Minuit Chrétiens Parole de Placide Cappeau et musique d'Adolphe Adam .
-oOo- . Première version sur l'origine du "Minuit Chrétiens" . Placide Cappeau, l’auteur des paroles du minuit chrétiens
est né à Roquemaure le 25 octobre 1807. Son père était tonnelier, sa mère
qualifiée de sans profession était en fait femme au foyer. Le canton de
Roquemaure était essentiellement viticole, il produisait un très bon vin qui
est connu de nos jours sous l’appellation de Côte du Rhône. En jouant avec une
arme à feu avec un camarade alors qu’il avait tout juste une dizaine d’années,
Placide perdra sa main droite. Amputé, il ne pourra pas reprendre le métier de
son père. Avec deux sœurs à la maison, la famille se trouva dans
le besoin. Le père du camarade qui l’avait mutilé, M. Brignon, proposera
de lui payer des études pour dédommager la famille. Ainsi, cet accident
va chambouler complètement son destin. Grâce à ce financement, auquel viendra
se joindre un emprunt sur la dote de ses sœurs, il pourra suivre des
études. Doué, il décrochera son diplôme de bachelier ès
lettres, il montera à Paris et s’installera au Quartier Latin où il poursuivra
ses études à la Faculté de Droit. Après cela il fut attiré un temps par la
culture et les lettres, mais par dévouement, ses parents vieillissants il se
résignera à revenir dans son village natal où il excellera en affaires en
devenant négociant en vin. Associé à un certain Clerc,il construira des
entrepôts sur le port de Roquemaure. Ces derniers vont bruler. En procès avec l’assurance,
il le gagne. Ce sinistre « bien assuré » et bien défendu grâce à
ses connaissances en droit, lui permettra de repartir d’un bon pied. Il se lance alors, dans le commerce avec la capitale,
pour cela, il doit s’y rendre régulièrement en diligence, seul moyen de
transport à l’époque. C’est au cours d’un de ses voyages qu’il rencontrera sa
future femme, Marie Antoinette Lousteau à peine âgée de 29 ans alors que lui en
avait quarante biens sonnés. C’est l’année de leur mariage le 5 avril 1847 qu’il
écrira son fameux chant de Noël.
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N.D.L.R. sur cette première version de l'Origine du Minuit Chrétien. L’Abbé René Durieu, membre de l’Académie de Vaucluse
a été pendant 16 ans le curé de Roquemaure. Il a écrit un livre sur l'origine du
minuit chrétiens, finalisé en 1984, il est le fruit de longues recherches
sur la vie de Placide Cappeau. Sa documentation donne une idée du sérieux de cette version, de loin la
plus crédible : Archives de la paroisse de Roquemaure, nombreuses archives
privées, muséum Mistral à Maillanne Palais du Roure en Avignon, mairie de
Roquemaure, bibliothèque de Bagnols, musée Calvet en Avignon, texte de la
conférence de L. Cappeau à Monaco, etc… Réécrite entièrement, la première version donnée ci-dessus est largement
inspirée des conclusions de l’Abbé Durieu. Elle ne donne
toutefois qu’un petit aperçu de la foule de renseignements qui figurent dans le texte original : Ref du livre : Abbé René Durieu – L’auteur du Minuit Chrétiens – Placide Cappeau – Éditions Lacour 1997 Nîmes. Préface de L. Duvent. -oOo- . Photo 1900 du pont suspendu de Roquemaure, construit en 1847, l'ingénieur Pierre Laurey participa à sa construction. .
Le Minuit Chrétiens . Minuit, Chrétiens, c'est l'heure
solennelle
Où l'Homme Dieu descendit jusqu'à nous Pour effacer la faute originelle Et de son Père apaiser le courroux. Le monde entier tressaille d'espérance En cette nuit qui lui donne un Sauveur. Refrain
: Peuple à genoux !
Attends ta délivrance ! Noël, Noël, voici le Rédempteur.
