Les Théâtres de Nîmes

par Adolphe Pieyre, 1886

 

Projet Théâtre 1800

 

Avant le XVIII° siècle, il n'y avait point de théâtre proprement dits : on improvisait une place pour les acteurs, ordinairement dans quelque salle de manège ou de jeu de paume. Les mystères qui eurent de si vastes mises en scène, n'avaient pas d'établissements stables.

 

Nous retrouvons par exemple à Nîmes, aux archives municipales, « permission donnée par les consuls en 1644, au sieur Toussaint, comédien, et à sa troupe, de jouer durant quinze jours à la charge de payer 20 livres à l'Hôpital ». C'étaient évidemment là des installations volantes.

 

Quand au XVIII°siècle, on construisit des salles spéciales, ce fut très primitif. Il n'y avait point de sièges dans le parterre de la salle, on y était debout, comme à l'église du reste ; les loges elles mêmes n'avaient que d'étroites banquettes, et nulle part de lumière, excepté sur la scène ; ceux qui voulaient lire, apportaient une chandelle.

 

Des chandelles éclairaient les rampes et un homme les mouchait ; plus lard on imagina le lustre garni de quinquets, qu'on élevait au centre avec une ficelle comme les anciens réverbères des rues. Les godets de ces quinquets coulaient sans cesse, et on faisait le vide sous le lustre ; de là l'usage de mettre là des amis, en une place inoccupée, et les chevaliers peu délicats de la claque, qui ont conservé cette place après qu'elle n'était plus dangereuse.

 

La première de ces salles remonte à Nîmes en 1739. Elle fut édifiée par le comte du Fesq, nom que je retrouve orthographe comme suit dans une délibération postérieure, Lecomte Dufesq. Celle salle était située sur ce que nous appelons aujourd'hui la place des Arènes. Aux siècles précédents, cette place n'existait pas.

 

Le mur d'enceinte de la ville, après avoir suivi la ligne du boulevard Victor Hugo, contournait l'Amphithéâtre, faisait un coude brusque au débouché de la rue Neuve des Arènes à la hauteur de l'hôtel de l'Univers, courait ensuite de l'ouest à l'est à très peu près couvrant la partie cimentée qui se trouve au sud de la place actuelle pour suivre le boulevard de l'Esplanade et se redresser ensuite par le boulevard Amiral-Courbet.

 

Celle portion des murailles de la ville était marquée: à l'ouest, c'est-à-dire au coude que faisaient les remparts, par une grosse tour qui s'appelait la tour Vinatière en face la rue Cité Foulc actuelle, et à l'est, c'est-à-dire l'endroit où se trouve le trottoir qui longe le Palais de Justice par une porte qui s'appelait porte de Saint-Gilles. Le fossé occupait l'emplacement de la chaussée actuelle, et sur ce fossé devant la porte de Saint Gilles était jeté un petit pont de deux arches. La rue Briçonnet était autrefois le chemin de Saint Gilles, et portait naguère cette dénomination.

 

Tout l'espace compris entre le mur et les Arènes était bâti et ce pâté de maisons était coupé à peu près par son milieu par une rue « rue de la Comédie » qui courait parallèlement au rempart. Entre cette rue et le rempart était la salle de la Comédie édifiée par Lecomte du Fesq.

 

Si les dégagements de la salle étaient étroits, dangereux et repoussants, la salle elle-même n'était pas, semble t-il, très sortable. Il se trouve à la bibliothèque sous le numéro 13806, une pièce du temps qui en fait un triste tableau.

 

…Le spectateur croit être dans des lieux souterrains où l'on enfermait les gladiateurs…. Peut on penser sans frémit que dans le cas d'un évènement malheureux 4200 personnes n'auraient qu'une issue pour éviter la mort. Quelle source de regrets et d'alarmes (ce qui s'est passé à la dernière représentation à Olympie en est une preuve (1)) pour les magistrats, chargés de veiller à la police et à la conservation de leurs semblables...» (1777).

 

(1) On avait donné Olympie lorsque Monsieur vint en 1777 (29-30 juin) visiter notre ville. (Monsieur était le frère puîné de Louis XVI, il deviendra Louis XVIII)

 

Le tableau est sombre, on en conviendra ; j'expliquerai tout à l'heure qu'il est peut-être surchargé à dessein. Cependant il faut reconnaître qu'il y avait du vrai en cet exposé puisque le 10 novembre 1777 Lecomte du Fesq se voyait obligé de solliciter du conseil de la ville l'autorisation de disposer d'une ruelle « devenue inutile au public «  pour agrandir sa salle.

