers : Thibaut J., Thibaut
F.
Bourreliers : Gébelin Adrien,
Avignon Paul
Charrons : Castillan Louis,
Dayon Antoine
Coiffeur : Ribière Marius
Cordonniers : Castel S., Castel
J.
Courtiers en Vins : Dayon L., Benoit F.
Courtiers : Sibel L., Benoit F.
Engrais : Dupasquier
Epiciers : Mlle Velay F., Mlle
Briac M., Mme Vve Allez, Dupuis F., Figon F., Gallofre
Jardinier : Pétrin Henri
Laitier : Roux J.
Maréchal - Ferrand : Laube F.
Maçons : Augé Jean, Allez
Hippolyte, Seguin Antonin
Mécanicien : Rosello
Menuisiers : Serre, André,
Potatrin Louis
Mercier : Vve Gazay
Serrurier : Mazel Antonin
Tabacs : X...
|
1955
3me
Canton de Nîmes
Bouillargues - À 7 kilomètres de
la préfecture. - 1608 habitants - Poste, téléphone et télégraphe - Service car
pour Nîmes et Arles - Superficie : 1942 hectares 13 ares
Fête : 1er dimanche d'août.
Productions : Vin, Blé, Avoine,
Orge, Paumelle.
Maire : Velay Etienne
Adjoint : Dupuy André
Secrétaire de la
Mairie
: Cheyron Marcel
Curés : Martin, Beauquier à
Rodilhan
Institutrices : Mme et M. Allègre,
Mme Bosc, Mme Richard, Mme Barbier ; Mme Päntel et Melle Maurin à Rodilhan
Docteur : André Raoul
Pharmacie : Ricard Gilbert
Gardes : Rebuffat Félix,
Ribière Félix
Receveur buraliste : Blatière Marcel ; à
Rodilhan : Dumas Joseph
Agriculteurs
principaux
: Mante (Vve), Vier Gabrioel, Dupuis Clément, Coste Yolande, Gibert R., de
Gourcy (mas Coulomb), Arnette (mas de Bezu), Farjado J., Chabaud, Ladet,
Lambertin Pierre
Bouchers : Castan, Briac,
Salindre
Boulangers : Ferraci R., Sartre
Auguste, Thibaud Julien
Bourellier-sellier : Arano
Cafés
: Vve Bonnaud Louis, Castel Jules, Goudet R., Pons Jean, du Progrès
(Biancotini)
Charbons : Zappolini
Chaussures : Castel J.
Cordonnier : Castel Jules
Courtier en vins : Dayre G.
Distillateur : Archer Marcel
Engrais : Dupasquier Robert
Entreprise Labours : Fazardo
Epiciers : Dijol Elisabeth,
les coopérateurs du Gard, Benoit Hippolyte, Bonnaud à Rodilhan, Méjean, Dizol
Alfred, les Docks, Salendres Lucien, Torres Yvonne
Fromages : Nicouleau G.
Fruits et légumes : Combemale G.,
Pétrier Jules
Maçons : Augé Seguin,
Sabatier, Astier
Maréchaux-Ferrants : Couderc
Menuisier : Potavin, Serre
Mécaniciens : Rosello, Chay Jean
Mercier : Mme Veuve Cheiron
Pâtisserie : Huguet André
Pépiniériste : Goudet M. à
Rodilhan
Poissonnier : Mme Jourdan Jean
Tabacs : Blatière Marcel ; à
Rodilhan : Dumas Joseph
Château : Beau Sejour, de
Bouillargues, Mourier
Hameau : de Rodilhan
|
|
Bouillargues
et ses hameaux
Garons,
Caissargues, Rodilhan
carte de Cassini du XVIIIe siècle
NDLR : Au
début de la Révolution, plus précisément à partir du 10 novembre 1790,
Bouillargues érigé en commune depuis quelques mois, absorbera en tant que
hameaux, Garons, Caissargues et Rodilhan.
En 1836, le hameau de Garons sera érigé
en commune ; en 1904 viendra le tour de Caissargues, (voir plus bas les détails
de cette indépendance) et par la suite, en 1962, de Rodilhan.
En
décembre 2001, Bouillargues, rentrera dans une agglomération de 23 communes,
appelée Nîmes métropole. En janvier 2009, 4 autres communes les joindront.
