- DE CRUSSOL
- DUC D’UZES SUR INTERNET
-
-
-
- Cette
page est un document de travail destiné aux historiens, les sources sont
identifiées.
-
- 1475-1592
- 1475-1500
François de Crussol, seigneur de Baudinier
- 1500-1523
Jacques de Crussol
- 1523-1546
Charles de Crussol, vicomte d'Uzès
- 1546-1567
Jeanne de Genouillac, dite Galiotte de Crussol
- 1567-1574
Galiot de Crussol
- 1574-1592
Magdeleine de Crussol
- > http://francois.delboca.free.fr/fsseigne.html
-
- ***
-
- 1512
- Seule
reste de la Famille de Genouillac : Jeanne de Genouillac, que Galiot eut en
1512 de son mariage premier avec Catherine d’Archiac Dame de Lonzac (Charente
Maritime), laquelle Jeanne était l'épouse du seigneur Charles de Crussol
Vicomte d'Uzès (maintenant Duc de Crussol d'Uzès).
- > http://www.quercy.net/quercy/assier/galiot.html
-
- ***
-
- 1546
- Un
Castelviel, sieur d'Aigaliers, chargé d'élever les enfants de Charles de
Crussol et de Jeanne de Genouilhac, l'amie de Marguerite de Navarre,
introduisit avant 1546 la réforme à Uzès.
- En
février 1562, le précepteur Castelviel fut membre du Conseil institué à Uzès
pour resister aux tendances catholiques.
- > http://www.herve.gros.nom.fr/castelviel.htm
-
- ***
-
- 1561
- La
ville de Florensac avait titre de baronnie en la viguerie de Béziers. Elle
fournissait au roi deux hommes d'armes et six archers.
- La
noblesse et le peuple restent toujours fidèles à leurs seigneurs famille de
Lévis jusqu'en 1561.
- Pendant
la guerre de cent ans qui opposa la couronne de France à celle d'Angleterre,
Philippe de Lévis III fut tué lors des batailles de Guyenne en 1451, il était
le fils du précédent seigneur de Florensac Bertrand de Lévis.
- Sa
fille posthume, Jeanne, fut mariée par le roi Louis XI à son fidèle compagnon
d'armes, Louis de Bastet, seigneur de Crussol, Duc d'Uzès.
- La
famille de Crussol conserva la seigneurie de Florensac jusqu'à la révolution
de 1789.
- > http://florensac.free.fr/pages/histoire.htm
-
- ***
-
- 1564
- En
1564, François de Peyre épouse une zélée protestante: Marie de Crussol.. Le Rolle et despartements établi
à Mende en avril 1569 dénombre 252 familles protestantes en haut Gévaudan
dont 103 à Saint-Léger de Peyre, 86 à Marvejols et 11 à Chirac.
- Dans
la nuit du 24 août 1572, le tocsin donnait le signal du massacre de la saint
Barthélemy. Parmi les victimes se trouvait François de Peyre venu assister au
mariage d'Henri de Béarn avec Marguerite, sœur de Charles IX. Marie de
Crussol résolut de venger son époux et fit appel à son régisseur Mathieu
Merle. Cette entreprise insensée plongea le pays dans la tristesse et le
malheur.
- Le 17
novembre 1573, à la tête de 300 hommes, Merle s'empare du Malzieu. La ville
est saccagée et pillée (prêtres passés au fil de l'épée, églises pillées et
incendiées, populations rançonnées...).
- Puis,
ce sera, plus tard le tour de Marvejols, toujours suivi des mêmes exactions.
- La
nuit de Noël 1579, 500 de ses hommes profitants de la trêve s'empare de la
ville de Mende. S'en suivront cinq jours de pillages et de massacres.
- La
sinistre chevauchée du capitaine Mathieu Merle s'acheva en 1581, après la
destruction de la cathédrale de Mende, et se soldait par un bilan
catastrophique: 30000 victimes, 1600 prêtres massacrés, 200 villes, villages
et châteaux saccagés et ruinés.
- L'histoire
se répétant, c'est au tour des troupes catholiques du Duc de Joyeuse de se
livrer aux pires exactions dès 1586. La ville de Marvejols est pillée et
rasée, puis c'est au tour de la forteresse de Peyre qui est démantelée. La
peste faisant irruption dans l'armée de Joyeuse, la campagne se termina dans
la confusion.
- > http://www.aubrac.com/histoirp.htm
-
- ***
- 1566
- Le Château de Maulnes
- Un monument insigne absolument unique...
