DE CRUSSOL
DUC D’UZES SUR INTERNET
 
 
Cette page est un document de travail destiné aux historiens, les sources sont identifiées.
 
1475-1592
1475-1500 François de Crussol, seigneur de Baudinier
1500-1523 Jacques de Crussol
1523-1546 Charles de Crussol, vicomte d'Uzès
1546-1567 Jeanne de Genouillac, dite Galiotte de Crussol
1567-1574 Galiot de Crussol
1574-1592 Magdeleine de Crussol
> http://francois.delboca.free.fr/fsseigne.html
 
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1512
Seule reste de la Famille de Genouillac : Jeanne de Genouillac, que Galiot eut en 1512 de son mariage premier avec Catherine d’Archiac Dame de Lonzac (Charente Maritime), laquelle Jeanne était l'épouse du seigneur Charles de Crussol Vicomte d'Uzès (maintenant Duc de Crussol d'Uzès).
> http://www.quercy.net/quercy/assier/galiot.html
 
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1546
Un Castelviel, sieur d'Aigaliers, chargé d'élever les enfants de Charles de Crussol et de Jeanne de Genouilhac, l'amie de Marguerite de Navarre, introduisit avant 1546 la réforme à Uzès.
En février 1562, le précepteur Castelviel fut membre du Conseil institué à Uzès pour resister aux tendances catholiques.
> http://www.herve.gros.nom.fr/castelviel.htm
 
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1561
La ville de Florensac avait titre de baronnie en la viguerie de Béziers. Elle fournissait au roi deux hommes d'armes et six archers.
La noblesse et le peuple restent toujours fidèles à leurs seigneurs famille de Lévis jusqu'en 1561.
Pendant la guerre de cent ans qui opposa la couronne de France à celle d'Angleterre, Philippe de Lévis III fut tué lors des batailles de Guyenne en 1451, il était le fils du précédent seigneur de Florensac Bertrand de Lévis.
Sa fille posthume, Jeanne, fut mariée par le roi Louis XI à son fidèle compagnon d'armes, Louis de Bastet, seigneur de Crussol, Duc d'Uzès.
La famille de Crussol conserva la seigneurie de Florensac jusqu'à la révolution de 1789.
> http://florensac.free.fr/pages/histoire.htm
 
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1564
En 1564, François de Peyre épouse une zélée protestante: Marie de Crussol.. Le Rolle et despartements établi à Mende en avril 1569 dénombre 252 familles protestantes en haut Gévaudan dont 103 à Saint-Léger de Peyre, 86 à Marvejols et 11 à Chirac.
Dans la nuit du 24 août 1572, le tocsin donnait le signal du massacre de la saint Barthélemy. Parmi les victimes se trouvait François de Peyre venu assister au mariage d'Henri de Béarn avec Marguerite, sœur de Charles IX. Marie de Crussol résolut de venger son époux et fit appel à son régisseur Mathieu Merle. Cette entreprise insensée plongea le pays dans la tristesse et le malheur.
Le 17 novembre 1573, à la tête de 300 hommes, Merle s'empare du Malzieu. La ville est saccagée et pillée (prêtres passés au fil de l'épée, églises pillées et incendiées, populations rançonnées...).
Puis, ce sera, plus tard le tour de Marvejols, toujours suivi des mêmes exactions.
La nuit de Noël 1579, 500 de ses hommes profitants de la trêve s'empare de la ville de Mende. S'en suivront cinq jours de pillages et de massacres.
La sinistre chevauchée du capitaine Mathieu Merle s'acheva en 1581, après la destruction de la cathédrale de Mende, et se soldait par un bilan catastrophique: 30000 victimes, 1600 prêtres massacrés, 200 villes, villages et châteaux saccagés et ruinés.
L'histoire se répétant, c'est au tour des troupes catholiques du Duc de Joyeuse de se livrer aux pires exactions dès 1586. La ville de Marvejols est pillée et rasée, puis c'est au tour de la forteresse de Peyre qui est démantelée. La peste faisant irruption dans l'armée de Joyeuse, la campagne se termina dans la confusion.
> http://www.aubrac.com/histoirp.htm
 