Les
27 communes de la communauté de l’aglo : Bernis, Bezouce, Bouillargues,
Cabrières, Caissargues, La Calmette, Caveirac, Clarensac, Dions, Garons, Générac,
Langlade, Lédenon, Manduel, Marguerittes, Milhaud, Nîmes, Poulx, Redessan,
Rodilhan, Sainte-Anastasie, Saint-Chaptes, Saint-Côme-et-Maruéjols,
Saint-Dionizy, Saint-Gervazy, Saint-Gilles, Sernhac.
|
LES CONDITIONS D'UN DIVORCE
Bouillargues-Caissargues
NDLR: Le 28 août 1888, sera une date
importante pour Bouillargues et Caissargues. Une délibération du Conseil
Général du Gard va approuver le travail d'une commission dirigée par M.
Maruejol. Le hameau de Caissargues va être détaché pour devenir une commune
distincte et surtout dans des conditions qui préserve l'intégrité de son
territoire.
C'est
un premier pas et l'attente des habitants de Caissargues sera longue, ce n'est
qu'après la publication du JO du 17 janvier 1904 que Caissargues deviendra une
commune à part entière.
Ce
sera la fin d'un mariage plus que centenaire, de novembre 1790 à janvier 1904.
Délibération
complète de 1888, ci-dessous :
Érection en commune distincte du Hameau de
Caissargues
extrait de «
Délibération du Conseil Général du Gard », 1888, pages 319 à 329, délibération
du 28 août 1888.
M. Maruéjol donne
lecture du rapport suivant :
Par
une pétition en date du 10 juin 1888, adressée à M. le Préfet du Gard, un grand
nombre de notables et d'électeurs du hameau de Caissargues, dépendant de la
commune de Bouillargues, ont demandé l'érection de ce hameau en commune
distincte. D'après le vœu des pétitionnaires, la nouvelle commune à créer
devrait comprendre les deux sections cadastrales H et I qui représentent
exactement l'étendue de la succursale de Caissargues et sont séparées du
restant du territoire de Bouillargues par la route départementale n° 11 de
Nîmes à Arles. Il en résulterait pour le territoire actuel, qui est en totalité
de 2.710 hectares, 86 ares, 91 centiares, la répartition suivante :
Commune
de Bouillargues : 1861 h, 54 a, 60 c.
Commune
de Caissargues : 849 h, 32 a, 31 c
et
pour la population, qui est actuellement et en tout de 2426 habitants, cette
nouvelle répartition
Commune
de Bouillargues : 1976 habitants.
Commune
de Caissargues : 450 habitants.
La
demande des habitants de Caissargues, appuyée sur de nombreux et graves motifs,
a été soumise à l'instruction prescrite par les articles 3 et 4 de la loi du 5
avril 1884.
L'enquête réglementaire est restée ouverte du 8 au 15 juillet 1888, et il y a
été produit 257 déclarations. Elles sont toutes contraires au projet ; mais
s'il n'y a pas eu de déclaration favorable, c'est que les habitants de
Bouillargues, dans l'état, d'hostilité qui existe aujourd'hui entre les deux villages,
ne pouvaient s'associer ouvertement aux désirs de leurs voisins. Il est du
reste facile de s'apercevoir que les protestataires ne s'élèvent que pour la
forme contre l'érection de la nouvelle commune ; ce sont les conditions du
projet, non le projet même, qui les préoccupent, et ils n'ont en réalité
d'autre but que de faire réduire aux limites les plus restreintes possible, et
notamment à celles du sectionnement électoral actuel, le territoire de
Caissargues. Telle est la véritable signification de l'enquête. Aussi, le
commissaire-enquêteur, qui n'avait guère à entrer dans les détails de
délimitation n'a-t-il éprouvé aucun scrupule à formuler un avis favorable au
projet.