- Ce
sont les termes même du rapport de la commission supérieure des Monuments
historiques à propos de ce château, qui "occupe une place
importante dans l'histoire de l'architecture et dans l'histoire de l'art. Sa
perte causerait un préjudice irréparable au patrimoine national.
- Le
recueil "Les plus excellents bâtiments de France" de 1576, montre
que le château de Maulnes faisait partie d'un ensemble cadastral comprenant,
le château, un bâtiment semi-circulaire abritant les communs, une galerie de
liaison et un vaste jardin entouré de murs d'enceinte et de contrescarpes.
Cet ensemble ne fut sans doute jamais achevé.
- Antoine
de Crussol, Duc d'Uzès, et son épouse la Comtesse de Tonnerre Louise de
Clermont, une amie intime de Catherine de Médicis, décidèrent de faire
construire à Maulnes (près de Cruzy-le Châtel dans le Tonnerrois) un pavillon
(château) de chasse au coeur de la forêt.
- Un
marché est passé le 06 Mai 1566 avec un maçon et un charpentier pour dresser
les dessins fournis par le commanditaire. Le château fut achevé avant 1576.
La source d'inspiration fut l'Italie de la renaissance.
- > http://www.ipoint.fr/cschmidt/maulnes/default.htm
-
- ***
-
- 1572
- Le
château de Crussol
- La
plaine du Rhône se trouve à près de 110 mètres d’altitude, le châtelet
d’entrée à 260 mètres, le sommet du château à 360 mètres. Il y a donc une falaise
et une pente abrupte de prés de 250 mètres, côté Guilherand, qui rend la
château imprenable de ce côté-là.
- Les
voies d’approche sont donc vers Saint Péray et le chemin de crête.
- La
partie haute de ce chemin dessert le château par une poternes (petite porte
annexe étroite permettant de sortir discrètement des remparts). La surface du
château intra remparts est de trois hectares.
- Le
seigneur dans son donjon, et à proximité, au Nord du donjon, une chapelle. Au
dessous, côté Ouest, les écuries, et tout ce qui s’y rattachaient,
certainement la garde.
- Au
Nord entre l’entrée actuelle, le Châtelet, et à mi-pente, le village d’une
centaine de maison. De cette colline on peut voir facilement l’autre porte
d’entrée côté Ouest, qui devait certainement en être l’entrée du seigneur
permettant l’accès à la partie haute du château à cheval.
- Le
seigneur de Crussol détenait un droit de péage sur le Rhône qu’il conservait
encore en 1715. En 1572, le seigneurs de Crussol devient duc d’Uzès et
abandonne le château de Crussol pour celui d’Uzès plus confortable.
- > http://audras.laurent.free.fr/crussol-chateau.htm
-
- ***
-
- 1641
- Les
Crussol d'Uzès, seigneurs de Lentillac
- La
seigneurie de Lentillac, comme celles de Lauzès et d'Orniac, passe par
héritage, au début du XVIIè siècle, des Hébrard aux Crussol d'Uzès. En 1641,
c'est Emmanuel de Crussol qui rend hommage au roi pour Lentillac, qui lui
rapporte 500 livres de revenu.
- La
même année, une transaction est passée avec les habitants : Crussol renonce à
la garenne et au colombier obtenus par le seigneur lors de la transaction de
1470 moyennant une augmentation du cens de 4 setiers de froment et 4
d'avoine.
- En
1648, les habitants se révoltent et refusent d'effectuer les corvées. Un
accord est passé aux termes duquel les corvées sont supprimées, mais les
habitants paieront en échange 5 sols pour chaque manoeuvre et chaque feu,
donc 10 sols par an et par famille, payables à Noël. Cette transaction est
suivie en 1753 et 1758, d'autres transactions, dont nous ignorons le sujet.
- A la
veille de la Révolution, le seigneur de Lentillac est Dame M.L.V. de Crussol,
comtesse de Sennecterre, marquise de Saint-Sulpice, qui dénombre Lentillac
parmi ses possessions dans la déclaration des revenus et des rentes nobles de
1781.
- > http://www.quercy.net/qmedieval/histoire/hist_lentillac/tempsmod.html
-
- ***
-
- 1693
- Jean Charles de Crussol, duc d'Uzès depuis 1693
- > http://www.eleves.ens.fr:8080/home/mlnguyen/hist/gmc/notes13.html
-
- ***
-
- 1740
- Ordre Royal et
Militaire de Saint-Louis - Recueil de tous les membres, volume I & II -
de Jean-François-Louis d'Hozier, Paris, 1817
- Charles Emmanuel de
Crussol - Duc d’Uzès - Ordre de St Louis attribué avant 1740 - né le
11/07/1707 - décédé le 3/2/1762
- > http://web.wanadoo.be/fdde/genealogie/SaintLouisC.html
-
- ***
-
- 1743
- Alexandre
Charles Emmanuel, Chevalier de Crussol (1743-1815), nommé administrateur
général du Grand Prieuré de France.