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1566
Le Château de Maulnes
Un monument insigne absolument unique...
Ce sont les termes même du rapport de la commission supérieure des Monuments historiques à propos de ce château, qui "occupe une place importante dans l'histoire de l'architecture et dans l'histoire de l'art. Sa perte causerait un préjudice irréparable au patrimoine national.
Le recueil "Les plus excellents bâtiments de France" de 1576, montre que le château de Maulnes faisait partie d'un ensemble cadastral comprenant, le château, un bâtiment semi-circulaire abritant les communs, une galerie de liaison et un vaste jardin entouré de murs d'enceinte et de contrescarpes. Cet ensemble ne fut sans doute jamais achevé.
Antoine de Crussol, Duc d'Uzès, et son épouse la Comtesse de Tonnerre Louise de Clermont, une amie intime de Catherine de Médicis, décidèrent de faire construire à Maulnes (près de Cruzy-le Châtel dans le Tonnerrois) un pavillon (château) de chasse au coeur de la forêt.
Un marché est passé le 06 Mai 1566 avec un maçon et un charpentier pour dresser les dessins fournis par le commanditaire. Le château fut achevé avant 1576. La source d'inspiration fut l'Italie de la renaissance.
> http://www.ipoint.fr/cschmidt/maulnes/default.htm
 
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1572
Le château de Crussol
La plaine du Rhône se trouve à près de 110 mètres d’altitude, le châtelet d’entrée à 260 mètres, le sommet du château à 360 mètres. Il y a donc une falaise et une pente abrupte de prés de 250 mètres, côté Guilherand, qui rend la château imprenable de ce côté-là.
Les voies d’approche sont donc vers Saint Péray et le chemin de crête.
La partie haute de ce chemin dessert le château par une poternes (petite porte annexe étroite permettant de sortir discrètement des remparts). La surface du château intra remparts est de trois hectares.
Le seigneur dans son donjon, et à proximité, au Nord du donjon, une chapelle. Au dessous, côté Ouest, les écuries, et tout ce qui s’y rattachaient, certainement la garde.
Au Nord entre l’entrée actuelle, le Châtelet, et à mi-pente, le village d’une centaine de maison. De cette colline on peut voir facilement l’autre porte d’entrée côté Ouest, qui devait certainement en être l’entrée du seigneur permettant l’accès à la partie haute du château à cheval.
Le seigneur de Crussol détenait un droit de péage sur le Rhône qu’il conservait encore en 1715. En 1572, le seigneurs de Crussol devient duc d’Uzès et abandonne le château de Crussol pour celui d’Uzès plus confortable.
> http://audras.laurent.free.fr/crussol-chateau.htm
 
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1641
Les Crussol d'Uzès, seigneurs de Lentillac
La seigneurie de Lentillac, comme celles de Lauzès et d'Orniac, passe par héritage, au début du XVIIè siècle, des Hébrard aux Crussol d'Uzès. En 1641, c'est Emmanuel de Crussol qui rend hommage au roi pour Lentillac, qui lui rapporte 500 livres de revenu.
La même année, une transaction est passée avec les habitants : Crussol renonce à la garenne et au colombier obtenus par le seigneur lors de la transaction de 1470 moyennant une augmentation du cens de 4 setiers de froment et 4 d'avoine.
En 1648, les habitants se révoltent et refusent d'effectuer les corvées. Un accord est passé aux termes duquel les corvées sont supprimées, mais les habitants paieront en échange 5 sols pour chaque manoeuvre et chaque feu, donc 10 sols par an et par famille, payables à Noël. Cette transaction est suivie en 1753 et 1758, d'autres transactions, dont nous ignorons le sujet.
A la veille de la Révolution, le seigneur de Lentillac est Dame M.L.V. de Crussol, comtesse de Sennecterre, marquise de Saint-Sulpice, qui dénombre Lentillac parmi ses possessions dans la déclaration des revenus et des rentes nobles de 1781.
> http://www.quercy.net/qmedieval/histoire/hist_lentillac/tempsmod.html
 
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1693
Jean Charles de Crussol, duc d'Uzès depuis 1693
> http://www.eleves.ens.fr:8080/home/mlnguyen/hist/gmc/notes13.html
 
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1740
Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis - Recueil de tous les membres, volume I & II - de Jean-François-Louis d'Hozier, Paris, 1817
Charles Emmanuel de Crussol - Duc d’Uzès - Ordre de St Louis attribué avant 1740 - né le 11/07/1707 - décédé le 3/2/1762
> http://web.wanadoo.be/fdde/genealogie/SaintLouisC.html
 
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1743
Alexandre Charles Emmanuel, Chevalier de Crussol (1743-1815), nommé administrateur général du Grand Prieuré de France.
Il était bailli du Temple lorsque fut ouverte la partie la plus ancienne de la voie.
> http://www.paris-france.org/CARTO/NOMENCLATURE/2475.nom.html
 
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1743
Jeanne Tronchet, maîtresse de Charles Emmanuel de Crussol, VIII Duc d’Uzès.
Dossier de police de Mlle Mainville, anciennement Rozette, premier rapport de police de 1749, soit dix ans après les faits.
 