L'affaire
a été portée le 19 juillet suivant devant le conseil municipal de Bouillargues
et le lendemain, 20 juillet, devant la commission syndicale de Caissargues. La
délibération du conseil municipal reflète naturellement les sentiments exprimés
dans l'enquête : elle accumule des faits et des chiffres plus ou moins exacts à
l'encontre des pétitionnaires, repousse d'abord le projet par acquit de
conscience, mais l'admet subsidiairement à la condition que la commune à créer
se renferme dans le périmètre du sectionnement électoral. Il est d'ailleurs à
remarquer que le projet n'a été rejeté que par huit voix contre cinq, alors que
le conseil municipal compte treize représentants de Bouillargues et seulement
trois de Caissargues. Quant à la délibération de la commission syndicale, elle
s'attache à justifier la demande des pétitionnaires et à réfuter les arguments
du conseil municipal ; mais elle laisse entrevoir que les habitants de
Caissargues consentiraient à payer de quelques concessions le bienfait de leur
indépendance communale.
Enfin,
le Conseil d'arrondissement de Nîmes, consulté à son tour, a émis, dans sa
séance du 23 juillet, un avis favorable.
C'est
dans ces conditions que l'affaire vous est aujourd'hui soumise, et que le
Conseil général du Gard est appelé, conformément aux articles 3 et 5 de la loi
du 5 avril 1884, à donner son avis.
Votre
commission des objets divers ne s'est pas contentée d'examiner avec soin toutes
les pièces de l'instruction versées au dossier ; elle s'est procuré en outre
divers documents statistiques et autres, et a fait appel aux témoignages oraux
de plusieurs personnes intéressées dans la question ou assez bien placées pour
en connaître toutes les particularités. On ne saurait agir, en effet, avec trop
de prudence, lorsqu'il s'agit de la création d'une nouvelle commune, et il est
de tradition au Conseil général du Gard de ne pas accueillir à la légère les
vœux des hameaux qui aspirent à l'honneur d'avoir pour eux seuls un maire et un
conseil municipal. Votre commission est convaincue comme vous-mêmes que la
tendance à l'émiettement des municipalités et du territoire n'est pas moins
contraire aux intérêts des populations que flatteuse pour leur amour-propre.
Reconnaissons cependant qu'il ne saurait y avoir de règle absolue, que chaque
affaire a besoin d'être étudiée en elle-même et comporte une solution spéciale.
La demande que vous avez à apprécier aujourd'hui se présente justement dans des
conditions exceptionnelles de nature à lever toute objection de principe.
Les
gens de Caissargues se plaignent avec raison de la perte de temps et des
dommages de toute sorte que leur fait éprouver l'éloignement de leur chef-lieu
communal actuel, situé à quatre kilomètres et demi. Le hameau ressent d'autant
mieux l'injustice de cet état de choses, qu'avec ses 450 habitants environ, il
possède les caractères extérieurs et les principaux éléments d'un groupe
autonome, tels que : agglomération importante de maisons, église et paroisse,
presbytère, école publique de garçons, école publique de filles. Mais ce qu'il
faut surtout remarquer et retenir, c'est que Bouillargues et Caissargues
diffèrent totalement l'un de l'autre ; rien ne les rapproche, tout les divise,
intérêts et sentiments. On le voit bien à cette longue série d'attaques et de
récriminations violentes complaisamment étalées de part et d'autre dans le
dossier que nous avons compulsé. Et encore le ton des pièces officielles ne
donne-t-il qu'une faible idée de l'irrémédiable incompatibilité d'esprit et
d'humeur qui existe entre les deux populations. Leurs rancunes, faites de
passion politique et de jalousies locales, en sont arrivées à un tel degré
d'intensité que la situation ne peut se maintenir plus longtemps, au dire des
hommes les mieux renseignés, sans danger pour le fonctionnement régulier de
l'administration, et peut être même pour la paix publique. Aussi votre commission
des objets divers n'a-t-elle point hésité. Plusieurs de ses membres avaient des
préférences à peine dissimulées, qui pour Caissargues, qui pour Bouillargues ;
mais tous, sans distinction d'opinion, se sont trouvés d'accord pour
reconnaître que la vie en commun n'est plus tolérable et qu'il faut absolument
prononcer la séparation.
