HISTOIRE DE L'UZÈGE

Gazette

Historique sur l'arrondissement d'uzès


 

> I - Administration et divisions ecclésiastiques. De larges extraits du dictionnaire topographique.

> II - La Géologie. Notice sur la constitution géologique. - Terrain crétacé, tertiaire, quaternaire et moderne.

> III - Notre histoire. L'arrondissement d'Uzès avant l'histoire. - La traversée du Rhône par Hannibal - L'époque Celtique.

> IV - Un nom, une Famille. Le duc de Montmorency, seigneur de Bagnols.

> V - Un monument un lieu .Le Pont du Gard, architecture, restaurations et historique

> .VI - Héraldique. Les clés pour reconstituer un blason à partir de sa description. - Dans ce numéro, Rochefort du Gard.

 

Bonne lecture !

 

SOMMAIRE.

I - Administration et divisions ecclésiastiques.

Voilà plusieurs siècles que l'homme vit dans notre belle région. Cette région, c'est l'arrondissement d'Uzès, unité administrative formée en l'an III de la république, il comprenait, en 1868 : 8 cantons, 99 communes.

Soit les cantons de Bagnols, 17 communes ; Lussan, 12 communes ; Pont-Saint-Esprit, 16 communes ; Remoulins, 9 communes ; Roquemaure, 9 communes ; Saint-Chapte, 16 communes ; Uzès, 15 communes ; Villeneuve-lez-Avignon, 5 communes.

A l'époque où fut fondé l'Évêché de Nîmes, en 393, il comprenait tout le pays des Volces Arécomiques, c'est à dire qu'il embrassait le Gard et une grande partie de l'Hérault. En 419 on en détacha le diocèse d'Uzès, et il dut même céder une partie de son territoire pour la formation des diocèses de Maguelone et de Lodève. En 798, il s'augmenta du petit diocèse d'Arisitum, qui, démembré de l'évêché d'Uzès en 526, revient alors, comme une compensation à celui de Nîmes. En 1694 il fut de nouveau restreint par l'érection de l'évêché d'Alais.

De 419 jusqu'en 1790 la circonscription de l'évêché d'Uzès, ne subit pas d'autre modification importante que celle que nous venons de signaler ; c'est-à-dire qu'il fut, en 526, diminué du pagus Arisitensis, qui, deux siècle et demi plus tard, fut incorporé au diocèze de Nimes. Il y eut bien, au commencement du XVe siècle, entre ces deux diocèzes, quelques échanges de paroisse faisant limite.

Louis Eugène Germer Durand, né le 20 juillet 1812 à Saint-Riquier, dans la Somme, sorti premier de l'Ecole Normale Supérieure, professeur au lycée de Nîmes en 1854, enseigne au lycée de Montpellier en 1839, après avoir obtenu son agrégation en lettres en 1837.

Converti par le père d'Alzon, Germer-Durand quitte l'Université pour le Collège de l'Assomption à Nîmes. De 1848 à 1880, date de sa mort, il dirige plusieurs publications religieuses. Historien, archéologue, son œuvre principale est le Dictionnaire topographique du Gard", édité en 1860 par l'imprimerie Impériale.

C'est la liste alphabétique des lieux importants ou minuscules, contenant une foule de renseignements consignés en 267 pages. Membre de l'Académie du Gard, la ville de Nîmes lui confie, en 1868, la direction de sa bibliothèque. Il fut chargé, en 1861, de réaliser ce dictionnaire par le Comité National de Travaux Historiques dans le cadre d'un vaste projet. Cet ouvrage, d'une érudition minutieuse et patiente, reste incontournable pour tous travaux de recherche à thème régionaliste.

> Dictionnaire Topographique du Département du Gard - Germer-Durand

 

II - La Géologie.

Au point de vue géologique, l'arrondissement d'Uzès est constitué presque en entier par la formation néocomienne, par la craie chloritée et par des argiles aptiennes, étages qui font partie du terrain crétacé, dont l'étage supérieur, ou craie blanche, ne se trouve pas dans le midi de la France. La craie chloritée ou grès vert contient de riches mines de lignite, d'autant plus utiles que la houille manque dans cette contrée.

En septembre 1846, Emilien Dumas présente à la Société Géologique d'Alès son étude sur la constitution géologique du département du gard. L'arrondissement d'Uzès n'est pas ignoré. Les terrain crétacé, tertiaire, quaternaire et moderne qui composent notre région

> Constitution Géologique du Département du Gard - Emilien Dumas.

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III - Notre histoire.

Pour nos historiens parisiens, l'histoire, c'est l'histoire des francs, la vie à la cour, les intriques, la guerre contre l'Angleterre. Nos anciens ne percevaient ces évènements qu'avec un faible intérêt. Leur première préoccupation, c'était la bouffe et la récolte !

La mort de Saint-Louis, l'assassinat d'Henri IV, la petite vérole du Roy, ce n'était qu'une rumeur lointaine couverte par le murmure du vent dans les champs de céréales.

Nos anciens étaient confrontés, à la famine, épidémies, invasions, saccages des dragons, ainsi qu'aux relations de plus en plus conflictuelles avec le seigneur…

 

NOTRE HISTOIRE essayera d'éclairer ce passé méconnu.

 

A - L'arrondissement d'Uzès avant l'Histoire.

Dans mon enfance, le cours d'histoire à l'école survolait rapidement les civilisations précédent l'époque gallo romaine. Les civilisations égyptiennes, grecques ainsi que l'époque gallo-romaine constituaient le plat de résistance sur les premiers temps de notre pseudo histoire.