Jeanne Tronchet est née le 13 septembre 1724 à Mérindol, paroisse de Cavaillès.
 
Son dossier de police aux Archives de la Bastille (Bibliothèque de l’Arsenal) comporte ainsi qu’on l’a dit un grand nombre de pages pas toujours faciles à lire comme celle reproduite ci-dessus et qui nous raconte les misérables premiers pas dans la vie de celle qui allait devenir la femme de Joseph-Barnabé.
 
On y apprend que son père était soldat dans le régiment de Provence et que sa mère Marguerite Léaux était ravaudeuse.
 
Cette dernière meurt en laissant deux filles. La guerre de Phillisbourg arrive. Jeanneton a alors dix ans. Son père la fait partir pour Paris par la voiture des invalides. Arrivé là, pour les deux enfants, c’est la descente aux enfers en commençant par Sainte-Catherine, puis la Salpêtrière pendant neuf mois. Jeanneton contracte la gale, se fait soigner à l’Hôtel-Dieu. A la sortie c’est la rue : « les cordonniers, maçons, voligeurs et autres à deux et quatre sols….. Elle ne fut pas deux mois sans la vérole. »
 
Il est difficile de préciser quand et comment Jeaneton a réussi à se sortir des bas-fonds, de la misère et du sordide pour accéder au monde de l’aristocratie et de la finance, mais il est possible qu’elle le doive à « une femme compatissante nommée Beaumon » et aussi au fait qu’elle était d’après Meusnier « brune, mince, assez jolie. »
 
Il semble aussi qu’elle était dotée d’une certaine personnalité car, s’il faut en croire Meusnier, elle en a mené plus d’un par le bout du nez. La liste de ses protecteurs est donnée par les rapports de police. On y lit les noms du duc de Crussol d’Uzès, de Mr Le Gendre d’Ormoy,  de Monsieur Rondé, caissier général des finances et fils de Rondé, orfèvre du Roi, Mr le Marquis de Chambonnac, Monsieur le Marquis de Ximenès, Mr Dambray, capitaine aux gardes, le marquis de Valberrer. On « assure », écrit Meusnier en janvier 1749 que le comte de Clermont, abbé commendataire de Saint Germain des Près, va quelquefois rue de Cléry où demeure Jeanne qu’on appelle encore Rozette, nom qu’elle abandonne bien vite et « qui sentait trop la catin, pour prendre celui d’un certain Mainville qu’elle disait qu’elle avait épousé »
 
Les rapports de police fourmillent d’anecdotes  Parmi les extravagances commises par les amis de notre ci-devant actrice de l'Opéra-comique, citons celle du duc de Crussol, qui ruiné par ses dépenses et à court d'argent, veut emprunter 100.000 livres à un notaire. Mais ce dernier exige la signature de la femme du duc. Devant l'impossibilité de la chose, Crussol décide de tenter de faire passer Rozette pour la duchesse. L'affaire se termine mal. Le duc est relégué sur ses terres à Uzès où Rozette le suit. Elle y reste quelques années pendant lesquels deux enfants naissent qui seront élevés par le duc. Mais la famille de celui-ci réagit. Là, vers 1743, se place un épisode assez ténébreux et romanesque, sur lequel les témoignages divergent. On y voit la duchesse-mère (*) faire rechercher Rozette par des domestiques armés de fourches, dans le foin où le duc l'avait fait se cacher. On y dit aussi que Rosette est allé un moment au couvent à Lyon où Tronchet, son père, est venu la retrouver pour l’escroquer.
 
(*) Nota Webmaster. : La duchesse mère, Bullion de Fervaquès, décèdera en 1760
 
D'autres commentaires et anecdotes du même type ainsi que quelques grivoiseries émaillent les rapports, dont le dernier, on le rappelle, est daté du 4 février 1757.
  
