Les Anciennes Fortifications
de Nîmes
M. Igolen, 1935.
 
 
 
1 - AVANT-PROPOS.
 
2 - L'ENCEINTE ROMAINE.
- Nemausus est dotée d'une enceinte de remparts par faveur spéciale d'Auguste.
- Le tracé de l'enceinte romaine.
- La traversée du 'Cadereau par l'enceinte romaine.
- Ce qui reste de l'enceinte romaine.
- Les murs de l'enceinte romaine.
- Les tours de l'enceinte romaine.
- Les portes de l'enceinte romaine.
 
3 - LES SEPT COLLINES DE NÎMES.
 
4 - NIMES DE LA DECADENCE ROMAINE AU XIe SIÈCLE.
 
5 - LES REMPARTS DU MOYEN-AGE - (XIIe et XIIIe SIECLES). Les murs de l'enceinte. Les portes de l'enceinte. Les tours de l'enceinte.
 
6 - LE CHATEAU ROYAL DE NÎMES.
 
7 - LES FORTIFICATIONS DE ROHAN - 1621 à 1629.
 
8 - LA CITADELLE ET L'ENCEINTE SUPPLEMENTAIRE DE 1687
 
9 - ENCEINTE SUPPLEMENTAIRE DES FAUBOURGS XVe ET XVIe SIÈCLES.
 
10 - LES CASERNES
 
11 - REPARATIONS ARMEMENT - DÉFENSE DES REMPARTS
 
12 - LA DÉMOLITION DES REMPARTS DE NÎMES
 
I
Avant-Propos
 
Les nombreux auteurs qui ont écrit sur Nîmes, Poldo d'Albenas, en 1560, Rulman, Deiron, Ménard surtout, dont l'Histoire de Nîmes est le plus précieux des documents pour notre histoire locale, puis, Clérisseau, Grangent, Germer-Durand, Mazauric, pour ne citer que les plus connus, nous ont permis de connaître aujourd'hui, d'une façon assez précise, ce que furent les fortifications dont on entoura notre ville au cours de son Histoire, depuis l'époque romaine jusqu'à la Révolution de 1789.
 
Avant d'étudier ces fortifications, nous mentionnerons que Nîmes a, eu un oppidum couronnant la colline sur laquelle se trouve la Tour Magne et longuement étudié par M. E. Gimon dans « Les Origines de Nîmes ». De cet oppidum, il ne reste plus rien aujourd'hui, le peu qu'on en voyait encore ayant été enfoui sous les nouvelles terrasses du jardin de la Fontaine. Nous rappellerons, cependant, qu'il y a quelque vingt ans, M. Mazauric avait étudié ces vestiges des premières fortifications nîmoises et que tout récemment encore notre Société d'Histoire Naturelle, en promenade autour de Nîmes, avait pu en examiner des traces certaines.
 
A partir de la Tour Magne et descendant vers Canteduc, se trouvait un énorme clapier d'une centaine de mètres de long, large d'une quinzaine de mètres et de 4 à 5 mètres de haut, rappelant exactement le clapier actuel qu'a formé l'éboulement du mur gaulois de Nages. Ce rempart gaulois se rattachait à la tour primitive autour de laquelle les Romains construisirent la Tour Magne, il était constitué avec des pierres du pays et il n'était pas rare de trouver dans ses alentours des poteries indigènes préromaines.
 
A l'époque romaine, Nîmes fut, pour la première fois, entourée d'une enceinte fortifiée, continue, qui subsista longtemps encore après la décadence de Rome.
 
Vers la fin du Xe siècle, après une longue période de régression, au cours de laquelle Nîmes jadis la ville la plus vaste des Gaules par son enceinte fortifiée, fut réduite à une simple bourgade, on songea, la cité commençant à redevenir une ville importante, à la fortifier à nouveau, et c'est ainsi qu'au cours des XIIe et XIIle siècles elle fut dotée de remparts qui ne devaient disparaître qu'à la Révolution de 1789.
 
En 1621, en pleine période de guerres civiles et de troubles religieux, de Rohan, général en chef des troupes religionnaires du Languedoc, entoura les murailles du moyen-âge d'une enceinte bastionnée, pour renforcer les défenses les défenses de la ville, cette enceinte ne fut pour ainsi dire que provisoire, car elle fut démolie dès l'année 1630.
 
En 1687, Louis XIV fit construire au nord de la ville une citadelle, la Maison Centrale actuelle, qu'il relia aux anciens murs par une enceinte supplémentaire, englobant dans son pourtour le quartier populeux des Bourgades ou des Prêcheurs, qui s'était formé peu à peu au nord de la cité et hors les murs du moyen-âge.
 
Les fortifications de Nîmes n'étant plus d'aucune utilité, contribuant pour beaucoup à rendre la ville insalubre, et étant, en outre, une cause de dépenses excessives grevant lourdement les finances municipales, le conseil demanda, en 1774, la démolition des remparts ; mais ce ne fut qu'en 1785 que le roi autorisa leur démolition, et c'est au cours de la Révolution seulement que disparurent les fortifications dont Nîmes avait été dotée au moyen-âge et sous Louis XIV.
 
SUITE REMPARTS DE NÎMES
 
> 1 - AVANT-PROPOS.
> 2 - L'ENCEINTE ROMAINE.
> 3 - LES SEPT COLLINES DE NÎMES.
> 4 - NIMES DE LA DECADENCE ROMAINE AU XIe SIÈCLE.
> 5 - LES REMPARTS DU MOYEN-AGE
> 6 - LE CHATEAU ROYAL DE NÎMES.
> 7 - LES FORTIFICATIONS DE ROHAN - 1621 à 1629.
> 8 - LA CITADELLE ET L'ENCEINTE SUPPLEMENTAIRE DE 1687
> 9 - ENCEINTE SUPPLEMENTAIRE DES FAUBOURGS XVe ET XVIe SIÈCLES.
> 10 - LES CASERNES
> 11 - REPARATIONS ARMEMENT - DÉFENSE DES REMPARTS
> 12 - LA DÉMOLITION DES REMPARTS DE NÎMES
 
> Article Midi Libre du 6 juin 2004
 


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