- De
l'Asssomption au Collège Feuchères
- de
Nîmes
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- Lors de la réunion du Conseil Municipal du
22 décembre 1920, la question de l'achat de l'ancien
établissement de l'Assomption situé avenue Feuchères
est évoquée.
- M. le Maire, Josias
Paut, rappelle
qu'il n'a trouvé en ville, malgré ses recherches
actives aucun emplacement autre que l'ancienne Assomption pour y
transférer le Lycée de jeunes filles.
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Cour
du Lycée de la Grand'Rue.
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- L'actuel Lycée de
jeunes filles situé dans l'ancien Hôtel Rivet, à
la Grand'Rue (actuellement École des Beaux-Arts)
s'avère trop petit. La direction étant amenée à
refuser des élèves, il devient urgent de déplacer
avenue Feuchères, dans les locaux immédiatement
disponibles, les 4 ou 5 classes où les jeunes filles sont
littéralement entassée.
- L'Etat ayant désigné,
un architecte, M. Augière, qui sera chargé d'évaluer
l'immeuble et présenter un rapport. La ville de son côté
a désigné un architecte et M. Max Raphel architecte
indépendant, est désigné comme expert.
- M. Augière évalue
l'immeuble à 543575 frs ; M. l'architecte de la ville arrive
au chiffre de 470000 frs, enfin M. Raphel, le tiers expert, fixe son
évaluation à 501691 frs.
- M. le Maire accepte le
chiffre de M. Raphel, qui paraît très raisonnable, il
désire que le Conseil décide de l'achat.
- Au cours du débat,
plusieurs Conseillers déclarent qu'ils voteront l'achat de
l'immeuble avec réserves, et demandent qu'on y installe une
école Primaire. M. Bauquier fait observer que dans ce cas, il
ne faudrait pas compter sur la participation de l'État.
- M. Dugas, s'oppose
fermement au projet, il avance pour argument, la loi de 1901 « qui
ferait obstacle à l'acquisition projetée, et que même
sans cela, il reste opposé à ce projet, guidé
par des considérations d'ordre moral, ce bien représentant
le patrimoine de toute une communauté spoliée par une
loi injuste. »
- À ce moment de la
discussion, un vif incident se produit entre MM. Dugas et
Berthézenne.
- Le calme revenu, la
décision est mise au vote.
- Ont voté pour :
MM. Alibert, Berthézenne, Pintard, Thibaut, Aubert, Ménard,
Boudin, Coste, Sabliet, Fabrègue, Bourrier, Rousset, Bauquier,
Lauron, Gignoux, Paut.
- Ont voté avec
réserve quant à l'affectation à donner à
l'immeuble de l'Assomption : MM. Horiot, Roussel, Montcocol.
- Ont voté contre :
MM. Le Docteur Lafon, Héral, de Trinquelague, de Bernis,
Dugas, Desmonteix. S'est abstenu : Bernodoy.
- La proposition est
adoptée. La décision finale d'acquisition par voie
d'expropriation, au prix fixé, sera votée lors de la
séance de Conseil Municipal du 2 mai 1921.
- Cette décision
mettra un point final à toutes les tentatives de récupérations
des lieux par la communauté de l'Assomption.
Le Lycée de Jeunes
Filles de la Grand'Rue sera transféré avenue Feuchères. C'est actuellement le
Collège Feuchères.-
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- Historique du collège
de l'Assomption.
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- En 1843, le père Emmanuel Joseph-Marie
Maurice d'Alzon (1810-1880) prenait en main un établissement
fondé en 1839 et géré par le curé de la
paroisse Sainte-Perpétue, l'Abbé Goubier.
- Il commença par
recruter les professeurs, MM. Monnier et Germer-Durand et établit
un règlement scolaire.
- En 1848, après
avoir fait le siège des ministères, il finira par
obtenir deux ans avant le vote de la loi Falloux (1850) le plein
exercice de la Maison de l'Assomption.
- Le 29 mars 1880, des
décrets de Jules Ferry obligeaient les Congrégations
religieuses, non autorisées par la loi, à cesser leur
mission d'éducation. Les frères Augustins de
l'Assomption seront expulsés le 7 décembre, quelques
jours après le décès du Père d'Alzon
survenu le 21 novembre. Des tractations avec l'évêché
de Nîmes permirent au Collège de poursuivre son
existence sous direction diocésaine. Quatre religieux
fictivement sécularisés pouvaient rester à leur
poste.
- Louis Allemand, succédera
au père d'Alzon de 1880 à 1881, ensuite le Père
Charles Laurent (1881-1882), le Père Alexis Dumazer
(1882-1894), le Père Joseph Maubon (1894-1899) et pour
terminer, le Père Stéphane Chaboud jusqu'à la
fermeture de l'établissement religieux, en 1909.
La façade actuelle
sera inaugurée en 1893, à l'occasion du cinquantenaire
de l'établissement.
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- Georges
Mathon, mars 2008.
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