Nous n'avions que des notions vagues ou, ce qui est plus grave, des notions fausses. Et il suffit de rappeler les discussions que réveillent aujourd'hui encore les seuls mots de Ligures, Galates, Celtes, pour reconnaître que nous n'avons sur ces ancêtres aucune connaissance précise.

L'arrondissement d'Uzès avant l'Histoire

> La Grotte magdalénienne de Chabot. Aiguèze - Paul Raymond. (1896)

 

B - La traversée su Rhône par Hannibal.

C'est en l'an 218 avant J.-C. que se produit le premier événement important digne d'être noté.

Hannibal arrive aux bords du Rhône sur les frontières de ces peuples qui s’étendaient pour lors des deux côtés de cette rivière, selon le témoignage de Tite Live.

Les Romains de leur côté informé par leurs ambassadeurs du mauvais succès de leurs négociations tant en Espagne que dans les Gaules et par les Marseillais leurs alliés des préparatifs d’Hannibal et de ses dessins sur l’Italie, donnèrent le commandement d’une flotte considérable au consul Tibérius Sempronus. Tandis que son collègue Publius Cornelius Scipion avec soixante longs vaisseaux et plusieurs troupes de débarquement ferait voile vers l’Espagne pour aller combattre Hannibal, et s’opposer en tout cas à la traversée du Rhône et des Alpes, dont ils le croyaient fort éloigné. Scipion étant arrivé de Pise à Marseille en cinq jours pris le parti de s’arrêter dans les Gaules et de remonter le Rhône avec sa flotte par l’embouchure la plus voisine de cette dernière ville.

> Traversée du Rhône par l'armée d'hannibal

 

C - Époque Celtique.

Antérieurement à la conquête romaine, le territoire formant aujourd'hui le département du Gard était entièrement occupé par les Volces Arécomiques, ils étaient venus vers l'an 400 avant J. C., remplacer sur ce sol les Ibéro-Ligures, qui l'avaient peuplé avant eux.

Nous savons par les géographes anciens que les Volces Arécomiques s'étaient établis dans les diverses vallées arrosées par le Gardon et sur la rive droite du Rhône, que leur capitale était Némausus, et qu'autour de cette capitale se groupaient vingt-quatre oppida moins importants (ignobilia).

 

> Extrait de L'Epoque Celtique Germer-Durand. (1868)

> La géographie Universelle Les Arécomiques - Strabon.(an 10)

> Les Arécomiques. Vindomagus (Uzès) - Dom Vaissette. (1640)

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IV - Un nom, une Famille.

Le Duc de Montmorency, Seigneur de Bagnols

Le 30 mars 1585, la famille Tertuli vendit, à très haut et très puissant seigneur Henri, duc de Montmorency, Pair et maréchal do France, gouverneur et lieutenant-général pour le roi, en Languedoc, la place et ses droits seigneuriaux de la ville de Bagnols, ensemble tous les droits qu'elle avait sur Orsan, Marlhan, Saint-Médier, Cadenet, Jicon, Saint-Nazaire, Mornas, Saint-Etienne-des-Sorts, Laudun et Valbonne, pour le prix de 7616 livres.

 

Les Montmorency séjournèrent souvent au centre de leur baronnie. Le Maréchal duc de Damville reçut, dans son château de Bagnols, Charles IX avec sa mère, Catherine de Médicis, lors de leur voyage en Languedoc. Dans la contrée, on adorait la famille du premier baron chrétien. Si le nom des autres seigneurs s'est effacé dans le souvenir des générations nouvelles, une des figures historiques les plus populaires, parmi nos compatriotes est celle du Moussu de Montmourâncy, seigneur de Bagnols. Esquissons à grands traits la vie de ce personnage politique.

> Le duc de Montmorency, maréchal de France, seigneur de Bagnols

 

V - Un monument un lieu.

LE PONT DU GARD

A vingt et un kilomètres environ de Nîmes et d'Avignon, et à trois kilomètres de Remoulins, dans la pittoresque vallée du Gardon, s'élève un aqueduc antique, connu sous le nom de Pont du Gard, son écrasante majesté étonne les touristes et frappe leur imagination par sa hardiesse et sa légèreté.

 

C'est un des vestiges heureusement épargnés de la domination gallo-romaine, génitrice de la France latine, et qui font du cœur de notre Provence, pour employer les expressions heureuses dont se sert Paul Mariéton dans la Terre Provençale, une terre d'éducation analogue aux seules ruines de Sicile et d'Athènes, mais plus féconde qu'elles en pensées fortes et vivantes, pour n'être pas irréparablement dominée par la mélancolie de la mort.

> Le Pont du Gard par A. Artozoul - 1898.

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VI - Héraldique.

L'héraldique ou science des armoiries, "probablement apparue un peu après l'an mille", est à l'origine un moyen de reconnaissance pour les chevaliers harnachés.

Cette forme de distinction pratique deviendra honorifique, des faveurs royales contribueront à enrichir les armoiries nobles et civiles. (En 1533 le roy François 1er donne l'écusson actuel à Nîmes) De la noblesse d'épée ces marques gagneront progressivement la société civile ; femmes nobles et clercs, bourgeois et simples paysans, villes et communes…

Dans les communes, les blasons se répandront et se développeront, sous l'ancien régime, et cela conjointement avec les nouvelles libertés, ils en seront le symbole.

L'écusson d'une commune n'est pas un retour aux nostalgies du système seigneurial, il est au contraire un symbole moderne d'identité, un logo !!!

Cette rubrique visera donc à donner quelques clefs permettant de reconstituer les armoiries, tel qu'elles sont décrites dans le Dictionnaire Topographique.

> Reconstitution du Blason de Rochefort du Gard par Georges Mathon.

 
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