1124
C'est en 1124 que nous voyons la communauté de Nîmes apparaître et se
manifester par de modestes essais et bientôt faire reconnaître ses
droits. Elle a acheté en 1124, au prix de 4000 sous melgoriens, de son
vicomte Aton IV, l'exemption perpétuelle des questes
et toltes exigées quelquefois parce seigneur
féodal, quos nos in aliquâ occasione quœrebamus.
1144
La
communauté de Nîmes avec ses consuls apparaît mentionnée pour la
première fois dans un acte en 1144, toutefois l’origine de cette
institution était certainement antérieure. Malheureusement aucune
charte d’établissement de ce consulat n’est arrivée jusqu’à
nous.
Les
premiers consuls nîmois ne sont que les délégués des Comtes de
Toulouse établis par lui pour le temps qui lui plaira.
"Le
Consulat aurait repris l’organisation des cités italiennes qui
datent du XIe siècle, l’organisation du Consulat municipal aurait
en premier gagné la Provence et le Comtat Venaissin, il ne se serait
répandu en Languedoc qu’au cours du XIIe siècle. (Milan 1093,
Gênes 1100, Arles 1131, Montpellier 1141, Nîmes 1144, Narbonne
1148.)"
1207
Le
26 août 1207, les habitants de la ville alliés aux chevaliers des
Arènes se soulèvent contre le Comte Raimond VI affaiblit, il vient
d’être excommunié par le Pape, ils s’emparent de ses droits
seigneuriaux et nomment quatre chevaliers, consuls des Arènes, et
quatre bourgeois, consuls de la ville. Le consulat est établi pour
deux ans à partir du jour de la St Michel. (29 septembre)
1208
Le
23 février 1208, le consulat deviendra commun à la cité et au
château, ils seront au nombre de huit et recevront un appointement
de cent sols qui leur sera payé en fin d’exercice, l’élection
se fera tous les ans le premier dimanche de carême.
Les
huit premiers consuls élus de Nîmes sont : Guillaume d’Arène,
Guillaume de Géolon, Pons de Vézénobre, Durant Botzon, Pierre
Guiraud, Pierre Rochette Bertrand d’Arène et Bernard Folatier.
1209
Le
16 février 1209 Raymond VI est présent à Nîmes, il est sous la
menace d’une croisade, il concède le maintien du Consulat de la
ville sur la base de 1207.
La
présence de Simon de Montfort dans la région avec ses croisés,
assure pour un temps la garantie de ces accords mais ce dernier ayant
été tué au siège de Toulouse, Nîmes sans protections rentre de
nouveau sous la domination des Comtes toulousains.
Une
charte est passée entre Sancie d’Aragon femme de Raimond VII, le
12 novembre 1218, elle rétablit certaines concessions, dont la
reconnaissance des quatre consuls de la ville à l’exclusion de la
noblesse des Arènes.
1225
Le
25 février 1225, les chevaliers des Arènes et les habitants de la
cité qui vivaient en bonne harmonie décident d’un nouveau pacte
qui rétablit les accords de 1207. Cette reprise en main des affaires
de la ville est évidemment liée à la présence dans la région du
roi de France Louis VIII, en croisade contre les Albigeois et le
Comte de Toulouse.
1226
Ménard
et dom Vaissette dans les planches jointes à leur histoire nous
offrent un cachet (image
en bandeau)
scellant un acte de 1226 et qui était propre à la communauté de
Nîmes. Ce sceau représente quatre consuls de la ville. Actuellement
ce dernier fait parti des ornements vestimentaires du « Docte
Collège des
Consuls de Nîmes ».
1243
En
1243, le sénéchal du Roi enlève aux consuls le droit d’élire
leurs successeurs, il garde pour lui-même cette prérogative, par la
suite une seconde modification vient encore affaiblir le Consulat de
Nîmes, il est restreint au nombre de quatre.
1254
En
1254, de retour de sa première croisade Saint-Louis visite Nîmes,
il décide face aux demandes des nîmois de nommer une commission,
cette dernière rétablira le consulat sensiblement sous son ancienne
forme.
1272
En
1272 le corps politique nîmois se compose de trois éléments, la
noblesse, les chevaliers des Arènes, la bourgeoisie et enfin la
population. Siègent maintenant à l’Hôtel de Ville, huit consuls
et vingt sept conseillers, leur mode d’élection va varier au cours
des ans ainsi que leur pouvoirs.
1390
En
1390, suite à une forte régression économique et démographique,
les habitants de Nîmes obtiennent qu’à l’avenir il n’y aurait
plus que quatre consuls et vingt-huit conseillers élus sans
distinction de classe pour une année.
1420
En
1420 ayant pris partie pour les Bourguignons contre le futur roi
Charles VII, la ville fut assiégée et forcée de se rendre, le roi
désista les consuls et priva les habitants de leur consulat, peu
après, le 22 avril 1420 il le rétablit sous la condition que les
consuls prêteraient serment d’obéissance et fidélité au roi.
1631
Un
édit royal de 1631, confirme les dispositions de l’accord signé
en 1629 « la
paix de Nîmes »,
il ordonne que les consuls des villes religionnaires du Languedoc et
de la Guyenne, deviennent mixtes. A Nîmes, le premier et le
troisième consul devant être catholiques, les deuxième et
quatrième protestants.
1678
Sept
ans avant la révocation de l'Edit de Nantes (18
octobre 1685),
Louis XIV, pour prévenir toute opposition et toute division au sein
du conseil municipal, provenant du mélange de différentes opinions
dans le conseil, prit, en date du 12 décembre 1678, un arrêt en
conseil d'état décidant qu'à l'avenir, et à partir du 1er janvier
suivant, les protestants seraient exclus du consulat, comme du
conseil de ville, et qu'il n'y serait admis que des catholiques.
En
même temps, l'arrêt nomma pour l'année qui allait commencer des
consuls et des conseillers tous pris parmi les catholiques. Ce fut la
fin du mi-partiment du corps municipal à Nîmes.
1774
Par
les arrêtes du conseil du 27 octobre 1774 et du 11 mai 1775, le
premier consul joint à son titre celui de maire, il est élu pour 4
ans. Le deuxième consul adjoint à son titre celui de lieutenant de
maire, il est élu pour 3 ans. Les troisième et quatrième consuls
sont élus pour 2 ans, l’un d’eux sortant chaque année et à
tour de rôle.
1777
En
1777, une harmonisation du système municipal est mise en place dans
les différentes villes du Languedoc, la communauté nîmoise aura
donc deux conseils politiques, composés de 24 membres chacun et 8
consuls.
1788
Le
baron de Marguerittes sera le dernier premier Consul en 1788
1789
En
décembre 1789, abolition légale des municipalités existantes dans
chaque ville, bourg, paroisse et communauté.
1790
Constitution
d’une nouvelle municipalité et élection du maire, Jean Antoine
Teissier, baron de Marguerittes, le 3 février 1790. Dernier Premier
Consul il sera aussi le premier Maire de Nîmes.
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par www.nemausensis.com
- décembre 2009 - MAJ fév 2010
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