Il
n'y a qu'une objection possible, d'ordre secondaire, qui consiste à dire : Les
patentes, taxées aujourd'hui à Bouillargues et à Caissargues selon le tarif des
communes de 2000 à 5000 âmes, descendront d'une catégorie après la disjonction
; de là une perte pour le Trésor et pour les deux communes. Mais nous ferons
observer que la population de Bouillargues, en décroissance depuis l'invasion
du phylloxéra, tend à remonter maintenant que les vignobles se reconstituent,
et fera plus que gagner, d'ici au prochain recensement, les 25 âmes
complémentaires qu’il lui faudra pour atteindre au chiffre de 2000. La perte ne
peut provenir dès lors que des patentables de Caissargues et se résout ainsi en
une quantité négligeable.
Nous
vous proposons donc à l'unanimité d'émettre un avis favorable, en principe, à
la création de la commune de Caissargues.
Si
nous passons maintenant à l'examen des conditions du projet, nous voyons surgir
une difficulté au sujet du périmètre qui doit être assigné à la nouvelle
commune.
Quelques-uns
des témoins qui ont déposé dans l'enquête voudraient que Caissargues reprit ce
qu'ils appellent ses anciennes limites. S'agit-il des limites de l'ancienne
juridiction seigneuriale, ou de celles de l'ancienne dîmerie ? Outre que les
unes et les autres seraient peut-être difficiles à retrouver exactement, elles
s'écarteraient trop de l'état actuel des lieux et entraîneraient le remaniement
des circonscriptions communales limitrophes. On peut constater par exemple que,
parmi les bornes de l'ancienne dîmerie, dont plusieurs subsistent encore,
quelques-unes se trouvent dans le territoire de Nîmes et d'autres dans celui de
Garons. De même ne serait-il pas très utile de chercher à reconstituer
l'assiette de l'ancienne commune de Caissargues qui ne vécut que quelques mois,
du 17 février au 10 novembre 1790, et ne reçut probablement jamais de limites
bien arrêtées.
Restent
deux périmètres de fixation plus récente dont il est beaucoup parlé dans
l'instruction de l'affaire : celui de la succursale catholique de Caissargues
érigée par décret en date du 24 mars 1855, et celui du sectionnement électoral
établi depuis nombre d'années par diverses décisions du Conseil général du
Gard. C'est le premier qui est revendiqué par les promoteurs du projet actuel
et par la Commission syndicale de Caissargues, tandis que le second est
considéré comme seul acceptable par le Conseil municipal de Bouillargues et par
les témoins de l'enquête.
Il
nous a semblé que le périmètre de la succursale répond le mieux aux conditions
d'une bonne délimitation communale. Il a surtout pour avantages de comprendre
deux sections entières, H et I, ce qui faciliterait singulièrement les
opérations cadastrales et fiscales, et d'être séparé du restant du territoire
de Bouillargues par une route départementale, limite simple et, sinon naturelle
au sens strict du mot, du moins très apparente et d'une grande fixité. Quant au
périmètre du sectionnement électoral, il se distingue par les défauts
contraires, et présenterait en outre le grave inconvénient de réduire la future
commune de Caissargues à une part de territoire absolument insuffisante.
La
commission des objets divers était donc disposée à vous demander votre approbation
pour le projet primitif, tel qu'il a été élaboré par les gens de Caissargues,
lorsqu'un de ses membres, M. de Bernis, lui a soumis comme moyen terme un
nouveau plan de délimitation qui, d'après lui, serait probablement accepté à
titre de transaction par les deux parties intéressées. Dans le désir de
préparer les voies à une entente amiable, nous nous sommes empressés d'appeler
dans le sein de la commission le maire de Bouillargues et le président de la
commission syndicale de Caissargues, mais l'accord n'a pu se faire. Le maire de
Bouillargues aurait bien souscrit sans trop de résistance au système de M. de
Bernis, car le périmètre préconisé par notre collègue n'est autre que celui du
sectionnement électoral augmenté d'une petite parcelle de terrain ; mais le
président de la commission syndicale de Caissargues n'a. pas donné son
assentiment. Il nous a déclaré, dûment autorisé à cet effet par la commission
syndicale tout entière, que les promoteurs et les partisans du projet étaient
décidés à faire une concession différente, et qu'ils accepteraient pour la
future commune le périmètre de la succursale diminué de toute la partie
triangulaire comprise entre le chemin vicinal de petite communication n° 8 de
Nîmes à Garons, les limites de cette dernière commune et la route
départementale n° 11 de Nîmes à Arles.
