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LES ARENES. Emile ESPÉRANDIEU. L’amphithéâtre de Nîmes, 1933
VII NOMBRE DE PLACES
La longueur moyenne d'un rang de gradins est voisine de 300 mètres. Toutes les places, sont marquées en échiquier; elles ont uniformément 0m40 de large et sont limitées par des traits verticaux creusés par-devant, à la partie supérieure des gradins. Il est donc facile de se rendre compte que le développement total des 34 rangs de sièges avait une longueur d'environ 10 kilomètres et qu'il y avait des places assises pour un peu plus de 25000 spectateurs.
Plan
de l’Amphithéâtre dressé par Clérisseau au début du XIXe S.
Pelet a écrit que les quatre premiers rangs de gradins étaient divisés en 16 loges, séparées les unes des autres par des espèces d'accoudoirs en dalles de 0m15 d'épaisseur. Chacune aurait eu son entrée particulière. Le principe de ces loges n'a rien que de très naturel, mais il parait vain de vouloir préciser leur emplacement, et d'indiquer, par exemple, ainsi qu'on l'a fait, la « loge des vestales », alors surtout qu'on ne sait rien sur le culte de Vesta dans nos pays.
Une question souvent posée concerne ce qu'on appelle « la loge de l'empereur. » Cette question n'a pas de sens, du moins à Nîmes, à moins qu'on ne comprenne qu'il s'agit des places réservées au personnage qui, par hasard ou d'habitude, avait le plus haut rang dans la cité.
On peut alors admettre que cette loge devait être accessible par la porte principale de l'amphithéâtre, il est, en outre, peu probable qu'on l'ait construite aux tout premiers rangs de gradins. On possède, en effet, une monnaie de Gallien qui indique la place de cet empereur au Colisée. Elle est située dans une précinction populaire, autant peut-être pour des raisons politiques, que pour mieux voir le déroulement du spectacle. Il est donc logique de procéder par analogie et de chercher, à Nîmes, la loge d'honneur vers le nord, à peu près à mi-hauteur du monument, mais une meilleure précision n'est pas possible.
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