Le mystère Pagin
A plusieurs reprises l'inspecteur Meusnier dans ses rapports parle comme d’un fait acquis du mariage secret (vers 1742) en Avignon entre la Delle Mainville et un certain Pagin, d'abord présenté comme un domestique du Duc d'Uzès, puis comme violon de Monsieur le comte de Clermont, prince de sang royal et abbé commendataire de Saint-Germain des Près, déjà cité.
 
Or, ce Pagin, figure comme Joseph-Barnabé parmi les violonistes dont La Laurencie dans son Ecole française du Violon étudie la vie et l’œuvre, en notant dès le début des pages qu'il lui consacre, qu’une grande obscurité enveloppe encore ses origines. Il serait né en 1721 et après s'être formé en Italie auprès de Tartini, il est venu demander sa consécration en jouant une sonate de sa composition au Concert spirituel le 8 décembre 1747. Il y paraît ensuite souvent et y remarqué comme un interprète brillant des compositeurs italiens, tels Vivaldi et son maître Tartini. Pourtant en 1750 il se serait fait siffler. Il cesse alors de se faire entendre au Concert spirituel.
 
La Laurencie signale qu'on ne sait exactement quand ce musicien est mort, sinon après 1785, ni très bien ce qu'il fait après 1750, sinon qu'il a fait partie de l'orchestre du comte de Clermont. D'ailleurs il habitait « à l’Abbaye » avec Blavet, le célèbre flûtiste, collègue des L’Abbé à l’Opéra et qui avait interprété au Concert spirituel avec Pierre L’Abbé un quatuor de Telemann.
 
D’autre part, le fait que La Laurencie ne mentionne nulle part ces informations dans son ouvrage vient confirmer qu'il n'a pas eu connaissance du rapport Meusnier sur la Delle Mainville.
 
Mais Il plane sur cette affaire de mariage secret un certain mystère reste à éclaircir.
 
Pour ce qui est du Duc d’Uzès et de la Demoiselle Mainville, les premiers rapports de police ci-dessus sont datés de 1749, soit dix ans après les faits. Délai qui n’en garantit pas l’objectivité. D’ailleurs il existe certaines contradictions entre les différents documents suivant leur origine :policiers ou témoins.
 
Ci-après le texte du rapport de Meusnier daté du 28 avril 1751 qui résume le mieux la situation.
 
La Dlle Mainville connue anciennement sous le nom de Rozette demeure rue St Marc.
 
Elle est de Paris, âgée environ de 30 à 32 ans brune, assez jolie.
 
Il y a 11 à 12 ans elle a quitté l'Opéra comique, d'où elle retint le nom de Rozette, pour vivre avec M le Duc de Crussol qui dès ce temps était déjà marié
 
Les dépenses excessives qu'il fit d'abord pour la Dlle Rozette, qui manquait de tout, le mirent souvent dans le cas de recourir aux expédients pour faire de l'argent. Entre autres, il en imagina un, qui lui réussit mal. L'histoire rapporte qu'ayant été chez Prevost ou chez Dutarte, notaires, à dessein de faire un emprunt de 100.000 lt au remboursement duquel Mde de Crussol devait s'engager, au lieu d'elle il voulut substituer la Dlle Rozette, et il crut que pour en faire une Duchesse, il suffisait de l'habiller richement et la parer de diamants qu'il avait empruntés.
 
A telle fin que de raison elle se présenta l'après midi chez le notaire dans le carrosse du Duc, pour signer, comme il avait déjà fait, au contrat de constitution de 5.000 lt de rente; mais malheureusement pour tous deux, sa réputation était déjà faite et trop connue ; l'emprunt n'a pas eu lieu. De cette aventure le Duc fut relégué dans ses terres à Uzès. Rozette y arriva en même temps que lui et y demeura environ quatre ans, pendant lesquels elle eut plusieurs enfants dont le Duc prend soin. La famille instruite qu'il tenait là-bas, à peu près la même conduite que celle qu'il tenait à Paris, résolut à la fin de sévir contre Rozette, qui fut instruite de leur dessein.
 
Pour parer à la foudre qui la menaçait et qui était prête d'éclater, on ne trouva point, à ce qu'on prétend, de moyen plus efficace que de la marier au nommé Pagin alors domestique du Duc, avec lequel on croit qu'elle vivait déjà en assez bonne intelligence, sans compter un abbé qui aurait donné plus d'une fois de l'ombrage au Duc. Effectivement ils furent mariés en Avignon, et peu de temps après ils se revirent à Paris, où pour des raisons réciproques, ils ont tenu leur mariage secret.
 