- Il
était bailli du Temple lorsque fut ouverte la partie la plus ancienne de la
voie.
- > http://www.paris-france.org/CARTO/NOMENCLATURE/2475.nom.html
-
- ***
-
- 1743
- Jeanne
Tronchet, maîtresse de Charles Emmanuel de Crussol, VIII Duc d’Uzès.
- Dossier
de police de Mlle Mainville, anciennement Rozette, premier rapport de police
de 1749, soit dix ans après les faits.
-
- Jeanne
Tronchet est née le 13 septembre 1724 à Mérindol, paroisse de Cavaillès.
-
- Son
dossier de police aux Archives de la Bastille (Bibliothèque de l’Arsenal)
comporte ainsi qu’on l’a dit un grand nombre de pages pas toujours faciles à
lire comme celle reproduite ci-dessus et qui nous raconte les misérables
premiers pas dans la vie de celle qui allait devenir la femme de
Joseph-Barnabé.
-
- On y
apprend que son père était soldat dans le régiment de Provence et que sa mère
Marguerite Léaux était ravaudeuse.
-
- Cette
dernière meurt en laissant deux filles. La guerre de Phillisbourg arrive.
Jeanneton a alors dix ans. Son père la fait partir pour Paris par la voiture
des invalides. Arrivé là, pour les deux enfants, c’est la descente aux enfers
en commençant par Sainte-Catherine, puis la Salpêtrière pendant neuf mois.
Jeanneton contracte la gale, se fait soigner à l’Hôtel-Dieu. A la sortie
c’est la rue : « les
cordonniers, maçons, voligeurs et autres à deux et quatre sols….. Elle ne fut
pas deux mois sans la vérole. »
-
- Il
est difficile de préciser quand et comment Jeaneton a réussi à se sortir des
bas-fonds, de la misère et du sordide pour accéder au monde de l’aristocratie
et de la finance, mais il est possible qu’elle le doive à « une femme compatissante nommée Beaumon »
et aussi au fait qu’elle était d’après Meusnier « brune, mince, assez jolie. »
-
- Il
semble aussi qu’elle était dotée d’une certaine personnalité car, s’il faut
en croire Meusnier, elle en a mené plus d’un par le bout du nez. La liste de
ses protecteurs est donnée par les rapports de police. On y lit les noms du
duc de Crussol d’Uzès, de Mr Le Gendre d’Ormoy, de Monsieur Rondé, caissier
général des finances et fils de Rondé, orfèvre du Roi, Mr le Marquis de
Chambonnac, Monsieur le Marquis de Ximenès, Mr Dambray, capitaine aux gardes,
le marquis de Valberrer. On « assure »,
écrit Meusnier en janvier 1749 que le comte de Clermont, abbé commendataire
de Saint Germain des Près, va quelquefois rue de Cléry où demeure Jeanne
qu’on appelle encore Rozette, nom qu’elle abandonne bien vite et « qui sentait trop la catin, pour prendre celui d’un
certain Mainville qu’elle disait qu’elle avait épousé »
-
- Les
rapports de police fourmillent d’anecdotes Parmi les extravagances commises
par les amis de notre ci-devant actrice de l'Opéra-comique, citons celle du
duc de Crussol, qui ruiné par ses dépenses et à court d'argent, veut
emprunter 100.000 livres à un notaire. Mais ce dernier exige la signature de
la femme du duc. Devant l'impossibilité de la chose, Crussol décide de tenter
de faire passer Rozette pour la duchesse. L'affaire se termine mal. Le duc
est relégué sur ses terres à Uzès où Rozette le suit. Elle y reste quelques
années pendant lesquels deux enfants naissent qui seront élevés par le duc.
Mais la famille de celui-ci réagit. Là, vers 1743, se place un épisode assez
ténébreux et romanesque, sur lequel les témoignages divergent. On y voit la
duchesse-mère (*) faire rechercher Rozette par des domestiques armés de
fourches, dans le foin où le duc l'avait fait se cacher. On y dit aussi que
Rosette est allé un moment au couvent à Lyon où Tronchet, son père, est venu
la retrouver pour l’escroquer.
-
- (*) Nota Webmaster. : La duchesse mère, Bullion de
Fervaquès, décèdera en 1760
-
- D'autres
commentaires et anecdotes du même type ainsi que quelques grivoiseries
émaillent les rapports, dont le dernier, on le rappelle, est daté du 4
février 1757.