 

Un courant s'était affirmé en ville et plusieurs personnes avaient manifesté le désir de doter la ville d'une salle en rapport avec son importance. Elles projetèrent la création d'un nouveau théâtre et publièrent des prospectus « anonymes » desquels j'ai extrait la citation qui précède.

 

Dans sa séance du 18 juillet 1778, le Conseil municipal examina ce projet et un autre qui s'était présenté. Le premier émanant d'une réunion d'actionnaires proposait de se faire « céder une partie des bâtiments de l'Hôtel de Ville et d'y faire une salle de spectacle à la condition défaire une façade conforme en tout à l'aile déjà construite. » Cette salle devait contenir 1800 personnes : le nombre des actionnaires devait être de dix-huit, et le montant des actions, 4000 livres.

 

Un sieur Clerc, maître maçon de la ville, offrait de construire, sous de bonnes conditions, une salle de spectacle, conforme à celle de Marseille (1) dans l'emplacement de la plate-forme, ou à un tel autre endroit « que les administrateurs voudraient indiquer. »

 

Le Conseil de la ville (Conseil municipal) rejeta ces deux offres, la première : parce qu'il ne fallait pas démembrer l'Hôtel de Ville « aujourd’hui insuffisant » et la seconde parce que l'offre était « vague et indéterminée. » El le rapport terminait par cette phrase ; « II serait à souhaiter que la communauté fût à même de construire une salle de spectacle, telle qu'on en voit dans les principales villes du royaume et de la province.

La salle de Lecomte doit être mentionnée dans l'histoire de Nîmes, car elle servit de théâtre à un homme qui sous la Révolution joua un rôle politique considérable. (1) Fabre d'Eglantine avait sollicité des consuls le privilège des spectacles de la ville. Fabre d'Eglantine était particulièrement recommandé par Ducaylar, lieutenant du roi, qui certifiait que son protégé « ne laissait rien à désirer sous le rapport du talent, des mœurs et de la conduite. » II fut accepté sous certaines conditions, et nous retrouvons en marge de la délibération du 11 mars 1785 où furent discutées et adoptées ces conditions l'acceptation du futur conventionnel, ainsi rédigée :

 

Je, soussigné, citoyen de Carcassonne, adhère aux conditions de la délibération cy-contre, et promets de m'y conformer.

A Nimes, ce 11 mars 1785.

Fabre d'Eglantine.

 

(1) Nota Webmaster : Adolphe Pieyre, historien engagé, commet ici un mensonge par omission. N’étant pas limité dans ses pages, (il s’est permis de larges commentaires sur d’autres évènements dans ses trois tomes de l’Histoire de Nîmes) pourquoi passe t’il sur le passé criminel de Fabre d’Eglantine. Sous la terreur, ce dernier dénoncera Rabaut St Etienne, protestant nîmois ; suite à cette dénonciation Rabaut St Etienne sera conduit à l’échafaud le lendemain ; il est vrai que Pieyre catholique engagé (enragé) ne portait pas dans son cœur la communauté protestante nîmoise…

 

La salle de la place des Arènes devait disparaître, non seulement parce qu'elle était incommode, mais parce que le Conseil avait résolu de dégager complètement l'Amphithéâtre.

 

Par délibération du 27 mars 1788, permission était donnée au sieur Boyer et compagnie, de faire construire une salle provisoire de spectacle « dans l'angle extérieur du rempart à la porte de la caserne et d'employer à cette construction les matériaux provenant de ladite démolition (2). » Une délibération du 11 avril 1789 disait que : « des citoyens zélés ont construit à leurs frais une nouvelle salle de spectacle, décente et commode sur un emplacement cédé provisoirement parla communauté et que l'on est sur le point de jouir de cet édifice public. » Ce n'est donc que vers le milieu de 1789 que fut ouverte la salle de Boyer. Elle fut incendiée en 1798. Elle fui réédifiée en planches et servit longtemps encore sous le nom de salle incendiée.

 

(1) La salle Beauveau.