Comme il serait ennuyeux de rapporter ici toutes les aventures de la Dlle Rozette qui adopta dès l'époque de son retour le nom de Mainville, on se contentera de dire qu'elle a eu successivement M. le Gendre Dormoy, qui dans le cours de son bail trouva une fois Pagin couché avec elle.
 
Observations :
En 1751, Jeanne Tronchet dite Mainville a, en réalité 26 ans, et non de 30 à 32 ans. Elle faisait donc plus que son âge. Mais Meusnier ne connaît rien aux femmes. Dans un autre rapport il trouve Melle Fel « généralement laide » .
Le « il y a 11 à 12 ans » situe sa rencontre avec le Duc de Crussol  entre 1739 et 1740.
 
Un autre rapport de police, non signé, qui n’est pas de Meusnier, raconte la même histoire en précisant que c’est le papa du Duc de Crussol qui a arrangé l’affaire. Or, celui-ci serait mort en 1739. Ce qui situe la rencontre à 1739 entre un Duc qui a 32 ans et Jeanne qui en a 15.
 
Le dossier comporte non seulement les rapports mais les brouillons de rapports avec ratures, corrections et renvois en marge. Dans le brouillon de ce rapport Meusnier indique que le Duc était marié avec une D. de la famille de la Rochefoucaultd de laquelle il avait trois enfants.
 
Tout cela confirme qu’on a bien affaire ici  à Charles Emmanuel dit Le Bossu. (1707-1762)
 
Pour ce qui est de l’exil à Uzès que Meusnier semble attribuer à cette affaire, on peu avoir des doutes. Je n’ai pas fait de recherches à ce sujet, mais le duel avec Rantzau semble être postérieur et dater de 1740. Et être le vrai motif su renvoi à Uzès.
Peut-être ?
 
Une affaire à éclaircir. Comme le mariage avec Pagin et la présence de ce dernier à Uzès.
 
Article publié avec l’aimable autorisation  de M. Marcel Saint-Sevin. C’est un passionné d’histoire, il sait aller au fond des choses, visitez son site vous ne serez pas déçu !
 
> http://perso.wanadoo.fr/saint-sevin/pagevie.htm
 
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1751
Lettre de Voltaire
A M.LE DUC D’UZES
A Postdam, le 4 décembre 1751
C’est par un heureux hasard, monsieur le duc, que je reçus, il y a quinze jours, votre lettre du 2 octobre par la voie de Genève. Il y avait longtemps que deux Genevois, qui s’étaient mis en tête d’entrer au service du roi de Prusse, m’envoyaient régulièrement de si gros paquets de vers et de prose, qui coûtaient un louis de port et qui ne valaient pas un denier, qu’enfin j’avais pris le parti de faire dire au bureau des postes de Berlin que je ne prendrais aucun paquet qui me serait adressé de Genève. Je fus averti, le 15 novembre, qu’il y en avait un d’arrivé avec un beau manteau ducal ; ce magnifique symbole d’une dignité peu républicaine me fit douter que ce n’était pas de la marchandise genevoise qu’on m’adressait.
 
J’envoyai retirer le paquet, et j’en fus bien récompensé en lisant les réflexions pleines de profondeur et de justesse que vous m’avez fait l’honneur de m’adresse.
 
J’y aurais répondu sur-le-champ, mais il y a quinze jours que je suis au lit, et je ne peux pas encore écrire. Ainsi vous permettrez que je dicte tout ce que l’estime la plus juste et le plaisir de trouver en vous un philosophe peuvent inspirer à un pauvre malade.
 
Il paraît, monsieur le duc, que vous connaissez très bien les hommes et les livres, et les affaires de ce monde. Vous faites l’histoire de la cour, quand vous dites que, de quarante années, on en passe souvent trente-neuf dans des inutilités,  Rien n’est plus vrai, et la plupart des hommes meurent sans avoir vécu.
 
Vous vivez beaucoup, puisque vous pensez beaucoup : c’est du moins une consolation pour une âme bien faite. Il y en a peu qui soient capables de se supporter elles-mêmes dans la retraite. Le tourbillon du monde étourdit toujours, et la solitude ennuie quelquefois.
 