-
- Le
mystère Pagin
- A
plusieurs reprises l'inspecteur Meusnier dans ses rapports parle comme d’un
fait acquis du mariage secret (vers 1742) en Avignon entre la Delle Mainville
et un certain Pagin, d'abord présenté comme un domestique du Duc d'Uzès, puis
comme violon de Monsieur le comte de Clermont, prince de sang royal et abbé
commendataire de Saint-Germain des Près, déjà cité.
-
- Or,
ce Pagin, figure comme Joseph-Barnabé parmi les violonistes dont La Laurencie
dans son Ecole française du Violon
étudie la vie et l’œuvre, en notant dès le début des pages qu'il lui
consacre, qu’une grande obscurité enveloppe encore ses origines. Il serait né
en 1721 et après s'être formé en Italie auprès de Tartini, il est venu
demander sa consécration en jouant une sonate de sa composition au Concert
spirituel le 8 décembre 1747. Il y paraît ensuite souvent et y remarqué comme
un interprète brillant des compositeurs italiens, tels Vivaldi et son maître
Tartini. Pourtant en 1750 il se serait fait siffler. Il cesse alors de se
faire entendre au Concert spirituel.
-
- La
Laurencie signale qu'on ne sait exactement quand ce musicien est mort, sinon
après 1785, ni très bien ce qu'il fait après 1750, sinon qu'il a fait partie
de l'orchestre du comte de Clermont. D'ailleurs il habitait « à l’Abbaye » avec Blavet, le
célèbre flûtiste, collègue des L’Abbé à l’Opéra et qui avait interprété au
Concert spirituel avec Pierre L’Abbé un quatuor de Telemann.
-
- D’autre
part, le fait que La Laurencie ne mentionne nulle part ces informations dans
son ouvrage vient confirmer qu'il n'a pas eu connaissance du rapport Meusnier
sur la Delle Mainville.
-
- Mais
Il plane sur cette affaire de mariage secret un certain mystère reste à
éclaircir.
-
- Pour
ce qui est du Duc d’Uzès et de la Demoiselle Mainville, les premiers rapports
de police ci-dessus sont datés de 1749, soit dix ans après les faits. Délai
qui n’en garantit pas l’objectivité. D’ailleurs il existe certaines
contradictions entre les différents documents suivant leur
origine :policiers ou témoins.
-
- Ci-après
le texte du rapport de Meusnier daté du 28 avril 1751 qui résume le mieux la
situation.
-
- La
Dlle Mainville connue anciennement sous le nom de Rozette demeure rue St
Marc.
-
- Elle
est de Paris, âgée environ de 30 à 32 ans brune, assez jolie.
-
- Il y
a 11 à 12 ans elle a quitté l'Opéra comique, d'où elle retint le nom de
Rozette, pour vivre avec M le Duc de Crussol qui dès ce temps était déjà
marié
-
- Les
dépenses excessives qu'il fit d'abord pour la Dlle Rozette, qui manquait de
tout, le mirent souvent dans le cas de recourir aux expédients pour faire de
l'argent. Entre autres, il en imagina un, qui lui réussit mal. L'histoire
rapporte qu'ayant été chez Prevost ou chez Dutarte, notaires, à dessein de
faire un emprunt de 100.000 lt au remboursement duquel Mde de Crussol devait
s'engager, au lieu d'elle il voulut substituer la Dlle Rozette, et il crut
que pour en faire une Duchesse, il suffisait de l'habiller richement et la
parer de diamants qu'il avait empruntés.
-
- A
telle fin que de raison elle se présenta l'après midi chez le notaire dans le
carrosse du Duc, pour signer, comme il avait déjà fait, au contrat de
constitution de 5.000 lt de rente; mais malheureusement pour tous deux, sa
réputation était déjà faite et trop connue ; l'emprunt n'a pas eu lieu. De
cette aventure le Duc fut relégué dans ses terres à Uzès. Rozette y arriva en
même temps que lui et y demeura environ quatre ans, pendant lesquels elle eut
plusieurs enfants dont le Duc prend soin. La famille instruite qu'il tenait
là-bas, à peu près la même conduite que celle qu'il tenait à Paris, résolut à
la fin de sévir contre Rozette, qui fut instruite de leur dessein.
-
- Pour
parer à la foudre qui la menaçait et qui était prête d'éclater, on ne trouva
point, à ce qu'on prétend, de moyen plus efficace que de la marier au nommé
Pagin alors domestique du Duc, avec lequel on croit qu'elle vivait déjà en
assez bonne intelligence, sans compter un abbé qui aurait donné plus d'une
fois de l'ombrage au Duc. Effectivement ils furent mariés en Avignon, et peu
de temps après ils se revirent à Paris, où pour des raisons réciproques, ils
ont tenu leur mariage secret.