(2) L'angle formé aujourd'hui par l'extrémité sud-est du boulevard Gambetta, et par le commencement de celui des Calquières (maison Rouvier)

 

En 1800, une nouvelle société s'occupa de construire une nouvelle salle. Ce fut à Meunier, architecte et dessinateur que le plan en fut confié. Les peintures et les décorations furent faites par Lesueur, un des peintres les plus célèbres de cette époque. Quand aux travaux de construction ils furent exécutés avec assez de rapidité par une société d'actionnaires ; mais la façade seule demeura inachevée et ce ne fut que quelques années avant la révolution de 1830 (1825) sous la conduite de l'administration municipale que la colonnade et le'5 autres travaux d'achèvement furent entrepris et terminés.

 

L'ouverture de la salle eut lieu le 14 pluviôse, an VIII (3 février 1800).

 

 

Extrait de Histoire de la ville Nîmes, tome I, page 88 - Adolphe Pieyre, 1886.

 

En 1837, une somme de 13.394 francs fut votée pour l'agrandissement du foyer et du vestibule de la salle de spectacle. Ce monument est dû à Meunier et fut bâti à la fin du XVIII° siècle. L'église Saint-Paul fut à un moment donné transformé, sous la Révolution, en atelier de menuiserie pour faire les boiseries de la salle.

 

L'ouverture du théâtre eut lieu le 3 février 1803. Mais le péristyle dorique qui orne la façade ne date que de 1827. La décoration intérieure est de Lesueur et de Chenillon .

 

A l'époque de l'achèvement de l'édifice, des fautes assez graves furent commises dans l'achèvement du vestibule et du foyer. Ce sont ces fautes que le Conseil se proposait de réparer dans la session de février 1836. Il votait en conséquence l'agrandissement de deux cinquièmes du vestibule et élevait son plafond de 50 centimètres. Ce dernier, fait a caissons, devait être supporté par huit colonnes au lieu de quatre, et pour communiquer du dedans au dehors, il était décidé de faire douze portiques au lieu de six. Enfin le foyer devait prendre les proportions et conserver la forme elliptique qu'il a encore aujourd'hui : soixante-douze pieds de long sur vingt-huit de large.

 

Le plan primitif de Meunier prévoyait la salle elliptique du foyer, mais avec deux portes monumentales aux deux extrémités pour aller d'une aile dans une autre en traversant la salle. Au rez de chaussée le vestibule devait être rectangle, sans colonne au centre, et l'architecte n'avait prévu que trois issues de dégagement.

 

 

Le théâtre en 1860

 

Un incendie faillit priver Nîmes de l’un de ses monuments modernes, le théâtre. Le dimanche 11 mars 1860, à dix heures du matin, on apprenait que le feu venait d'éclater dans la chambre des époux Maurant, gérants du café de la Comédie et logés dans l'aile du midi à proximité d'un vaste local contenant les décors et les accessoires. Un moment on put craindre que le feu ne dévorât tout, mais, grâce aux secours apportés, il put être circonscrit et le théâtre préservé d'une ruine certaine. Il est assez curieux que cet événement n'ait pas amené la ville à éloigner de ce monument, même aux prix d'un sacrifice financier, tous les services étrangers qu'il renferme et qui sont une cause permanente de danger. Le transfert du magasin des décors dans un local voisin (1) a été une excellente mesure, mais l'isolement absolu de notre première scène s'impose aussi. Quoi qu'il en soit, le Théâtre de Nimes est aujourd'hui (1886) un des plus anciens de France.

 

(1) Ce local était un  ancien théâtre des Variétés, construit par M. Nègre au milieu du XIX° Siècle. (Lors des fouilles pour les fondations de la scène, on trouva une superbe mosaïque en marbre blanc.) Cet entrepôt devenu inutile, après l’incendie du Théâtre en 1952, sera démoli et remplacé par un immeuble moderne. (situé à l’angle de la rue Racine et de la rue des Chassaintes)

 

Extrait de Histoire de la ville de Nîmes, 1886 - Adolphe Pieyre - Tome II - page 305-312.

 

LE THEATRE DE LA RENAISSANCE

 

 

Façade du Théâtre de la Renaissance

 

Au milieu du XIX° siècle, un Théâtre de la Renaissance sera construit, par M. Rogier, à l’angle de la place des Carmes et de la rue Séguier, sur l’emplacement de l’ancienne Eglise des Carmes.

