Création de la Braderie de Nîmes en 1931
et règlementation du Marché aux Puces

- Le 29 avril 1931, l'Association Nîmoise de la Presse, du Comité Permanent des Fêtes et l'Union Commerciale et Industrielle de Nîmes et de la Région demande à la municipalité l'autorisation d'organiser une Braderie le 2 juillet suivant, au bénéfice des Orphelins de Nîmes.

Cette manifestation sera placée sous la responsabilité de ces deux organisations, qui disposera dans les rues et places de la ville, des emplacements de vente sous réserve que les vendeurs se conforment aux règlements de la Braderie.

Les installations devront se faire sur les trottoirs exclusivement dans les rues qui en possèdent d'assez larges pour les contenir, et de chaque côté de la rue, dans celles qui en sont dépourvues ou dans lesquelles la largeur des trottoirs, n'est pas suffisante pour les contenir. La chaussée, dans les premières rues, le milieu de la chaussée, dans les secondes, seront réservés à la circulation, mais dans les unes comme dans les autres, les installations devront être distribuées de façon à ne pas gêner l'accès des propriétés riveraines de la voie publique et aménagée sans dommage pour les chaussées.

Sur les places publiques, les installations devront s'effectuer de manière que le public puisse circuler facilement à travers les étalages.

Les commerçants ou propriétaires participant à la braderie auront le droit exclusif de disposer de l'emplacement situé au-devant de leurs magasins ou immeubles. S'ils ne l'occupaient pas tout entier, les organisateurs de la braderie pourraient utiliser la partie restante pour d'autres bradeurs.

Les marchands forains (étrangers), qui demandent à participer à la braderie devront en se faisant inscrire déclarer les types de marchandises qu'ils désirent mettre en vente et justifier la provenance.

En cas de mauvais temps, la braderie sera reportée au lendemain même heures.

La braderie sera organisée le Jeudi 2 juillet 1931, de 7 heures à 21 heures, la circulation de tous véhicules, tramways compris est rigoureusement interdite dans la partie intérieure de la ville affectée à la Braderie, c'est-à-dire dans les rues et places comprises dans l'enceinte des boulevards, dits tour de ville. (Esplanade, Amiral-Courbet, les Carmes, Gambetta, Alphonse-Daudet, Victor-Hugo, Arènes)

La circulation des véhicules restera libre sur les Boulevards désignés ci-dessus, et dans la partie de la ville non affectée à la braderie. Ne pourront emprunter ces boulevards en dehors des Tramways, que les véhicules dont c'est la seule voie pour se rendre à leurs garages particuliers. Des représentants du Comité d'organisation munis de signes distinctifs, ou des agents de police, si c'est possible, se tiendront aux différentes entrées de la ville pour indiquer aux automobilistes le trajet qu'ils doivent emprunter.

Le stationnement des véhicules des personnes devant séjourner à Nîmes s'effectuera dans les lieux suivants : Boulevard Talabot, Avenue Carnot, Boulevard Sergent-Triaire, Boulevard Natoire et Boulevard Jean-Jaurès.

Les anciennes organisations ayant été dissoutes au début de la guerre de 40, l'Union des Commerçants industriels et Artisans de Nîmes et du Gard (UCIA) renaîtra le 21 mai 1942, grâce à Pierre Gamel qui en deviendra le président. Après la guerre les braderies (de janvier et juillet) reprendront sous l'égide de l'UCIA. Grâce à une organisation efficace, de substantiels bénéfices permettaient de financer toute l'année les animations du centre-ville. En 2006, les braderies seront reprises par la municipalité et gérées par son service, des Foires et Marchés.

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Règlementation du Marché aux Puces


Carte postale collection J.-P. Descouts

- En cette fin d'année 1931, il est question, pour la Municipalité, de parfaire la règlementation du marché dit « aux puces ».
« Considérant que le marché vulgairement dénommé « Marché aux puces », à cause des objets hétéroclites et de petite valeur qui y sont exposés à la vente, prend de plus en plus d'importance à raison du grand nombre de marchands qui demandent à s'y installer.
Qu'il y a lieu, par suite, dans l'intérêt de l'ordre et de la circulation, d'en préciser l'emplacement, d'en déterminer les jours où il sera ouvert ; sa durée et la nature des marchandises qui y seront mises en vente. »
Il est précisé que ce marché se tiendra aux abords de l'église St-Baudile, à l'extérieur de l'espace délimité par les grilles. Au nord sur une largeur de deux mètre, à l'est le marché pourra occuper l'espace libre sans entraver la circulation des tramways et des véhicules. Le commissaire central sera chargé de fixer cette limite, en tenant compte des nécessités de la circulation. En aucun cas les emplacements ne devront déborder soit sur la place des Carmes (Gabriel Péri), sur du côté ouest de la façade de l'église.
Les objets exposés à la vente ne pourront être que des objets usagés, ou, s'ils sont à l'état de neuf, de minime valeur. Cette dernière étant fixée au maxima de cinq francs (actuel environ 5€). La vente des denrées alimentaires est interdite sur le marché.
Les saltimbanques, bonisseurs, batteleurs, etc... pourront aussi s'installer sur le marché, de préférence sur le trottoir de l'ancienne caserne de gendarmerie (actuellement Porte Auguste et papèterie-librairie Lacour) s'ils sont en conformité avec la règlementation. Il leur est interdit de se servir d'instruments bruyants et d'employer des moyens de réclame de nature à troubler l'ordre et la tranquillité publique.
Les usagers du marché devront obéir aux injonctions des agents de l'autorité chargés du service d'ordre public.
Les jours et heures de marché sont fixés. Il sera autorisé la matinée des dimanches et jours de fête, exclu les périodes des foires de mars et septembre, où il ne sera toléré que les installations des brocanteurs.
Les demandes d'emplacements seront adressées à M. le Commissaire Central, lequel devra les accueillir par ordre d'ancienneté, après vérification des identités, et justification de la nature des marchandises proposées à la vente.
- Quelques mois plus tard, la municipalité sera amenée à règlementer un autre système de vente sur la voie publique, « la vente à la Balladeuse ».
« Le nombre de balladeuses circulant dans les voies publiques augmentant de plus en plus et leur multiplicité étant de nature à occasionner dans certaines rues des encombrements, il y a lieu d'en règlementer l'usage. »
Ce règlement prévoit diverses mesures : - Demande d'autorisation par écrit. - Justification de résidence d'au moins un an à Nîmes. - Pas de condamnations. - Une seule autorisation sera accordée par familles, exceptionnellement deux autorisations pour les familles nécessiteuses, mais dans ce cas ils devront emprunter un parcours différent. - Il est interdit de vendre et circuler autour des Halles ainsi que dans les rues avoisinantes. - Il est interdit de vendre aux abords de tout magasin où sont vendues des marchandises de mêmes natures que les leurs, les balladeuses ne pourront jamais être côte à côte, à la file un passage de 2m devra exister entre chacune d'elles - Les charretons balladeuses, ne pourront excéder 2,5m de long y compris les brancards et 1m de large.  etc...

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En savoir plus sur les Foires et Marchés du pays nîmois

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> La Place Saint-Charles et son Marché
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