-
- Comme
il serait ennuyeux de rapporter ici toutes les aventures de la Dlle Rozette
qui adopta dès l'époque de son retour le nom de Mainville, on se contentera
de dire qu'elle a eu successivement M. le Gendre Dormoy, qui dans le cours de
son bail trouva une fois Pagin couché avec elle.
-
- Observations :
- En
1751, Jeanne Tronchet dite Mainville a, en réalité 26 ans, et non de 30 à 32
ans. Elle faisait donc plus que son âge. Mais Meusnier ne connaît rien aux
femmes. Dans un autre rapport il trouve Melle Fel « généralement
laide » .
- Le
« il y a 11 à 12 ans »
situe sa rencontre avec le Duc de Crussol entre 1739 et 1740.
-
- Un
autre rapport de police, non signé, qui n’est pas de Meusnier, raconte la
même histoire en précisant que c’est le papa du Duc de Crussol qui a arrangé
l’affaire. Or, celui-ci serait mort en 1739. Ce qui situe la rencontre à 1739
entre un Duc qui a 32 ans et Jeanne qui en a 15.
-
- Le
dossier comporte non seulement les rapports mais les brouillons de rapports
avec ratures, corrections et renvois en marge. Dans le brouillon de ce
rapport Meusnier indique que le Duc était marié avec une D. de la famille de
la Rochefoucaultd de laquelle il avait trois enfants.
-
- Tout
cela confirme qu’on a bien affaire ici à Charles Emmanuel dit Le Bossu.
(1707-1762)
-
- Pour
ce qui est de l’exil à Uzès que Meusnier semble attribuer à cette affaire, on
peu avoir des doutes. Je n’ai pas fait de recherches à ce sujet, mais le duel
avec Rantzau semble être postérieur et dater de 1740. Et être le vrai motif
su renvoi à Uzès.
- Peut-être ?
-
- Une
affaire à éclaircir. Comme le mariage avec Pagin et la présence de ce dernier
à Uzès.
-
- Article publié avec l’aimable autorisation de M. Marcel
Saint-Sevin. C’est un passionné d’histoire, il sait aller au fond des choses,
visitez son site vous ne serez pas déçu !
-
- > http://perso.wanadoo.fr/saint-sevin/pagevie.htm
-
- ***
-
- 1751
- Lettre
de Voltaire
- A
M.LE DUC D’UZES
- A
Postdam, le 4 décembre 1751
- C’est
par un heureux hasard, monsieur le duc, que je reçus, il y a quinze jours,
votre lettre du 2 octobre par la voie de Genève. Il y avait longtemps que
deux Genevois, qui s’étaient mis en tête d’entrer au service du roi de
Prusse, m’envoyaient régulièrement de si gros paquets de vers et de prose,
qui coûtaient un louis de port et qui ne valaient pas un denier, qu’enfin
j’avais pris le parti de faire dire au bureau des postes de Berlin que je ne
prendrais aucun paquet qui me serait adressé de Genève. Je fus averti, le 15
novembre, qu’il y en avait un d’arrivé avec un beau manteau ducal ; ce
magnifique symbole d’une dignité peu républicaine me fit douter que ce
n’était pas de la marchandise genevoise qu’on m’adressait.
-
- J’envoyai
retirer le paquet, et j’en fus bien récompensé en lisant les réflexions
pleines de profondeur et de justesse que vous m’avez fait l’honneur de
m’adresse.
-
- J’y
aurais répondu sur-le-champ, mais il y a quinze jours que je suis au lit, et
je ne peux pas encore écrire. Ainsi vous permettrez que je dicte tout ce que
l’estime la plus juste et le plaisir de trouver en vous un philosophe peuvent
inspirer à un pauvre malade.
-
- Il
paraît, monsieur le duc, que vous connaissez très bien les hommes et les
livres, et les affaires de ce monde. Vous faites l’histoire de la cour, quand
vous dites que, de quarante années, on en passe souvent trente-neuf dans des
inutilités, Rien n’est plus vrai, et la plupart des hommes meurent sans
avoir vécu.
-
- Vous
vivez beaucoup, puisque vous pensez beaucoup : c’est du moins une
consolation pour une âme bien faite. Il y en a peu qui soient capables de se
supporter elles-mêmes dans la retraite. Le tourbillon du monde étourdit
toujours, et la solitude ennuie quelquefois.