Je m’imagine que vous n’êtes pas solitaire à Uzès, que vous y avez quelque compagnie digne de vous, à qui vous pouvez communiquer vos idées. Il faut que les âmes pensantes se frottent l’une à l’autre pour faire jaillir de la lumière.
 
Ne seriez-vous point à Uzès à peu près comme le roi de Prusse à Postdam, soupant avec trois ou quatre philosophes après avoir expédié les affaires de votre duché ?
 
Cette vie serait assez douce. Il y a apparence que c’est la meilleure, puisque c’est celle qu’a choisie un homme qui pouvait vivre avec tout le fracas de la puissance et tout l’attirail de la vanité. Il me semble encore que vos idées philosophiques sont semblables aux siennes.
 
Ce n’est pas une chose ordinaire qu’il y ait des rois et des ducs et pairs philosophes. Pour rendre la ressemblance plus complète, vous m’annoncez quelques poésies ; en vérité, c’est tout comme ici, et je crois que la nature vous a fait naître pour être duc et pair à Postdam. Je comptais passe l’hiver à Paris : mais les bontés du roi, d’un côté et les maladies, de l’autre, m’ont retenu, et je me suis partagé entre mon héros et mon apothicaire.
 
Si vous voulez ajouter à la félicité de mon âme, et diminuer les souffrances de mon corps, envoyez-moi les ouvrages dont vous parlez. Je garderai le secret le plus inviolable.  Je ne les montrerai au roi qu’en cas que vous me l’ordonniez, et je vous dirai ce que je croirai la vérité.
 
Ayez la bonté de recommander d’adresser les paquets par Nuremberg et par les chariots de poste, comme on envoie les marchandises : car les gros paquets de lettres qui sont portés par les courriers sont toujours ouverts dans trois ou quatre bureaux de l’empire. Chaque prince se donne ce petit plaisir ; ces messieurs-là sont fort curieux.
 
Pardonnez, monsieur le duc, à un pauvre malade, et recevez les respects, etc…
 
Aimablement communiqué par M. Saint-Sevin.
 
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Relevé Généalogique des Crussol
de 1215 à 1878 sur internet
 
Géraud-Bastet premier de Crussol, seigneur de Crussol, 1215-1264
 
Bastet de Crussol, seigneur de Crussol
Père : Géraud-Bastet premier de Crussol
Mère :    ?
mariage avec   ?
 
Ponce-Bastet de Crussol, seigneur de Crussol, 1272 ou 1273-
Père : Bastet de Crussol
Mère : Alix   ?
mariage avec Alix de Roussillon
 
Géraud-Bastet de Crussol, seigneur de Crussol, 1304 ?-1318 ?
Père : Ponce-Bastet de Crussol
Mère : Alix de Roussillon
mariage avec Margueritte Payen
 
Jean-Bastet de Crussol, seigneur de Crussol, -1337 ou 1338
Père : Géraud-Bastet de Crussol
Mère : Margueritte Payen
mariage avec Béatrix de Poitiers-Valentinois en 1310
 
Guillaume-Bastet de Crussol, seigneur de Crussol
Père : Jean-Bastet de Crussol
Mère : Béatrix de Poitiers-Valentinois
mariage avec Emilie de Châteauneu en 1353
 
Géraud-Bastet de Crussol, seigneur de Crussol, -1441
Père : Guillaume-Bastet de Crussol
Mère : Emilie de Châteauneuf
mariage avec Alix de Lastic en 1420
 
Louis de Crussol, seigneur de Crussol, -1473
Père : Géraud-Bastet de Crussol
Mère : Alix de Lastic
mariage avec Jeanne de Lévis en 1452
 
Jacques de Crussol, seigneur de Crussol, -1520 à 1525
huitième vicomte d’Uzès
Père : Louis de Crussol
Mère : Jeanne de Lévis
mariage avec Simone d’Uzès en 1486
 
Charles de Crussol, Vicomte d’Uzès, -1546
neuvième vicomte d’Uzès
Père : Jacques de Crussol
Mère : Simone d’Uzès
mariage avec Jeanne Ricard de Genouillac en 1523
 
Antoine de Crussol, I Duc d’Uzès 1528-1570
Père : Charles de Crussol
Mère : Jeanne Ricard de Genouillac
mariage avec Louise de Clermont Tonnerre en 1556
 
