LA FONTAINE DE NÎMES. Par M. Igolen, Mémoires de l’Académie de Nîmes, 1945
Les Moulins établis sur les fossés des fortifications.
Les moulins établis sur les fossés des fortifications furent de diverses sortes, voici ceux que nous avons pu relever :
Le Moulin de la Madeleine.
Situé près de la Porte de la Madeleine; identifié des l'année 1363 et connu sous les noms suivants : - Moulin de M. Mailhan, - Moulin de M. Duprix, - Moulin de. M. de Rochemore.
Le 9 septembre 1557, à la suite d'un violent orage qui sévit sur Nîmes et les collines situées au N.-O. de la ville, l'abondance et l'impétuosité des eaux démolirent les remparts sur divers points et le moulin de la Madeleine.
En 1647, à la suite d'une requête des consuls, le sieur Duprix, propriétaire du moulin de la Madeleine, fut condamné à détruire les ouvrages qu'il avait faits dans le canal et en particulier au lieu dit « Gourd des Escoliers » et à remettre le tout à l'état primitif.
En 1750, on fit le « recreusement » des fossés de la ville depuis le Moulin de M. de Rochemore, près de la Porte de la Madeleine, jusqu'à celui de la veuve Bonnafoux, pour préserver des inondations la Place du Marché. Il y avait donc à cette date, en aval du moulin de la Madeleine un autre moulin appartenant à la Veuve Bonnafoux.
En 1751, le Moulin de M. de Rochemore fut vendu pour être démoli.
Le Moulin de la Tour Vinatière ou des Coutelliers.
Ce moulin est cité par M. Picard dans son Etude sur « Le Vieux Nîmes » ; il doit être celui existant déjà en 1393 et au sujet duquel nous lisons à cette date, dans nos Archives municipales : « Recettes provenant d'un moulin à aiguiser molinum cultellorum établi dans la « paissière » du canal : 4 livres.
Le Moulin à Foulon.
Nous lisons dans nos archives qu'en 1610 un bail fut consenti par les consuls en faveur du sieur jean Michel, d'un terrain sis dans les fossés de la ville, pour y construire un moulin à foulon.
Ce moulin est encore signalé en 1695, près de la Porte de la Couronne, et appartenant au roi.
Le Moulin de la Porte Rades ou de la Porte d'Arles.
Suivant M. Picard, déjà cité, il y avait sur l'Agau, à travers le rempart romain un moulin à blé, existants en 1391 et encore debout au XVIe siècle.
Dans les environs du Château Royal, on cite deux moulins dès 1233 ; l'un, en amont du Château établi sur les fossés ; l’autre à l'angle N.-O. du Château, appartenant aux chanoines.
Ce dernier pourrait être celui cité par M. Picard, qu’il appelle « Moulin de la Porte Radès ou de la Porte d'Arles », le premier sur I'Agau à travers le rempart romain, signalé encore en 1409 comme situé à la sortie des eaux de la Fontaine et appartenant aux chanoines.
La Teinturerie Vieille.
Suivant M. Mazauric (Histoire du Château des Arènes) et le compois de 1380, une teinturerie fut installée dans les fossés des Arènes, entre la Porte Vieille des Arènes et celle des Arènes, proprement dite quoique de courte durée, cette teinturerie donna le nom de « Teinturerie Vieille » pendant longtemps à ce quartier des Arènes.
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