Il
n'y a donc plus à considérer, en dernière analyse, que l'amendement de M. de
Bernis et le projet réduit des habitants de Caissargues. C'est en faveur de ce
dernier que la commission des objets divers s'est prononcée à une grande
majorité. Il présente en effet la combinaison la plus simple et la plus nette
au point de vue de la délimitation, car la ligne qui doit séparer les
territoires de Bouillargues et de Caissargues en suivant la roule d'Arles et le
chemin de Garons semble, pour ainsi dire, tracée au cordeau, tandis que M. de
Bernis emprunte pour limites tout un système enchevêtré de fossés et de petits
chemins qu'il est obligé de prolonger par une ligne purement idéale menée à
travers champs. Mais votre commission tient à invoquer, pour la justification
de sa préférence, d'autres motifs d'une nature encore plus sérieuse et plus
grave. Elle pense que, si on veut créer une nouvelle commune, il faut avant
tout lui donner les moyens de vivre. Or, le projet de M. de Bernis, très
habilement combiné, dépouille Caissargues des domaines les plus importants que
la configuration du pays semble devoir lui attribuer, tels que le château de
Vendargues, les mas de Sagnet, de Bellevue et, du Bolchet, (1) et ne lui
octroie pas même la portion congrue. Le sacrifice du triangle de terrain de 90
hectares environ, consenti par les habitants de Caissargues dans le but
d'aboutir quand même, est le dernier qu'on puisse leur demander ; il réduit
leur territoire à moins de 759 hectares, ce qui, d'après nos calculs
approximatifs, porte la valeur du centime communal à une cinquantaine de
francs. Pour une commune qui n'aura aucun bien patrimonial productif de
revenus, c'est un taux suffisant, mais au-dessous duquel on ne saurait descendre
sans compromettre gravement les intérêts de la population.
.(1) NDLR : Vendargues, Sagnier, Bellevue et
Bolchet, ces 4 domaines seront attribués à Caissargues lors de la séparation
des communes.
En
conséquence, la commission des objets divers a l'honneur de vous proposer le
projet de délibération dont voici le texte :
«
Le Conseil général émet l'avis qu'il y a lieu d'ériger en commune distincte
le hameau de Caissargues, en modifiant les limites indiquées par les demandeurs
dans ce sens que la ligne séparative des communes de Bouillargues et de
Caissargues devra suivre :
1° La route départementale n° 11 de Nîmes à Arles, depuis le pont sur le
Vistre jusqu'à la rencontre de cette route avec le chemin vicinal de petite
communication n° 8 de Nîmes à Garons.
2°
A partir de ce dernier point, ledit chemin vicinal de Nîmes à Garons. »
M. de Bernis présente
les observations suivantes :
J'ai
le regret de ne pouvoir m'associer d'une façon complète aux conclusions de la
commission.
-
Je partage son sentiment en ce qui concerne la nécessité qui s'impose de
l'érection en commune du hameau de Caissargues et nous ne différons que sur la
limitation à donner à la nouvelle commune.
Conseiller
général du 3e canton depuis plusieurs années, j'ai eu ce bonheur d'avoir toujours
une forte majorité aussi bien à Bouillargues que dans ses deux hameaux,
Caissargues et Rodilhan. Dans ces conditions, le Conseil appréciera assurément
qu'aucune préférence politique ou personnelle ne peut égarer mon jugement dans
une question qui les intéresse tous.
Je
ne veux pas discuter les motifs qu'invoque le hameau de Caissargues pour
demander à être érigé en commune. Les griefs invoqués contre l'administration
de la commune de Bouillargues sont-ils bien fondés ? Ce sont là querelles de
famille et je ne veux pas m'y immiscer.
Il
me suffit de constater la parfaite unanimité des habitants de Caissargues et
des propriétaires du territoire tels que MM. Baragnon, Arnaud-Gaidan, de
Clausonne, Silhol, J. de Mérignargues, etc. ; de considérer l'éloignement
toujours gênant de ce hameau du chef-lieu pour ne pas hésiter à vous proposer
avec la commission d'émettre un avis favorable à leur demande unanime.
J'ajouterai
que, si le hameau de Rodilhan vous adressait ultérieurement une demande
semblable avec une pareille unanimité, et je sais qu'il en est question, je
n'hésiterais pas à vous engager à en agir de même à son égard.