-
- Je
m’imagine que vous n’êtes pas solitaire à Uzès, que vous y avez quelque
compagnie digne de vous, à qui vous pouvez communiquer vos idées. Il faut que
les âmes pensantes se frottent l’une à l’autre pour faire jaillir de la
lumière.
-
- Ne
seriez-vous point à Uzès à peu près comme le roi de Prusse à Postdam, soupant
avec trois ou quatre philosophes après avoir expédié les affaires de votre
duché ?
-
- Cette
vie serait assez douce. Il y a apparence que c’est la meilleure, puisque
c’est celle qu’a choisie un homme qui pouvait vivre avec tout le fracas de la
puissance et tout l’attirail de la vanité. Il me semble encore que vos idées
philosophiques sont semblables aux siennes.
-
- Ce
n’est pas une chose ordinaire qu’il y ait des rois et des ducs et pairs
philosophes. Pour rendre la ressemblance plus complète, vous m’annoncez
quelques poésies ; en vérité, c’est tout comme ici, et je crois que la
nature vous a fait naître pour être duc et pair à Postdam. Je comptais passe
l’hiver à Paris : mais les bontés du roi, d’un côté et les maladies, de
l’autre, m’ont retenu, et je me suis partagé entre mon héros et mon
apothicaire.
-
- Si
vous voulez ajouter à la félicité de mon âme, et diminuer les souffrances de
mon corps, envoyez-moi les ouvrages dont vous parlez. Je garderai le secret
le plus inviolable. Je ne les montrerai au roi qu’en cas que vous me
l’ordonniez, et je vous dirai ce que je croirai la vérité.
-
- Ayez
la bonté de recommander d’adresser les paquets par Nuremberg et par les
chariots de poste, comme on envoie les marchandises : car les gros
paquets de lettres qui sont portés par les courriers sont toujours ouverts
dans trois ou quatre bureaux de l’empire. Chaque prince se donne ce petit
plaisir ; ces messieurs-là sont fort curieux.
-
- Pardonnez,
monsieur le duc, à un pauvre malade, et recevez les respects, etc…
-
- Aimablement communiqué par M. Saint-Sevin.
-
- ***
-
- Relevé Généalogique des Crussol
- de 1215 à 1878 sur internet
-
- Géraud-Bastet
premier de Crussol, seigneur de Crussol, 1215-1264
-
- Bastet
de Crussol, seigneur de Crussol
- Père :
Géraud-Bastet premier de Crussol
- Mère :
?
- mariage
avec ?
-
- Ponce-Bastet
de Crussol, seigneur de Crussol, 1272 ou 1273-
- Père :
Bastet de Crussol
- Mère :
Alix ?
- mariage
avec Alix de Roussillon
-
- Géraud-Bastet
de Crussol, seigneur de Crussol, 1304 ?-1318 ?
- Père :
Ponce-Bastet de Crussol
- Mère :
Alix de Roussillon
- mariage
avec Margueritte Payen
-
- Jean-Bastet
de Crussol, seigneur de Crussol, -1337 ou 1338
- Père :
Géraud-Bastet de Crussol
- Mère :
Margueritte Payen
- mariage
avec Béatrix de Poitiers-Valentinois en 1310
-
- Guillaume-Bastet
de Crussol, seigneur de Crussol
- Père :
Jean-Bastet de Crussol
- Mère :
Béatrix de Poitiers-Valentinois
- mariage
avec Emilie de Châteauneu en 1353
-
- Géraud-Bastet
de Crussol, seigneur de Crussol, -1441
- Père :
Guillaume-Bastet de Crussol
- Mère :
Emilie de Châteauneuf
- mariage
avec Alix de Lastic en 1420
-
- Louis
de Crussol, seigneur de Crussol, -1473
- Père :
Géraud-Bastet de Crussol
- Mère :
Alix de Lastic
- mariage
avec Jeanne de Lévis en 1452
-
- Jacques
de Crussol, seigneur de Crussol, -1520 à 1525
- huitième
vicomte d’Uzès
- Père :
Louis de Crussol
- Mère :
Jeanne de Lévis
- mariage
avec Simone d’Uzès en 1486
-
- Charles
de Crussol, Vicomte d’Uzès, -1546
- neuvième
vicomte d’Uzès
- Père :
Jacques de Crussol
- Mère :
Simone d’Uzès
- mariage
avec Jeanne Ricard de Genouillac en 1523
-
- Antoine
de Crussol, I Duc d’Uzès 1528-1570
- Père :
Charles de Crussol
- Mère :
Jeanne Ricard de Genouillac
- mariage
avec Louise de Clermont Tonnerre en 1556
-
- Jacques
de Crussol, II Duc d’Uzès Baron d’Acier,1540-1584
- Père :
Charles de Crussol
- Mère :
Jeanne Ricard de Genouillac
- mariage
avec Françoise de Clermont en 1568
-
- Emmanuel
de Crussol, III Duc d’Uzès, 1581-1657.
