- LA FONTAINE DE NÎMES.
- M. Igolen,
- Mémoires de l’Académie
de Nîmes, 1945
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- Ecoulement des Eaux de la Fontaine
- au cours des siècles passés
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- A l'origine.
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- Aux
temps préhistoriques, les eaux de la Fontaine devaient sortir naturellement
de terre et se répandre dans la plaine de Nîmes, après avoir reçu, sans
doute, celles provenant des Cadereaux du vallon de Vacqueyrolles (Cadereau
de Miribel) et du vallon de la route d'Ales (Cadereau du Playel).
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- Toutes
ces eaux réunies allaient ensuite grossir celles du Vistre, dont les
origines sont vers Bezouce et Cabrières. Les abords de la source devaient
alors être parsemés de marécages que devaient entretenir les crues
périodiques de la Fontaine.
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- Sous l'occupation
romaine.
Sous
l'occupation romaine, la source fut utilisée pour l'alimentation et l'hygiène
de la cité. De nombreux aqueducs souterrains conduisirent alors ses eaux à
travers toute la ville. Ces égouts et aqueducs n'ont point encore
complètement disparus du sous-sol nîmois et il n'est pas rare que le service
de la voirie en mette à jour, particulièrement dans la partie ouest de Nîmes,
comme par exemple celui de la rue de l'Aqueduc, à qui cette rue doit son nom.
L'historien
Deyron, dans ses « Antiquités de la Ville
de Nîmes », a signalé qu'il existait encore, en 1653, six grands
aqueducs de l'époque romaine, certains ayant encore cinq à six dents toises
de longueur, deux toises de largeur et une toise de hauteur. Parmi ces
égouts, le plus connu et le plus important est la « cloaca maxima », le grand collecteur
romain, qui devint plus tard l'Agau, et drainait la plus grande partie du
trop plein des eaux de la source, qu'il déversait dans les fossés des
fortifications, non loin de l'antique Porte d'Arles, la Porte-d’Auguste
actuelle.
Un autre
aqueduc, partant des environs du Pont die Vierne actuel, suivait le tracé
jalonné de nos jars par les rues actuelles de Gaston Boissier, de l'Horloge,
de Saint-Castor, la Place Belle Croix, la Grand'Rue, et déversait ses eaux
dans les fossés des remparts à la Porte des Eaux, à l'entrée de la Rue des
Greffes actuelle. Là, en effet, ont été trouvés des vestiges de cette porte
et de cet aqueduc en 1357 (Ménard, T. II,
pr. p. 195), en 1802 (Topographie
de Nîmes. Vincens, p. 538), et en 1849 (Pelet). Cet aqueduc, qui a
subsisté longtemps était connu au Moyen-âge sous le nom de « Rivus Cagantiolus ».
Un
troisième et grand aqueduc, dont le tracé n'a jamais pu être exactement
déterminé, partait des environs de la source elle-même et se dirigeait du
côté de l'amphithéâtre et de la Porte d'Espagne, la Porte de France actuelle.
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