Il
est certain que l'entretien de trois personnels et de trois matériels communaux
est plus cher. Il est certain que quand trois familles vivent en commun sous le
même toit, les frais généraux sont moins considérables.
Mais
lorsque l'entente n'existe pas, la séparation s'impose. J'ajoute qu'il existe
dans le département de nombreuses communes ayant moins de 500 habitants et
qu'il n'y a, par suite, rien d'anormal à appuyer la création d'une commune
comme celle de Caissargues qui a déjà son église, son presbytère et ses écoles.
Tout le monde est d'accord sur ce point, même le conseil municipal de
Bouillargues.
Défenseur
à un titre égal des intérêts de tous, je dois maintenant vous entretenir des
limites à attribuer à la nouvelle commune. C'est là un point délicat. Pour
donner à Caissargues la légitime satisfaction que ce hameau demande, il est
impossible de lui attribuer une étendue de territoire hors de proportion avec
son importance. Caissargues avait tout d'abord demandé que la route nationale
d'Arles à Nîmes lui servit de limite à l'Est. Je n'examinerai pas cette
prétention à laquelle la commission syndicale à elle-même renoncé.
Je
n'examinerai pas davantage les résultats que donnerait l'application pour les
nouvelles limites du sectionnement électoral. Pour attribuer ce territoire à la
nouvelle commune, le conseil municipal de Bouillargues s'appuyait sur vos votes
plusieurs fois renouvelés, sans qu'aucune protestation ou opposition se fussent
produites, chose rare, contre ce sectionnement.
Les
uns et les autres ont fait des concessions, mais elles sont insuffisantes de la
part de Caissargues.
D'un
rapport de M. le directeur des contributions directes, joint au dossier, il
résulte clairement que si, et c'est justice, on veut à peu près proportionner
l'étendue et le revenu de la nouvelle commune à sa population qui est de 450
habitants environ sur 2426, il devrait lui être attribué un territoire d'environ
503 hectares correspondant à un revenu au principal de 5607 fr. environ.
Or,
la délimitation adoptée lui donne près de 8.000 fr. au principal et une
superficie de 729 hectares environ.
La
limitation que je propose d'adopter serait celle indiquée sur le plan de
sectionnement, augmentée du territoire formé au nord par le chemin de
Caissargues à Bellevue, à l'ouest par le chemin de Caissargues à Garons, et à
l'est en partie par le chemin de Garons à Nîmes et en partie par le profond
ravin de Bolchet, en laissant ce mas au dehors de la nouvelle commune.
Cette
limite naturelle par la configuration du terrain aurait un double avantage :
elle proportionnerait le territoire de la commune de Caissargues avec son
importance numérique puisqu'elle contiendrait 580 hectares environ; elle
donnerait satisfaction aux propriétaires des mas de Bolchet, Sagnier,
Vendargues et à tous les petits propriétaires domiciliés à Bouillargues qui
possèdent l'intégralité du territoire contesté et ont tous, sauf un qui ne
s'est pas prononcé, protesté à l'enquête contre l'annexion de leur propriété à
la nouvelle commune.
Enfin,
la demande du hameau de Caissargues, recevant alors une approbation unanime et
étant juste en tous points, serait sûre d'aboutir pour le plus grand bien de
tous.
Telles
sont messieurs, les observations que j'avais à présenter, tant dans l'intérêt
des habitants de Caissargues dans celui des habitants de Bouillargues et de
Rodilhan. Elles m'ont amené à proposer, aux conclusions de la commission
l'amendement suivant qui me paraît donner à toutes parties intéressées la
satisfaction à laquelle elles ont dry et assurer le succès, devant le Conseil
d'Etat, de la demande du hameau de Caissargues que la délimitation proposée la
commission peut compromettre. Voici les termes de la proposition que je
prie M. le Président de soumettre au vote du conseil à titre d'amendement :
«
Le conseil, en donnant un avis favorable à l'érection de la commune de
Caissargues, indique que les limites devrait en être établies de la façon
suivante :
La
portion de territoire qui sera attribuée à la future commune de Caissargues
devra comprendre toute la portion Est du territoire de la commune actuelle de
Bouillargues.