- Père :
Jacques de Crussol
- Mère :
Françoise de Clermont
- mariage
avec Claude d’Hébrard en 1601
-
- François
de Crussol, IV Duc d’Uzès, 1604-1680
- Père :
Emmanuel de Crussol
- Mère :
Claude d’Hébrard
- mariage
avec Marguerite d’Apchier en 1636
-
- Emmanuel
de Crussol, V Duc d’Uzès, 1642-1692
- Père :
François de Crussol
- Mère :
Marguerite d’Apchier
- mariage
avec Marie Julie de Saint Maure en 1664
-
- Louis
de Crussol, marquis de Florensac, 1645-1716
- Père :
François de Crussol
- Mère :
Marguerite d’Apchier
- mariage
le 20 jan 1688 Marie Louise Thérèse de St Nectaire
-
-
- Louis
de Crussol, VI Duc d’Uzès
- Il
fut tué, à peine âgé de vingt-ans, à la bataille de Nerwinde en 1693
-
- Jean
Charles de Crussol, VII Duc d’Uzès, 1675-1739
- Père :
Emmanuel de Crussol
- Mère :
Marie Julie de St Maure
- 1er
mariage avec Anna Ippolita Grimaldi en 1696
- 2e
mariage avec Bullion de Fervaquès Anne Marguerite en 1706
-
- Charles
Emmanuel de Crussol, VIII Duc d’Uzès, 1707-1762 (dit le bossu)
- Père :
Jean Charles de Crussol
- Mère :
Bullion de Fervaquès Anne Marguerite
- 1er
mariage avec Emilie de la Rochefoucault en 1725
- 2e
mariage avec Geydau
-
- François
Emmanuel de Crussol, IX Duc d’Uzès, 1728-1802
- Père :
Charles Emmanuel de Crussol
- Mère :
Emilie de la Rochefoucault
- mariage
avec Julie Madelaine Victoire Pardaillan de Gondrin en 1753
-
- Marie
François-Emmanuel de Crussol, X Duc d’Uzès, 1750-1843
- Père :
François Emmanuel de Crussol
- Mère :
Julie Madelaine Victoire Pardaillan de Gondrin
- mariage
avec Aimable Emilie de Chastillon en 1777
-
- Adrien-Emmanuel
de Crussol, 1778-1837
- Décédé
du vivant de son père il ne porta jamais le titre de Duc d’Uzès
- Père :
Marie François-Emmanuel de Crussol
- Mère :
Aimable Emilie de Châtillon
- mariage
avec Catherine de Rochechouart en 1804
-
-
- Géraud
Armand-Victurnien Jacques Emmanuel de Crussol, 1808-1872
- onzième
Duc d’Uzès
- Père :
Adrien François de Crussol
- Mère :Catherine
de Rochechouart
- mariage
avec Françoise de Talhoust
-
- Jacques
Emmanuel de Crussol, 1840-1878
- douzième
Duc d’Uzès
- Père :
Géraud Armand Victurnien Jacques Emmanuel de Crussol
- Mère :
Françoise de Talhoust
- mariage
avec Marie Adrienne Anne de Rochechouart en 1867
- > http://www.solsup.com.au/datefinder/royal/I21429.htm
-
- ***
-
- Membres de la famille de Crussol d'Uzès
- de 1840 à nos jours.
-
- 1 Jacques Emmanuel de Crussol, XII Duc
d'Uzès, 1840-1878.
- mariage
le 11 Mai 1867 Marie Adrienne de Rochechouart (1847- 1933)
- Enfants
- - 1.1 Jacques Marie Géraud, 1868-1893
- - 1.2 Simone Louise Laure 1870-1946)
- - 1.3 Louis Emmanuel, 1871- 1943
- - 1.4 Mathilde Renée, 1875-1908
-
- 1.1 JACQUES Marie Géraud,
XIII Duc d'Uzès, 1868-1893.