 

 

Ancienne Eglise des Carmes

 

Le Presbytère attenant gardera ses attributions.

Ce Théâtre brûlera deux fois, un premier incendie le consumera le jour même du suicide de Ali Margarot, Maire de Nîmes, dans la nuit du 21 au 22 avril 1885.

Il ne sera relevé de ses ruines qu’en 1887.

A la demande du curé de la paroisse St Baudile, gêné par les « orgies » nocturnes de la salle de spectacle un contre-mur séparera son logement du théâtre ; cette séparation sauvera le presbytère des flammes lors du deuxième incendie du 6 juin 1893.

Le Phénix fatigué ne se relèvera plus, un grand magasin lui succèdera, la magnifique façade sera conservée, depuis 1998, elle orne le bâtiment reconstruit en arrière plan, de l'Université des Sciences et Techniques des Carmes.

 

LE THEATRE DE LA CALADE

  

 

Théâtre de la Calade, janvier 2004

 

Origine du bâtiment de la Calade

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En 1564, et le 24 décembre, le roi Charles IX étant à Nîmes accorda aux habitants religionnaires l'autorisation de construire un temple, et par lettre patente délivrée à Toulouse le 13 mars 1565, il confirma cette autorisation de le construire sur les terrains par eux choisis, savoir : une masure et jardin situés à la rue qui conduit de la porte de la Madeleine à la Maison-Carrée, que possédait un particulier nommé Roquerol et une maison et jardin appartenant à Tristan Chabaud, près de celle de Bernard Barrière, procureur du roi au présidial, rue appelée la Calade, avec permission de lever sur eux-mêmes et de gré à gré les sommes nécessaires pour l'achat de ces maisons et jardins et pour la construction du temple qu'ils voulaient y bâtir (Ménard,Tome IV, page 378).

 

On en jeta les fondements le 27 juin 1565 avec beaucoup de pompe et de cérémonie, et un très grand concours de peuple. Les officiers du présidial y assistèrent. La première pierre fut posée par le président Calvière, la seconde par Denis de Brueis, seigneur de Saint-Chaptes, lieutenant criminel, et ainsi des autres par chaque officier. On travailla à cet édifice avec tant de diligence et de zèle et l’on y employa un si grand nombre d'ouvriers que, dès le 17 octobre de la même année, le grand arceau du milieu fut entièrement achevé, et que le 27 janvier 1566 l'inauguration put avoir lieu. Ce jour là on y fit trois prêches. Ce fut le ministre Chambrun qui fit le premier et donna la Sainte-Cène, le ministre Campagnan fit le second prêche, et le ministre la Source le troisième ; la chaire n’était pas en place, et ce ne fut que le dernier dimanche de mars 1566 que le ministre Mauger y prêcha pour la première fois.

 

On voit encore dans la rue de la Madeleine une des portes latérales dont le fronton existe assez bien conservé sauf l'inscription contenue dans un cartouche au-dessus de la porte et dont les caractères ont été effacés et brisés. II y avait on second passage latéral dans la rus de la Colonne, ce couloir appartient encore à la ville et se trouve entre la maison Tur et la maison Fontaine.

 

Le 30 juillet 1685, l'édit de Nantes ayant été révoqué par Louis XIV, l'exercice de la religion protestante fut interdit en France, et les temples durent être démolis dans le délai de deux mois par les protestants eux-mêmes, mais aucun d'eux n'ayant voulu prêter la main à cette œuvre de destruction, le syndic du diocèse la fit exécuter à leurs frais et dépens ; ils durent être considérables, puisque le marteau des démolisseurs travaillait encore le 7 mai 1686, jour où la cloche, qui pesait 19 quintaux, fut achetée par les consuls au prix de 150 livres pour être employée à l'usage de l'église Sainte Eugénie (1).

 

(1) Borrel. page 312.

 

En 1730, l'emplacement du temple de la Calade fut donné aux sœurs des écoles royales chargées de l'éducation des jeunes filles. On fit examiner les réparations qu'il y avait à faire et l'on en dressa un plan et devis qui, ayant été approuvé par l'intendant de la province fut mis à exécution (1) et terminé au commencement de 1733.

 

(1) Ménard, tome 6, page 473.

 

Ecole Pratique de Nîmes en 1930, place de la Calade.