Noël, Noël, voici le Rédempteur. De
notre foi que la lumière ardente
Enfin
Jésus a brisé toute entrave;
. -oOo- .Deuxième version sur l'origine du "Minuit Chrétiens" . Le Cantique de Noël d'Adolphe Adam par M. Antoine Chansroux correspondant à l’Académie de Nîmes extrait des Mémoires de l’Académie de Nîmes, 1895, pages 31 à 35. L'approche de Noël ravive dans mon esprit le souvenir d'un poète, plus ignoré encore qu'oublié, et dont le nom mériterait, même pour une seule de ses nombreuses productions littéraires, jalousement conservées en manuscrits par sa famille, de vivre dans la mémoire des hommes. Je veux parler de M. Cappeau, de Roquemaure. Si la glorieuse cité des Antonins s'enorgueillit à juste titre de son poète-boulanger, Jean Reboul, dont l'Ange et l'Enfant commença la renommée ; Bellegarde, de Batisto Bonnet, le pacan-écrivain ; Maillane, de Frédéric Mistral, le chantre inspiré de Mireille ; la charmante ville de Roquemaure, déjà fière du souvenir laissé chez elle, dit la légende, par l'héroïque Carthaginois (1), et de son voisinage avec le Rhône, dont les flots impétueux battent le rocher célèbre d'où son nom semble lui venir, peut tirer vanité d'avoir donné le jour à celui que je viens de signaler, à l'auteur des paroles du Noël universellement connu et admiré : Minuit, Chrétien... (1) Lou pas d'Annibal, échancrure taillée dans le roc au nord de cette ville, pour livrer passage à l'armée du célèbre héros. Voici dans quelles curieuses circonstances, assurément inconnues du public, fut composé ce petit chef-d’œuvre. Possesseur d'un magnifique vignoble, dont les produits, comme tous ceux des belles côtes de notre Fleuve, tels que les Châteauneuf, les Tavel, les Saint-Gilles, sont fort réputés, Hermann, généreux fidèle des lettres et des arts, vivait là, avec les siens. Chez eux, ou dans la même maison qu'eux, se trouvait, à. l'époque où nous reportent ces souvenirs, Mme Emily Laurey, excellente musicienne et cantatrice distinguée, qui avait été, parait-il, élève du fécond et aimable compositeur Adolphe Adam. En l'année 1843, et le 3 décembre, à l'approche des belles fêtes de La Nativité, aussi religieusement que joyeusement célébrées dans la patrie d'où Gai-Sabé et des Cigaliers-félibres, il y avait réunion chez M. Hermann. Or, ce soir, la maîtresse de maison, la reine de ce logis, transformé en un sanctuaire de l'Art, pria, avec sa grâce, plus enchanteresse encore que d'ordinaire, l'humble poète, qui était un des ornements les plus distingués de son salon, et qu'a daigné honorer l'amitié de notre incomparable Lamartine, de lui composer quelques strophes à l'occasion de la solennité prochaine, cette date mémorable entre toutes dans les fastes de l'Humanité. Mme Emily Laurey les enverrait à son excellent professeur, que l'élégante et spirituelle partition du Chalet avait, depuis 1831, poussé aux premiers rangs des maîtres de l'école française, et prierait Adolphe Adam de les mettre en musique. Beaucaire, 17 décembre 1895. Antoine Chansroux. On raconte que M. Cappeau, sous un souffle rapidement passager de doute, avait, depuis, voulu, un jour, changer deux vers dans sa si fervente et chrétienne poésie. Ce léger nuage obscurcit peu et point longtemps son âme. La foi y reparut bientôt pour y briller encore et désormais pleine et entière. Ses pieuses strophes n'ont, de fait, jamais subi, je crois, aucune altération à l'impression. En tout cas, le texte primitif aurait promptement et définitivement reparu. Les origines, ci-dessus relatées par M. Chansroux, du fameux Noël : Minuit, Chrétiens, sont assez curieuses pour mériter d'être sommairement relatées sur les exemplaires imprimés de ce Cantique. On lit, en effet, sur les couvertures, ce titre exceptionnellement développé et précis (sic) :
CANTIQUE DE NOEL paroles de M. CAPPEAU, DE ROQUEMAURE, mis en musique et composé expressément pour Mme EMILY LAUREY par son ami ADOLPHE ADAM Secrétaire perpétuel à l’Académie de Nîmes. . -oOo- . .Lien avec le site musimen.com sur Adolphe Adam > http://www.musimem.com/adam.htm .
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