Jacques de Crussol, II Duc d’Uzès Baron d’Acier,1540-1584
Père : Charles de Crussol
Mère : Jeanne Ricard de Genouillac
mariage avec Françoise de Clermont en 1568
 
Emmanuel de Crussol, III Duc d’Uzès, 1581-1657.
Père : Jacques de Crussol
Mère : Françoise de Clermont
mariage avec Claude d’Hébrard en 1601
 
François de Crussol, IV Duc d’Uzès, 1604-1680
Père : Emmanuel de Crussol
Mère : Claude d’Hébrard
mariage avec Marguerite d’Apchier en 1636
 
Emmanuel de Crussol, V Duc d’Uzès, 1642-1692
Père : François de Crussol
Mère : Marguerite d’Apchier
mariage avec Marie Julie de Saint Maure en 1664
 
Louis de Crussol, marquis de Florensac, 1645-1716
Père : François de Crussol
Mère : Marguerite d’Apchier
mariage le  20 jan 1688 Marie Louise Thérèse de St Nectaire
 
 
Louis de Crussol, VI Duc d’Uzès
Il fut tué, à peine âgé de vingt-ans, à la bataille de Nerwinde en 1693
 
Jean Charles de Crussol, VII Duc d’Uzès, 1675-1739
Père : Emmanuel de Crussol
Mère : Marie Julie de St Maure
1er  mariage avec Anna Ippolita Grimaldi en 1696
2e mariage avec Bullion de Fervaquès Anne Marguerite en 1706
 
Charles Emmanuel de Crussol, VIII Duc d’Uzès, 1707-1762 (dit le bossu)
Père : Jean Charles de Crussol
Mère : Bullion de Fervaquès Anne Marguerite
1er mariage avec Emilie de la Rochefoucault en 1725
2e mariage avec Geydau
 
François Emmanuel de Crussol, IX Duc d’Uzès, 1728-1802
Père : Charles Emmanuel de Crussol
Mère : Emilie de la Rochefoucault
mariage avec Julie Madelaine Victoire Pardaillan de Gondrin en 1753
 
Marie François-Emmanuel de Crussol, X Duc d’Uzès, 1750-1843
Père : François Emmanuel de Crussol
Mère : Julie Madelaine Victoire Pardaillan de Gondrin
mariage avec Aimable Emilie de Chastillon en 1777
 
Adrien-Emmanuel de Crussol, 1778-1837
Décédé du vivant de son père il ne porta jamais le titre de Duc d’Uzès
Père : Marie François-Emmanuel de Crussol
Mère : Aimable Emilie de Châtillon
mariage avec Catherine de Rochechouart en 1804
 
 
Géraud Armand-Victurnien Jacques Emmanuel de Crussol, 1808-1872
onzième Duc d’Uzès
Père : Adrien François de Crussol
Mère :Catherine de Rochechouart
mariage avec Françoise de Talhoust
 
Jacques Emmanuel de Crussol, 1840-1878
douzième Duc d’Uzès
Père : Géraud Armand Victurnien Jacques Emmanuel de Crussol
Mère : Françoise de Talhoust
mariage avec Marie Adrienne Anne de Rochechouart en 1867
> http://www.solsup.com.au/datefinder/royal/I21429.htm
 
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Membres de la famille de Crussol d'Uzès
de 1840 à nos jours.
 
 1 Jacques Emmanuel de Crussol,  XII Duc d'Uzès, 1840-1878.
mariage le 11 Mai 1867 Marie Adrienne de Rochechouart (1847- 1933)
Enfants
- 1.1 Jacques Marie Géraud, 1868-1893
- 1.2 Simone Louise Laure 1870-1946)
- 1.3 Louis Emmanuel, 1871- 1943
- 1.4 Mathilde Renée, 1875-1908
 
1.1 JACQUES Marie Géraud, XIII Duc d'Uzès, 1868-1893.
mariage Simone Louise Laure 12 décembre 1889 (1870- 1946)
 
1.3 LOUIS EMMANUEL, XIV Duc d'Uzès, 1871- 1943
mariage 10 Jan 1894, divorce en 1938 avec Thérèse d'Albert de Luynes 1876- 1941
remariage 18 Nov 1940 Josephine Angela, 1888- 1965
Enfants
-1.3.1 Anne Emmanuela Sophie Pauline Marie Thérèse, 1895-1984
-1.3.2 Géraud François Marie Paul, 1897-1929
-1.3.3 Emmanuel Simon André Marie, 1902-1952
 
