EGLISE
SAINT LUC
Quartier Croix de Fer à Nîmes
En 1894, début
des travaux de la construction de l'église Saint Luc, à la
Croix-de-Fer, elle coûtera 200000 frs, l'architecte choisit pour
cette construction est Félicien Allard.
Son inauguration aura lieu le 7 mars 1897, elle est d'abord chapelle paroissiale, avant d'être bénite en 1898 par Monseigneur Béguinot. Pour Saint-Luc, on fait appel aux meilleurs ouvriers : Henri Girauden, spécialiste des voûtes, M. Mora, mosaïste de la cathédrale de Marseille, M. Cade, ferronnier. Le plan géométral choisi est celui d'une croix latine, l'ordonnance de l'édifice est de style roman fin XIIe, avec des arcs plein-cintres, des fenêtres géminées, des tourelles et des échauguettes. A l'intérieur, les arcs romans de la nef côtoient les arcs doubleaux et les voûtes ogivales. Pour l'ossature de l'édifice, l'architecte a l'idée d'alterner pierres de Beaucaire et pierres de Castillon, de coloris différents. La tour du clocher est alors composée de deux étages au-dessus de la porte. Une terrasse, garnie d'une balustrade en pierre termine la tour à 25 mètres de haut. Ce n'est que bien plus tard, en 1934, qu'on décide, sous la férule du père Bourrier curé de l'époque, de surélever la tour avec une lourde statue de Notre-Dame-de-la-Salette. C'est toujours cette statue qui domine le monument. La pause de la statue devait faire une victime. Le 13 mars 1934, à 15 h 45, alors qu'on s'apprête à poser le buste lourd de 1 500 kg, un câble rompt et tout s'écroule. Le maçon Vincent Mas est entraîné par la chute du bloc de pierres. Il a la tête écrasée par le treuil et meurt sur le coup. -oOo-
Église
Saint-Luc
Extrait de "Nîmes Autrefois Aujourd'hui de Théodore Picard, 1901 La paroisse Saint - Luc, créée la dernière, aux dépens des paroisses Saint-Charles et Saint-Baudile, possède déjà son église ; celle-ci modeste, il est vrai, mais suffisante pour y grouper les éléments du nouveau quartier de la Croix-de-Fer. (Ce nom vient d'une ancienne croix plantée à ce sommet, et scellée dans une forte pierre dure que l'on voit encore près de la nouvelle église, en face du, chemin des Trois Fontaines).
L'ordonnance de l'édifice est du style roman, fin XIIe siècle. La tour du clocher, placée au centre de la façade et formant porche, en est le motif principal. Cette tour comporte deux étages au dessus de la porte d'entrée. Les pierres d'appareil qui forment l'ossature de l'édifice proviennent des deux carrières de Beaucaire et de Castillon, différentes entre elles, comme texture et comme couleur ; leur alternance a fourni à l'architecte un motif' naturel de décoration. La tour du clocher se détache complètement à partir du deuxième étage ; elle est quadrangulaire et percée, sur chaque face, d'une fenêtre géminée. Une terrasse, garnie d'une balustrade en pierre, s'appuie aux angles, sur la saillie de quatre petites tourelles en échauguettes, et termine provisoirement cette tour, d'une hauteur actuelle de 25 mètres, mais qui était destinée à recevoir, au-dessus d'un autre étage, une statue du Sacré-cœur. La porte principale est à plein cintre. L'ouverture est surmontée d'une archivolte légèrement ogivale. - Cette disposition est reproduite pour toutes les baies ; - elle est ornée d'un linteau délicatement ouvragé, et d'un tympan représentant, en haut relief, l'évangéliste saint Luc occupé, d'après une pieuse tradition, à reproduire les traits de la Vierge Marie portant entre ses bras l'Enfant-Dieu. Au-dessus, une simple baie éclaire la tribune. L'intérieur comprend cinq travées, dont la dernière forme transept, avec chapelles absidales ; le chœur se termine par une abside semi-octogonale. La longueur totale dans œuvre est d'environ 31 mètres ; la largeur est de 13m20. Toutes les ouvertures sont à plein cintre. Les arcs-doubleaux et les voûtes sont de forme légèrement ogivale. - La façade du monument est précédée d'un parvis avec double perron. La paroisse Saint-Luc possède dans son périmètre : Les Religieuses Bénédictines. - Le 10 février 1872, un Couvent de Bénédictines du Très-Saint-Cœur de Marie, a été fondé par Mgr Plantier et installé à la Valsainte, rue de la Biche. Il relevait d'abord de l'abbaye de Pradines, et avait reçu du prélat fondateur le nom de Prieuré de Saint-Baudile, en souvenir de l'apôtre martyr, et de l'antique monastère ruiné au XVIe siècle. Le nouveau couvent vient d'être érigé en Abbaye par Mgr Béguinot. Oratoire Saint-Baudile. - Nous devons parler ici de l'Oratorium construit aux Trois-Fontaines, en mémoire de Saint-Baudile, apôtre de la Cité. D'après une pieuse tradition, son martyre eut lieu à l'excavation située sur la colline des Moulins-à-Vent, désignée sur les anciens plans sous le nom de Podium Crematum (Mons Martiris). La tête, en, roulant sur le sol, fit surgir, dit-on, la triple source qu'on remarque à cet endroit. - L'historien Ménard nous apprend qu'au mois de décembre 1479, une Chapelle fut construite aux Trois-Fontaines, et que les Consuls de la ville se firent un honneur de la couvrir et de la visiter. Plus tard, un ermitage y fut fondé. - La Révolution détruisit ce sanctuaire ; il n'en resta que la voûte qui recouvrait la source. Cette voûte a été réparée et agrandie, il y a quelques années. Par les soins d'une famille pieuse, l'ancien Oratorium a été restauré, et a pris l'apparence d'une petite chapelle rurale ; sa bénédiction a eu lieu le 20 mai 1872. On voit, dans un enfoncement du mur latéral de l'oratoire, un tombeau chrétien en marbre blanc, dont les sculptures offrent tin vif intérêt. D'après Ménard, ce sarcophage, dont la date peut remonter au IVe siècle, se trouvait, au XVIIe siècle, sous le vestibule de l'église des Augustins. Retrouvé plus tard dans une maison du chemin de Sauve, il a été transporté dans la chapelle de l'Oratoire par les soins de Mgr de Cabrières, évêque de Montpellier. -oOo-
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