- LE
CONSULAT DE NIMES PAR LEON MENARD
- HISTOIRE
DE LA VILLE DE NIMES
- Livre
troisième.
- Léon
Ménard, 1758.
-
- IV.
- Les chevaliers des arènes renouvellent leur serment de
fidélité au jeune vicomte Bernard-Aton VI et à
Guillemette, sa mère. Ils passent un accord avec les habitants
de la cité. (An de J.-Ch. 1166.)
-
Sceau des Chevaliers des Arènes -
- On
a vu par le serment de fidélité que les chevaliers du
château des arènes de Nîmes prêtèrent
entre les mains de Raimond V, comte de Toulouse. que l'autorité
du jeune vicomte Bernard-Aton VI avait été reconnue
dans le pays. Cette autorité néanmoins ne fut pas si
bien affermie qu'il ne s'excitât depuis quelques autres
mouvements de la part des mêmes chevaliers, pendant les
premières années du bas âge du vicomte. Pons de
Vézénobres, et plusieurs autres chevaliers des arènes
se révoltèrent contre ce seigneur et contre la
vicomtesse Guillemette,
sa
mère. Mais celle-ci, en femme habile qui savait ménager
les esprits, eut bientôt ramené toute cette noblesse à
son devoir, et se fit renouveler le serment de fidélité
vers l'an 1166. Pons dé Vézénobres, qui était
sans doute à la tête de la noblesse révoltée,
prêta le serment le premier, soit pour lui-même, soit
pour ses complices, au jeune vicomte et à sa mère, et
promit de donner cinq mille sols pour sûreté de sa
promesse. Quelques autres chevaliers, du nombre desquels étaient
R. de Brouzet,
W. de
Vilar.
B. de
la Calmette, Geraud de Clarensac, W. d'Arènes, Pierre de
Porte-Vieille, et W. de Montmirat, écuyer. jurèrent la
même chose.
-
- La
vicomtesse reçut ensuite d'eux, la veille de
Saint-Jean-Baptiste, huit chevaux d'une part et treize de l'autre,
pour assurance de leur promesse. Après quoi ils prêtèrent
serment de nouveau, et la vicomtesse promit solennellement, soit
de son chef, soit de celui du vicomte, son fils, de leur donner une
pleine et entière sûreté. La pacification de ces
troubles était de la dernière conséquence. Les
chevaliers des arènes formaient la principale noblesse de
Nîmes. Ils mettaient toute la contrée en mouvement;
aussi les vicomtes eurent-ils une attention particulière à
se les concilier
-
- Ces
chevaliers eurent, vers le même temps, quelque démêlé
avec les habitants de la cité, qui fut terminé par un
accord, en 1166. L'ancienne chronique, qui nous a conservé la
mémoire de cet accord, ne nous instruit pas du différend
sur lequel il fut passé. Il y a lieu de croire néanmoins
que ce fut à l'occasion du consulat. Les habitants des arènes
formaient déjà une communauté séparée
de celle des habitants de la cité. Les uns et les autres
avaient leurs consuls à part, qui, néanmoins, se
réunissaient dans l'administration des affaires. Ce qui ne
laissa pas de faire naitre entre eux divers démêlés,
qui troublèrent quelquefois la tranquillité publique.
-
- XIV.
- Rupture du vicomte de Nîmes avec le comte de Toulouse. (An de
J.-Ch. 1178.)
-
-
- Article
en cours d'écriture...
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