Les Remparts
 et le Château des Arènes.
par Igolen, 1934
 
 
M. Igolen fait la communication suivante
 
L'histoire du Château des Arènes, de M. Mazauric, qui vient de paraître, nous a permis de préciser les points suivants, au sujet des anciennes fortifications de Nîmes.
1. Le rempart romain ne passait pas à plus de quinze mètres des Arènes. En face le petit axe du monument, se trouvait une porte, connue plus tard sous le nom de Porte Vieille des Arènes, et sur l'arche de laquelle on construisit, à une époque imprécise, une tour qu'on relia, à la grande galerie circulaire du premier étage des Arènes. Cette porte fut remplacée vers la fin du Xle siècle, par une autre, dans son rôle de passage, ouverte à quelque dizaine de mètres plus à droite, porte qu'on désigna sous le nom de Porte Neuve des Arènes.
2. Les remparts construits au cours des XIe et Xlle siècles n'enveloppaient pas les Arènes, ils s'arrêtaient d'un côté là où plus tard, devait s'ouvrir la Porte St Antoine, de l'autre à hauteur de la rue Saint-Thomas, où se trouvait une vieille tour romaine. Un fossé continu enveloppait alors le monument en formait défense entre les deux extrémités des remparts.
Lorsque, en 1194, le comte Raymond V eut publié sa fameuse charte, les consuls décidèrent de continuer les remparts de la ville tout autour, des arènes et de laisser ce monument à l'intérieur. On construisit d'abord une première partie de rempart, de la tour Saint-Thomas jusqu'à la hauteur de la Porte Vieille des Arènes et on eut soin de l'établir non pas sur les ruines du mur romain, mais à une vingtaine de mètres en avant. On termina ensuite l'enceinte. en établissant le nouveau mur entre les arènes et le fossé de l'ouest. Ce nouveau mur, est désigné quelquefois sous le nom de barbacane des Arènes.
La nouvelle porte des arènes ouverte dans le mur romain ne servant plus à rien; puisque le nouveau rempart se trouvait à une vingtaine de mètres plus en avant, on ouvrit une porte dans le nouveau mur, à hauteur du boulevard des Arènes, actuel, du côté du Palais de justice, porte qui prit le nom de Porte de la Canal au de Saint-Gilles.
 
3. Vers 1350, dans la crainte que les Anglais ne vinssent assiéger Nîmes, on construisit une tour octogonale au sud des Arènes, qu'on relia aux murs construits à la suite de la charte de 1194, cette tour, désignée sous le nom de tour Vinatière, rectifia le tracé des remparts, formant au sud des Arènes, comme un arrondi peu propice à la défense de la Ville.
La tour Vinatière et les portions de murs qui la relièrent aux remparts construits après 1194, furent les derniers travaux complétant l'enceinte du moyen-âge.
 
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Les  Arènes de Nîmes avec NEMAUSENSIS
> L'amphithéâtre de Nîmes par Auguste Pellet, 1838
> Les Arènes, par Alexandre de Mège, 1840
> Les Arènes, rapport de fouilles de Henri Révoil, 1868
> Les Arènes, description de Eugène Germer-Durand, 1868
> Les Arènes, par Albin Michel, 1876
> Chateau des Arènes du Ve au XIIIe siècle Michel Jouve, 1901
> Quelques détails sur les Arènes, par le chanoine François Durand, 1907
> Les Arènes, L'Amphithéâtre par J. Charles Roux, 1908
> Les Arènes, Les souterrains des Arènes, Félix Mazauric, 1910
> Les Arènes, Le rempart et le Château des Arènes, Igolen 1934
> Diaporama des fouilles en 1987
Tour des Arènes à travers un siècle d'iconographies 
 
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