La nouvelle commune sera bornée à l'Est par la ligne qui sépare sur le plan
officiel arrêté, au mois d'août 1887, section électorale de Caissargues de la
section électorale Bouillargues jusqu'au chemin rural de Caissargues à
Bellevue.
En
ce point et afin de donner à la nouvelle commue une étude de territoire
suffisante, cette ligne sera prolongée en ligne droite sur le versant droit du
ravin de Bolchet qu'au chemin de Garons, en longeant le mur Ouest dudit mas de
Bolchet qui devra continuer à faire partie de la commune de Bouillargues. »
Ce
tracé est mis aux voix et rejeté ; celui de la Commission est ensuite adopté.
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Le Chemin
des Canaux
NDLR : De nombreuses personnes se posent la
question sur l'origine du nom du chemin des canaux qui passe à proximité du
village de Bouillargues, voici, ci-dessous, un extrait d'un document publié sur
le site. Le
document complet :
. Extrait du « Dictionnaire Topographique du
Département du Gard ». de Eugène Germer-Durand, 1868, pages 56 à 57
Le chemin de Canaux.
- Chemin de Canals ; chemin de Quanals ; chemin de Canals , 1380,
(compoix de Nîmes).
- Chemin de Canals, 1400, (Ménard III , preuves page 148,
colonne 2).
- Lo camin de Canalz, 1479, (la Taula del Possessori de Nismes).
- Lo camin de Canaux, 1557, (chapellenie des Quatre-Prêtres,
archives hospitalières de Nîmes).
- Vie Crose ; carriere Crose, 1594, (compoix d'Aubord).
Ce chemin suit presque constamment le cours du Vistre, de Cabrières au
Caylar, et traverse les communes de Saint-Gervasy, Marguerittes, Manduel,
Bouillargues (NDLR : et Caissargues après 1904) , Milhaud, Aubord et Vauvert.
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LE CHEMIN DE FER DE LA CAMARGUE
Gare de la Camargue à Bouillargues
La Société anonyme des Chemins de Fer
de la Camargue est fondée en 1889.
En 1892, ouverture d’une ligne de 38
km à voies métriques, Arles-Trinquetaille à Salin-de-Giraud. Avec pour gare de
départ Arles-Trinquetaille cette ligne desservait, Gageron, Villeneuve-Romieu,
Le Sambuc, Salin de Giraud le terminus, et vice-versa. Cette ligne à été
initialement conçue pour le transport du sel.
La même année ouverture de la ligne
Arles-Trinquetaille aux Saintes-Maries-de-la-Mer, 38 km à voies métriques. Avec
pour gare de départ Arles-Trinquetaille cette ligne desservait, Albaron,
Maguelone-le-Sauveur, les Saintes-Maries-de-la-Mer le terminus, et vice-versa.
En 1901, ouverture de la ligne Nîmes à
Arles-Trinquetaille, 33 km à voies métriques. Avec pour gare de départ, Nîmes
Camargue cette ligne desservait, Caissargues,
Bouillargues, Bellegarde, Fourques,
Arles-Trinquetaille le terminus, et vice-versa.
Depuis la gare de Bouillargues, une ligne de 16 km allant jusqu’à St-Gilles sera
ouverte l’année suivante, en 1902. Avec pour gare de départ Nîmes Camargue
cette ligne desservait Caissargues, Bouillargues,
Garons, St-Gilles le terminus, et vice-versa.
C’est la ligne Nîmes St-Gilles qui
sera électrifiée en premier en 1920, les lignes du Delta ne seront électrifiées
qu’en 1932. Le courant d’alimentation était du 6600v/25hz.
Fermetures des lignes : Nîmes,
St-Gilles en 1950 ; Arles, les Saintes en 1954 et Arles, Salin-de-Giraud
en 1957.
La gare de Nîmes appelée " gare
de la Camargue ", était située au sud ouest de l’Avenue Jean-Jaurès
sur l'emplacement de l’actuel Lycée Camargue.
Pour faciliter la correspondance entre
la ligne Camargue et la gare PLM, une voie sera créée sur le Boulevard
Sergent-Triaire avec un terminus sans bâtiment, juste avant le pont du
Boulevard Natoire.
