Les Lombards font la richesse commerciale de Nîmes.

 

Histoires de Nîmes - Ferdinand PERTUS

XIV

LES LOMBARDS A NÎMES EN 1350

 

Pénétrons dans la ville par la porte de la Bouquerie au quatorzième siècle.

 

Nous entrons dans le populeux quartier de Corcomaire. Des rues étroites s'entrecoupent, de hautes maisons surplombent une foule affairée qui patauge dans le ruisseau. Des marchands de drap des marchands d'épices, ici on bat le fer, là les teinturiers trempent les étoffes dans l'Agau, les artisans se groupent par métier, chacun a sa rue. Dans cette autre rue, ce qu'on y fait s'explique par son nom: c'est la rue Caguensol.

 

Des jurons italiens résonnent, et des voix zézaient au milieu des conversations languedociennes.

 

Nous tombons dans la rue assignée aux Lombards. Cette belle maison, ornée de sculptures avec sa galerie, ses fenêtres jumelées, dit assez la richesse de ses possesseurs. On l’appelle la loge, la banque où ces négociants italiens venus de Lucques ou de Pistoles, font le change des monnaies frappées un peu partout, prêtent à intérêt, et même pratiquent l'usure. Le roi Philippe Le Bel favorise leur trafic.

 

Les affaires sont prospères, et le capitaine des Lombards, un opulent personnage qui régit leur communauté, est entouré d'une grande considération, car nombreux sont ses débiteurs. Autour de la loge se sont groupés des marchands, dont les enseignes peintes ou forgées attirent l’oeil du passant, d'autres vendent en plein vent.

 

Au loin se dresse la tour de la cathédrale, qui vient d'être fortifiée et surélevée pour renfermer les cloches.

 

Nous sommes dans l'actuelle rue des Lombards.

 
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