- mariage
Simone Louise Laure 12 décembre 1889 (1870- 1946)
-
- 1.3 LOUIS EMMANUEL, XIV
Duc d'Uzès, 1871- 1943
- mariage
10 Jan 1894, divorce en 1938 avec Thérèse d'Albert de Luynes 1876- 1941
- remariage
18 Nov 1940 Josephine Angela, 1888- 1965
- Enfants
- -1.3.1 Anne Emmanuela Sophie Pauline Marie Thérèse, 1895-1984
- -1.3.2 Géraud François Marie Paul, 1897-1929
- -1.3.3 Emmanuel Simon André Marie, 1902-1952
-
- 1.3.2
Géraud François Marie Paul (1897-1929)
- mariage
le 10 Oct 1921 avec Evelyn Gordon (1897- 1947)
-
- 1.3.3 Emmanuel Simon André
Marie, Marquis de Crussol (1902-1952
- mariage
26 Aout 1924, divorce 1941 avec Marie-Louise Béziers 1904-1991
- remariage
25 Mai 1943 Henriette Mendelssohn le 1905-
- (concentration camp Auschwitz 13 Feb 1944)
- Enfant
- 1.3.3.1 Louis Frédéric Emmanuel Jean, 1925-2001
-
- 1.3.2.1
EMMANUEL Jacques Géraud, XV Duc d'Uzès, 1927-1999
- mariage
18 Jul 1946, divorce 1947 avec Carolyn Baily Brown 1925-
- remariage
5 Jul 1968 avecMargaret Bedford (1932- 1977)
- Enfants
- -
1.3.2.1.1 Emmanuelle, 1945
- - 1.3.2.1.2 Nathalie, 1947
-
- 1.3.3.1
LOUIS Frédéric Emmanuel Marie Jean, XVI Duc d'Uzès, 1925- 2001
- mariage
29 Jan 1954, divorce 1955 avec Françoise Marque, 1929-
- remariage
31 Aout 1955, , divorce 1976 avec Elisabeth de Belleville, 1931-
- remariage
12 Nov 1999 Jeannine Rolande Coudouneau
- Enfants
- - 1.3.3.1.1 Yolande Marie Thérèse Emy, 1956-
- - 1.3.3.1.2 Jacques Emmanuel Eric Raymond Marie,1957-
-
- 1.3.3.1.2
JACQUES Emmanuel Eric Raymond Marie, XVII Duc d'Uzès, 1957-
- mariage
avec.Alessandra Passerin d'Entreve et Courmayeur
- Enfants
- - 1.3.3.1.2.1 Charles Louis Jacques Emmanuel Marie, 1997-
- > http://pages.prodigy.net/ptheroff/gotha/crussol.html
-
- ***
-
- 2001
- Le
quinzième duc d'Uzès, Emmanuel de Crussol, premier pair et duc de France, né
à Paris le 19 juillet 1927, est décédé mercredi 8 septembre dernier. Ne
laissant que deux filles, Nathalie et Emmanuelle, le titre ducal passe
directement à son cousin Louis, né le 24 décembre 1925.
- Ce
dernier a eu deux enfants de son mariage avec Elisabeth de Belleville,
Yolande et Jacques de Crussol d'Uzès. Louis devenant duc d'Uzès, son fils
Jacques, marié depuis le 10 juillet 1993 à Alessandra Passerin d'Entrèves de
Courmayeur devient duc de Crussol.
- Depuis
quelques années, il restaure le château et le duché d'Uzès où il a baptisé en
juin 1998 son fils Charles (né le 19 janvier 1997).
- > http://www.gotha.fr/fr/g_evt/archives/evt_9909.ASP
-
-oOo- Biographie des 9 ducs d'Uzès, sous l'ancien régime > Antoine de Crussol, premier Duc d’Uzès
(1528-1573) > Madame de Clermont Tonnerre, épouse d'Antoine de Crussol - Premiere Duchesse d’Uzès> Jacques de Crussol, deuxième Duc d'uzès
(1540-1584)> Emmanuel Ier de Crussol, troisième Duc d’Uzès
(1570-1657)> François Ier de Crussol, quatrième Duc d’Uzès
(1604-1680)> Emmanuel II de Crussol, cinquième Duc d’Uzès
(1642-1692)> Louis de Crussol, sixième Duc d'Uzès
(1673-1693)> Jean-Charles de Crussol, septième Duc d'Uzès
(1675-1739)> Charles-Emmanuel de Crussol, huitième duc d'Uzès
(1707-1762) > Les Aventures du Duc d’Uzès « dit le Bossu »> François-Emmanuel de Crussol, neuvième Duc d’Uzès
(1728-1802)> Biographie parlementaire des Ducs d’UzèsLe duché d'uzès > Le château et les Ducs d'Uzès> L’origine du Duché-Pairie d’Uzès
> De Crussol, Duc d’Uzès sur internet
> Biographie de la Duchesse d’Uzès sur internet
(1847-1933)>
Contact
Webmaster
|