Désaffectée après 1950, elle servira
de caserne des Sapeurs Pompiers de 1955 jusqu'à sa démolition en 1957, date de
la construction du Lycée Camargue.
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Cartes Postales anciennes de
Bouillargues
collection nemausensis.com
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La croix de mission de
Bouillargues.
Cette croix fut confectionnée par M. Faucon,
maître serrurier à Beaucaire. Le piédestal a été fait par M. Auguste Lachize et
M. Raymond Mourier, maîtres maçon à Bouillargues.
Invité par le curé de la paroisse M. Carle,
c'est M. Privat, chanoine de la cathédrale de Nîmes qui présidera la cérémonie
d'installation de la croix sur la place de l'église le 10 août 1845, en
présence de la population du village ainsi que des nombreux habitants des
villages et hameaux des alentours.
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Monument aux morts de la Guerre 14-18
Texte
de l'inventaire général du patrimoine culturel
Socle mouluré à emmarchement en plan de croix
supportant obélisque avec figure en plein relief spatial sur la face principale
; motif de bronze sur plaque de marbre ; plaques d'inscription en marbre.
Dédicace sur la face principale de
l'obélisque, transcription : Bouillargues
à ses morts de la guerre 1914 1918 ; noms des morts sur les faces latérales
; signature sur la base du socle, face principale.
Sujet : femme drapée offrant une palme ;
applique représentant casque, laurier, chêne, ruban
Inauguration le 29 octobre 1922
Sculpteur Tondelier Paul de Beaucaire. | |
Morts guerre 14-18 (63 morts)
ALLEZ
Albert Félix, ALLEZ Jacques, ALLEZ Joseph Justin Marie, ANDRE Louis Paul, BENOIT
Célestin, BISCARA Louis François, BON Gaston Pierre, BONNARY Marius Joseph, BONNAUD
Antoine Eugène, BONNAUD Antonin, BONNAUD Claude Joseph, BOULBES Pierre, BRIAC
Marius Jacques, CABRIÈRE Ernest, CHANTEGRIL Joseph, CHAUVET Honoré Julien
Albert, CHEIRON Alfred Julien, CORNET Henri Louis Joseph, DORTHE François
Joseph, DUMAS Louis Eugène, FAGET Félix Jacques, FERRAND François Eugène, FIGON
Marius Joannin, GADILLE Hubert Charles, GADILLE Lucien Jean, GEBELIN Jean
Marius, GIBERT Marius François, GIRARDET Félix François, GRAVIL Henri, HOUEIX
Joseph Marie Louis, JAUME Paul Polycarpe, JUBELIN Marius Honoré, LAUBE Paul
Marius, MAGÉ Alphonse François, MAGÉ Marius André, MANTE Charles Marius Joseph,
MARCIA Aimé Jean, MOURISSARGUES Félix Louis, NIEL Lejour Louis Marius, PATTE
Augustin Pierre Marie, POTAVIN Étienne Théodore, POTAVIN Jean Marius, POTAVIN
Marcel, POULHON Auguste, PRADAL Louis Hippolyte, PRUNAC Louis Émile, REBUFFAT
Alfred Vincent dit Vincent, RIBIÈRE Louis Sylvain, RIBIÈRE Prosper Joseph Louis,
ROUSSEL Augustin Pierre, ROUSSEL Louis Marius François, ROUSSIÈRE Victor Claude,
ROUX Marcel Louis, SÈVE Louis, SÈVE Marius Louis, SIBEL Guy, SOLEILLE Émile
Pierre, TEISSIER Laurent François Émile, THIBAUD Louis, VIDAL Jean Martin,
VIDAL Marius Mathieu, VIER André, VIGNAUD Joseph
Morts guerre 39-45 (5 morts)
BALAZARD
Marie Léon Joseph, BAUTIAS Émile Auguste, DUPUIS Marcel André, FERRAND François
Gabriel, RIBIÈRE Achille François,
Morts guerre d'Algérie (1 mort)
GOSSE
Gabriel Jean Marie,
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Les 27 communes de NÎMES MÉTROPOLE bientôt en Ligne dans nemausensis.com.
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Bezouce, Bouillargues, Cabrières, Caissargues, La Calmette, Caveirac,
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