1.3.2 Géraud François Marie Paul (1897-1929)
mariage le 10 Oct 1921 avec Evelyn Gordon (1897- 1947)
 
1.3.3 Emmanuel Simon André Marie, Marquis de Crussol (1902-1952
mariage 26 Aout 1924, divorce 1941 avec Marie-Louise Béziers 1904-1991
remariage 25 Mai 1943 Henriette Mendelssohn le 1905-
(concentration camp Auschwitz 13 Feb 1944)
Enfant
1.3.3.1 Louis Frédéric Emmanuel Jean, 1925-2001
 
1.3.2.1 EMMANUEL Jacques Géraud, XV Duc d'Uzès, 1927-1999
mariage 18 Jul 1946, divorce 1947 avec Carolyn Baily Brown 1925-
remariage 5 Jul 1968 avecMargaret Bedford (1932- 1977)
            Enfants
            - 1.3.2.1.1 Emmanuelle, 1945
- 1.3.2.1.2 Nathalie, 1947
 
1.3.3.1 LOUIS Frédéric Emmanuel Marie Jean, XVI Duc d'Uzès, 1925- 2001
mariage 29 Jan 1954, divorce 1955 avec Françoise Marque, 1929-
remariage 31 Aout 1955, , divorce 1976 avec Elisabeth de Belleville, 1931-
remariage 12 Nov 1999 Jeannine Rolande Coudouneau
Enfants
- 1.3.3.1.1 Yolande Marie Thérèse Emy, 1956-
- 1.3.3.1.2 Jacques Emmanuel Eric Raymond Marie,1957-
 
1.3.3.1.2 JACQUES Emmanuel Eric Raymond Marie, XVII Duc d'Uzès, 1957-
mariage avec.Alessandra Passerin d'Entreve et Courmayeur
Enfants
- 1.3.3.1.2.1 Charles Louis Jacques Emmanuel Marie, 1997-
> http://pages.prodigy.net/ptheroff/gotha/crussol.html
 
***
 
2001
Le quinzième duc d'Uzès, Emmanuel de Crussol, premier pair et duc de France, né à Paris le 19 juillet 1927, est décédé mercredi 8 septembre dernier. Ne laissant que deux filles, Nathalie et Emmanuelle, le titre ducal passe directement à son cousin Louis, né le 24 décembre 1925.
Ce dernier a eu deux enfants de son mariage avec Elisabeth de Belleville, Yolande et Jacques de Crussol d'Uzès. Louis devenant duc d'Uzès, son fils Jacques, marié depuis le 10 juillet 1993 à Alessandra Passerin d'Entrèves de Courmayeur devient duc de Crussol.
Depuis quelques années, il restaure le château et le duché d'Uzès où il a baptisé en juin 1998 son fils Charles (né le 19 janvier 1997).
> http://www.gotha.fr/fr/g_evt/archives/evt_9909.ASP
 
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Biographie des 9 ducs d'Uzès, sous l'ancien régime
>
Antoine de Crussol, premier Duc d’Uzès (1528-1573)
Madame de Clermont Tonnerre, épouse d'Antoine de Crussol - Premiere Duchesse d’Uzès
> Jacques de Crussol, deuxième Duc d'uzès (1540-1584)
> Emmanuel Ier de Crussol, troisième Duc d’Uzès (1570-1657)
> François Ier de Crussol, quatrième Duc d’Uzès (1604-1680)
> Emmanuel II de Crussol, cinquième Duc d’Uzès (1642-1692)
> Louis de Crussol, sixième Duc d'Uzès (1673-1693)
> Jean-Charles de Crussol, septième Duc d'Uzès (1675-1739)
> Charles-Emmanuel de Crussol, huitième duc d'Uzès   (1707-1762)
>
Les Aventures du Duc d’Uzès « dit le Bossu »
> François-Emmanuel de Crussol, neuvième Duc d’Uzès (1728-1802)
> Biographie parlementaire des Ducs d’Uzès
Le duché d'uzès
> Le château et les Ducs d'Uzès
> L’origine du Duché-Pairie d’Uzès
> De Crussol, Duc d’Uzès sur internet
> Biographie de la Duchesse d’Uzès sur internet (1847-1933)

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