 

En 1876 ce bâtiment est occupé par les écoles communales gratuites pour les garçons. Ecoles des frères. Ecole de fabrication. Ecole de musique et Laboratoire de chimie.

La ruelle de la Calade s'appelait autrefois rue Buade.

 

NOTA : Cette école est créée le 1er février 1837, (décision municipale de 1836). Les cours de fabrication étaient faits par M. Rigollet de Lyon, la classe de dessin de fabrique était confiée à M. Flaissier, de Nîmes et à la tête de l’école de musique élémentaire et de chant choral, M. A ; Grimal jeune, qui en avait demandé la fondation.

 

Extrait de Nîmes et ses rues, Tome I, 1876 - de Albin Michel - page 114-117

 

L'école Pratique de Nîmes demeurera place de la Calade, jusqu'à l'année scolaire 1935-36, ensuite elle déménagera rue Dhuoda, l'immeuble de la Calade deviendra «  Foyer communal ».

Après l'incendie du Grand Théâtre en 1952, le foyer sera aménagé en pseudo théâtre. Cette situation était considérée comme provisoire, ce bâtiment n’avait rien pour favoriser la mise en valeur des spectacles, avec un système acoustique déplorable et un espace digne d’un « hall de gare », (surnom donné par les chanteurs de passage à notre Théâtre municipal) il fallait vraiment beaucoup de courage aux comédiens et énormément d’imagination aux spectateurs pour que la magie opère. Une succession de travaux destinés à corriger ses défauts vont se succéder. La dernière réhabilitation est récente (2003), la façade est revue et corrigée, elle réhabilite enfin l'image extérieure de ce monument, des améliorations sont apportées sur la scène et dans la salle ; mais les amateurs eux seuls vont pouvoir juger et donner un verdict, la comparaison avec les théâtres de Montpellier et Avignon (véritables étalons pour les spectateurs avertis) ne va pas manquer à se faire.

Sera-t-elle favorable à notre salle … ?

 

- Bien que le récit de l'incendie du Grand Théâtre de Nîmes ne rentre pas dans le cadre des publications de Nemausensis, (c’est un évènement postérieur à la guerre de 40), il fera l’objet d’une future publication.

 

ANECDOTES

 

1810

Le Dimanche 6 mai 1810, fut célébré la fête du mariage de l’Empereur Napoléon avec Marie-Louise d’Autriche, à quatre heures du soir, la foule accompagnée d’un corps de musiciens défilera depuis l’hôtel de ville jusqu’à la Comédie où un spectacle gratuit sera donné, la première pièce fut, La Maison isolée ou Le vieillard de Voges et la seconde, le sourd ou l’auberge plaine.

A 9 heures et demi du soir, un superbe feu d’artifice fut tiré en face de la Comédie, avec illumination générale dans toute la ville.

 

1854

En 1854, c’est la guerre de Crimée, le télégraphe apporta le dimanche 1er octobre la nouvelle de la victoire de l’Alma. C’est au théâtre, alors plein de spectateurs, que le régisseur vint lire la dépêche qui fut saluée des cris de « Vive l’Empereur ! »

 

1858

Le dimanche 29 août arrive à Nîmes un nouveau lustre commandé par la municipalité Duplan, ce lustre construit par une société parisienne avait au cours du transport reçu des avaries assez graves, et de plus il présentait des vices de fabrication. La dorure notamment dut être complètement refaite, il sera inauguré au début de l’année suivante en 1858.

Ce lustre était prévu pour utiliser le gaz comme énergie, il remplaçait un ancien lustre qui fonctionnait au pétrole, la tradition orale laisse entendre qu’il était précédemment installé dans le théâtre des Casernes.

Le lustre de 1858 sera adapté à l’électricité par un artisan nîmois, M. Lecques. Il éclairera la salle jusqu’à l’incendie de 1952.

 

1876

En 1876, à la demande d’Adolphe Pieyre, le Maire de Nîmes enlève l’interdiction qui pesait sur l’œuvre de Meyerbeer, Les Huguenots. Cette œuvre sera jouée cette même année.

 

 

En savoir plus

>Les Théâtres de Nîmes  de 1783 à 1830
> Les Théâtres de Nîmes  du XVIII° au XXI° Siècle
> Incendie du Théâtre de Nîmes  en 1952
> Iconographies et Cartes Postales du Grand Théâtre de Nîmes

 

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